- "La dette de la Grèce est aujourd'hui absolument impossible à rembourser"
Jacques Sapir, directeur d'études à l'Ecole des hautes études en sciences sociales | LEMONDE.FR | 19.09.11 | 12h24 • Mis à jour le 19.09.11 | 13h58
"La dette de la Grèce est aujourd'hui absolument impossible à rembourser", estime Jacques Sapir dans un chat au Monde.fr.
La Grèce est surendettée : quoi qu'il arrive, cette dette passera par pertes et profits et les créanciers n'en mourront pas. Qu'en pensez-vous ?
Jacques Sapir : Oui, la dette de la Grèce est aujourd'hui absolument impossible à rembourser, oui, la Grèce va faire défaut sur tout ou partie de sa dette. Le problème qu'il faut poser, c'est comment la Grèce va-t-elle survivre après le défaut, et pour cela on conçoit qu'elle sera obligée de dévaluer. Autrement dit, elle devra quitter la zone euro, retrouver sa monnaie et la dévaluer de 40 à 50 % par rapport à l'euro.
Quel serait l'intérêt d'un retour à la drachme pour la Grèce ?
Jacques Sapir : Le problème pour la Grèce, mais aussi pour d'autres pays, est celui de sa compétitivité par rapport à l'Allemagne. Il y a deux manières de chercherà restaurer la compétitivité d'un pays : soit en faisant des investissements massifs dans ce pays, et l'on pourrait concevoir que l'Allemagne, peut-être la France, investissent massivement en Grèce, au Portugal et en Espagne.
Mais on conçoit aussi que l'ampleur de ces investissements dépasserait de très loin ce qu'il nous faudrait payer par ailleurs pour maintenir ces pays à flot dans la crise de la dette. Donc nous sommes renvoyés à la deuxième possibilité : ces pays doivent dévaluer, et pour cela ils doivent sortir de l'euro. Cela nous rappelle qu'une monnaie unique impose un carcan de fer aux économies qui la composent, et que la seule solution qui permette d'assouplir un peu ce carcan, ce sont des transferts financiers massifs depuis les pays à forte compétitivité vers les pays dont la compétitivité est plus faible.
Dans la mesure où ces transferts ont été exclus, que ce soit dans le traité de Maastricht ou encore, plus récemment, dans le traité de Lisbonne, la zone euro était malheureusement condamnée.
Si la Grèce sort de la zone euro, n'ouvre-t-elle pas la voie à l'implosion de celle-ci, sachant que d'autres pays comme l'Espagne ou l'Italie sont aussi en difficulté ?
Jacques Sapir : Effectivement, une sortie de la zone euro par la Grèce, et même simplement l'annonce d'un défaut, ne serait-ce que partiel, déclenchera un processus de contagion qui touchera tout d'abord le Portugal, puis, très rapidement, l'Espagne, et enfin, l'Italie, la Belgique, et finalement la France.
Ce processus d'implosion de la zone euro, par ailleurs, n'est pas seulement lié à la contagion que provoquerait la sortie de la Grèce, il faut savoir qu'un pays comme l'Espagne devra faire face à une situation sociale et économique très difficile en 2012. En effet, les allocations chômage en Espagne ne durent que deux ans. Et l'on voit à ce moment que plus de la moitié des chômeurs, qui représentent aujourd'hui 21 % de la population active, se retrouveront sans aucune ressource. Cela imposera soit des dépenses importantes pour les solvabiliser, soit des dépenses tout aussi importantes pour solvabiliser les banques, qui seront confrontées à des prêts non remboursés de manière massive. La crise de la zone euro apparaît aujourd'hui comme inéluctable.
Y a-t-il un risque, si la Grèce ne sort pas de la zone euro, de voir des pays "forts", comme l'Allemagne, quitter cette dernière ?
Jacques Sapir : C'est effectivement une possibilité. Par exemple, si l'Allemagne était isolée sur la question des eurobonds, ou de la monétisation directe de la dette – soit le rachat par la Banque centrale européenne, directement aux Trésors publics, d'une partie de leur dette. On sait que ces deux solutions ont été évoquées. Or, elles sont en réalité inconstitutionnelles du point de vue de l'Allemagne.
Le Tribunal constitutionnel de Karlsruhe a rappelé la semaine dernière que le gouvernement allemand ne devait pas donner son accord à une mutualisation de la dette, excluant ainsi la possibilité des eurobonds, et il a rappelé que l'euro n'était acceptable pour l'Allemagne qu'à la condition qu'il garantisse aussi la stabilité monétaire, comme le faisait le mark. On voit donc que la cour constitutionnelle a fermé la porte à ces deux solutions.
Si l'Allemagne sortait de la zone euro, ce ne serait d'ailleurs pas une catastrophe. Le deutsche mark retrouvé se réévaluerait fortement par rapport à l'euro maintenu. Les pays de la zone euro pourraient ainsi rééquilibrer leur commerce extérieur avec l'Allemagne. Mais politiquement, c'est une solution qui apparaît très peu probable. Il est à craindre que nos gouvernements s'obstinent dans des perspectives de sauvetage de la zone euro et qu'ils soient acculés d'ici à la fin de l'année ou au début de l'année prochaine à la perspective d'un éclatement général de cette zone.
Pensez-vous comme Jacques Delors que c'est le manque de réaction de la zone euro qui plombe la Grèce ? L'UE ne semble pas avoir les moyens de sauver la Grèce alors que ce pays représente le PIB des Hauts-de-Seine. La crise grecque n'illustre-t-elle pas la faillite de l'UE et de ses institutions inadaptées ainsi que la mise en avant des égoïsmes nationaux ?
Jacques Sapir : La réaction de Jacques Delors est juste, mais bien tardive. Comment pouvons-nous prendre au sérieux un homme qui a conçu un système dont l'aboutissement logique est la crise actuelle, et qui vient maintenant déplorer celle-ci ? Il faut rappeler le rôle extrêmement néfaste qu'ont eu un certain nombre d'hommes politiques français, ainsi que des hauts fonctionnaires, qu'il s'agisse de Jacques Delors, de Pascal Lamy ou d'autres, dans la déréglementation financière généralisée que nous avons connue en Europe à partir de 1985-1986. Sur le fond, on a voulu faire avancer la solution d'une Europe fédérale sans le dire aux populations.
La construction européenne a été faite de telle manière qu'elle incluait des déséquilibres structurels dont les pères de l'Europe espéraient que les solutions iraient chaque fois un peu plus en direction du fédéralisme. Ce fédéralisme furtif, ou clandestin, comme l'on veut, ne tenait pas compte des réactions des peuples, et ne tenait pas compte de l'enracinement extrêmement profond des nations qui constituent l'Europe. On peut toujours aujourd'hui reprocher aux différents pays leurs égoïsmes, on peut toujours aujourd'hui reprocher aux classes politiques de France, d'Allemagne, d'Italie, d'Espagne, leur manque d'initiative et leur aveuglement face à la crise de l'euro, qui était une perspective inévitable depuis 2009.
Mais sur le fond toutes ces incompétences renvoient en réalité à un projet politique. Ce projet qui avait été refusé lors du référendum de 2005, que ce soit en France ou aux Pays-Bas, et que l'on a cherché à imposer malgré tout via la notion de contrainte économique. Mais les faits sont têtus, et quand on les méprise, ils se vengent.
On nous parle de l'exposition des banques (françaises ou pas) à cette dette grecque. Mais les prêts octroyés aux banques après la "crise des subprimes" ont été rapidement remboursés. Ne vaudrait-il mieux pas injecter de l'argent dans les banques trop exposées, plutôt que de prêter à une Grèce qui n'aura jamais la possibilité de rembourser ?
Jacques Sapir : Le problème des banques est bien sûr celui des dettes grecques qu'elles détiennent, et au-delà celui des dettes portugaises, espagnoles et italiennes. Bien entendu, on peut toujours injecter de l'argent dans les banques, et d'une certaine manière ce serait certainement plus efficace que de chercher à tout prix à sauver la zone euro. Mais il faut savoir qu'aujourd'hui l'opinion, dans différents pays européens, est très hostile aux banques. Alors un scénario possible consisterait à nationaliser les banques, à se servir de cette nationalisation pour faire accepter la recapitalisation des banques, mais en utilisant aussi cette nationalisation pour mettre de l'ordre dans les systèmes bancaires, et en particulier rétablir la distinction impérative entre banques de dépôts et banques d'affaires, et très sérieusement limiter le nombre d'opérations que les banques ont le droit de faire.
D'une certaine manière, toute crise correspond à un risque et à une opportunité. Nous avons aujourd'hui l'opportunité de nous saisir de cette crise pour réformer en profondeur nos systèmes bancaires, pour mettre fin à la financiarisation qui dicte sa loi depuis la fin des années 1980, et pour recréer les conditions de stabilité d'un grand pôle de crédit alimentant à la fois les entreprises et la population. De ce point de vue, la crise peut être utile.
Pensez-vous qu'aujourd'hui il y a un moyen de "sauver" la zone euro ? Si oui, quel est-il ?
Jacques Sapir : On pourrait sauver, au moins temporairement, la zone euro soit par la mutualisation de la dette ou par l'émission massive par la Banque centrale européenne de crédits au profit des Etats membres. Ce que l'on appelle la monétisation de la dette. Mais comme je l'ai dit, ces deux options sont exclues, à la fois pour des raisons politiques, mais surtout juridiques, par l'Allemagne. Je rappelle ici que la cour de Karlsruhe, dans son arrêt rendu il y a une semaine, a tué dans l'œuf toute possibilité de rebond.
Et si la Banque centrale européenne décidait de prêter directement aux Etats, au lieu de prêter aux banques, qui elles-mêmes prêtent aux Etats, une nouvelle plainte devant la cour constitutionnelle de Karlsruhe aboutirait à ce que cette dernière rende un avis d'inconstitutionnalité sur cette pratique. Cela, le gouvernement allemand le sait, et il ne pourra donc pas accepter une telle solution. Nous voyons donc qu'aujourd'hui les deux solutions pour sauver, ne serait-ce que temporairement, la zone euro sont de fait exclues.
D'un point de vue juridique, comment peut-on sortir de l'euro ?
Jacques Sapir : La zone euro ne prévoit pas de mécanisme de sortie. Mais elle ne prévoit pas non plus de mécanisme pour expulser un pays contrevenant à ses règles. Cette situation juridique tout à fait extraordinaire démontre bien que la zone euro était institutionnellement très fragile. On peut d'ailleurs imaginer que certains pays décident de réquisitionner leur banque centrale, et décident que leur banque centrale se mette à octroyer des crédits en euros à leur gouvernement. Cela provoquerait une crise politique très grave qui pourrait soit se solder par l'éclatement de la zone euro, soit par la sortie de l'Allemagne et de ses pays satellites, l'Autriche et la Finlande, de la zone euro.
