Réforme de l’aide sociale: Couillard laisse planer le bâillon

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Reprise des travaux parlementaires du mauvais pied





GATINEAU – Le gouvernement Couillard veut faire adopter sa réforme de l’aide sociale au plus vite et n’écarte pas le bâillon pour y parvenir.

«On rentre en chambre le 20 septembre. Mes collègues, en quelques jours, pourront décoder l’attitude de l’opposition. Si on reste sur des virgules, on va comprendre le message», a lancé le premier ministre mercredi en marge du caucus présessionnel du PLQ à Gatineau.

M. Couillard souligne que le projet de loi 70, qui mise sur des pénalités et des bonis pour favoriser le retour au travail d’assistés sociaux, a passé près de 100 heures en commission parlementaire. «Le signal que j’envoie aujourd’hui c’est qu’il faut accélérer les travaux et adopter le projet de loi. Encore une fois, ça ne les empêche pas de voter contre certains articles et de le dire à la population, mais il faut avancer», a-t-il lancé.

Philippe Couillard écarte-t-il le bâillon ? «Il faut avancer rapidement», a-t-il répondu aux journalistes.

Québec solidaire a répliqué que le gouvernement n’a qu’à laisser tomber les pénalités s’il souhaite accélérer l’adoption de la pièce législative. «Recevoir 623 $ par mois est déjà une pénalité assez grande pour ces sans-emplois», a affirmé Françoise David.

M. Couillard est toutefois inflexible sur ce principe essentiel : «si on n’a pas ça, on rate la cible», a-t-il dit. Il croit qu’il s’agit d’une mesure «progressiste», car elle «emmène les gens vers l’emploi».

Le ministre de l’Emploi François Blais a lui aussi martelé l’importance de «rencontrer de façon obligatoire les nouveaux prestataires d’aide sociale». Rater cette rencontre entraînera une pénalité, mais la participation à des programmes de réinsertion donnera accès à d’importants bonis, a-t-il ajouté. 

Il estime qu’il y a 17 000 nouveaux bénéficiaires aptes à l’emploi au Québec chaque année et que son projet de loi n’est pas là pour économiser des sous. «Si tout le monde participe au programme, ça va coûter 50 M$», a dit M. Blais.




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