Réponse à Madame Pelletier :

Nègres blancs de la planète ?

Tribune libre

Vu la longueur de ce texte je ne pouvais pas le mettre en commentaire à la suggestion de Madame Pelletier.
Bonjour Madame Pelletier et merci de vos commentaires. Vous avez raison sur tous les points et votre recommandation de recueillir des témoignages et dénonciations en faveur des Québécois est extrêmement importante. Malheureusement cela ne fonctionnera pas.
Je me définis comme étant un métis culturel et je suppose que cela me donne une certaine perception sur la question de politique raciale envers les Québécois même si cela veut dire que je suis quelque peu désabusé par mon identité Québécoise et Canadienne.
Votre recommandation ne fonctionnera pas car SI il n’y aucuns doutes que les Québécois sont les victimes d’une politique raciale, il reste une question importante et une réponse à déterminer. La question est celle-ci : Est-ce que les Québécois francophones veulent vraiment cesser d’être une victime ? En faite, je ne suis même pas certain que les Québécois francophones se sont reconnus collectivement comme étant des victimes ce qui expliquerait ce collectif suicidaire qui vote pour son assimilation (Autrement dit comment puis-je dire à des anglophones que le français est important quand des Québécois francophones ont voté et élu des personnes qui ne parlent pas leur langue ?)
Demander à des individus de témoigner pour le Québec et de devenir des cibles et être sujet à des représailles est difficile à demander. Le pire est que les représailles les plus redoutables ne viendront pas du Canada (Les Québécois n’ont plus d’importance au Canada, la politique raciale de marginalisation a déjà été accomplie…) mais les représailles viendront du Québec. Ceci je peux en témoigner.
Quand j’ai dénoncé mon employeur, je pensais que je serais protégé par les lois…Bien sûre, mon employeur a attaqué ma réputation. Par contre, cela fut faite avec l’aide du gouvernement du Québec. On a littéralement tenté de me mettre sous observation. J’ai alors cru que j’allais être protégé par les médias car j’avais beaucoup de preuves. Pas un journaliste ne m’a retourné mon appel. Je me suis fait dire que je perdais mon temps car l’ordre avait été donné de ne rien publier.
J’ouvre ici une parenthèse. J’ai ensuite fait une investigation sur les médias réalisant ainsi que la presse était contrôlée au Québec par 2 individus mais aussi que ce contrôle était payé et subventionné par les Québécois. La profitabilité de ce contrôle de la presse est payée à travers des fonds d’éducation où les sommes peuvent être déboursées sans appel d’offre. Demandons par exemple à Pierre Dubuc si l’Aut’Journal a déjà reçu un dollar du fond d’éducation de $37 millions contrôlé par l’AMF comparé aux millions déboursés par cette organisation à certains journaux ? Du fait de leur taille, ces fonds représentent maintenant une menace comme il y a peu de supervision tant qu’à leur usage.
Trahi par le gouvernement et les médias, je me suis retourné vers les partis politiques. J’ai approché le Bloc Québécois. Je n’ai reçu aucun retour d’appel. Deux ans avant les elections fédérales, je prédisais la disparition du Bloc Quebecois disant que s’il n’était même pas intéressé à défendre la langue qu’est-ce qu’il foutait à Ottawa ? (Pourquoi l’anglicisation de la Caisse Dépôt et Banque Nationale n’ont pas été le sujet prioritaire de ce parti ?) J’ai parlé aussi à d’autres politiciens Québécois se disant champions de la langue mais aucun support de ce coté.
Face à cette trahison, je me suis retourné vers l’histoire et je me suis intéressé aux événements historiques censurés de toute l’éducation que j’ai reçu au Québec. L’histoire comme on me l’a enseignée au Québec commençait avec l’arrivée des francophones au Québec et finissait sur les plaines d’Abraham et recommençait de nouveau avec le rapport Durham. La période de 1800-1850 a été totalement censuré par les anglophones et francophones. Pourquoi ? Pour les anglophones cela leur permet d’oublier et de cacher leurs actions découlant de la politique raciale envers les francophones comme la destruction par feu de notre parlement… Pour les francophones cela leur permet d’oublier la dure réalité que la majorité des francophones ont renié les patriotes ; individus par individus, parsoisses par paroisses, villes par villes… Il faut lire le journal Le Canadien et il est difficile de digérer les déclarations de loyauté envers la couronne Britannique.
La révolution des patriotes est un des événements les plus important de l’histoire Québécoise mais peu en ont connaissance. Ces événements doivent ressurgir et on doit comprendre la motivation, les craintes, espoirs et désirs des aïeux qui nous ont conduit à vivre dans une province et un jour peut être ; une réserve. Si ces événements, un jour prennent racine dans la conscience collective Québécoise, il reconnaîtront ainsi leur victimisation.
Pour le moment, la majorité des Québécois oublient leur passé, patrimoine et langue parce qu’il sont satisfaits du pain et du hockey qu’ils reçoivent. Déjà le hockey a disparu résultat de la marginalisation québécoise. Il reste tout juste le pain et les Québécois s’apercevront vite qu’il est pourri. Reste à savoir si les Québécois se satisferont de ce pain pourri ou s’ils s’affirmeront. La réponse doit provenir du Québec et tant et aussi longtemps que cela ne sera pas décidé au Québec, il y aura peu de support pour les Québécois en dehors du Québec et dans la communauté internationale.
Les Québécois disent : « Je me souviens ». Ce n’est plus assez. Moi je vous dis : « Que pour se faire aider il faut savoir s’aider. Que pour se faire respecter, il faut se respecter ! ».


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1 commentaire

  • Archives de Vigile Répondre

    10 décembre 2011

    Monsieur Proteau
    J'ai bien aimé votre texte qui nous force à se questionner sur notre passé, sur notre présent et sur notre avenir collectif. C'est certain que si vous ne connaissez pas votre histoire, vous êtes dans la brume et vous ne pouvez pas bien vous orienter puisque vos points de repère sont absents. Si en plus, il existe un trou noir des années 1800-1850 dans notre histoire qui aurait été occultée; là ça se complique davantage. Selon moi, notre sens national du Québec n'est pas assez fort ou élevé; notre référence étant toujours le Canada pour encore beaucoup trop de Québécois.
    Notre identité collective québécoise doit être développée davantage afin de nous rapprocher de plus en plus de notre être véritable collectif et, graduellement, nous nous éloignerons du Canada. Ce ne sera pas facile mais il faut avoir le courage d'être soi-même puisque nous sommes une nation unique qui doit faire partie du concert des nations de ce monde. L'effort en vaut la peine puisque ça nous permettra de mettre fin à cette dépendance maladive avec le Canada et d'atteindre notre maturité collective.
    André Gignac 11/12/11