La solution la plus simple et la plus judicieuse consisterait néanmoins dans une auto-dissolution de la zone euro, un peu sur le modèle de l'auto-dissolution de la zone monétaire nordique que la Suède, la Norvège et le Danemark avaient constituée dans les années 1920, et qui a été dissoute avec la crise de 1929. Cette auto-dissolution, se faisant de manière ordonnée, permettrait alors à chaque pays de fixer le taux de change de sa monnaie retrouvée, en concertation avec les autres pays. Cette solution aurait le grand avantage de maintenir une concertation monétaire minimale entre les pays qui composaient la zone euro, et pourrait permettre de reconstituer des mécanismes monétaires une fois que la crise serait passée.
Mais ce que l'on doit craindre aujourd'hui, c'est que les gouvernements, pris d'un entêtement infantile, renoncent à une telle solution jusqu'au moment où ils seront contraints par la réalité de l'envisager, et ceci se fera alors dans une atmosphère de crise, de très grandes récriminations entre les pays, et en particulier entre la France et l'Allemagne, et généralement dans des conditions politiques tout à fait détestables.
En 2013, le SPD arrivera sans doute au pouvoir en Allemagne, et il est très favorable à l'Europe fédérale. Ne pensez-vous pas que cela permettra d'aller vers des solutions comme la monétisation de la dette (quitte à ce que la Constitution soit modifiée en Allemagne) ?
Jacques Sapir : L'hypothèse d'un changement constitutionnel en Allemagne ne saurait être à l'ordre du jour avant plusieurs années. Le destin de la zone euro se jouera dans les semaines ou les mois qui viennent. Il n'est simplement plus temps de rêver à de telles solutions.
Vous dites que la sortie de la Grèce de la zone euro permettrait une dévaluation. Il me semble que cela augmente l'inflation. Est-ce envisageable dans un climat social déjà agité en Grèce ?
Jacques Sapir : Il est inévitable qu'une dévaluation de très grande ampleur, et celle-ci ne devrait pas être inférieure à 40 % pour la Grèce, entraîne par la suite une poussée d'inflation. De ce point de vue, c'est le taux de change réel, autrement dit le taux de change corrigé des taux d'inflation, qui doit nous servir d'indicateur. Mais en même temps, aujourd'hui, les tensions inflationnistes dans la zone euro sont relativement faibles. Elles ne sont pas les mêmes entre pays, ce qui est d'ailleurs un problème, mais elles sont relativement faibles. Dès lors, l'inflation doit être acceptée comme un mal nécessaire pour qu'un pays puisse bénéficier des avantages de la dévaluation.
Le véritable problème n'est pas tant l'inflation que la spéculation possible sur les taux de change des différentes monnaies une fois que ces dernières auront été recréées. Mais il faut signaler ici qu'il y a une monnaie sur laquelle on ne parle pas de spéculation, et cette monnaie, c'est le yuan chinois. La raison en est simple : il y a des contrôles de capitaux extrêmement sévères qui encadrent le cours du yuan. Il faudrait donc que les pays européens acceptent de mettre en place, si possible de manière concertée, des systèmes de contrôle de capitaux permettant aux marchés des changes de fonctionner sans risques de spéculation. Les méthodes en sont connues, elles sont déjà appliquées hors d'Europe par un certain nombre de pays et, ce qui est assez extraordinaire, elles sont même recommandées par le Fonds monétaire international pour les pays émergents.
Le point de vue des spécialistes sur les contrôles des capitaux a beaucoup évolué depuis une dizaine d'années, en particulier parce que l'on a vu, lors de la grande crise de 1997 à 1999, que ces contrôles étaient efficaces, en particulier dans le cas de la Malaisie, du Chili et de la Russie. Il reste aujourd'hui aux gouvernants européens à tirer tardivement les leçons de ces expériences et de se mettre d'accord pour des systèmes analogues en Europe ou, au pire, pour que de tels systèmes soient introduits individuellement dans un certain nombre de pays.
Ne trouvez-vous pas étonnant que la dette grecque et la sortie de l'euro ne soient pas au cœur du débat politique en France ?
Jacques Sapir : Oui, c'est effectivement assez surprenant, surtout quand on sait que ce débat a lieu aujourd'hui en Allemagne. Je pense que la classe politique française s'est enfermée dans un déni de réalité massif. Non seulement ce dernier l'empêche de comprendre la situation, mais il l'empêche aussi de préparer des solutions de rechange. Ce déni de réalité est en train de se fissurer, mais quand la crise de l'euro va éclater, ce qu'elle fera de manière inévitable d'ici quelques mois au plus, elle se doublera d'une crise politique majeure dans notre pays, car les électeurs et la population pourront à bon droit demander des comptes à nos gouvernants ainsi qu'à une partie de l'opposition, pour ne pas avoir su anticiper la situation. On sait que gouverner, c'est prévoir ; la classe politique française, en se refusant à prévoir l'hypothèse d'une crise de la zone euro, a ainsi perdu le droit de gouverner.
- Les indignés de Wall Street - Manifestants près de Wall Street le 17 septembre.
REPORTAGE - À New-York, un mouvement populaire contre la «cupidité» des banques manifeste depuis samedi en plein cœur du quartier de la finance.
Trinity Place n'est pas exactement la place Tahrir, mais l'état d'esprit n'y est pas très différent : les manifestants veulent y exprimer leur ras-le-bol contre ceux qui détiennent le pouvoir. Aux États-Unis, c'est contre les banquiers et les financiers de Wall Street que la grogne monte. Un mouvement populaire se faisant appeler «Occupez Wall Street » manifeste depuis samedi en plein cœur du quartier de la finance après avoir pris forme sur les réseaux sociaux.
Les manifestants entendent protester jusqu'en décembre contre ce qu'ils dénoncent comme la culture du «fric», la «cupidité» et la «corruption» de Wall Street et demandent à Barack Obama d'établir une commission mettant «un terme à l'influence de Wall Street sur la politique à Washington».
Samedi, ceux qui comptaient transformer la capitale mondiale de la finance en place Tahrir américaine étaient à peine un peu plus d'un millier. Dimanche, ils n'étaient plus que la moitié et lundi, quelques centaines d'«indignés», surtout des jeunes, continuaient à protester sous haute surveillance policière. Certains, parmi lesquels des chômeurs de longue durée -un phénomène nouveau aux Etats-Unis- avaient même dormi la nuit sur des bancs. On est loin de l'ambition affichée du mouvement : «réunir 20.000 personnes, envahir tout le sud de Manhattan, installer tentes, cuisines mobiles, barricades pacifiques et occuper Wall Street pendant des mois», et les revendications sont pour le moins diverses - de l'impôt sur les riches (entendue par Barack Obama) à une meilleure éducation et un plus grand respect de l'environnement en passant par le soutien à la Palestine.
Malaise social
Mais le mouvement traduit un véritable malaise social dans un pays où les inégalités sociales aggravées par la crise, sont de plus en plus criantes alors que Washington est incapable de faire retomber le taux chômage en dessous de 9%. Ironiquement, New York n'est pas Le Caire et on voit mal comment le mouvement pourrait prendre de l'ampleur face au dispositif policier des autorités. Le maire de New York Michael Bloomberg, réputé pour sa patience limitée envers les expressions publiques de mécontentement, a résumé ainsi ses limites: «S'ils veulent manifester, ils en ont le droit, nous serons contents de les autoriser à le faire dans des endroits précis (…) ils peuvent manifester à condition de ne respecter le droits de ceux qui ne manifestent pas».
Lundi pour le troisième jour consécutif, la police contrôlait strictement l'entrée de Wall Street aux financiers sur présentation de leur carte professionnelle, pour le plus grand bonheur de certains employés de sociétés comme Deutsche Bank et Bank of New York. Pendant le week-end, la police avait habilement divisé les passages piétons de Wall Street de sorte à ce que les manifestants ne puissent jamais y pénétrer. Toutes les banques ne sont pas installées à Wall Street. JP Morgan, Morgan Stanley, Citigroup et Bank Of America, qui vient d'annoncer le licenciement de 30.000 personnes dans les prochaines années, ont leurs quartiers généraux plus haut dans Manhattan. A New York, le dispositif policier est renforcé cette semaine en raison de l'arrivée attendue de chefs d'État de plus de 120 pays, y compris celle de Barack Obama lundi.
- Le FMI craint le retour en récession de l'Europe et des Etats-Unis
Le Fonds monétaire international abaisse sa prévision de croissance mondiale à 4% cette année et en 2012, contre 4,3% pour 2011 et 4,5% pour 2012 prévus précédemment. Il craint un retour en récession de l''Europe et des Etats-Unis l'an prochain.
L'Europe et les Etats-Unis risquent de replonger dans la récession l'an prochain à moins de s'attaquer rapidement à des problèmes économiques qui pourraient contaminer le reste du monde, a déclaré ce mardi le Fonds monétaire international (FMI). Le Fonds a prédit le maintien d'une croissance lente dans le monde à court terme, particulièrement en Occident où dans le meilleur des cas elle devrait rester très insuffisante pour faire baisser chômage et dette publique. Dans ses "Perspectives de l'économie mondiale" semestrielles, l'institution table sur 4% en 2011 et en 2012, contre 4,3% et 4,5% respectivement dans ses dernières prévisions, en juin.
Une activité "étonnamment faible"
"L'activité s'est considérablement affaiblie", ont écrit les économistes du FMI , rappelant qu'elle avait été "étonnamment faible durant le deuxième trimestre".
Aucune amélioration n'est à prévoir, estime le Fonds. Son suivi des indicateurs économiques mensuels "pointe vers une croissance faible à court terme".
Le FMI est particulièrement inquiet pour l'Occident. Par rapport à juin, les prévisions ont été fortement abaissées pour les Etats-Unis (désormais 1,5% en 2011 contre 2,5% estimés en juin, seulement devant le Japon et l'Italie au sein du G7). Elles l'ont aussi été pour l'Europe (1,6% pour la zone euro, dont 1,7% pour la France) et le Canada (2,1%).
Des problèmes de dette publique "tenaces"
"Dans les économies développées frappées par la crise, en particulier aux Etats-Unis, le passage de relais de la demande publique à la demande privée prend plus de temps qu'anticipé. De plus, les problèmes de dette publique et du secteur bancaire dans la zone euro se sont révélés beaucoup plus tenaces que prévu", a affirmé le Fonds. La croissance mondiale serait principalement tirée par l'Asie en développement (8,2%), oasis de prospérité, et par d'autres économies émergentes.
Appel à la responsabilité des politiques
Encore ces projections supposent-elles "que les responsables politiques tiennent leurs engagements et que les perturbations financières ne s'emballent pas hors de leur contrôle, permettant à la confiance de revenir avec la stabilisation de la conjoncture", a précisé le FMI . C'est, d'après ses économistes, le cas le plus probable. Mais si les promesses étaient oubliées et les marchés encore plus secoués, "les grandes économies développées pourraient retomber dans la récession ", ont-ils prévenu.
