Réapproprions-nous ce dont on a cru bon de nous dépouiller

Québécité: le retour aux sources

Revue des éléments qui nous soudent en tant que peuple

Tribune libre


Pour que les Québécois soient forts et unis, il importe de renforcer le sentiment d'identité nationale, qui à son tour décuple le désir de posséder un pays à notre image et qui reflétera qui nous sommes.

La cohésion d'un peuple résulte de tout ce qu'on partage, elle est une addition d'éléments qui font qu'on est Nous et personne d'autre en tant que société. Ici, au Québec, on pense à la langue française, à nos origines européennes, à l'amour des grands espaces, à la passion du hockey, à notre combinaison unique de culture française et nord-américaine, à notre caractère bon enfant et sans prétention que les visiteurs remarquent, à notre esprit de famille bien typique, à notre mentalité collective qui est notre façon bien à nous de voir les choses.


On observe à l'heure actuelle un mouvement qui vise à réintégrer certaines de nos caractéristiques qu'on avait cru bon de nous dépouiller au moment de la révolution tranquille. Cette relecture des Grands Mythes de la révolution tranquille faite par des gens comme le sociologue Mathieu Bock-Côté et l'historien Éric Bédard s'avère positive en ce qu'elle permet de revaloriser certains aspects de notre identité qui contribuent à nous tricoter serrés, comme par exemple de ne plus nier que la culture catholique dont nous sommes issus est une façon de voir le monde valable qui convient toujours à la grande majorité et surtout qui contribue à nous unir au moment des grands évènements de la vie, comme la naissance, le mariage et le décès. L'anticléricalisme de mauvais aloi qu'une certaine élite d'intellectuels avait érigé en dogme a plus nui qu'aidé à la cohésion sociale essentielle au bien-vivre ensemble.

Pour Christian Dufour, de l'ENAP, la société québécoise a depuis trop longtemps vécu dans une sorte d’unanimisme de gauche instauré par la Révolution tranquille. "Il y a clairement un déséquilibre", affirme-t-il.

Les révisionnistes cherchent à donner corps à un nouveau nationalisme en continuité avec le nationalisme canadien-français traditionnel. Leurs positions sur le multiculturalisme, la réforme scolaire, les corporatistes (lire : les syndicats) et l’État rejoignent les préoccupations des François Legault et Joseph Facal sur le plan politique.

M. Jean-François Lisée a récemment analysé l'apport positif que peut nous apporter toutes ces personnes qui oeuvrent à renforcer l'avancement du Québec en tant que peuple bien distinct:
http://www.vigile.net/La-droite-et-les-souverainistes


Ne renions plus la continuité de l'action nationale de nos prédécesseurs. Les représentants de notre peuple ont cherché à toutes les époques à faire avancer notre cause dans la mesure de leurs possibilités en tenant compte de la conjoncture qui régnait alors.
Réjean Labrie, de Québec, capitale nationale.

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Réjean Labrie826 articles

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Réjean Labrie est natif de Québec. Il a fait une partie de sa carrière dans la fonction publique provinciale.

Il tire la plus grande fierté d’être un enraciné de la 11ème génération en sol natal. Son élan nationaliste se porte sur la valorisation de la culture québécoise et sur la préservation de l'identité culturelle québécoise et de sa démographie historique.

Il se considère comme un simple citoyen libre-penseur sans ligne de parti à suivre ni carcan idéologique dont il se méfie comme des beaux parleurs de la bien-pensance officielle.

L'auteur se donne pour mission de pourfendre les tenants de la pensée unique, du politiquement correct, de la bien-pensance vertueuse, toutes ces petites cliques élitistes qui méprisent le bon peuple.

Plus de 825 articles publiés en ligne ont été lus un million 400 000 fois par tous ceux qui ont voulu partager une réflexion s'étendant sur une période de plus de 14 ans. À preuve que l'intérêt pour une identité nationale québécoise affirmée ne se dément pas, quoi qu'on en dise.





