Présentation d`Armand Lavergne lors du Déjeuner des patriotes-2009

Il faut dire que toutes ces luttes inégales, dont notre peuple a l’habitude, en permirent la survivance.

Tribune libre 2009



Armand Lavergne a été un des fondateurs de la Ligue nationaliste au début du siècle (1903-1912). Il était accompagné d’Olivar Asselin et Omer Héroux. Henri Bourrassa en sera un promoteur majeur, avec la Fondation du journal Le Devoir en 1910. Armand Lavergne fut aussi un fondateur du journal Le Devoir.
Ce fut un temps fort de l`histoire du Québec.
La période entre le soulèvement populaire des patriotes en 1837-38 et la formation de la Ligue nationaliste sera caractérisée par la reprise en contrôle du clergé sur le peuple canadien français qui vivait essentiellement en région rurale et pratiquait une économie rurale.
Il y aura une diminution du poids démographique des canadiens français partout au Canada dûe à la une immigration favorisant les canadiens anglais, à l`émigration massive des nôtres vers les E.U.A. et le reste du Canada en pleine colonisation.
Le poids politique du Québec ira donc en diminuant et coïncide avec l`érosion des droits des francophones dans toutes les régions du Canada.
Il suffit de penser au règlement 17 en Ontario qui, pratiquement, abolissait le français dans les écoles en interdisant l’enseignement du français au delà des 2 premières années du primaire.
Au Manitoba, en Alberta et Saskatchewan, le français sera aussi ostracisé.
Il faut dire que toutes ces luttes inégales, dont notre peuple a l’habitude, en permirent la survivance.
C`est dans ce contexte que la Ligue nationaliste a vu le jour et opéré et que le nationaliste Armand Lavergne est entré en action.
Voici son histoire, sa biographie.
Alain Raby
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L`An prochain, en 2010, la formule du Déjeuner des patriotes pourrait être repensée.
Ce pourrait être un déjeuner-causerie, ou un conférencier invité ou d`autres idées pourraient prévaloir. En attendant que viennent d`autres personnes je porterai le flambeau de ce déjeuner avec fierté.
Nous pourrions aussi honorer un autre patriote de la région, ou d’ailleurs: René Chaloult, Olivar Asselin, Honoré Mercier, Louis Riel, ce frère, ou autres d’Iberville qui ont œuvré à la sauvegarde du Français et de notre nationalité en Amérique.
Restons ouverts aux idées nouvelles.
Je formule une dernière demande :
Que la région de ce que fut le comté de Montmagny de cette époque ou plus simplement la ville de Montmagny elle-même fasse couler le buste de monsieur Armand Lavergne et l`installe sur une place publique en reconnaissance de son ardeur à défendre la langue française et son amour pour le peuple québécois.
En passant, j`ai demandé, depuis un certain temps déjà ( un an environ), aux dirigeants du musée des Anciens canadiens, s’il serait envisageable de faire sculpter et d’exposer en leur lieu pour 2010, le buste d’Henri Bourrassa, petit fils de Louis Joseph Papineau ? C’était en vue de la venue de Pierre Chagnon en 2010 pour personnifier Henri Bourassa. Peut-être verrons nous un jour dans ce musée les bustes de d’autres patriotes tels Honoré Mercier, Louis Riel, etc..
Chers amis (es) patriotes, la Fête des patriotes existe bel et bien, de facto, depuis 5 ans !

VIVE LA FÊTE DES PATRIOTES et à l’an prochain.
Alain Raby, 18 mai, 2009, Saint-Jean-Port-Joli.
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Armand Lavergne