Une consommation anémique
"Actuellement, selon la méthodologie habituelle du FMI , la probabilité d'une croissance inférieure à 2% [dans le monde] est substantiellement plus élevée" que ces douze derniers mois. Elle se situe à "plus de 10%". Même dans le meilleur des cas, "la consommation dans les économies avancées a des chances de rester anémique" et le chômage "de rester élevé pendant un certain temps", a relevé le FMI . Au fil des mois, "le rééquilibrage des budgets pèsera de plus en plus", a-t-il poursuivi, et "la volatilité financière pourrait freiner l'activité". "En vérité, les chiffres d'août indiquent que c'est déjà en train de se produire", a écrit l'économiste en chef du Fonds, Olivier Blanchard. "Une croissance sous-jacente faible et des connexions entre problèmes budgétaires et financiers pourraient très bien s'alimenter les uns les autres, et c'est là que se situent les risques".
- Is China Ready To Pull The Plug?
There are two mainstream market assumptions that, in my mind, prevail over all others. The continuing function of the Dow, the sustained flow of capital into and out of the banking sector, and the full force spending of the federal government are ALL entirely dependent on the lifespan of these dual illusions; one, that the U.S. Dollar is a legitimate safe haven investment and will remain so indefinitely, and two, that China, like many other developing nations, will continue to prop up the strength of the dollar indefinitely because it is “in their best interest”. In the dimly lit bowels of Wall Street such ideas are so entrenched and pervasive, to question their validity is almost sacrilegious. Only after the recent S&P downgrade of America’s AAA credit rating did the impossible become thinkable to some MSM analysts, though a considerable portion of the day-trading herd continue to roll onward, while the time bomb strapped to the ass end of their financial house is ticking away.
The debate over the health and longevity of the dollar comes down to one very simple and undeniable root pillar of economics; supply and demand. The supply of dollars throughout the financial systems of numerous countries is undoubtedly overwhelming. In fact, the private Federal Reserve has been quite careful in maintaining a veil of secrecy over the full extent of dollar saturation in foreign markets in order to hide the sheer volume of greenback devaluation and inflation they have created. If for some reason the reserves of dollars held overseas by investors and creditors were to come flooding back into the U.S., we would see a hyperinflationary spiral more destructive than any in recorded history. As the supply of dollars around the globe increases exponentially, so too must foreign demand, otherwise, the debt machine short-circuits, and newly impoverished Americans will be using Ben Franklins for sod in their adobe huts. As I will show, demand for dollars is not increasing to match supply, but is indeed stalled, ready to crumble.
China, being the second largest holder of U.S. debt next to the Fed, and the number one holder of dollars within their forex reserves, has always been the key to gauging the progression of the global economic collapse now in progress. If you want to know what’s going to happen tomorrow, watch what China does today.
Back in 2005, China began a low profile program to issue government debt denominated in the Yuan, called Yuan bonds, or “Panda Bonds”. This move was almost entirely ignored by establishment economists. They should have realized then that China was moving to strengthen the Yuan, expand its use in other markets, and recondition their economic structure away from export dependency and towards consumerism (as they have done with the establishment of the ASEAN trading bloc). Of course, in the MSM at that time, there was no derivatives bubble, no credit crisis, no debt implosion. America was on cloud nine. China, through inside knowledge, or perhaps a crystal ball, knew exactly what was about to happen, and insulated itself accordingly by generating distance between its system and the soon to derail retail based society of the U.S. This dynamic has not changed since the 2008 bubble burst, and Chinese activity is still the ultimate litmus test for economic volatility.
Today, there is widespread confusion in markets over the direction of America’s financial future.In the wake of the credit downgrade, most investors unaware of the bigger picture are desperately clinging to any and every piece of news no matter how trivial, every rumor from the Fed, and every announcement from the government no matter how empty. China’s economic news feeds have been tightly regulated and filtered, even more so than usual (which is cause for concern, in my opinion), while distractions in Europe abound. Let’s take a step by step journey through these issues, and see if we can’t produce some clarity…
U.S. versus EU: A Game Of Hot Potato…To The Death?
The theatrical seesaw between the U.S. and Europe is not only becoming obvious to the most narrow of economic analysts, it is also becoming kind of boring. The entire ordeal has been subversively exploited as a false example of systemic “contagion”, and with purpose; global banks need to convince average Americans and average Europeans that destabilization in one portion of the world will automatically lead to destabilization everywhere. This concept is true only so far as forced globalization and centralization have made it true. That said, the charade has been somewhat effective in conditioning the populace with ideas of collectivist survival. In other words, we are being trained to take fiscal responsibility for countries outside of our sovereign national boundaries as if we are morally tied to every penny they have or do not have (global socialism/feudalism - here we come!). This process is culminating in worldwide harmonization through fear as well as guilt.
What we are witnessing is NOT contagion. Instead, we are seeing multiple and mostly separate collapses activated simultaneously. Each nation suffering dire straights in Europe is doing so because of its own particular financial problems, not the problems of other countries nearby, and certainly not those of countries on the other side of the world. Contagion arguments are only applicable to those economies overly dependent on exports, yet, China has already shown (at least in the case of the U.S.) that such dangers can be controlled by minimizing exposure to the poisoned portions of the system and reverting to more internalized wealth creation.
Treasury Secretary Timothy Geithner and the heads of World Bank and IMF have perpetuated the lie of contagion between the U.S. and the EU primarily to service the progress of globalization, but also to hide the inflationary effects of dollar devaluation. While the greatest threats are stacked squarely against America’s economy and the dollar, somehow we have been led to focus on the comparatively less explosive drama in the EU. U.S. dollars, as well as Chinese funds, are flooding into Europe to support the region, while investment in the U.S. and its debt weakens and disappears. In the meantime, a weaker Euro makes the dollar look more attractive (at least on paper), but in reality, both currencies are on the path to bloody hari-kari.
How much longer can this game of hot potato go on? Again, China decides. Eventually, China is going to have to choose which currency to support; the dollar or the euro. Supporting both is simply not an option, especially when the chance of collapse in both currencies is so high. So far, the most logical path has been the euro. While the EU may suffer an astonishing breakdown, we must take into account that our own Treasury and central bank have seen fit to throw trillions of dollars into propping up Europe (with even more on the way):
- http://www.reuters.com/article/2011/09/15/us-eurozone-idUSTRE78B24R20110915
With so much inflation and devaluation being thrust upon the dollar in the name of saving the EU, China’s move towards a stronger economic relationship with Europe at the expense of the U.S. is a no-brainer:
- http://www.bloomberg.com/news/2011-09-14/china-willing-to-buy-bonds-from-sovereign-debt-crisis-nations-zhang-says.html
- If I were to place a bet on who would come out of the crisis less damaged, my money would be on the EU, everyone else’s money certainly seems to be…
China Discreetly Moving To Dump U.S. Debt
China has been tip-toeing towards this for years, and has openly admitted on numerous occasions that they plan to institute a break from U.S. debt and the dollar in due course. Anyone who continues to argue that a Chinese decoupling from America’s economy is impossible at this point is truly beyond hope. Though increasingly more rare, news on China’s push to drop the U.S. still leaks out. Recently, a top advisor to China’s central bank let slip that a plan is in place to begin “liquidating” (yes, they said liquidate) their U.S. Treasury bonds as soon as possible, and reposition national investments into more physical assets:
- http://www.telegraph.co.uk/finance/china-business/8751482/China-inflation-cools-as-food-price-rises-slow.html
But let’s step back for a moment and pretend China hasn’t told us exactly what it is going to do time and time again. Instead, let’s look at the fundamentals.
The primary concern in China right now is inflation. Because China does not yet have the ability to export its fiat to other markets the way the U.S. does, its own liquidity injections in the face of the credit crisis have led to severe price increases. In August alone, overall inflation was rated at 6.2% (always double government produced numbers to get true inflation). Food prices jumped 13.4%, while meat and poultry jumped 29.3%. Because these numbers are around 1% lower than in previous months, the Chinese government has prematurely proclaimed a “cooling period”:
- http://www.alt-market.com/articles/266-is-china-ready-to-pull-the-plug
With harsh inflation continuing unabated, eventually, the Asian nation will be forced to enact abrupt policies. This will likely take the form of a strong Yuan valuation, or a “floating” of the Yuan. A sizable increase in the value of the Chinese currency is the ONLY way that the government will be able to combat rising prices. By increasing the buying power of its citizens, the government allows them to keep pace with rising prices, and eases the tension within the populace which could otherwise lead to civil unrest. For China to ensure that a floating of the Yuan will lead to a much higher value, their forex and treasury holdings will have to fall. Period.
A dumping of the dollar will give the Chinese room to breath, and this space will be needed very soon. The debt ceiling deal made by Congress in the aftermath of the credit downgrade left the rest of the world unimpressed. While the MSM tries to make us forget that this event ever occurred, most foreign investors have not. Markets are anxiously awaiting an announcement from the Fed for further liquidity injections. If this announcement is not made after meetings next week, then it will certainly be made before the end of the year. Ironically, the same quantitative easing that investors are clamoring for today is liable to become the final signal for China to cut its losses and separate from U.S. securities completely. China has been positioned for many months now to take such measures…
Lights Out…
Delusions of Chinese dependency on the U.S consumer still abound, and those who suggest a catastrophic dump of U.S. debt and dollars in the near term are liable to hear the same ignorant talking points we have heard all along:
“The Chinese are better off with us than without us…”
"China needs export dollars from the U.S. to survive…”
“China isn’t equipped to produce goods without U.S. technological savvy…”
"America could simply revert back to industry and production and teach the Chinese a lesson…”
“The U.S. could default on its debts to China and simply walk away…”
“The whole situation is China’s fault because of their artificial devaluation of the Yuan over the decades…”
And on and on it goes. Though I have deconstructed these arguments more instances than I can count in the past, I feel it my duty to at least quickly address them one more time:
U.S. consumption of all goods, not just Chinese goods, has fallen off a cliff since 2008 and is unlikely to recover anytime soon. China has done quite well despite this fall in exports considering the circumstances. With the institution of ASEAN, they barely need us at all.
China is well equipped to produce technological goods without U.S. help, and if Japan is inducted into ASEAN (as I believe they soon will be), they will be even more capable.
America will NOT be able to revert back to an industrial based economy before a dollar collapse escalates to fruition. It took decades to dismantle U.S. industry and ship it overseas.Reeducating a 70% service based society to function in an industrial system, not to mention resurrecting the factory infrastructure necessary to support the nation, would likely take decades to accomplish.
If the U.S. deliberately defaults on debt to China, the global reputation of the dollar would implode, and its world reserve status would be irrevocably lost. We won’t be teaching anyone a “lesson” then.
Yes, China currently manipulates its currency down, but then again, so does the U.S. though quantitative easing. Both sides are dirty. Taking sides in this farce is pure stupidity...
Now that all that has been cleared up (again), the primary point becomes rather direct; the reason it is difficult to predict an exact time frame for an American collapse is because all the pieces are in place to trigger an event right now! There are, of course, stress points within the system that set a time limit, even on global banks and China, but a full spectrum catastrophe is not only a concern for some distant future. Every element needed for the so called “perfect storm” is ever present and ready to ignite at a moments notice. The destructive potential coming from China alone is undeniable. Everyday that the spark is subdued should be treated as a gift, an extra 24 hours of education and preparation. This is how close we are to the edge.It is not for us to be alarmed, but to be ready, and ever aware.
