Pour des élections utiles

2 mai 2011 - Harper majoritaire

Les Québécois se conduisent comme une majorité dans un Canada anormal, bancal. Ils refusent de se diluer dans un parti "national" qui les minorise... Ça use la stabilité canadian, ça use la majorité canadian... et c'est tant mieux! - Vigile
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Selon le sondage SOM publié ces jours-ci par La Presse, 71% des Québécois ne font pas confiance au gouvernement de Stephen Harper. Pourtant, moins de la moitié des personnes interrogées souhaitent la tenue d'élections générales au Canada en 2011. Comment expliquer ce paradoxe?
Avançons une hypothèse: bon nombre de Québécois ne veulent pas d'élections parce qu'ils pensent que celles-ci ne changeraient rien. À la fin de l'exercice, les conservateurs formeraient toujours un gouvernement minoritaire. Alors, pourquoi dépenser 300 millions de dollars?
Il existe pourtant une solution à cette impasse. Cette solution, ce sont les Québécois qui l'ont entre les mains. Depuis plus de 15 ans, la majorité des électeurs de la province ont renoncé à influencer le résultat des scrutins fédéraux. Ils laissent les autres Canadiens choisir ceux qui gouverneront le pays, préférant se doter d'une police d'assurance sous la forme du Bloc québécois. Ainsi, ils sont certains qu'une formation politique à Ottawa défendra les intérêts du Québec sans faire de compromis. Au pouvoir nécessairement pragmatique, ils préfèrent l'opposition pure, par conséquent irréaliste. Tout indique que les Québécois adopteront la même stratégie lors des prochaines élections fédérales. Ils devraient pourtant y penser à deux fois.
Le chef du Bloc québécois, Gilles Duceppe, fera campagne en répétant que «le seul parti en mesure d'empêcher Stephen Harper d'avoir le chemin libre avec une majorité, c'est le Bloc québécois». On doit comprendre que si les Québécois veulent le statu quo, c'est-à-dire un gouvernement Harper minoritaire à Ottawa, ils devraient voter Bloc. Mais que doivent-ils faire s'ils veulent chasser les conservateurs du pouvoir? Voter Bloc ne leur servira à rien. C'est le point de vue que martèlera le chef libéral, Michael Ignatieff, selon ce qu'il a confié en entrevue dimanche. «Je dirai aux Canadiens: 'Si vous voulez quatre autres années de gouvernement Harper, votez Bloc, NPD ou Vert. Si vous voulez vous débarrasser de M. Harper et cherchez une solution de rechange compatissante et responsable, il vous faut voter libéral'.»
Le raisonnement est blindé: si les Québécois ne veulent plus du gouvernement Harper, ils doivent se joindre aux autres Canadiens qui pensent comme eux et voter pour le seul parti autre que le Parti conservateur ayant des chances de prendre le pouvoir.
Certes, Michael Ignatieff laisse froid la plupart des Québécois. Cependant, au moment de voter, les électeurs ne devraient pas se demander si M. Ignatieff est le politicien de leurs rêves. Les questions fondamentales du prochain scrutin seront plutôt les suivantes: est-ce que je veux que les conservateurs soient battus? Est-ce que je souhaite que le Québec joue un rôle important dans le prochain gouvernement du Canada? L'électeur qui répondra oui à ces deux questions devrait, en toute logique, délaisser le Bloc québécois.

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André Pratte878 articles

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[une chronique intitulée « Tout est pourri » (critique de Anne-Marie Gingras) ->http://books.google.fr/books?id=EZWguAMXAtsC&pg=PA27-IA27&lpg=PA27-IA27&dq=pratte+Tout+est+pourri&source=bl&ots=MUti9NTQuH&sig=h2zgJlLgOg844j5ejxnUl4zH2_s&hl=fr&sa=X&ei=73RrT8aQEqnh0QHuh4GyBg&ved=0CEEQ6AEwBQ#v=onepage&q=pratte%20Tout%20est%20pourri&f=false]

[Semaine après semaine, ce petit monsieur nous convie à la petitesse->http://www.pierrefalardeau.com/index.php?option=com_content&task=view&id=30&Itemid=2]. Notre statut de minoritaires braillards, il le célèbre, en fait la promotion, le porte comme un étendard avec des trémolos orwelliens : « La dépendance, c’est l’indépendance ». « La soumission, c’est la liberté ». « La provincialisation, c’est la vraie souveraineté ». « La petitesse, c’est la grandeur ». Pour lui, un demi-strapontin à l’Unesco est une immense victoire pour notre peuple. C’est la seule politique étrangère qu’il arrive à imaginer pour le peuple québécois. Mais cet intellectuel colonisé type n’est pas seul. Power Corp. et Radio-Cadenas en engagent à la poche.





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