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6 commentaires

  • Archives de Vigile Répondre

    7 décembre 2010

    @ Gilles Bousquet:
    Des traditions qui subsistent? Il y en a tout plein! Certaines telles quelles, ou à peu près; d'autres évoluent... Il y en a chez notre cuisine, nos contes et légendes, nos chansons (comme les fameuses chansons à répondre). Notamment, la chanson «la chasse-galerie», reprise par Éric Lapointe.
    D'autres traditions sont visibles au niveau de notre comportement social, comme le fait que l'homme accompagnant une femme, marche du côté de la rue...
    Je ne peux pas vous en faire une liste exhaustive ici.
    Notre histoire n'est pas une particularité du présent, vous dites? mais de toute évidence, c'est notre passé qui a fait ce que nous sommes aujourd'hui! On n'y échappe pas, en toute logique.
    La vision du monde? Nous ne sommes pas que des pacifistes; et nous sommes pacifistes, pour nos raisons à nous. Notre façon de nous percevoir, comme peuple, la manière dont nous nous comparons, par exemple, à d'autres peuples, cela nous appartient. Et je pourrais élaborer longuement, mais le temps et l'espace me manquent. Si vous pensez que notre vision du monde, ne diffère pas de celle que peuvent avoir les Américains, par exemple, je vous dirais gentiment, de lire plus de journaux, autres que ceux d'ici.
    et la façon que nous avons de gérer, travailler, innover? Vous parlez du Cirque du Soleil... Vous le faites de manière fanfarone, comme pour me laisser entendre que j'ai tort; or, le Cirque du Soleil est unique en son genre, comme l'est la gestion de Guy Laliberté!
    Saviez-vous que les Américains (dont la fameuses NASA), signent souvent avec des entreprises québécoises, des contrats, dans le domaine des sciences et technologies? Ils apprécient notre touche québécoise, notre côté «hémisphère gauche», notre créativité particulière.
    Le fléché, finalement... Oui, j'ai une meilleure idée, pour le moment: je refuse de me laisser entraîner vers un faux débat, sur une question aussi accessoire. Mais il est vrai que le fléché, c'est en nous, autant que les sacres et la tourtière; mais ne réduisons pas notre culture à cela, ni au joual, je vous prie.
    Espérant mes réponses à votre satisfaction, monsieur Bousquet, je vous suggèrerais gentiment, de mieux vous renseigner au sujet des réalisations et réussites québécoises d'aujourd'hui, pour mieux apprécier la richesse culturelle, et l'immense créativité, qui sont celles de notre nation.

  • Archives de Vigile Répondre

    2 décembre 2010

    M. Jean-François-le-Québécois écrit : « Comem peuple, nous avons nos traditiopns, comme nous avons aussi une façon bien à nous de parler notre langue, et notre propre histoire, et notre propre vision du monde. Même, notre propre façon de gérer nos ressources, et d’innover, dans toutes sortes de domaines ! »
    Très bien mais, est-ce que vous pouvez me faire une liste de nos traditions qui subsistent, s.v.p. ?
    Notre façon de parler notre langue, je l’avais déjà mentionné comme ce qui nous reste.
    Notre histoire, x’est beau mais ce n’est pas une particularité du présent.
    Notre vision du monde ? Nous sommes pacifistes comme beaucoup de peuples, ce qui est contraire au Canada anglais, mais, elle a quoi de particulier, notre vision du monde ?

    La façon de gérer nos ressources et d’innover ? Comment est-ce que nous sommes différents des Français ou des Américains ou de nos autres voisins ? Le cirque du soleil ?
    Pour ce qui est du fléché, ça pourrait revenir en modernisant le port comme les Écossais avec leur plaid distinctif. C'est une idée, est-ce que vous en avez une meilleure ?

