Pour un nouveau parti

M. Verrier se trompe ici, puisqu'il n'y a pas, actuellement, de parti indépendantiste au Québec

PI - Parti indépendantiste

J'aimerais réagir à un texte de Gilles Verrier titré : ["La formation d’un
parti est contre-productive"->7868] texte daté du 25 juillet 2005.
Dans ce texte M. Verrier affirme qu'à son avis: "il y a suffisamment de
partis politiques pour représenter la diversité des courants d’opinion de
la société québécoise".
Il ajoute également que: "L’indépendance est une option constitutionnelle
légitime au Québec et acceptée comme telle, et officiellement, par deux
partis politiques. Ceci est un acquis considérable. Les indépendantistes
sont donc bienvenus, en principe, pour travailler au sein de ces formations
politiques et y faire leur place. Y travailler ne veut pas dire s’acharner
contre la culture et le leadership de ces partis."
M. Verrier se trompe ici, puisqu'il n'y a pas, actuellement, de parti
indépendantiste au Québec. Cependant, il y a un parti totalement régenté
par Mario Dumont qui prône un autonomisme imprécis et la privatisation
sauvage des actifs du Québec. Il y a cet autre parti néolibéral qui a déjà
tâté le souverainisme à toutes les sauces et qui ne s'y intéresse plus.
Donc, M. Verrier, comment est-ce qu'un militant politique quelconque
pourrait envisager de se sacrifier pour une cause si cette même cause ne
peut plus être portée par le leadership du parti qui est sensé, à prime
abord, la représenter? C'est donc là le gros vide à combler.
À plus forte raison, comment est-ce qu'un militant indépendantiste
pourrait militer, avec efficacité, dans des partis tels que le PQ, l'ADQ ou
le PLQ?
Depuis le départ de Jacques Parizeau, le PQ est devenu un organe de
recherche du pouvoir, abandonnant peu à peu l'idéal souverainiste sur
lequel il avait été fondé.
Pour revenir à cette idée de diversité de courants politiques évoquée par
M. Verrier, il faut se rendre à l'évidence que c'est un mythe. Le PQ est
en manque d'inspiration et singe l'ADQ et le PLQ. Face à ce non-choix, les
militants indépendantistes doivent assumer ce devoir de courage et de
maturité qui consiste à passer à la création de quelque chose de nouveau et
de rassembleur.
Le défi est de taille et exigera beaucoup d'efforts et de sacrifices. De
toutes façons, notre avenir nous convie inévitablement à ça, ou au néant.
Personnellement, je choisis le combat.
Par ailleurs, l'indépendance éventuelle de la république du Québec n'est
surtout pas une option constitutionnelle, ce sera un acte fondateur, la
naissance d'un nouveau pays, l'aboutissement de la longue dormance d'un
peuple qui se lèvera par cet acte libérateur en secouant et en renversant
l'ordre établi par son tuteur au cours des siècles.
Daniel Sénéchal

Montréal
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4 commentaires

  • Archives de Vigile Répondre

    28 juillet 2007

    Moi je suis pour le P.I.
    On a assez perdu de temps avec le P.Q.
    Bien d'accord qu'il faudra expliquer aux gens ce qu'est l'indépendance, ce que le P.Q. s'engage a ne plus faire.
    Pour être "contre-productif", il faudrait qu'il y ait quelque chose de "productif" et actuellement il n'y a rien de productif.

  • Archives de Vigile Répondre

    28 juillet 2007

    Qu’en est-il de la nature de l’indépendance elle-même ?
    28 juillet 2007 Bruno Deshaies
    Bonjour Monsieur Nicolas Rodrigue,
    Je ne pense pas que vous me retourniez mon argument. Vous n’en tenez même pas compte. Vous voulez partir en guerre avec un nouveau parti au Québec pour faire l’indépendance du Québec. Très bien. Or, toutes les expériences de ce genre ont échoué dans notre histoire depuis 1791. Une de plus ou une de moins ne changera rien à la structure et aux fondements historiques du CANADA ACTUEL. Vous allez vous morfondre inutilement.

    J’aimerais, cependant, vous posez deux questions :
    1. Voulez-vous me dire pourquoi le PQ et même le BQ sont non-réformables ?
    2. En formant un NOUVEAU PARTI INDÉPENDANTISTE PROVINCIAL, pouvez-vous me dire MAINTENANT, ce que serait pour les QUÉBÉCOIS la nature de l’indépendance du Québec ?
    Veuillez accepter mes salutations sincères.
    NOTE
    ANNEXION : subordination sur place (par remplacement et superposition)
    « Être annexé à un peuple indépendant : aussi longtemps qu’il y aura distinction, c’est de l’annexion. » (Maurice Séguin, Les Normes, version 1961-1962.)

  • Nicolas Rodrigue Répondre

    28 juillet 2007

    Je vous retourne l'argument M.Deshaies. Monsieur Verrier a tort de supposer qu’un Nouveau parti indépendantiste pourrait être contre-productif. Quand on sait que le combat DANS le PQ à vouloir l'améliorer nous bouffe tellement d’énergie que le temps à mettre pour éduquer à l’indépendance du Québec devient une tâche impossible.

  • Archives de Vigile Répondre

    27 juillet 2007

    Un nouveau parti dit indépendantiste peut-il nous libérer de l'intoxication fédéraliste ?
    28 juillet 2007 Bruno Deshaies
    Monsieur Verrier n'a pas tort de supposer qu'un Nouveau parti indépendantiste pourrait être contre-productif. Quand on sait qu'un parti, c'est une « machine », une organisation, et que le combat DANS le régime risque de bouffer tellement d'énergie que le temps à mettre pour éduquer à l'indépendance du Québec devient une tâche impossible. Il n'y a pas que le PQ qui a évolué dans le fédéralisme, mais aussi le Bloc qui vit du fédéralisme canadian comme toutes nos vedettes et autres animateurs qui agissent au sein même de la SRC/CBC.
    Malgré tout, ce n'est pas cela qui est important. Ce qui est important, c'est que les promoteurs du NPI nous explique de long en large LA NATURE DE L'INDÉPENDANCE. Nous nous comprendrions un peu mieux et un peu plus si les promoteurs de ce nouveau parti politique provincial nous expliquaient ce qu'ils entendent par l'indépendance d'une nation telle celle des Québécois. Les Québécois et les Québécoises aimeraient bien savoir aussi ce que les indépendantistes ont dans le ventre ?
    Si l'on dit « ...la naissance d’un nouveau pays... », peut-on VRAIMENT savoir ce que ces mots signifient RÉELLEMENT ? Nous savons tous que le Québec existe déjà. C'est une évidence. Cependant, il lui manque ce quelque chose qui pourrait en faire une nation INDÉPENDANTE au lieu d'être une nation ANNEXÉE ?
    L'intoxication fédéraliste cherche par tous les moyens à maintenir cette ANNEXION. Qu'est-ce que le NPI pourra faire si la population québécoise ne réussit pas à saisir clairement la notion d'indépendance ou celle d'une nation indépendante ?