Pour un «Québexit» gagnant en 2021 !

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Une approche intéressante

L’expression Québexit est un néologisme typiquement québécois qui a émergé sur Facebook le 24 juin 2016, Fête nationale du Québec, au lendemain même du référendum dénommé « Brexit » (comme abréviation de « British Exit ») qui portait sur la sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne et qui a été gagné avec 51,9 % des voix.

Étymologiquement, le Brexit est lui-même un successeur du « Grexit » de l’été 2015 lors de la crise grecque pour une mise à l’écart de la Grèce de la zone euro (et non de l’Union européenne) qui était alors envisagée comme une sanction envers le pays, contrairement au Brexit qui appuyait un départ volontaire de l’Union.

Le Québexit est ici envisagé comme un éventuel référendum portant sur le statut d’indépendance politique du Québec et, par conséquent, de son départ volontaire du Canada selon un possible scénario où Martine Ouellet (ma candidate préférée à la chefferie du PQ) serait choisie le 7 octobre 2016 puis élue première ministre en octobre 2018 avec sa promesse de procéder à un référendum sur la souveraineté du Québec dès son premier mandat de 2018 à 2022.

Évolution intergénérationnelle

Nous assisterons à un important changement de garde générationnel lors des prochaines élections générales en 2018 ainsi que, éventuellement, lors du référendum du Québexit pouvant se tenir quelque part autour de l’an 2021.

La grande nouveauté pour cette période est que pour la première fois, les membres de la génération X – soit les électeurs nés entre 1960 et 1979 – détiendront la balance du pouvoir au sein de l’électorat.

D’une part, les baby-boomers qui sont nés avant 1960 y perdront leur domination sociologique comme groupe prédominant dans le paysage politique québécois, tandis que, d’autre part, la plus récente génération des Y et des millénaires (nés à partir de 1980) trépigne d’impatience au 3ème rang pour prendre sa place.

Concentrons-nous ici en l’an 2021 où pourrait se tenir le futur référendum du Québexit, et examinons pour ce faire la pyramide des âges du Québec en date du 1er juillet 2015.

Ma conclusion globale d’une analyse « âgiste » comparative et approfondie de ces statistiques est que la clé du succès du Québexit sera entre les mains des « jeunes » Québécois puisque lors du dernier référendum de 1995 sur la souveraineté du Québec, environ 2 500 000 jeunes de 2015 n’étaient pas alors en âge de voter, mais le seront en l’an 2021.

Stratégie pour un Québexit gagnant

Si l’on transpose à la sphère politique les enseignements généralement performants du marketing de la sphère privée à but lucratif (la preuve en étant qu’une annonce publicitaire de 30 secondes pour le Super Bowl du dimanche soir 2015 coûtait 4,5 millions $), j’en conclus qu’une formule gagnante serait d’investir dans une campagne d’environ 1 000 000 $ (possiblement financée par quelques indépendantistes indépendants de fortune tel que PKP) conçue par des jeunes et centrée sur les jeunes eux-même.

Sans entrer dans le détail de ce type de campagne publicitaire pro-indépendantiste québécoise, qu’il me suffise de spécifier qu’elle pourrait être composée d’une série de capsules YouTube de 2 minutes chacune adressée directement aux jeunes et selon une stratégie ciblée sur leurs préoccupations suivantes par ordre décroissant :

-* Priorité # 1 => écologie (selon la devise « Penser globalement, agir localement !)
-* Priorité # 2 => économie (rôle et utilité de l’État-nation pour ses « jeunes » citoyens québécois)
-* Priorité # 3 => socio-culturel (identité linguistique, culturelle et historique du peuple québécois).

Mathématiquement, si l’on donne un « poids » relatif de 3 pour le sous-champ de l’écologie (selon son rang de # 1 sur 3), de 2 pour l’économie et de 1 pour le socio-culturel, cela nous indique une importance relative de 50 % pour l’écologie (soit 3 points sur un total de 6 => 500 000 $), de 33 % pour l’économie (ou 2 sur 6 => 333 000 $) et seulement 17 % pour le socio-culturel (=> 167 000 $).

Place aux jeunes.

Vive le Québexit !

Daniel Clapin-Pépin MBA, Scol.Ph.D. (Science-Po)
Professeur à l’École des sciences de la gestion
Université du Québec à Montréal
Département des sciences comptables

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