- £12bn hole in UK public finances
By Chris Giles, Economics Editor - Ministers are set to be told this autumn that a £12bn black hole has opened in the public finances, in a forecast that threatens to derail the coalition’s deficit reduction strategy and prolong austerity well into the next parliament.
The Financial Times has replicated the model of government borrowing used by the independent Office for Budget Responsibility, which suggests the structural deficit in 2011-12 is now £12bn higher than thought, a rise of 25 per cent.
By repeating and extending the fundamental elements of the OBR methodology, it is clear that even if there is no slippage in borrowing from previous forecasts, the level of spare capacity in the economy is lower than expected, so the OBR will not be able to forecast as much catch-up growth as it did in March.
More of the deficit appears permanent and will not be eliminated by a bounce back in the economy.
With only two months to go before the chancellor’s autumn statement on November 29, the coalition is on course to face the choice of prolonging austerity measures well into the next parliament or to introduce more spending cuts or tax increases to balance the government’s books on the current schedule.
One minister told the FT there had been “agonised discussions” in recent months about whether the Treasury should try to further tighten the fiscal screw if the structural deficit turned out to be bigger than expected.
Putting the public finances back on track at the next Budget would require the equivalent of raising value-added tax from 20 per cent to 22.5 per cent. No decisions have been taken, although some in the Treasury argue that further fiscal measures would be needed in such circumstances.
However, senior Liberal Democrats attending the party’s annual conference in Birmingham insisted there should be no deviation from existing fiscal plans. “In those circumstances – and with global growth slowing – would the markets really expect us to go even further?” said one.
The prospect of further or longer austerity will come as a nasty jolt to coalition ministers who have spent the past two weeks debating whether to drop the 50p tax rate or to cut other taxes.
Some senior ministers in government are aware of the looming problem because a similar exercise has been undertaken in Whitehall and insist they would prefer to prolong the pain of deficit reduction rather than slap taxes on consumers now.
But such action may lead to the government breaching its fiscal mandate little over a year after putting it in place.
The FT research, conducted over the summer, shows much less spare capacity in the economy than the OBR had expected, a finding that will force it to predict slower economic growth in the years ahead and further slippage in deficit reduction.
Economists use spare capacity estimates to determine the amount of government borrowing that will fall away as the economy recovers, and the amount that requires tax rises or spending cuts to eliminate it.
In March, the OBR estimated that the current budget deficit would be £99bn in 2011-12, of which £49bn was persistent and needed action over this parliament.
Robert Chote, OBR chairman, justified these figures at the time on the basis that the estimate of spare capacity in 2011-12 would be 3.9 per cent of national income.
But as the Bank of England and the International Monetary Fund have said recently, evidence has been mounting that the degree of spare capacity in the economy is much smaller than previously thought, so the recovery will be weaker.
Using OBR methodology, which was published in April, the FT has calculated that the best current estimate of the output gap in the second quarter of 2011 is 2.6 per cent of national income.
This change alone raises the structural deficit in 2011-12 from £49bn to £61bn, an increase of almost a quarter. It also puts the coalition’s deficit reduction plan in jeopardy because George Osborne’s Budget ambition of eliminating the current structural deficit one year early in 2014-15 would appear beyond reach and his likelihood of meeting the target by 2015-16 falls dramatically.
The OBR has seen the FT’s calculations of spare capacity and said they were consistent with its methodology. Mr Chote added: “Bear in mind that the methodology could change in future forecasts if we identify potential improvements”.
- 'Most Dangerous Decade Since the 1950s': Strategist
By: Shai Ahmed
CNBC Associate Editor
Over the 100 years from 1950 to 2050, this decade will be seen as the "inflection decade" as both the developed and emerging economies make radical changes to adapt to a more dominant Asia, Anil Gupta, professor of strategy at University of Maryland told CNBC Monday.
"I see this as the inflection decade. Developed economies still make up 70 percent of the world's GDP but by 2020 they will account for less than 50 percent," he said. "After 2020 the chronic problems of the developed economies will have much less serious implications for the global economy. By 2025 Asia's GDP will be larger than that of the US and EU combined but the global impact of any turmoil will be less."
Gupta added that significant adjustments in the US and Europe would need to be made to adjust—as well as in the BRIC countries—as the world shifts from reliance on the developed to the emerging economies.
This view was echoed by Philip Poole, global head of macro and investment strategy at HSBC Global Asset Management.
"The world is going to shift increasingly eastwards away from the West and the developed economies and their relative importance will continue to decline," Poole told CNBC.com. "We need to adjust to the view that growth in developed economies will be lower than pre-crisis levels and has Japanese characteristics and that the developing world will dominate."
As sovereign debt woes continue to plague the euro zone, and unemployment and low economic growth remain stubborn problems for the U.S. economy, there appears a genuine case for arguing that we are in a prolonged period of economic difficulty for the developed world.
Robin Griffiths, technical strategist at Cazenove Capital, told CNBC that key markers, including the long-term low yields on U.S. Treasurys, indicate that the U.S. is in a depression not just arecession .
"The bond market is clear and unequivocal in its message—this is a depression, not just a period of slower growth," he said, adding that a different approach was needed by developed economies to get out of the current mess.
"History shows that what we need are small government, low taxes, and low regulation, but what we have is big government, big taxes, and big regulation, which is not going to work this time," Griffiths said.
- Greece should default and abandon the euro
Greece is stuck in a vicious cycle of insolvency, low competitiveness and ever-deepening depression. Exacerbated by a draconian fiscal austerity, its public debt is heading towards 200 per cent of gross domestic product. To escape, Greece must now begin an orderly default, voluntarily exit the eurozone and return to the drachma.
The recent debt exchange deal Europe offered Greece was a rip-off, providing much less debt relief than the country needed. If you pick apart the figures, and take into account the large sweeteners the plan gave to creditors, the true debt relief is actually close to zero. The country’s best current option would be to reject this agreement and, under threat of default, renegotiate a better one.
Yet even if Greece were soon to be given real and significant relief on its public debt, it cannot return to growth unless competitiveness is rapidly restored. And without a return to growth, its debts will stay unsustainable. Problematically, however, all of the options that might restore competitiveness require real currency depreciation.
The first of these options, a sharp weakening of the euro, is unlikely while the US is economically weak and Germany über-competitive. A rapid reduction in unit labour costs, through structural reforms that increased productivity growth in excess of wages, is just as unlikely. Germany took 10 years to restore its competitiveness this way; Greece cannot wait in depression for a decade.
The third option is a rapid deflation in prices and wages, known as an “internal devaluation”. But this would lead to five years of ever-deepening depression, while making public debts more unsustainable.
Logically, therefore, if those three options are not possible, the only path left is to leave the eurozone. A return to a national currency and a sharp depreciation would quickly restore competitiveness and growth, as it did in Argentina and many other emerging markets that abandoned their currency pegs.
Of course, this process will be traumatic. The most significant problem would be capital losses for core eurozone financial institutions. Overnight, the foreign euro liabilities of Greece’s government, banks and companies would surge. Yet these problems can be overcome. Argentina did so in 2001, when it “pesified” its dollar debts. America actually did something similar too, in 1933 when it depreciated the dollar by 69 per cent and repealed the gold clause. A similar unilateral “drachmatisation” of euro debts would be necessary and unavoidable.
Major eurozone banks and investors would also suffer large losses in this process, but they would be manageable too – if these institutions are properly and aggressively recapitalised. Avoiding a post-exit implosion of the Greek banking system, however, may unfortunately require the imposition of Argentine-style measures – such as bank holidays and capital controls – to prevent a disorderly fallout.
Realistically, collateral damage will occur, but this could be limited if the exit process is orderly, and if international support was provided to recapitalise Greek banks and finance the difficult fiscal and external balance transition. Some argue that Greece’s real GDP will be much lower in an exit scenario than in the hard slog of deflation. But this is logically flawed: even with deflation the real purchasing power of the Greek economy and of its wealth will fall as the real depreciation occurs. Via nominal and real depreciation, the exit path will restore growth right away, avoiding a decade-long depressionary deflation.
Those who claim contagion will drag others into the crisis are also in denial too. Other peripheral countries have Greek-style debt sustainability and competitiveness problems too; Portugal, for example, may eventually have to restructure its debt and exit the euro too.
Illiquid but potentially solvent economies, such as Italy and Spain, will need support from Europe regardless of whether Greece exits; indeed, a self-fulfilling run on Italy and Spain’s public debt at this point is almost certain, if this liquidity support is not provided. The substantial official resources currently being wasted bailing out Greece’s private creditors could also then be used to ringfence these countries, and banks elsewhere in the periphery.
A Greek exit may have secondary benefits. Other crisis-stricken eurozone economies will then have a chance to decide for themselves whether they want to follow suit, or remain in the euro, with all the costs that come with that choice. Regardless of what Greece does, eurozone banks now need to be rapidly recapitalised. For this a new European Union-wide programme is needed, and one not reliant on fudged estimates and phoney stress tests. A Greek exit could be the catalyst for this approach.
The recent experiences of Iceland, along with many emerging markets in the past 20 years, show that the orderly restructuring and reduction of foreign debts can restore debt sustainability, competitiveness and growth. Just as in these cases, the collateral damage to Greece of a euro exit will be significant, but it can be contained.
Like a broken marriage that requires a break-up, it is better to have rules that make separation less costly to both sides. Breaking up and divorcing is painful and costly, even when such rules exist. Make no mistake: an orderly euro exit will be hard. But watching the slow disorderly implosion of the Greek economy and society will be much worse.
Nouriel Roubini is Chairman of Roubini Global Economics, professor at the Stern School, New York University and co-author of ‘Crisis Economics’.
- Oil falls 3% as Greece default prospects rise
By Laura Mandaro, MarketWatch SAN FRANCISCO (MarketWatch) — Oil futures sank more than 3% Monday, headed for their worse session loss in four weeks, on worries Greece could default soon, further undercutting economic growth and global oil demand.
Oil for October delivery CL1V -2.71% fell $2.70, or 3%, to $85.27 a barrel on the New York Mercantile Exchange. A close at these levels would mark the worst drop since Aug. 18. Last week oil gained 0.8%.
Oil futures had traded lower, but in a range between $86 and $87.75, in Asian and European trading as investors reacted to reports euro-zone finance ministers meeting late last week delayed a decision to release Greece’s next round of aid as Athens came under pressure to enact more austerity measures. Greece is likely to run out of cash within weeks without the aid.
A emergency teleconference between Greece and creditors including the International Monetary Fund resulted without a statement of action. Greece’s finance ministry said the conference call could be extended until Tuesday, according to media reports.
WSJ's John McKinnon profiles President Obama's proposed $3.6 trillion deficit-reduction plan, to be funded largely through tax increases. McKinnon also looks at the challenges the plan will face in Congress.
“It’s really a follow through of some disappointing meetings in Europe. Leaders can’t get into any kind of agreement to come to a solution about the debt crisis,” said Mike Zarembski, senior commodities analyst at OptionsXpress. “We’re seeing the usual flight to quality — the dollar higher, the Treasury market higher. It’s a risk off day,” he said.
