Ce soir et demain, nous rencontrerons les autres dirigeants de l'OTAN à Riga, en Lettonie. Nous renouvellerons à cette occasion notre engagement et notre détermination d'instaurer la paix et la stabilité en Afghanistan.
Nos deux pays, le Canada et les Pays-Bays - de même que tous nos alliés au sein de l'OTAN et les 11 États partenaires -, ont consacré troupes, ressources, aide au développement et efforts politiques à aider le peuple afghan à se bâtir un meilleur avenir. La tâche n'a pas été facile, mais elle est essentielle.
Le Sommet de l'OTAN constitue également l'occasion de rappeler les raisons de notre présence en Afghanistan, ce que nous y avons accompli, et ce qu'il reste à faire pour que l'effort de l'OTAN soit un succès. (...)
Comment consolider nos avancées?
Tout d'abord, nous devons assurer la sécurité dans les cinq provinces du sud de l'Afghanistan, soit la partie du pays où le Canada vient de transférer le commandement des forces de la Force internationale d'assistance à la sécurité (FIAS) aux Pays-Bas. L'effort militaire n'y est pas terminé. Nous sommes convaincus que les alliés comprennent la nécessité de nous serrer les coudes pour veiller à ce que la FIAS dispose des forces, des ressources et de la souplesse nécessaires pour réussir dans ces provinces. Il est dans notre intérêt à tous de respecter scrupuleusement le droit international. Nous nous conformons strictement aux conventions de Genève. Cela contribuera à améliorer l'image de l'OTAN dans cette partie du monde.
Ensuite, le gouvernement afghan doit étendre davantage son influence dans les régions éloignées du pays et soutenir la gouvernance à l'échelon local. Nous allons continuer d'appuyer vigoureusement les efforts afghans en vue de renforcer l'État de droit, de lutter contre la corruption et de sévir contre le trafic de stupéfiants. Il s'agit dans un premier temps d'aider le gouvernement afghan à assurer la protection de son peuple au moyen d'une armée et d'une force policière nationales. Il est tout aussi important d'agir dans ces domaines que de contrer les talibans par des moyens militaires.
Enfin, nous devons mobiliser plus efficacement les ressources de l'OTAN, nos partenaires afghans et la communauté internationale afin de promouvoir une plus grande collaboration et de mieux conjuguer nos efforts. Les voisins de l'Afghanistan, en particulier le Pakistan, ont des rôles et des responsabilités essentiels à assumer pour conduire l'Afghanistan à la stabilité, à la sécurité et à la démocratie. Il sera essentiel à cet égard que s'établisse un dialogue constructif entre l'Afghanistan et le Pakistan en matière de sécurité de la frontière et de réfugiés.
Les Pays-Bas et le Canada sont conscients des difficultés qu'ils pourront rencontrer en instaurant la sécurité dans le Sud de l'Afghanistan. Nous disposons sur le terrain de troupes, de diplomates et de travailleurs humanitaires aguerris et hautement compétents. Ces professionnels connaissent bien les enjeux.
Les Afghans commencent à constater les progrès résultant des efforts de reconstruction dans toutes les régions du pays. Pour la première fois depuis des décennies, un avenir sûr, indépendant, paisible et prospère est à la portée de bon nombre d'entre eux.
Le temps est venu de consolider ces acquis et de remplir nos engagements envers le peuple afghan au moyen d'un partenariat solide et durable entre l'OTAN, l'ONU, l'Union européenne et l'ensemble de la communauté internationale.
Stephen Harper et Jan Peter Balkenende
Les auteurs sont premier ministre du Canada et premier ministre du Royaume des Pays-Bas.