CANADA

Pourquoi ne pas abolir la monarchie?

Vivement le présentiel au cégep et à l’université!

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Tribune libre

 




La démission de la gouverneure générale Julie Payette remet sur la table pour une énième fois la pertinence de conserver les liens monarchiques avec la Reine d’Angleterre, la dernière occasion où le sujet a fait les manchettes remontant au départ pour le moins turbulent de Lise Thibault à titre de lieutenant-gouverneure du Québec.

À cet effet, je me souviens d’un certain 1er janvier 2017 où, bien assis devant mon petit écran, je vois soudain apparaître le visage de la Reine Élisabeth II qui, dans son style grandiloquent, vient souhaiter un bon 150ième anniversaire à tous ses sujets canadiens. 

Et là où le bât blesse avec acuité avec cette chose étrange qu’est la monarchie au Canada, ce n’est qu’aucun des défenseurs du nationalisme canadien ne la remette en question d’aucune manière. Force est de constater que nos leaders d’opinion disposent d’un imaginaire politique pour le moins pauvre pour s’accommoder d’un souverain étranger comme chef d’État.

La simple idée d’un pouvoir transmis héréditairement n’a évidemment aucun sens de nos jours. À mon sens, il faudrait remplacer le gouverneur général par un président d’ici, un personnage officiel sans réel pouvoir décisionnel, mais qui incarne l’État et assure la passation des pouvoirs de manière ordonnée, à la condition, bien sûr, d’obtenir une modification constitutionnelle qui présuppose l’unanimité des provinces… Et ça, c’est un gros caillou dans le soulier de nos élus!

Note complémentaire

Naturellement, le poste de lieutenant-gouverneur du Québec devrait lui aussi suivre mutatis mutandis la même voie d’éjection, notamment eu égard au serment de fidélité à la Reine lors de l’assermentation des députés.


Vivement le présentiel au cégep et à l’université!

Récemment le premier ministre François Legault a publié un message sur les réseaux sociaux dans lequel il annonce que « Danielle McCann et lui sont en discussion avec la santé publique pour voir comment on pourrait permettre plus de présence sur les campus des cégeps et des universités de manière sécuritaire ». 

Dans son message, le premier ministre dit notamment s’inquiéter des problèmes de santé mentale chez plusieurs étudiants et qu’il « espère leur revenir bientôt avec de bonnes nouvelles ». À cet effet, on a beaucoup parlé des élèves du primaire et du secondaire depuis le début de la pandémie, les jeunes adultes étant souvent écartés des points de presse.

Et pourtant, nonobstant qu’ils devraient avoir acquis une certaine autonomie dans l’organisation et la planification de leurs heures de travail scolaire, il n’en demeure pas moins que leur besoin de socialisation est toujours présent, voire essentiel, dans leur démarche vers l’âge adulte.

Alors, M. Legault, il est tout à fait légitime de louer la résilience des étudiants des Cegeps et des universités, mais il m’apparaît urgent que des mesures soient mises en place pour favoriser leur retour sur les campus… Vivement le présentiel au cégep et à l’université!


Henri Marineau, Québec 


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Henri Marineau2016 articles

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Né dans le quartier Limoilou de Québec en 1947, Henri Marineau fait ses études classiques à l’Externat Classique Saint-Jean-Eudes entre 1959 et 1968. Il s’inscrit par la suite en linguistique à l’Université Laval où il obtient son baccalauréat et son diplôme de l’École Normale Supérieure en 1972. Cette année-là, il entre au Collège des Jésuites de Québec à titre de professeur de français et participe activement à la mise sur pied du Collège Saint-Charles-Garnier en 1984. Depuis lors, en plus de ses charges d’enseignement, M. Marineau occupe divers postes de responsabilités au sein de l’équipe du Collège Saint-Charles-Garnier entre autres, ceux de responsables des élèves, de directeur des services pédagogiques et de directeur général. Après une carrière de trente-et-un ans dans le monde de l’éducation, M. Marineau prend sa retraite en juin 2003. À partir de ce moment-là, il arpente la route des écritures qui le conduira sur des chemins aussi variés que la biographie, le roman, la satire, le théâtre, le conte, la poésie et la chronique. Pour en connaître davantage sur ses écrits, vous pouvez consulter son site personnel au www.henrimarineau.com





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