Oil made another leg down as U.S. stocks tumbled from the start. On halt to halt five straight sessions of gains, the Dow Jones Industrial Average DJIA -1.70% was recently down 200 points, or 1.7%, to 11,309. For oil, U.S. stocks have recently been acting as a barometer of investors’ perception of global economic growth. And on days when macroeconomic news, particularly surrounding prospects that some debt-strapped euro-zone members won’t be able to keep up with their bond payments, oil has moved in tandem with equities on broad changes in sentiment.
The dollar rose, with the dollar index DXY +0.78% gaining 0.8% to 77.16.
Gasoline for October delivery RB1V -3.26% was down 8 cents, or 3.2%, at $2.70 a gallon. October heating oil HO1V -2.29% fell 7 cents, or 2.4%, to $2.94 a gallon.
Natural gas for October deliveryNG11V +0.66% reversed up 3 cents at $3.84 per million British thermal units.
Some resolution to the Greek debt situation — even in the form of a default — could help break oil out of its recent range, said analysts.
“Once that gets out of the way, it could clear the air, we could see a bit of recovery,” said Zarembski.
While Greece concerns were depressing oil prices Monday, “I think this concern is overblown — it will not have the impact on the U.S. economy that it will have on Europe. It is the European banks that have most of the Greek debt,” Charles Perry, chief executive officer at energy-consulting firm Perry Management.
In oil news, the secretary general of the Organization of the Petroleum Exporting Countries said Gulf oil producers are expected to cut their output once Libya resumes production. Read more on OPEC output expectations.
Secretary General Abdalla Salem el-Badri, a Libyan, told a forum in Dubai that Libya could reach pre-unrest production levels within 15 months, as few key facilities were damaged, reported Zawya Dow Jones. Saudi Arabia had led a group of Gulf producers in increasing output this summer on forecasts for higher demand.
Jason Schenker, a commodities analyst and president of market research firm Prestige Economics LLC, said the OPEC comments were not having much impact on the day’s trading because the production moves were likely several months in the future “and they’re also saying something reasonable we’d already expect.”
Instead, oil traders are likely more focused on the risk the Federal Reserve may avoid offering another big liquidity boost — known as quantitative easing — when it concludes its two-day Federal Open Market Committee meeting Wednesday.
“If the Fed does not take meaningful action on Wednesday, it increases the risk probability we slide again into recession,” Schenker said. “Risk is asymmetrically to the downside for industrial commodities.”
Also, the U.S. Energy Information Administration said world energy consumption should grow 53% by 2035, led by demand growth in India and China. Read more on EIA's demand outlook.
- [Mixed Bag for Housing as Starts Tumble But Permits Rise->New home completions fell 2.7 percent to a 623,000-unit pace in August. http://www.cnbc.com/id/44591702]
Housing starts fell more than expected in August as groundbreaking for both single-family and multi-family units declined, while permits for future construction rose, a government report showed on Tuesday.
The Commerce Department said housing starts decreased the most since April, down 5.0 percent to a seasonally adjusted annual rate of 571,000 units.
Julys starts were revised down to a 601,000 unit pace, which was previously reported as a 604,000 unit rate.
Economists polled by Reuters had forecast housing starts to fall to a 590,000-unit rate in August.
An overhang of previously owned homes on the market has left builders with little appetite to break ground on new projects and is frustrating the economy's recovery from the 2007-09 recession.
Housing starts are at less than a third of their peak during the housing boom.
Compared to August of last year, starts were down 5.8 percent.
Housing starts for multi-family homes fell 13.5 percent to a 154,000-unit rate. Single-family home construction—which accounts for a larger share of the market—dropped 1.4 percent to a 417,000-unit pace.
New building permits rose 3.2 percent to a 620,000-unit pace last month. Economists had expected overall building permits in August to fall to a 590,000-unit pace.
Permits were boosted by a 4.5 percent rise in the multi-family segment. Permits for the construction of buildings with five units and more increased 0.6 percent. Permits to build single-family homes climbed 2.5 percent.
- Europe braces for impact of Greek default
By John W. Schoen, Senior Producer
With Greece just weeks away from running out of cash, the European Union is fast running out of options to save the currency union and head off another global recession.
The focus is now shifting to once-unthinkable scenarios that await Europe if the Greek government defaults on its debt.
Petros Giannakouris / AP
International Monetary Fund representative Bob Traa speaks at a conference in Athens Monday. The IMF, European Central Bank and European Union are trying to work out a plan to avoid a Greek debt default.
Hopes were raised that a weekend meeting of European Union leaders – aided byan unprecedented visit from U.S. Treasury Secretary Timothy Geithner– could break a downward spiral of confidence that has engulfed the European banking system.
But on Monday, after giving Geithner a chilly reception, European officials remained deadlock after nearly two years of failed efforts to head off a Greek default.
"A Greek default looks to be imminent,” Gluskin Sheff chief economist David Rosenberg write in a note to clients Monday. “The EU finance meeting was a colossal waste of time. Nothing concrete came out of it.”
There were fresh signs Monday that Greece has run out of time. Greece's prime minister abruptly canceled a trip to the U.S. to remain in Athens to deal with the crisis. European officials have delayed payment of the next $8 billion of financial assistance until Greece meets budget-balancing targets imposed as a condition for help. Without the money, Greece will be unable to pay government worker salaries and pensions by the middle of next month.
In a last-ditch effort to balance its budget, Greek officials last week announced a new $2 billion property tax – to be collected by the state electricity company. Workers there have threatened to refuse to collect the tax, and European officials Monday said the new tax would raise only half as much as Greek officials are projecting.
The revolt in Greece is echoing throughout Europe, as voters in wealthier “core” countries like Germany and France harden their opposition to bailing out weaker southern economies including Greece, Portugal, Spain and Italy. It’s part of a growing “revolt against Brussels,” according to Nicolas Burns, a former U.S. ambassador and now professor at Harvard's Kennedy School of Government.
“It’s reminiscent of the revolt by Americans against their own government in Washington, but it’s much more serious and deeply rooted in Europe,” he told CNBC. “People want to reclaim some control and ownership that used to reside in nation-states that now reside in this huge bureaucracy. It's difficult for politicians to overcome that depth of public sentiment."
The rising prospect of Greek default leaves European leaders with several unappealing scenarios.
Even if German officials relent and ease their insistence that Greece meet strict budget targets, the country faces a grim future. Spending cuts and higher taxes have sent the Greek economy in reverse, forcing bigger cuts, which only deepens the recession. That’s prompted some observers to call for an “orderly default.”
Such a default would wipe billions of dollars of capital from the books of Europe’s banks, which is making it harder for the banks to borrow.
Banks holding large chunks of Greek debt face the biggest losses, but it’s not clear which banks would be hit hardest. That’s sparked fears of another Lehman-like financial panic, when bankers grew increasingly skittish about lending to anyone holding shaky mortgage bonds. Only this time the “toxic” bonds are debt issued by Greece and Italy.
“What bank would want to lend to another if it felt that other bank’s solvency was threatened by exposure to defaulted government debt?” said John Higgins, a market economist at Capitol Economics.
In the Panic of 2008, U.S. bankers could turn to a single central bank and the U.S. Treasury for help. But Europe’s central bank is deeply divided over how aggressively to respond to the crisis. A senior German ECB official resigned last week over a proposal to have the central bank buy up more Greek and Italian debt. Europe has no national Treasury, which could force individual countries to bail out their own banks.
“(If Greece defaults), it's unknown which of these national governments can underwrite their banking sectors and which ones can't,” said Philippa Malmgren, an investment consultant and former economic adviser to President George W. Bush. "But you will have bank failures.”
A default by Greece also would raise the prospect of Athens leaving the euro zone and returning to its former currency, the drachma. German officials have already reportedly begun preparing for such an outcome.
Doing so would avoid a “vicious cycle of insolvency, low competitiveness and ever-deepening depression,” economist Nouriel Roubini said in a column published in the Financial Times Monday.
In the short term, reviving the drachma would inflict even more hardship on Greece: Its banking system would still need to raise fresh capital, while the cost of imports from Europe would soar. The hope is that over the long term it could repair the financial damage and restore economic growth.
A Greek default also would add to pressure on Italy, Portugal, Ireland and Spain. The risk is that these countries would be forced deeper into the same downward spiral. As nervous investors and creditors demand higher interest rates to offset the risk of a default, they would be forced to cut spending and raise taxes to pay the higher cost of borrowing. That would further reduce growth, making bond buyers even more nervous, raising borrowing costs higher – the same vicious circle that has engulfed Greece.
If additional countries were forced to follow Greece’s footsteps, Europe could be reduced to its “core” economies, led by Germany and France. It remains to be seen whether those countries could weather such a sharp contraction of the eurozone – even if it were engineered in an orderly fashion.
With time running out, and European leaders facing increasing voter resistance to forging a consensus, some have begun contemplating the prospect of a breakup of European Union. Such an outcome could have dire long-term consequences, according to Poland’s Financial Minister, Jacek Rostowski.
“In the absence of the key elements of our security system on the key elements of our political system that insures that we deal with problem in this peaceful democratic way that we’ve developed - if that were not there then the risk of all sorts of authoritarian political movements, and therefore the risk of even war, in the long horizon, rises,” he told CNBC.
- [Pourquoi Standard and Poor's dégrade l'Italie sans crier gare
L'agence conserve également une perspective négative sur l'évolution de l'activité économique du pays.->http://www.lefigaro.fr/conjoncture/2011/09/20/04016-20110920ARTFIG00428-pourquoi-standard-and-poor-s-degrade-l-italie-sans-crier-gare.php]
L'agence de notation se défend d'avoir pris Rome de vitesse en abaissant sa dette souveraine dans la nuit de lundi à mardi. Elle argue que le pays était déjà sous perspective négative depuis le 21 mai. Décryptage.
La décote apparaît aussi brutale que soudaine. Alors que les marchés s'attendaient à une dégradation de la dette italienne par Moody's, sa grande rivale Standard and Poor's (S&P) a fait feu la première. Dans la nuit de lundi à mardi, l'agence de notation américaine a abaissé d'un cran les notes de crédit long et court terme attribuées à la troisième économie européenne à A/A-1 contre A+/A-1+ auparavant. Elle conserve en outre une perspective négative sur l'évolution de l'activité économique du pays. Rome n'a pas tardé à réagir, fustigeant une décision «dictée» par les médias et «faussée de considérations politiques».
Surtout, l'agence de notation estime n'avoir pris personne en traître. «Il n'y a rien de soudain dans cette dégradation, se défend Martin Winn, vice-président du bureau londonien de S&P, rappelant que la dette italienne avait déjà été placée sous perspective négative le 21 mai dernier. Une décision qui, aux yeux de l'agence tout du moins, apparaît comme «un indicateur très clair», souligne Norbert Gaillard, économiste et spécialiste des agences de notations. De fait, une perspective négative indique qu'une dégradation peut intervenir à horizon deux ans, indique encore Norbert Gaillard. À la différence d'une «mise sous surveillance», indiquant une probabilité de décote «plus forte, dans les trois mois suivants».
