Publicité controversée: Philippe Couillard obligé de rappeler un député à l'ordre

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À ce rythme-là, ce n'est plus la débandade qui guette le gouvernement Couillard, mais la déroute





BORDEAUX – Philippe Couillard a demandé à son député Marc Tanguay de retirer une publicité qu’il a placée sur le site web d’un centre communautaire islamique qui partage des textes encourageant la violence faite aux femmes.

«Je crois, suis convaincu que cette publicité devrait être retirée», a lancé le premier ministre en marge d’une visite éclair à Bordeaux, durant la troisième journée de sa mission diplomatique en France.

«Ce n’est pas une question de liberté de parole. On peut dire des conneries, des bêtises. Je ne crois pas qu’il soit approprié que l’on engage des fonds pour les soutenir, même si on ne savait probablement pas ces détails au moment ou l’annonce a été achetée», a expliqué M. Couillard.





Aucun geste illégal, dit Tanguay

La veille, le député de LaFontaine avait pourtant affirmé à la Presse canadienne que le centre communautaire Fath n’avait commis aucun geste illégal et qu’il n’avait pas l’intention de retirer la publicité, payée par des fonds publics.

«Mon bureau de circonscription a placé de la publicité sur le site du centre communautaire Fath comme il le fait pour de nombreuses organisations qui ont pignon sur rue dans ma circonscription», a écrit M. Tanguay dans une déclaration.

«Rien aujourd'hui ne me permet de penser que nous n'aurions pas dû placer de la publicité pour nous assurer d'être visibles auprès de ces citoyens de mon comté de LaFontaine», a-t-il ajouté.

Le site communautaire recommande pourtant des ouvrages comme Exemption du Coran des mensonges des calomniateurs.






«Si l'épouse de l'un d'entre nous n'accomplit pas sa prière ou refuse d'obtempérer aux ordres de son mari, celui-ci doit la corriger afin de ne pas la laisser détruire la cellule familiale, il ira même jusqu'aux coups, mais ces derniers ne doivent pas être douloureux», peut-on lire dans ce document.









Questionné à deux reprises à savoir si le député Marc Tanguay avait manqué de jugement, le premier ministre s’est borné à dire «que la publicité doit être retirée.»


Face à la critique, le centre communautaire a fait retirer le texte litigieux.




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