Je dois vous dire que jamais je me suis intéressé à la loi électorale qui détermine dans quelle province vous pouvez voter. Pour moi c’était simple. Tu votes dans la province où tu as soumis ta dernière déclaration d’impôt à moins qu’il y ait eu un changement de résidence avant la fin d’année. Par contre pour transférer ton nom sur la liste électorale de ta nouvelle province, tu dois prouver ton nouveau domicile.
C’est donc en lisant sur le problème des étudiants anglophones qui veulent s’inscrire sur les listes électorales du Québec que je me suis aperçu que ma perception était fausse. En faite la loi électorale est simple mais aussi complexe parce qu’elle ne définie pas directement la notion de domicile:
1. Possède la qualité d’électeur, toute personne qui:
1° a dix-huit ans accomplis;
2° est de citoyenneté canadienne;
3° est domiciliée au Québec depuis six mois;
4° n’est pas en curatelle;
Pour moi donc la question du domicile était simple. Tu es domicilié la où tu fais ta déclaration d’impôt sinon tu dois prouver que tu as changé ton domicile. Pour prouver ton domicile, la loi électorale devrait demander que celui qui change son domicile soumette comme évidence s’il veut être inscrit sur la liste électorale, un permis de conduire du Québec. La raison est simple. La loi est claire. Si tu es résident du Québec pour plus de 6 mois, to dois détenir un permis de conduire du Québec. Comme la majorité des personnes détiennent un permis de conduire, ce simple test permettrait de déterminer le domicile d’une personne. Pour ceux qui ne détiennent pas de permis de conduire alors leur situation devrait être étudiée cas par cas.
Par contre la loi électorale ne définit pas elle-même la notion de domicile mais réfère plutôt au Code Civil
CHAPITRE DEUXIÈME
DU DOMICILE ET DE LA RÉSIDENCE
75. Le domicile d'une personne, quant à l'exercice de ses droits civils, est au lieu de son principal établissement.
1991, c. 64, a. 75.
76. Le changement de domicile s'opère par le fait d'établir sa résidence dans un autre lieu, avec l'intention d'en faire son principal établissement.
La preuve de l'intention résulte des déclarations de la personne et des circonstances.
1991, c. 64, a. 76.
77. La résidence d'une personne est le lieu où elle demeure de façon habituelle; en cas de pluralité de résidences, on considère, pour l'établissement du domicile, celle qui a le caractère principal.
1991, c. 64, a. 77.
78. La personne dont on ne peut établir le domicile avec certitude est réputée domiciliée au lieu de sa résidence.
À défaut de résidence, elle est réputée domiciliée au lieu où elle se trouve ou, s'il est inconnu, au lieu de son dernier domicile connu.
1991, c. 64, a. 78.
Comme on voit ici dans cet enregistrement, les étudiants Anglophones essaient d’utiliser le Code Civil pour justifier leur droit de vote:
http://www.mtlblog.com/2014/03/montreal-student-records-himself-being-denied-the-right-to-vote-in-st-henri/
Par contre le Code Civile est clair. Première situation s’il y a multiples résidences avec une résidence au Québec, le domicile est établit en fonction de la résidence principale. Donc si une personne détient un permis de conduire d’une autre province automatiquement sa résidence au Québec ne peut être considérée comme celle qui a un caractère principal. En gardant son permis de conduire d’une autre province, la personne en question dit qu’elle na pas été établie pendant 6 mois au Québec et que son intention n’est pas de faire du Québec son domicile.
Si votre permis de conduire est valide et s'il l'autorise, vous pourrez conduire une automobile (classe 5), une motocyclette (classe 6) ou un cyclomoteur (classe 6D) pendant les 6 mois suivant votre établissement au Québec. Au-delà de ce délai, vous devrez être titulaire d'un permis de conduire du Québec. Pour ce faire, vous pourrez échanger votre permis contre un permis équivalent délivré par la Société. L’échange peut se faire dès votre établissement au Québec.
Aussi la loi dit que s’il y a incertitude tant qu’au domicile la personne est réputée domiciliée au lieu de sa résidence. Encore ici si une personne détient un permis de conduire d’une autre province, cette personne déclare que son lieu de résidence est cette province. A défaut de résidence, on se réfère au dernier domicile connu qui serait pour ces étudiants leur dernier domicile avant qu’ils viennent étudier au Québec.
Je suis insulté!!!
Pour moi qui est né au Québec et qui a vécu la moitie de ma vie au Québec, je dois accepter que je n’ai pas le droit de voter dans les élections au Québec parce que je ne suis plus résident de ma province natale. C’est la loi et je suis en accord avec cette loi même si émotionnellement cela fait mal.