  • Jean-François-le-Québécois Répondre

    1 décembre 2010

    @ Gilles Bousquet:
    «Du passé, nos ceintures fléchées, nos danses carrées et nos soirées en famille, bien arrosées dans les marches d’escaliers.»
    Mais, pauvre monsieur Bousquet, est-ce que vous croyez, par exemple, que tous les japonais évoluent toujours en kimono de soie, à toute heure du jour? Ou que tous les Anglais arborent un chapeau melon? Que tous les Français portent un béret, marchant avec une baguette de pain sous le bras, dans les rues de Paris?
    Toute culture a ses symboles traditionnels; ce n'est pas parce qu'il font moins partie de la vie courante, que la culture concernée est disparue, ou en voie d'extinction!
    Comem peuple, nous avons nos traditiopns, comme nous avons aussi une façon bien à nous de parler notre langue, et notre propre histoire, et notre propre vision du monde. Même, notre propre façon de gérer nos ressources, et d'innover, dans toutes sortes de domaines!
    Nous parler de ceintures fléchées... Franchement!
    Autre chose: si nous ne voyons plus l'enrichissement, de manière négative, alors Dieu Merci! cela prouve qu'il est bien fini, le temps où nos conquérants nous écartaient, pour la plupart, des affaires et des professions. Regrettez-vus l'époque où nous étions des porteurs d'eau pour les autres, comme nation?

  • Archives de Vigile Répondre

    1 décembre 2010

    Redécouvrir certaines de nos vieilles traditions ? Les revaloriser ? Renouer avec elles ?
    Aucune objection. Bien au contraire.
    Là où ça se gâte, et pas à peu près, c’est quand on associe ce respect du passé et ce sens de la continuité historique au… capitalisme, à la droite capitaliste, celle-là même devant laquelle se prosternent des Legault et des Facal.
    À quoi ça rime cette manie pour le moins bizarre et saugrenue, pour ne pas dire délirante, d’associer tradition et capitalisme ?
    Le capitalisme n’en a rien à cirer des traditions, qu’elles soient culturelles, religieuses ou nationales. Elles ne sont pour lui qu’autant d’irritants et d’entraves. Au nom du profit, il n’hésite pas à les balayer, à les détruire, à les dissoudre. Ou encore à les pervertir et à les travestir en les vidant de leur substance pour mieux les réduire en foires commerciales débilitantes, comme c’est le cas, par exemple, pour la fête de Noël.
    C’est le capitalisme, et non la social-démocratie ou le socialisme, qui est au cœur de l’actuel mouvement de mondialisation, c’est lui qui en est le moteur.
    Comme aimait à le répéter feu Michel Chartrand, le capitalisme n’a qu’un but : maximiser les profits et au diable tout le reste ! Et c’est pourquoi, ajoutait Chartrand, le capitalisme est amoral et apatride.
    Le capitalisme, ce n’est pas la tradition, c’est la modernité, la modernité dans ce qu’elle a de plus clinquant. Le capitalisme, c’est l’anti-terroir. Il faut être aveugle pour ne pas le voir, hyper-naïf ou d’extrême mauvaise foi pour le nier.
    Sur les ondes de Radio Ville-Marie, le mardi 30 novembre 2010, à l’heure du midi, le sociologue Stéphane Kelly évoquait une incohérence fréquente de la gauche. Il rappelait qu’à gauche, autant on est hostile à la libéralisation de l’économie, autant on est complaisant face à celle des mœurs et de la culture. Il avait bien raison là-dessus. Sauf qu’il s’est bien gardé de noter que la même sorte d’incohérence existe aussi à droite, mais en sens inverse. En effet, à droite, du moins chez les intellectuels se réclamant de la droite, autant on condamne la libéralisation des mœurs et de la culture, autant on réclame à grands cris celle de l’économie.
    Quand donc admettra-t-on que la libéralisation de l’économie et la libéralisation de la culture vont de pair et qu’il y a une limite, une sacrée limite à accepter l’une tout en refusant l’autre ?
    Alors, tout cela pour dire que, oui, les indépendantistes, qui sont généralement de gauche, doivent s’ouvrir à une certaine droite. Mais laquelle ? La droite économique, c’est-à-dire la droite capitaliste ? Sûrement pas ! La droite culturelle alors ? Oui, bien sûr. Et d’autant plus que cette droite culturelle, au fond, n’est une droite que quand elle entend réserver la culture à une élite fortunée. Au contraire, quand elle désire et exige que tous les nationaux, sans exception, aient accès à l’héritage culturel de la nation et puissent s’en nourrir librement, alors cette droite culturelle prend l’allure d’une gauche authentique. L’allure, oui, et même plus.
    Luc Potvin
    Verdun