Du bourbier grec à la poudrière italienne
Reste à savoir si les marchés ont -ou pas- intégré cet «indicateur». Et là, le doute subsiste: «Normalement ce doit être le cas», avance Norbert Gaillard. Avant de préciser que les marchés ont aussi pû envisager une issue positive pour l'Italie, lorsque Moody's, qui avait placé Rome sous surveillance négative en juin, s'est donnée «un mois de plus» pour décider d'une dégradation lors de l'adoption d'un plan d'austérité par Rome à la mi-juillet.
Toutefois, même si les investisseurs se montrent cléments dans un premier temps, la dégradation de Standard & Poor's laisse entrevoir un avenir morose de l'autre côté des Alpes. «Il y a maintenant trois crans d'écart entre les notes de Moody's et Standard & Poor's, ce qui est énorme», constate Norbert Gaillard. Selon lui, Moody's pourrait ainsi être tentée de dégrader à son tour la dette italienne, «notamment pour préserver sa crédibilité». Avec dans ce cas, «un risque d'affolement» des marchés.
De plus, S&P n'en a pas terminé avec l'Italie, puisque l'agence de notation maintient sa perspective négative sur l'économie transalpine. Or, si Moody's se focalisait sur les mesures de rigueur, sa concurrente semble n'avoir besoin que d'une dette élevée, d'une situation politique fragile, ou bien d'une perspective de croissance atone pour passer à l'action, égrène Norbert Gaillard. Interrogé sur ce point, Martin Winn se contente d'évoquer «une probabilité de 33% d'une nouvelle dégradation d'ici à deux ans». Alors que les négociations traînent en longueur sur la Grèce, qui attend toujours sa prochaine tranche d'aide de 8 milliards d'euros, l'Italie se mue en une dangereuse poudrière pour le reste de la zone euro.
- Bruxelles envisage une recapitalisation des banques
Le débat de la recapitalisation des banques européennes fait rage depuis que la nouvelle directrice du Fonds monétaire international (FMI), Christine Lagarde, a estimé le 27 août qu'il était "urgent" que les établissements européens se renforcent avec de nouveaux capitaux.
Cette prise de position avait provoqué de vifs remous, certains la jugeant logique et d'autres dangereuse. Mardi 20 septembre, la Commission européenne lui a emboîté le pas. Une nouvelle recapitalisation des banques européennes sera "peut-être nécessaire" en raison de l'aggravation de la crise de la dette, a ainsi déclaré le commissaire européen chargé de la concurrence, Joaquin Almunia lors d'une conférence de presse.
"AGGRAVATION DE LA CRISE"
Il va proposer d'étendre les règles mises en place par la Commission en 2008 et 2009 pour permettre aux gouvernements d'apporter une aide publique à leur secteur bancaire. "Malheureusement, avec l'aggravation de la crise des dettes souveraines, de nouvelles banques auront peut-être besoin d'être recapitalisées"en plus des neuf qui n'ont pas réussi les tests de résistance des banques effectués en juillet, a dit M. Almunia.
Dans ces circonstances, "je vais proposer cette année de prolonger les règles autorisant les aides d'Etat" mises en place en 2008-2009, "afin de permettre aux gouvernements de continuer à aider publiquement leurs banques au-delà de 2011", a-t-il annoncé.
"J'aurais préféré qu'on revienne plus tôt aux règles normales" de concurrence, "et c'était mon intention jusqu'à cet été. Mais la situation à laquelle nous sommes confrontés plaide pour une prolongation du régime existant" permettant aux Etats d'aider leurs banques, a-t-il expliqué.
- Crise de la Dette: Zoellick appelle la zone euro à ne pas compter sur les émergents
Le président de la Banque mondiale, Robert Zoellick, a appelé lundi les Etats de la zone euro à ne pas compter sur les pays émergents pour leur venir en aide face à la crise de la dette publique qu'ils traversent.
"Si on regarde attentivement les déclarations venant de Chine ou d'autres marchés émergents, il y a le sentiment qu'ils essaient de soutenir le monde développé et en particulier la zone euro à un moment de crise", a déclaré M. Zoellick lors d'une conférence téléphonique.
"Mais c'est autre chose que de mettre de l'argent", a-t-il prévenu.
"On voit aussi l'hésitation dans des voix qui s'élèvent en Chine quant au fait de dépenser l'argent qui a été durement gagné par des gens avec un revenu par habitant de 4.000 dollars, et de sauver l'Europe. Donc je ne pense tout simplement pas que cela va se produire", a poursuivi le président de l'institution d'aide au développement.
Selon lui, "d'une certaine manière cela devient une diversion et l'essentiel, c'est que l'on règle les problèmes fondamentaux".
"La zone euro doit affronter certaines questions essentielles, non seulement pour s'occuper de ses problèmes actuels de liquidité, mais aussi des fondamentaux de la dette publique, des banques, et de la compétitivité de ses membres, parce que leurs répercussions commencent à s'étendre", a déploré M. Zoellick.
"Il n'y a pas de solution miracle, pas de panacée", a par ailleurs déclaré M. Zoellick vendredi au Wall Street Journal, dans une interview publiée lundi. "Personne ne va venir avec un gros sac d'argent pour régler le problème", a-t-il ajouté à destination des pays européens.
Le ministre brésilien des Finances Guido Mantega avait donné espoir aux marchés en annonçant que le Brésil, la Russie, l'Inde, la Chine et l'Afrique du Sud (Brics) discuteraient à Washington de la possibilité de venir en aide à l'Union européenne.
Si la croissance des pays émergents "chute trop fortement, ils vont commencer à avoir des problèmes de crédits douteux", a-t-il mis en garde. "Ils doivent (aussi) commencer à anticiper, en fonction de ce qui se passe en Europe, une possible baisse significative de la demande et de la confiance".
Pour le patron de la Banque mondiale, "la première chose que les pays émergents doivent faire à présent est de maintenir leur croissance. Selon les pays, il y a un équilibre subtil (à trouver) entre surchauffe et croissance".
M. Zoellick a recommandé également aux pays émergents de soutenir la croissance en parvenant à un accord sur la libéralisation des échanges en concluant les négociations de Doha et en effectuant des investissements d'infrastructure.
"Ils doivent continuer avec les réformes fondamentales qu'ils sont en train d'opérer", a-t-il relevé, en prévenant que "l'austérité ne va pas à elle seule (les) sortir de ce pétrin".
Pour M. Zoellick, les pays membres de la zone euro doivent décider du type d'union monétaire qu'ils veulent. "Ce sont des décisions européennes. Vous pouvez choisir l'une des deux voies, mais vous devez décider où vous voulez aller. Vous devez au minimum le savoir pour pouvoir décider de quel côté aller lorsque vous êtes dans une crise véritable".
Selon lui, la décision des banques centrales d'élargir l'approvisionnement des marchés en liquidités en dollars est une bonne chose mais il faut en profiter pour avancer.
"Je ne dénigre pas le fait de gagner du temps. Mais je suggère que lorsqu'on gagne du temps, on s'en serve", a-t-il préconisé.
- Aide alimentaire : l'Europe coupe les vivres
L'Europe menace de fermer le robinet de l'aide alimentaire aux plus démunis. Réunion de la dernière chance aujourd'hui pour empêcher une réduction draconienne de l'aide. Les associations lancent un cri d'alarme.
13 millions d'Européens pourraient bien se serrer la ceinture d'un cran de plus. Une réunion de la dernière chance est prévue aujourd'hui à Bruxelles pour empêcher une réducation draconienne d'un programme européen d'aide alimentaire pour les pauvres. Voila qui fait désordre en temps de crise.
Et pourtant, c'est la Cour de Justice européenne qui a pris cette décision. Couper, de façon drastique, les aides alimentaires aux plus démunis. Explication : en 1985, les surplus alimentaires européens sont énormes. Tellement, qu'il est plus coûteux de les stocker que de les distribuer à ceux qui ont faim ! Voilà la grande idée de Coluche et des Restos du Cœur !
En 1987, l'Europe s'empare du dossier et sous l'impulsion de Jacques Delors, elle crée le Programme Européen d'Aide aux plus démunis, le PEAD. On va y consacrer 1 % des fonds de la fameuse PAC, la politique agricole commune. On ouvre grand les frigos. Très vite, cela représente 23 % des stocks des Restos du cœur, 33 % pour les Banques Alimentaires, près de 50 % pour le Secours populaire !
Seulement voilà : au fil du temps, les stocks se sont rapetissés. Désormais, c'est la Commission qui règle la facture, et achète pour 500 millions de denrées qui sont redistribuées.
20 pays membres sur 29 bénéficient de ce système. Pas l'Allemagne… Qui en avril dernier saisit la Cour de justice en voulant limiter l'aide au seul écoulement des stocks, et proscrire tout achat. La Cour de justice lui a donné raison. Cela signifie par exemple que l'aide pour la France passerait de 72 millions d'euros à 15 millions d'euros. Soit 130 millions de repas en moins !
Hier, les présidents des quatre grandes associations humanitaires ont tenu une conférence de presse pour alerter les pouvoirs publics. « Catastrophe humanitaire » disent d'une seule voix Olivier Berthe des Restos et Julien Lauprètre, du Secours populaire. La Croix rouge demande la mise en place d'une mesure transitoire le temps d'imaginer le PEAD de demain. « Sinon, ce sera la mort du dispositif », redoute Didier Piard. Cette mesure entraînera « 200 000 personnes non nourries », calcule Maurice Lony, directeur de la Fédération des banques alimentaires.
« Comment faire ? Impossible de donner moins aux gens qui en ont besoin ! s'indigne Solange Minguez, président des Restos de la région. Et sur quels critères..? » On se le demande…
Dominique Delpiroux
C'était une idée de Coluche
Quelques mois après avoir fondé les Restos du Cœur, le 26 septembre 1985, Coluche découvre le fonctionnement des stocks européens de denrées agroalimentaire mis en place dans le cadre de la Politique agricole commune, pour réguler les prix agricoles. Un système qui finit par coûter très cher en stockage.
L'idée géniale de Coluche c'est de montrer que cela coûte moins cher de donner que de stocker. Il bataille dur, jusqu'à Bruxelles, pour obtenir qu'une partie des denrées soit attribuée aux plus démunis. Début 1986, avec Jacques Delors, président de la Commission européenne, il va défendre son idée qui aboutit en 1987 à la création du PEAD (Programme européen d'aide aux plus démunis). Les 78 millions, sur quelque 500 au niveau européen, alloués en 2011 à la France, vont à 4 associations humanitaires : la Croix rouge, le Secours populaire, les Banques alimentaires et les Restos du cœur. L'aide européenne représente une part plus ou moins importante en fonction des structures : 23 % du budget des Restos, plus de 50 % de celui du Secours populaire. J.Sch.
"Pour nourrir ma famille, je fais comment ?"
Du lait, du riz, des pâtes, du chocolat entouré de papier blanc estampillé CE : ce sont les surplus de la Communauté européenne. On trouve aussi, dans les rayons de l'épicerie du Secours populaire à Toulouse, des figues et des raisins, cadeau du Min, le Marché d'intérêt national, tout proche. Noël, un grand gaillard de 42 ans, fait ses provisions pour une dizaine d'euros.