Par contre de voir ces étudiants essayer de s’accaparer un droit que je ne me donne même pas dans le but d’enlever à un peuple le droit de décider de leur destinée, cela me met en colère. De voir ces étudiants anglophones méprisés la loi pour ensuite utiliser cette opportunité pour faire la promotion de la francophobie, c’est inacceptable.
C’est de l’ironie de voir un gouvernement fédéral qui méprisent le Code Civil en essayant de nommer Nadon à la Cour Suprême ce qui ne suscite pas d’opposition dans le Canada anglais pour voir ensuite les anglophones qui tentent d’utiliser le Code Civil pour détourner des élections.
En faite j’ai une bonne question. Si la notion du domicile des étudiants anglophones devenait une cause judiciaire et que Nadon siégeait à la Cour Suprême, et que cette cause était portée en appel à la Cour Suprême quelle aurait été l’impact de Nadon dans la décision?
La loi électorale doit être changée au Québec
C’est plate à dire mais la loi électorale doit être changée au Québec et ne peut être la même que les autres provinces. Vous voyez il y a peu d’incitatifs pour une personne de l’Ontario par exemple de mentir sur son domicile pour tenter de voter au Manitoba. Par contre il existe un incitatif incroyable pour une personne de l’Ontario de tenter de voter au Québec et d’imposer ses valeurs et culture au Québec. Le jour que cela est permis, le Québec n’est même plus distinct. Ce n’est plus une culture. Ce n’est plus une société. Ce n’est plus une démocratie…
Je demande une enquêté sur ces étudiants!!!
Il est clair que pour moi ces étudiants ont enfreint la loi du Québec. Soit qu’ils ont enfreint la loi sur l’assurance automobile ou soit qu’ils ont enfreint la loi électorale. Ils doivent donc être tenu responsables de leurs infractions. S’ils ont enfreint la loi électorale, la peine maximale de $20000 doit être appliquée pour que jamais cela ne se reproduise. S’ils ont enfreint la loi de l’assurance automobile, la suspension de leur permis et peine maximale doit être appliquées.
Voici un article de la Gazette sur ces étudiants :
http://www.montrealgazette.com/news/Students+rejected+voters+meet+domicile+demands/9652211/story.html?utm_source=dlvr.it&utm_medium=twitter
Voici ma communication à la journaliste Beaudin :
Mrs Beaudin,
I have read with interest your recent article published in the Montreal Gazette. As a great believer in democratic principles, I was ready to condemn the Quebec government.
However since i have little faith in the objectivity and professionalism of journalists anymore, I always try to get the other side of the story on my own which will allow me to make an inform judgment on important matters.
When reading your article, warning bells started to ring when for example you wrote that the government asked the students if they had a driving licence. Please note as stated in the law, which you should be aware of, it is obligatory for someone living in Quebec for more than 6 months (therefore being a resident) to change their driver license to a Quebec driver licence.
i found it hard to believe that all of these students don't have a driver license at all. This means therefore the students are breaking the law by not changing their driver license which means they are driving on Quebec roads without valid insurance (in an accident, the insurer could refuse to pay by declaring the insurance void).
The question why is this not mentioned in your article. Why is it that you have not mentioned whether these students hold a driver license from another province?
If they are breaking the law and this mean they have problems proving their residency in Quebec, then i have little pity for them. This judgment would also apply to all these Quebec residents cheating on their income tax and paying income tax in Ontario which is a great problem.
So as far as I am concerned these students should be fined for either driving in Quebec without a valid driver license and insurance or fined for lying about their residency.
Richard Proteau
Qui peut voter au Québec?
Est-ce que la loi électorale doit être changée au Québec et même au Canada?
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6 commentaires
Archives de Vigile Répondre
27 mars 2014Voici la réponse du Directeur général des élections:
Monsieur,
Le présent courriel fait suite à votre plainte du 26 mars dernier concernant la notion de dépense électorale.
Vous référez dans un premier temps aux actions entreprises par le DGE quant au site Internet www.dossiercouillard.com. Nous aimerions spécifier qu’à aucun moment nous avons demandé à ce que ce site soit fermé. Au contraire, nous avons statué qu’il ne s’agissait pas d’une dépense électorale puisque aucune dépense ne semble avoir été engagée pour sa création et sa diffusion. Le « problème » était plutôt relié à l’apparition d’affiches référant au site en question. En effet, la confection de plusieurs dizaines d’affiches implique indéniablement une dépense et le message qui était diffusé par le biais de ces affiches en était un de nature à défavoriser directement l’élection d’un candidat, ce qui répond à la notion de dépense électorale. Nous avons à cet effet interpelé l’auteur du site www.dossiercouillard.com afin qu’il n’encourage pas la confection de ces affiches qui représentent un accroc à la Loi électorale. Les propos que tiennent les journalistes à partir de conclusions tirées quant à l’application de Loi électorale ne proviennent par ailleurs pas nécessairement du DGE.