  • Jean-Louis Pérez-Martel Répondre

    1 décembre 2010

    À ceux qui n’ont pas encore compris le réductionnisme identitaire conduisant à l’anéantissement national
    La perversité de réduire les Canadiens français à l’état de québécité
    Le mimétisme politique est la cause principale pour lequel le terme Canadien français a été de plus en plus renié par l’ intelligentsia canadienne-française depuis la montée du nationalisme au cours de la Révolution tranquille des années 1960. Ce changement reflète la perversité de ce mimétisme en raison du manque de perspective projetée dans un futur de mondialisation, de multiculturalisme, de conflits interethniques et d’expansionnisme démographique contraires aux rapports et à la profondeur des liens sociaux, politiques et culturels que les Canadiens français auraient à subir dans ce contexte de dualisme multiethnique et multinationaliste au Québec dû à une politique d’immigration non concordante aux intérêts nationaux. À partir de cette réalité, il est évident que le terme Québécois, qui désigne également tous les résidents du Québec sans distinction d’ethnicité face à ce dualisme évoqué antérieurement, ne peut être qu’une contradiction outrancièrement indigne. De cela se dégage que l’utilisation de ce terme en tant que signifiant ethnique pour désigner les Canadiens français depuis la Révolution tranquille a rendu sa signification, non seulement ambigüe, mais réductionniste, laquelle continuera à jouer dans les dossiers politiques. Le multiculturalisme qui, de plus en plus, fait provoquer le phénomène du multinationalisme au Québec est précisément la stratégie encouragée par les politiques d’immigration d’Ottawa, résultant la preuve évidente qu’au Québec la dilution conduisant au réductionnisme est l’extraction de ce signifiant ethnique des Canadiens français à un même niveau d’identité que les autres 178 groupes ethniques qui composent, à 90%, la mouvance pro-fédéraliste au Québec. C’est-à-dire, une mouvance encouragée par les mêmes qui promouvaient la QUÉBÉCITÉ au détriment des vraies valeurs nationales, telles le Patriotisme et la Dignité d’appartenance comme entité distincte, valeurs qui sont incontournables si l’on veut réussir à faire du Québec un pays comptant dans le concert des nations du monde.*
    JLP
    -..-..-..-..-..-..-
    *. Passage extrait de l'article PATRIOTISME et DIGNITÉ contre RÉDUCTIONNISME. L’absence de ces deux conditions conduit à la ruine collective (publié à Tribune libre de Vigile, 7 septembre 2009).
    http://www.vigile.net/PATRIOTISME-et-DIGNITÉ-contre

  • Archives de Vigile Répondre

    1 décembre 2010

    Peuple distinct actuellement en quoi, à part la langue française ?
    Que reste-t-il de notre culture ? Dites-le-moi.
    Notre culture ressemble de plus en plus à la culture canadienne anglaise, sauf pour la langue et la mémoire de nos ancêtres morts ou vieillissants.
    Nos jeunes chanteurs, comme ceux de France, sont attirés à composer et à chanter en anglais. Du passé, nos ceintures fléchées, nos danses carrées et nos soirées en famille, bien arrosées dans les marches d'escaliers.
    Nous n'avons pas eu besoin des Anglophones pour réduire nos références culturelles, incluant la pratique de la religion catholique. Plusieurs de nos églises sont peu fréquentées.
    Comme nos Anglos, nous ne crachons plus sur l'enrichissement, nos familles sont peu nombreuses et nous aimons bien les programmes de télé américains...genre.
    Faudrait, pour nous mieux particularisés, nous remettre au fléché, à la chansonnette française, à un meilleur apprentissage du français, à la gigue aux sets carrés, au ragoût de pattes et à la tarte à la farlouche, à quoi d'autre ?