« Je touche 700 € de pension d'adulte handicapé par mois, et j'ai cinq enfants à nourrir. Je n'arrive même plus à payer mon loyer… Alors, pour nourrir ma famille, je fais comment ? S'ils nous enlèvent le peu qu'on a… Est-ce qu'il faudra voler de la nourriture, comme autrefois ? Nous devons descendre dans la rue pour demander que les Français puissent manger à leur faim », lance-t-il.
« Ici, c'est ma boutique », fait Pascale, une Toulousaine de 54 ans, qui renouvelle sa garde-robe (un jean et un tee-shirt) pour trois sous au dressing du Secours populaire, situé 147 avenue des États-Unis dans la Ville rose. Pascale travaille à temps partiel, dans la restauration ou les écoles : 500 ou 600 € par mois pour vivre, ou plutôt « survivre ».
35000 PERSONNES AIDÉES
Le local, ce lundi après-midi, ressemble à une ruche. Il y a ceux qui stationnent en voiture pour déposer des vêtements, des jouets, des chaussures… Et ceux qui arrivent à pied avec des poches en plastique pour trouver de quoi s'habiller ou se nourrir.
Le Secours populaire de la Haute-Garonne aide 8 000 familles, soit environ 35 000 personnes. « Bientôt, nous aurons les trois quarts du rayon alimentation vide. Nous serons obligés de faire appel aux dons et nous risquons de nous épuiser très vite », déplore Houria Tareb, la secrétaire générale de la fédération départementale du Secours populaire.
A la fin du mois, «surtout les 30 derniers jours» comme disait Coluche, beaucoup n'ont déjà plus de quoi s'acheter à manger. Khadija, 46 ans, mère d'une petite fille de quatre ans, travaille à mi-temps dans une société de nettoyage et dispose d'un salaire mensuel de 700 € : « Nous sommes de plus en plus nombreux à être dans le besoin, dit-elle. Ces associations nous aident à améliorer le quotidien. Sans elles, comment ferons-nous ? »
Sabine Bernède
"Besoin d'un grand cœur…"
Ouvrir les frigos de l'Europe, à la base, c'était une idée de Coluche ?
Véronique Colucci, administratrice des Restos du Cœur. En fait, Michel, c'était un clown… Mais c'était un clown méticuleux, perfectionniste, précis, vraiment très professionnel. Et son idée de Restos du cœur, c'était tout sauf un gadget. On lui doit donc deux choses : tout d'abord, cette idée d'aller ouvrir les frigos de l'Europe. Ensuite la loi fiscale, qui permet de déduire les dons des impôts, que l'on appelle depuis la loi Coluche. Pour ce qui concerne les frigos, il faut se souvenir que l'Europe les avait créés pour éviter les problèmes liés à la surproduction.
D'énormes stocks avaient été constitués ?
Oui, et ces réserves au bout d'un moment n'avaient plus de raison d'être. Le stockage était devenu un énorme business, on vendait nos stocks à des armées de pays, alors qu'en France, on avait de plus en plus besoin de nourriture pour des gens nécessiteux, qui de toute façon n'auraient pas cassé le marché, puisqu'ils ne pouvaient pas acheter. Michel est allé défendre cette idée en 1986 à Bruxelles, plaidant pour une utilisation humanitaire des stocks. Jacques Delors, président de la commission nous a soutenus. C'est parti de là ! Depuis 1987, quatre associations ( Secours populaire, banques alimentaires, Croix rouge et Restos du Cœur ) bénéficient de ces stocks.
Qu'allez-vous faire désormais ?
Je ne sais pas comment on va faire…. Nous demandons tous le maintien des PEAD. Entre associations, nous sommes très soudés. En Europe, il y a 20 pays qui en bénéficient et sept qui forment une minorité de blocage. Cette décision est dramatique, car elle intervient à une période de crise où l'on assiste à une montée du chômage et de la précarité inouïe, où les gens n'ont plus les moyens de payer leur nourriture, leur loyer, leur électricité ! Je crois qu'aujourd'hui, nous aurions sérieusement besoin d'un clown au grand cœur !
Recueilli par Dominique Delpiroux
L'équilibre alimentaire ne sera plus assuré
Au siège départemental des Restos du Cœur du Lot-et-Garonne, à Agen, on a fait les comptes : « L'an dernier l'aide alimentaire de l'Europe nous a permis de servir 101 000 repas sur les 440 000 qu'on a distribué. Avec la réduction des aides européennes, on perdra 75 000 repas annuels. » Le président Thierry de Pouques, en place depuis une semaine, sait que ce scénario est digne d'un vrai film catastrophe : « Si jamais ce projet se concrétise on ne pourra pas tout remplacer. Notre rôle sera d'essayer de pallier le désengagement de l'Europe, mais on ne pourra pas tout compenser. » Et dans ce cas-là, la sentence est aussi dramatique que simple : « On ne pourra pas distribuer autant qu'on le fait actuellement. »
Au-delà de la colère et du message d'alerte, Thierry de Pouques et les bénévoles qui l'entourent veulent pourtant rassurer les 4 400 personnes « accueillies » chaque semaine dans l'un des 12 centres du département ou desservies par le camion itinérant des Restos : « Ce que ça veut dire concrètement c'est qu'au lieu de distribuer 1,5 litre le lait par semaine, peut être qu'on ne pourra plus donner qu'1 litre toutes les deux semaines. Ce qui est sûr quand même, c'est que l'équilibre alimentaire des repas, sur lequel on veille scrupuleusement, ne sera plus assuré. » Et de renchérir : « En Lot-et-Garonne, on a la chance d'avoir des dons de conserves, de fruits et légumes, d'avoir un jardin d'insertion qui en produit 5 tonnes par an également, mais les pâtes ? Qui va nous donner les pâtes que ne nous donnera plus l'Europe ? Personne ! Certains produits de base, indispensables, on ne les aura plus, ou bien moins souvent. »
Jérôme Schrepf
Le chiffre : 500
Millions d'euros> d'aide en 2011. Ce chiffre devrait passer à 117 millions en 2012, si la condamnation du programme d'aide alimentaire européen est maintenue.
« Nous distribuerons 49 millions de repas en moins par an, soit l'équivalent de 200 000 personnes non nourries. » Maurice Launy, directeur de la Fédération des Banques Alimentaires.
- Grèce : et s'il y avait défaut de paiement ?
La Grèce, ouvertement mise en garde par le FMI contre le risque d'un défaut sur sa dette, en cas de nouveaux retards de son plan de rigueur et de privatisations, a repris les contacts, hier, avec la troïka de ses créanciers pour discuter de la poursuite de l'aide au pays. Cette semaine sera donc cruciale pour elle comme pour la zone euro.
Le ministre grec des Finances Evangélos Vénizélos et les trois chefs de la troïka des créanciers (UE, FMI, BCE) se sont ainsi parlés via une téléconférence débutée en fin d'après midi, après la clôture des Bourses. Les discussions devaient traiter des mesures préparées par Athènes pour réaliser ses engagements budgétaires en 2011 et 2012, malgré la récession qui affecte le pays.
Du verdict de la troïka dépendra ensuite le versement en octobre -vital pour la Grèce- d'une tranche de 8 milliards d'euros venant du prêt consenti l'an dernier par la zone euro et le FMI.
Au cours du week-end, la zone euro a en effet réaffirmé qu'elle conditionnait toute poursuite de l'aide à des avancées d'Athènes sur ses réformes. Mais ce lundi, les divisions apparues et l'absence d'avancées concrètes des Européens ont surtout fait replonger les marchés dans la tourmente, Paris décrochant ainsi de 3,03 %. Malgré la dramatisation des échanges, la téléconférence ne donnera pourtant lieu à « aucune annonce officielle » a prévenu le ministère grec des Finances.
« Il nous faut prendre maintenant des décisions à caractère historique, sinon, nous serons obligés de les prendre prochainement dans des conditions incontrôlables et douloureuses », a-t-il insisté, évoquant lui aussi le risque d'une cessation de paiement du pays. Il a estimé également qu'Athènes ne devait pas servir de « bouc émissaire » face au « manque de compétence dans la gestion de la crise de la dette » en zone euro.
- $1tn Opec oil revenues to be highest in history this year
Organization of Petroleum Exporting Countries are set to being home a remarkable $1 trillion this year in oil revenues, according to the US Energy Department, with oil prices regularly topping $100 for the longest period in history.
ArabianMoney made this observation back in July in our presentation to the Agora Financial conference in Vancouver (click here). We noted that the UAE was earning an additional $250 million a week and Saudi Arabia in excess of $1 billion.
Recession follows
Of course such high oil revenues usually have a downside, and that is the recession that follows in the oil consumer countries. Is that not what we are now seeing in the global economy?
However, if the industrialized world goes into recession the most likely policy response is additional money printing by central banks. Last week they quickly cranked out the dollars to support the eurozone banks. This week the Federal Reserve meets to consider more quantitative easing.
Commodity prices tend to stay high when central banks are printing money, whatever the economic conditions. We last saw this is the late 1970s when the world economy was stuck in stagflation – low growth and high inflation levels – and the Oil States boomed with a high oil price at the same time.
Will it be any different this time? The Bloomberg article on the $1 trillion Opec revenue record today points out that the Arab Spring unrest is already resulting in wage increases for government employees all over the Oil States and new social and religious spending commitments.
UAE recovery
There are also strong indications of economic recovery in the UAE and particularly in Dubai, the hardest hit by the global financial crisis and real estate crash of late 2008. Oil liquidity is clearly helping this process and putting downward pressure on interest rates locally.
On the other hand, the same countries are still dealing with the debts left over from the 2008 crash. In Kuwait investment companies like Investment Dar and Global Investment House are rescheduling debts from that era. And Dubai’s Nakheel has only just emerged from its long debt rescheduling process and has just paid off its long-suffering contractors with Islamic bonds.
But it would be wrong to think that the unrest of the Arab Spring necessarily means a poor economic outlook for the Oil States. With oil revenues at their highest level in history this is actually just disguising the recovery now happening and the outlook is significantly better than expected.
- Greece ready to default in mid-October?
Will Greece now default because it is unable to meet a mid-October deadline for $11 billion in repayments to its debtors? It looks a very real possibility unless something changes radically on the eurozone political landscape.
US Treasury Secretary Tim Geithner came home from a summit of finance ministers last week after being effectively told to mind his own business. There will be no bailout of Greece before a Day of Reckoning or additional eurozone stimulus.
Lehman moment
Policy wonks say the euro-elite has given up on Greece and thinks the eurozone needs a Lehman bankruptcy moment to make it wake up to the reality of its economic problems. Only when the euro plunges and stock markets take a blood bath will the necessary centralization of power be politically possible.
Indeed, this is not a new observation. Many noted the flaws in the euro as a single currency when it launched two decades ago and predicted that it would only finally come of age in a major financial crisis.
This is where we stand today. Last week politicians managed to get one thing right: they stopped talking about an imminent Greek default. However, there was no leap from keeping-the-mouth-shut to action.