Il ne suffit pas que l’initiative implique une affiche pour conclure qu’il s’agit là d’une dépense électorale. En effet, des coûts plus que minimes doivent avoir été engagés et l’opération doit avoir comme conséquence de favoriser ou défavoriser l’élection d’un parti ou d’un candidat. En l’espèce, il s’agit d’une modification apportée à la photographie d’une affiche. En vertu de ce qui précède, l’initiative ne constitue pas une dépense électorale.
Nous espérons que ces éclaircissements seront utiles.
Alexie Lafond-Veilleux, avocate
Bureau des plaintes
Normand Paiement Répondre
27 mars 2014Monsieur PROTEAU,
Étant donné que je vis comme vous "à l'étranger", je suis bien content que vous ameniez ce sujet sur le tapis!
En effet, je partage entièrement votre avis lorsque vous écrivez que "la loi électorale doit être changée au Québec".
Aussi ai-je pensé que le message suivant, que j'ai pris la peine d'adresser notamment à l'actuelle Première ministre du Québec, était susceptible de vous intéresser, vous et les lecteurs de Vigile.
Cordialement,
Normand Paiement, traducteur
Allemagne
PS - À quand l'établissement d'une nationalité québécoise dont pourraient bénéficier même les Québécois établis à l'étranger? À quand l'obligation de détenir et de présenter une carte d'identité québécoise (avec photo) au moment de voter? Voilà qui règlerait les problèmes que vous soulevez en interdisant d'emblée aux citoyens des autres provinces canadiennes qui ne détiendraient pas également la nationalité québécoise de se mêler de ce qui se passe chez nous!
Madame Marois,
Pourquoi les Québécois(es) de l'étranger n'auraient-ils pas le droit de vote ?
Saviez-vous que les Français habitant au Québec (et ailleurs dans le monde) ont eu le droit de voter à l'élection présidentielle française de 2012 ?
Saviez-vous que les Français vivant à l'étranger ont même pu voter par INTERNET aux élections législatives qui ont suivi l'élection du nouveau président français ?
Saviez-vous qu'ils ont ainsi pu élire à l'Assemblée nationale de Paris des représentants qui vivent en dehors de la France ?
Savez-vous pourquoi je sais tout ça ?
Parce que, après avoir obtenu ma nationalité française en 1999 et même si je vis aujourd'hui à l'extérieur de la France, j'ai pu voter lors des deux élections en question !
Dans la mesure où, en tant que Québécois d'origine, j'ai quand même pu conserver ma nationalité canadienne, j'en suis venu à me dire :
- Pourquoi n'aurais-je pas le droit de vote lors des élections qui se déroulent au Québec ?
- Pourquoi n'aurais-je pas le droit d'élire un représentant à l'Assemblée nationale du Québec ?
- Pourquoi n'aurais-je pas le droit de me présenter comme candidat aux élections qui se déroulent au Québec, et ce en vue de représenter ainsi les Québécois et les Québécoises qui vivent à l'étranger comme moi ?
- Pourquoi les Québécois et les Québécoises vivant à l'étranger ne pourraient-ils pas participer à la vie démocratique de leur pays d'origine ? Les nouvelles technologies le permettent, alors pourquoi se priver plus longtemps de l'apport de ces millions de concitoyens !?
Telles sont les questions que Monsieur OKÉ – mon alter ego – ne manque pas de poser dans cette vidéo à saveur humoristique :
http://youtu.be/RtKqclxw8co
Après tout, si M. Pierre-Karl Péladeau a décidé de faire le saut en politique, pourquoi m'en priverais-je, moi qui suis assurément bien plus « propre » que bon nombre des candidats actuels !?
Mais attention ! Ce n'est pas parce que j'ai choisi d'aborder ce thème sous l'angle de l'humour que je n'en pense pas moins.
En effet, je compte bien que certain(e)s – notamment du coté des futurs élu(e)s – vont y réfléchir sérieusement avant longtemps.
L'avenir du Québec et sa présence sur la scène internationale en dépendent, selon moi.
Sur ce, bon visionnement !
Normand Paiement (Monsieur OKÉ)
Ouhgo (Hugues) St-Pierre Répondre
26 mars 2014Qui ne peut se mêler de ça?
