Québec «renforcera» la francisation des immigrants

Immigration : francisation et intégration


Tommy Chouinard - La ministre de l'Immigration et des Communautés culturelles, Yolande James, assure que l'offre de cours de français destinés aux nouveaux arrivants satisfait la demande. Mais elle reconnaît du même souffle que le gouvernement doit «renforcer ses efforts» à l'égard de la francisation.

«Tous les immigrants qui souhaitent avoir accès à un cours peuvent y avoir accès rapidement», a-t-elle martelé hier, à l'entrée d'une réunion du Conseil des ministres.
La Presse a révélé que le gouvernement Charest n'offre pas davantage de cours de français qu'il y a cinq ans alors que le nombre d'immigrants a connu une augmentation de 19%. Mme James a rencontré les journalistes pour réagir à cette manchette, mais elle a refusé de répondre aux questions. La ministre a fait valoir que le Québec compte présentement 220 classes de français, «du jamais vu». Or, le nombre d'immigrants inscrits dans ces classes (20 000 en 2006-07) n'a à peu près pas changé depuis des années.
Yolande James nie que des immigrants doivent s'inscrire sur une liste d'attente pour obtenir les cours de français de son ministère. Mais en 2006-07, le quart des immigrants ayant déposé une demande d'admission aux cours, plus d'un millier de personnes, n'ont pas été servis à l'intérieur du délai prescrit par le ministère. Ce délai est d'un peu moins de trois mois à compter de la date de la demande. La majorité de ces nouveaux arrivants ne sont toutefois restés que quelques semaines sur une liste d'attente, a indiqué l'attaché de presse de Mme James, Bruno-Serge Boucher.
Yolande James a souligné que 16 000 immigrants par année suivent des cours de français dispensés par des commissions scolaires, qui relèvent du ministère de l'Éducation. Mais contrairement à ceux qui s'inscrivent aux cours du ministère de l'Immigration et des Communautés culturelles (MICC), ils ne touchent pas une allocation financière pendant leur formation (le ministère verse entre 30$ et 115$ par semaine). Le MICC ne comptabilise pas non plus ces immigrants dans les statistiques relatives à la francisation. Et parmi ces 16 000 immigrants figurent plusieurs personnes qui, faute d'avoir pu obtenir des cours du MICC assez rapidement, ont décidé de se tourner vers les commissions scolaires.
Mme James a promis de nouvelles mesures pour accroître l'apprentissage du français chez les immigrants. Mais elle a tenu à rappeler que le budget dévolu à la francisation a déjà augmenté de 16% depuis 2003.
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