So while financial markets rose last week they are primed for a fall this week. It cannot be long before the ususal pass-the-parcel attitude to this crisis starts again and the blame game continues.
The hope must be that when the crisis over the damage done to the eurozone and by extension the global economy is not as great as many fear it will be. But financial markets may well scare themselves stiff in the meantime.
Time is money
We don’t know how long this will take to play out. The quicker the better really as this time delay is expensive in itself and achieves nothing.
At some point in the near future it will be the best possible moment to buy certain assets, namely those that will bounce back first and highest from this disaster.
The ArabianMoney investment newsletter for next month will focus on a few of these opportunities which offer a once in a lifetime chance to become rich for subscribers (click here). Those who decide against making this modest subscription will lose out as we cannot afford to give our best ideas away on this free website.
- LBMA campaigns for gold to be Tier 1 asset for banks under Basel III
European central banks have become net buyers of gold for the first time in more than two decades, a significant sign that the role of precious metals in currency markets is not only being reassessed but actually changing, reported The Financial Times, while there also is a campaign afoot to include gold as a Tier 1 bank asset with the Basel Committee on Banking Supervision.
This week the London Bullion Market Association is meeting in Montreal, the biggest gold industry conference of the year. China, Mexico, Russia, South Korea and Thailand central banks are also net buyers of the yellow metal.
Tier 1 gold
However, the Basel III initiative is highly significant too because it would trigger a far wider use of gold within the banking system, not quite a return to the gold standard but the next best thing as far as demand for the yellow metal is concerned.
Presently Tier 1 assets include government bonds such as Greek bonds and a widening of Tier 1 to include precious metals is seen as a way of shoring up confidence in the banking sector with assets that do not require official rating because there is zero counter-party risk.
The Chinese central bank has openly called for gold to be a part of a basket of assets used to support a new super-currency from the IMF, another indication of mounting support at the highest levels for giving a greater role to gold in the global economy, and complained about the ongoing gold price suppression in cables revealed by Wikileaks (click here).
Silver too?
There is presently no pressure for silver to return to its old monetary role. Nonetheless if gold becomes more important then it would be logical to include silver, if only because the additional demand for gold would put considerable upward pressure on the gold price and silver is an alternative precious metal.
That is where the interest comes for gold and silver speculators of course. There is not sufficient gold in all of the world, for example, to back the US dollar fully with gold, and to do so estimates of the gold price range from $10-12,000 an ounce.
Silver is even rarer than gold with far smaller physical stocks and very little capacity to expand production that is often a by-product of huge copper mines.
Whatever the short-term vagaries of financial markets this autumn the long-term demand for gold seems assured as a money that central bankers cannot print, ironically something central banks are now acknowledging as a virtue by buying gold themselves. This video with ArabianMoney publisher and editor Peter Cooper from the Dubai Mall Gold Souk explains the gold price dilemma this autumn (click here).
- The Euro Crisis Hits Berlin - Merkel's Authority Is on the Wane
By SPIEGEL Staff
At odds: German Chancellor Angela Merkel (L) and Economy Minister Philipp Rösler, the leader of the pro-business FDP party.
Chancellor Angela Merkel's authority is being undermined by leading members of her coalition partners, the FDP and CSU parties, who have openly challenged her policy on the euro. There is growing speculation that her coalition may collapse, prompting a return of the right-left grand coalition of conservatives and SPD.
Info
German Chancellor Angela Merkel dislikes putting her foot down to solve government disputes. She associates that form of exercising authority with ill-tempered men who use arrogance to make up for their lack of competence. And she thinks people who keep banging their fist on the table end up getting ignored in the long run.
But she can't keep quiet about everything that bothers her, which is why the chancellor resorted to a tentative rebuke last week. She didn't address Vice Chancellor Philipp Rösler directly, and yet she made it clear that she was indeed talking about him. She didn't say that he should stop playing with fire in connection with the euro crisis, but she suggested it. Rösler objected, and Merkel's cautious strategy fizzled out.
The events of last week have cast doubt on whether Merkel still has the authority to get her own way against her coalition partners, the pro-business Free Democratic Party (FDP) and the conservative Christian Social Union (CSU). It is not just a matter of concrete policy, but also about how the euro crisis should be discussed, openly or behind closed doors, and what tone should be adopted in doing so. Everything is contentious, even within the innermost circle. In addition to Rösler, who also chairs the FDP, CSU leader Horst Seehofer and Transport Minister Peter Ramsauer, also of the CSU, have made skeptical remarks about the euro.
In the middle of a crisis, Germany is being run by a government that doesn't seem capable of taking action. The FDP, in particular, is no longer far removed from political positions that could lead to its eviction from the coalition. Public confidence in the government is shot, with 65 percent of Germans saying that they believe that Berlin's decisions on the euro are wrong, according to the most recent "Deutschland Trend" opinion poll commissioned by the ARD television network. But can those 65 percent also specify which decisions they are referring to? The coalition has been shifting back and forth between opposing positions on the euro, and the constraints on the chancellor's leadership have become more evident. It was a week that saw her power decline.
At the end of the week before last, Rösler, who is also the German minister of economics, had a member of his staff write a piece on European economic policy. The essay mentions Greece, but not a bankruptcy. Rösler's advisors told him that, as a cabinet member, he could not stir up the issue, because the markets are too sensitive for that. The original text of the essay said, "the path toward an orderly government re-solvency should not be ruled out."
The German word "resolvenz" (literally, "re-solvency") is hardly ever used in economics. It refers to a procedure for getting back on one's feet after a crisis.
Rösler wanted to see the essay published in the press, but he had to sharpen it first. On Sunday, he met with his close advisors and the editors of the German daily newspaper Die Welt. At the end of the discussion, Rösler said: "To stabilize the euro, there can no longer be any restrictions on free thought in the short term. That includes, if necessary, an orderly insolvency for Greece." This sounds sharper than "re-solvency."
The CDU leadership was alarmed when the news agencies published Rösler's remarks on Sunday afternoon. It quickly became clear that if Merkel's economics minister was openly discussing a Greek insolvency, he was torpedoing the Europeans' efforts to bail out the country and undermining confidence in the German government. On Monday afternoon, Merkel discussed Rösler's move in a teleconference with top advisors. Everyone agreed that Merkel had to take her vice chancellor to task.
A Mild Rebuke
She called Rösler and said that there were already doubts in Brussels as to whether the Germans have the will to do what it takes to save the euro, and that speculation over a Greek insolvency is not helpful in this situation. Rösler defended himself, saying that it must be made clear to the public that the aid for Greece is tied to binding conditions, and that this would boost public acceptance of the coalition's policies.
In a radio interview on Tuesday, Merkel said that everyone should "consider his words very carefully. What we don't need is turmoil in the financial markets."
She had put her foot down lightly, and it seemed to have had some effect. Rösler was alarmed, partly because the markets were tumbling. He made a few phone calls, hoping to drum up support from his party. General Secretary Christian Lindner asked former Foreign Minister and honorary FDP chairman Hans-Dietrich for some words of support, but Genscher, unwilling to back an anti-European policy, said nothing. Parliamentary floor leader Rainer Brüderle told Rösler: "It's time for you to stand up." Rösler complied, but only half-heartedly.
"A cabinet minister has a duty to his country. I must do what I feel is right," he said in Rome on Wednesday. But he was no longer speaking openly about insolvency, instead returning to the more gentle term "re-solvency."
Other critics are also refusing to be silenced. Transport Minister Peter Ramsauer said: "We can't act as if the people who are critical of the measures to save the euro are all wrong." And CSU Chairman Seehofer, in an interview with SPIEGEL, defended his position by saying: "I will not allow myself to be intimidated."
That makes three against Merkel, including two from within the top echelon of the political leadership. Merkel's wings have been clipped, and now she faces even bigger problems ahead. There are rumblings within the FDP and the CSU that could distance the two parties even more from Merkel.
- [
The riot police in Athens on Sunday confronted protesters who oppose austerity measures.->http://www.nytimes.com/2011/09/20/business/global/as-greece-struggles-the-world-imagines-a-default.html?_r=1&partner=rss&emc=rss]
By LANDON THOMAS Jr.
Slower economic growth throughout Europe, and probably in the United States. Huge losses by major European banks. Declining stock markets worldwide. A tightening of credit, making it harder for many borrowers to get loans.
Interactive Feature
Tracking Europe's Debt Crisis
Because of these fears, Greece is working frantically in concert with other European nations to avoid default, by embracing further austerity measures it has promised in return for more European bailout money to help pay its debts.
But some economists believe default may be inevitable — and that it may actually be better for Greece and, despite a short-term shock to the system, perhaps eventually for Europe as well. They are beginning to wonder whether the consequences of a default or a more radical debt restructuring, dire as they may be, would be no worse for Greece than the miserable path it is currently on.
A default would relieve Greece of paying off a mountain of debt that it cannot afford, no matter how much it continues to cut government spending, which already has caused its economy to shrink.
At the same time, however, there is a fear of the unknown beyond Greece’s borders. Merrill Lynch estimates that the shock to growth in Europe, while not as severe as in the aftermath of the financial crisis of 2008, would be troubling, with overall output contracting by 1.3 percent in 2012.
While other countries have defaulted on their sovereign debt in recent times without causing systemic contagion, analysts weighing the numbers on Greece note that its debt is far higher, so the ripple effects could be more serious.
Total Greek public debt is about 370 billion euros, or $500 billion. By comparison, Argentina’s debt was $82 billion when it defaulted in 2001; when Russia defaulted, in 1998, its debt was $79 billion.
Economists also warn that a Greek default could put further pressure on Italy, the euro zone’s third-largest economy, which, though solvent, is struggling to enact austerity measures and find a way to stimulate growth. Moreover, Italy’s government debt is five times the size of Greece’s, and concerns about Italy’s ability to meet its obligations could grow if Greece defaults.
In a new sign of trouble for the country, Standard & Poor’s on Monday cut Italy’s credit rating by one notch to A, citing its weakening economy and limited political response.
“Orderly or not, we have no idea what the effect of a default would be on other countries, especially Italy,” said Peter Bofinger, an economist who advises the German Finance Ministry. “If there is just a 5 percent chance that this affects Italy, then you don’t want to do it.”
In part, what would happen in the wake of a Greek default would depend on whether European leaders could create a firewall to control the damage from spreading widely. That would require officials to come together in ways they so far have not been able to, because it is politically unpopular in some countries to spend many billions more bailing out Greece.
In particular, work on transforming Europe’s main financial rescue vehicle, the 440 billion euro European Financial Stability Facility, would have to be fast tracked so that it would be in a position to buy European bonds and, crucially, provide emergency loans to countries that need to inject money into capital starved banks. Differences over the best way to go forward so far have delayed approval of the expanded fund.
Bailing out the banks will be crucial if Greece either defaults or imposes a hard restructuring, whereby banks would be forced to take a larger loss on their holdings compared with the fairly benign 21 percent losses that they are now being asked to accept as part of the second, 109 billion euro bailout package set for Greece in June.
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