Quand la nécessité commande

Tribune libre

Les récents événements en Tunisie et en Égypte devraient nous faire réfléchir. Quand une population, soudainement, se soulève et réussit en quelques jours de déloger son gouvernement, on a une sérieuse question à se poser. Qu’est –ce qui a provoqué un tel soulèvement?
La réponse est pourtant simple : C’est la droite. Celle qui n’a que pour objectif de s’emplir les poches à tout prix, de payer le moins d’impôts possible, d’utiliser tous les paradis fiscaux possibles. Cette droite qui sous de beaux atours fait miroiter des emplois à profusions mais qui dans les faits n’en crée que très peu. Conséquence, une inflation des prix, une augmentation du taux de chômage particulièrement chez les jeunes. Nous avons là, tous les ingrédients nécessaires à un soulèvement populaire et à des crises financières à répétition.
Tous les scandales financiers qui nous affligent, sont l’apanage de la droite. Que font nos gouvernements pour arrêter cette hémorragie, rien. Strictement rien. Au contraire, il passe des réglementations et des lois favorisant un écart grandissant entre les riches et les pauvres. On va même qu’à investir des fonds publics pour permettre aux dirigeants de se payer des dividendes avant tout autre chose. On appelle cela de la provocation.
À force d’étirer l’élastique, il fini par péter. C’est exactement ce qui s’est produit en Tunisie et en Égypte. Dernièrement aux États-Unis, un rapport d’enquête sur les causes de la crise financière mondiale mentionnait que la crise avait été causée par une trop grande déréglementation des lois et règlements du gouvernement au profit des entreprises et des individus qui les possèdent.
Qui osera mettre fin à ces abus? Il ne faudrait surtout pas condamner le peuple qui se soulève. Il fait finalement le travail que le gouvernement aurait dû faire. Nécessité oblige. Dire qu’ici au Québec, on voudrait un gouvernement de droite. Cela m’inquiète.
Roger Kemp, Trois-Rivières, 29-01-2011

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3 commentaires

  • Olivier Kaestlé Répondre

    30 janvier 2011

    Inquiétudes justifiées, Roger, mais as-tu regardé à gauche récemment ? Côté syndical (et ne te trompe pas, je suis syndiqué et crois en la nécessité de la chose syndicale, tout en en reconnaissant les limites, voire le tares), nous passerons vite sur le domaine de la construction. D'ailleurs, notre PM est passé maître dans cet art.
    Parmi nos primas donnas dans le domaine, Claudette Carbonneau ne m'emballe pas exagérément quand elle ne trouve, dans un contexte de compressions budgétaires et de pressurisation du contribuable, que comme solution pour satisfaire ses syndiqués que d'augmenter les impôts. Qu'il vienne de droite ou de gauche, un discours se traduisant par "faisons payer la classe moyenne" n'est pas plus excusable, et contribue à la montée d'une certaine droite, qui profite d'un ras le bol populaire.
    Parlant - ou partant - de la gauche, te dire à quel point Québec solidaire me laisse de glace, pour ne pas dire plus. Ce parti, à mes yeux, favorise deux intégrismes auxquels je reste farouchement opposé : l'islamisme et le féminisme radical. Je ne crois pas cependant, comme un certain Éric Duhaime, du réseau liberté Québec, qu'Amir Khadir ait un agenda islamiste caché, mais la récente dérive du piquetage à la boutique du Marcheur confirme que des organisations islamistes, elles, ont un agenda caché concernant Khadir.
    Pour ce qui est d'élire un parti "d'abord et avant tout féministe", une seule attitude quant à moi : hors de question ! Contrairement aux accommodements raisonnables, la dénonciation de cette autre dérive très pernicieuse, surtout dans le dossier du droit des pères, ne se fait pas aussi facilement, les médias se montrant frileux, malgré le recul impressionnant de ce mouvement dans l'opinion populaire. Il suffit de se rappeler à quel point la FFQ a été étrivée sur la place publique lors de sa MMF pour le constater.
    Comme tu vois, qu'il s'agisse de la droite ou de la gauche, ma perception ne tempérera pas tes inquiétudes, je le crains. Je t'épargnerai ici mes opinions sur les perspectives de souveraineté. Il reste cependant des valeurs que nos vautours de tout acabit ne peuvent entamer : prendre soin des nôtres le mieux possible, savourer les moments que nous passons avec eux, et continuer d'agir de façon citoyenne en prenant positon sur des sujets brûlants au mieux de nos capacités.

