Quand donc les élus municipaux prendront-ils position pour le français?

Montréal - élection 2009


Brossard, le 24 octobre 2009
Quand donc les élus municipaux prendront-ils position pour le français?
Le Québec est le dernier foyer national du français au Canada. Partout ailleurs, l’anglais s’impose naturellement. Les Canadiens ont refusé le bilinguisme de Trudeau. Seuls les Québécois ont pris ce fardeau sur leurs épaules.
Mais ce fardeau a un prix, il nous mène à l’anglicisation lente mais inexorable de notre société.
Nos élus municipaux croient faire preuve d’ouverture en pratiquant un bilinguisme constant et surtout, en ne protégeant pas l’espace public contre l’invasion des noms d’entreprises à consonnance anglaise. Ils ne sont pas conscients de leur devoir de faire connaître nos règles à ces nouvelles entreprises.
Il serait pourtant facile à nos dirigeants et fonctionnaires municipaux, à qui toutes ces entreprises doivent s’adresser pour obtenir un permis d’affaires, de suggérer que leur nom commercial et l’affichage se fasse en français. On peut expliquer les nombreux avantages de l’affichage français pour le nouveau commerçant, comme un meilleur sentiment d’appartenance à leur nouvelle communauté, et surtout le fait que la majorité des clients sont justement francophones.
Il n’y aurait pas besoin d’aucune coercition : quand les entreprises étrangères qui s’installent au Québec se rendent compte que le français y est primordial, elles acceptent volontiers de s’y plier, puisque ce sont les affaires qui l’exigent et que la plupart reconnaissent que le client a toujours raison. C’est ainsi que nombre d’entreprises étrangères ont adopté, au Québec, un nom commercial en français pour être mieux perçu.
Si on laisse les Planet World, Bob’s Golf, Home Depot, Future Shop, Montain… et autres s’établir ici sans leur demander de changer ces noms, notre espace visuel commercial aura bientôt perdu son visage français et son attrait culturel pour ceux qui viennent nous visiter.
Il est temps que nous abandonnions notre servilité à l’égard de l’anglais. Connaître plusieurs langues est un atout pour chaque individu, bien sûr. Mais quand on renonce à imposer notre propre langue sur le seul territoire où il reste une chance de la parler, nous pavons la voie à notre propre disparition.
Il y a une élection en cours actuellement : les candidats doivent se prononcer pour le français. Pour plusieurs électeurs, ce sera une bonne façon de départager à qui ira leur vote. Souvent, il ne reste pas grand chose pour les distinguer les uns des autres …
André Kahlé,

Brossard


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1 commentaire

  • Rodrigue Larose Répondre

    27 octobre 2009

    Et si par fierté et respect de notre identité, en guise de position, nos élus municipaux (et nationaux) s'engageaient 1. dans l'exercice de leurs fonctions officielles sur le territoire québécois, à n'utiliser que la seule langue officielle, le français; 2. en conférence de presse au Québec, à ne répondre qu'aux questions posées dans la langue officielle, comme ce député allemand, Guido Westerwelle...; 3. en dehors du Québec, à faire leurs interventions spécifiques uniquement en français, langue officielle, et libre à eux de répondre aux questions subséquentes ou informelles dans la langue de leur interlocuteur.