Me Brent Tyler, ennemi juré du Québec.
http://www.lapresse.ca/actualites/elections-quebec-2014/201403/25/01-4751304-un-comite-demande-a-ottawa-dintervenir-dans-lelection-quebecoise.php
Il doit donner confér de presse jeudi matin... de quoi chauffer à bloc des gars comme l'assassin du 4 sept, élection P.Q. 2012
Archives de Vigile Répondre
26 mars 2014Je viens de parcourir votre commentaire et je suis bien d'accord qu' il va falloir clarifier plus les exigences pour la qualité d'électeur au Québec.
J'aimerais bien à cet effet que la carte d'électeur, longtemps méprisée, soit au moins étudiée sérieusement.
De plus, si ces étudiants d'autres provinces doivent payer leur scolarité plus chère que les étudiants québécois, c'est clair, il me semble qu'ils ne sont pas domiciliés ici, non?
Dans ma logique, s'ils paient le plein prix et non celui des Québécois qui sont domiciliés ici, c'est que déjà, quelqu'un a jugé qu'ils étaient domiciliés ailleurs qu'au Québec.
Donc, coût de scolarité plus élevés qu'un résident du Québec + absence de permis de conduire ou de carte de la RAMQ sont des façons rapides de classer leur cas.
Il faudrait peut-être aussi que les silos de l'Éducation, de la RAMQ, de Revenu Québec, des Institutions scolaires se parlent et s'échangent des données, il me semble.
Archives de Vigile Répondre
26 mars 2014SVP pourriez vous éduquez l'ensemble des électeurs puisque le DGE m'inclut pas
cette élément à LA formation des RÉVISEURS
Pour vérifier l'inscription a la Liste Électorale les réviseurs devraient savoir que...
Pour la carte RAMQ sous le code
EX pour Tremblay Jo
TREJ88082216
08
le ‘’08’’ indique que la personne a sa carte depuis la naissance du système RAMQ. Un électeur de de 19 ans né au Québec aurait un ‘’06’’
Si la personne a un ‘’01’’ 02’’ c'est qu'elle est un nouveau citoyen a sa carte depuis peu. Il serait bon de poser les questions précises sur le lieux de domicile et la citoyenneté.
Il y a aussi le # d'ass. Sociale avec un "9" qui signifie que la personne n'est pas un citoyen canadien, mais les réviseurs n’ont pas le droit de demander cette carte
Il reste encore la « CR Spéciale « et « CRSE Étudiant »
pour simplement " tenter " d'empêcher la fraude
Archives de Vigile Répondre
26 mars 2014Voici un texte envoyé au Directeur des élections et répnse (prendre note que la plainte a été envoyé en anglais. J'ai traduit ma plainte. Ne perdez donc pas les pédales de voir la réponse en anglais du Directeur.
Monsieur le Directeur général des élections,
Je dois dire que j'étais mal à l’aise concernant votre mise en demeure contre le site Couillard comme indiqué dans l'article du Journal de Montréal. Après tout, je n'aime pas quand quelqu'un restreint mon droit d'être informé. Cependant, malgré mes doutes, si vous dites que c'est la loi, alors je dois admettre que mon droit d'être informé peut être restreint.
http://www.journaldemontreal.com/2014/03/17/un-site-anti-couillard-rabroue-par-le-dgeq
Dans cet artice, Sarah-Maude Lefebvre dit:
“ les pancartes sont considérées comme une dépense électorale qui ne peut être faite que par les agents officiels des partis.”
Cette déclaration ne peut venir que de vous. Maintenant, je vais vous parler d'un autre article du Journal de Montréal:
http://blogues.journaldemontreal.com/sophiedurocher/societe/pauline-marois-porte-un-hidjab/
Maintenant, nous voyons ici une pancarte" faite par Mme Totino ce qui signifie que Mme Totino a enfreint la loi. Avez-vous envoyé une mise en demeure à son encontre. Compte tenu de la couverture médiatique nationale qu’elle a obtenue, je pense que son infraction est supérieure.
Je dois dire que j' aime une bonne bataille, mais cela doit être une bataille honorable. Si vous en tant que directeur ne réagissez pas aux actions de Mme Totino comme vous avez réagi pour le site internet de Couillard, alors cette élection n'est pas une bataille honorable...
J'espère avoir de vos nouvelles bientôt
Richard Proteau
Hello,
The Directeur général des élections du Québec (Chief Electoral Officer
of Québec) has received your e-mail and we are transferring it, for
consideration, to the appropriate departments.
Sincerely,
Jean-Benoît Poulin
Agent d'information
Directeur général des élections
jbpoulin@dgeq.qc.ca
1 888 353-2846 (1 888 Election)