  • Archives de Vigile Répondre

    30 janvier 2011

    Monsieur Kemp
    Avant que nous, Québécois, devenions complètement dépossédés de tout (langue, culture, territoire national, ressources naturelles etc...), qu'attendons-nous pour nous révolter comme la Tunisie et l'Égypte afin de nous débarrasser de ce gouvernement de magouilleurs au service de ces oligarchies et multinationales qui ont plus à coeur de faire le plus de profits possibles au détriment du bien commun ou collectif de l'état québécois qu'ils exploitent sans vergogne avec évidemment la complicité de notre supposée élite politique en qui j'ai perdu complètement confiance? L'avenir n'est pas à droite mais à gauche dans un socialisme équitable pour tous. Il m'a fait plaisir.
    André Gignac pour un Québec indépendant et libre!

  • Archives de Vigile Répondre

    29 janvier 2011

    Monsieur Kemp non seulement je partage votre inquiétude, mais j'éprouve une véritable angoisse à l'idée de voir la droite au Québec prendre plus de place que celle qu'elle occupe depuis avril 2003.
    Au fait, certains se souviendront peut-être d'un texte que j'ai écrit le 3 janvier dernier sur cette tribune de Vigile.
    Jamais depuis que je rédige des pamphlets ma plume fut aussi proche d'événements à venir dans le temps, et pourtant brûlant d'actualité depuis.
    En vérité, jamais je n'aurais cru que les événements qui surviennent présentement en Tunisie, en Égypte, au Yémen et en Jordanie ne seraient arrivé aussi vite.
    Lorsque l'on observe ces peuples se soulever de manière pacifique afin de rétablir une gouvernance juste, équitable et humaine, il faut de se demander ce dont le peuple au Québec a encore besoin pour en faire tout autant!!!
    Depuis 2003 nous sommes littéralement écrasé par un régime qui ne cesse d'appauvrir la classe moyenne pour la faire disparaître. C'est de la droite dont on parle ici.
    Depuis 2003 une classe bien mince de notre société s'enrichit au détriment de ceux qu'on appauvrit. C'est de la droite dont on parle ici.
    Depuis 2003 une corruption s'est répandue comme une flaque d'huile partout. C'est de la droite dont on parle ici.
    Depuis 2003 nous avons subi des reculs face au fédéral sur multiples questions. C'est de la droite dont on parle ici.
    Depuis 2003 la langue française tant à se dissiper au profit de la langue de la majorité canadienne. C'est de la droite dont on parle ici.
    Depuis 2003 nous vivons dans un climat malsain comme jamais le Québec ne l'a été auparavant. Et c'est encore de la droite dont on parle ici.
    80% de la population se dit insatisfaite de la manière et des gens par qui nous sommes gouverné. Il y a autant de raisons sinon plus qu'au Maghreb au Québec pour faire changer les choses, et pourtant on préfère les pantoufles et les séries de télé-réalité.
    Comment se fait-il que personne ne descend dans la rue pour le démontrer?
    Il faut quoi de plus pour que le peuple du Québec imite les peuples pacifiques du Maghreb?
    C'est à se demander si nos pantoufles et séries de télé-réalité ne sont pas trop confortable pour fuir une réalité trop lourde à porter à vrai dire. C'est ça le problème du peuple au Québec. Au lieu de se dresser devant la tyrannie, il préfère s'écraser pour être certain qu'on ne l'abaisse encore davantage.
    De Soulanges
    Normand Perry