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Armand Lavergne (21 février 1880 à Arthabaska - 5 mars 1935) est un politicien et avocat de Québec (au Canada) qui s'est fait connaître, au début du XXe siècle, par ses luttes pour la défense de la langue française.
Biographie [modifier]
Lavergne est né à Arthabaska et descend d'une famille d'avocats proche du Parti libéral. Son père, Joseph, député à la Chambre des communes du Canada de 1887 à 1897, était un grand ami de Wilfrid Laurier. Sa mère se nommait Émilie Barthe.
Le jeune Armand fait ses études au collège Sacré-Cœur d'Arthabaska, puis au séminaire de Québec, à l'université d'Ottawa et enfin à l'université Laval. Il devient avocat en 1903 et exerce sa profession à Québec puis à Montmagny. Il est d'abord associé à Alleyn Taschereau avant de fonder son propre bureau. Il est bâtonnier du barreau de Québec en 1930 et 1931.
Avec Olivar Asselin et Omer Héroux, il est l'un des fondateurs de la Ligue nationaliste en 1903, dont le but est de promouvoir la complète autonomie du Canada face à la Grande-Bretagne et à l'Empire britannique. Asselin en est le président et Lavergne l'animateur du nouveau mouvement dans la région de Québec.
À l'occasion des élections fédérales de 1904, il accepte l'offre de Wilfrid Laurier de se présenter candidat libéral dans le comté de Montmagny. Il pensait d'abord refuser mais il change d'avis à la suite des conseils de son très influent ami Henri Bourassa. Il devient ainsi le premier membre de la Ligue nationaliste à être élu député.
En février 1907, Lavergne dépose un projet de loi mettant le français et l'anglais sur un pied d'égalité dans la frappe des monnaies et l'administration des Postes. Le projet est bientôt retiré car il n'a pas l'assentiment du premier ministre Laurier. En mai, Lavergne récidive, demandant cette fois le service en français dans tous les services publics fédéraux.
Il se met bientôt à critiquer le gouvernement, l'accusant de ne pas assez défendre la langue française dans les nouvelles provinces d'Alberta et de Saskatchewan. Laurier n'a plus d'autre choix que d'obliger Lavergne à démissionner.
Aux élections provinciales de 1908, Armand Lavergne et Henri Bourassa se présentent candidats nationalistes et ils sont élus.
En juillet 1910, Lavergne fait voter par l'Assemblée législative du Québec une loi obligeant les entreprises des services publics à s'adresser en français à leurs clients. Malgré quelques réserves, le gouvernement Gouin a accepté de faire adopter la loi. Lavergne est réélu lors de l'élection générale québécoise de 1912, toujours dans son comté de Montmagny.
Durant la Première Guerre mondiale, son combat se fait sur deux fronts. D'abord, il s'oppose à la participation du Canada à la guerre. Ensuite, il critique fortement le Règlement 17, que le gouvernement ontarien a fait adopter à la veille de la guerre et qui supprime de facto l'utilisation du français dans les écoles de l'Ontario. Il n'hésite d'ailleurs pas à aller y faire des discours, soutenant les opposants à la loi.
En 1916, il ne se représente pas lors des élections provinciales. En 1917, il s'oppose à la nouvelle loi sur la conscription et va même jusqu'à prôner la désobéissace civile. Il se présente dans son comté de Montmagny aux élections fédérales du 17 décembre mais Laurier décide de lui opposer un candidat car la présence de Lavergne à la Chambre des Communes ne pourrait être, croit-il, qu'une nuisance pour lui et son parti. Lavergne est défait à l'élection.
En 1918, il tente de calmer les manifestants lors de l'émeute de Québec contre l'enrôlement obligatoire. Par la suite, il est l'avocat de ceux qui tentent de se faire exempter du service militaire.
En 1921, il tente de se présenter comme candidat indépendant dans Montmagny aux élections fédérales, mais il est défait. En 1923, il récidive aux élections provinciales, se présentant contre le député et premier ministre sortant, Louis-Alexandre Taschereau, dans Montmorency. Cette campagne se conclut elle aussi par une défaite.
Par la suite, Lavergne tombe malade, devient handicapé et se retire temporairement de la vie politique. En 1925 et 1926, à la grande surprise de tous, il se présente candidat conservateur dans Montmagny lors des élections fédérales. Il perd cette élection, mais il récidive à l'élection de 1930 et, cette fois, la remporte.
Le nouveau premier ministre, Richard Bennett, le nomme vice-président de la Chambre des Communes, ce qui déçoit quelque peu Lavergne car il espérait un poste de ministre.
En 1932, il appuie le mouvement des Jeunes-Canada, fondé entre autres par les étudiants Pierre Dansereau et André Laurendeau, et demandant plus de français dans les services publics fédéraux.
En octobre 1933, Lavergne donne son soutien à Maurice Duplessis lors du congrès à la chefferie du Parti conservateur du Québec à Sherbrooke.
Armand Lavergne décède d'une pneumonie le 5 mars 1935. Il venait de publier son autobiographie, Trente ans de vie nationale.

· Rumilly, Robert, Histoire de la province de Québec.

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Alain Raby118 articles

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Né à Mont Saint Michel, Qc

Bac en pédagogie - Hull

Maîtrise en Relations Internationales.

University of the Americas - Mexique 1971

Scolarité de doctorat en sciences politiques - Université Laval

Enseignant à Saint-Claude, Manitoba

Globetrotter et commerçant-importateur - Art populaire des cing continents à Saint Jean Port-Joli - Les Enfants du Soleil





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1 commentaire

  • Gaston Boivin Répondre

    19 mai 2009

    Armand Lavergne était tout un personnage:Il ne s'en laissait imposer par personne. Il avait le verbe facile et flamboyant et savait être mordant et tranchant dans la pertinence de son discours nationaliste. À preuve, celui prononcé le 12 janvier 1916 à l'Assemblée législative du Québec, rapporté à "Bilan du Siècle"(http://bilan.usherbrooke.ca/bilan/pages/evenements/21353.html), de la façon suivante:
    "(Le député nationaliste Armand Lavergne réfute l'argumentation voulant que les Canadiens-Français avaient le devoir de participer à la guerre européenne. Son discours sera considéré par certains comme un acte de trahison.
    Selon Lavergne, les Canadiens-français n'ont pas le devoir de s'enrôler. "Si nous devons conquérir nos libertés, c'est ici que nous devons rester. Ce n'est pas dans les tranchées des Flandres que nous irons conquérir le droit de parler français en Ontario(faisant référence au règlement 17) si nous n'avons pu l'obtenir ici, nous qui avons conservé le Canada à l'Angleterre quand les marchands anglais de Québec fuyaient à l'Ile d'Orléans." Cette déclaration crée des remous à L'Assemblée législative. Certains députés demandent même à Lavergne s'il en a contre les Anglais, s'il préférerait que les Allemands envahissent le Canada? Il répond:"Comme disait ma défunte tante, mordu par un chien ou mordu par une chienne, c'est tout pareil." Ces propos suscitent une vive réaction. Lorsqu'on fait observer à Lavergne qu'il est protégé par l'immunité parlementaire, il réplique:" Je renonce à l'immunité parlementaire. Qu'on m'arrête, si l'on veut, pour haute trahison. Entre la haute et la basse trahison, je choisis la haute.")