VAL-D’OR | Le chef du Parti québécois, Pierre Karl Péladeau s’est dit troublé à la sortie de sa rencontre avec des chefs autochtones de l’Abitibi-Témiscamingue et a réitéré qu’il souhaite une enquête indépendante sur les allégations de femmes autochtones de Val-d’Or.
Pour M. Péladeau, une enquête indépendante est essentielle afin que les gens qui veulent témoigner puissent le faire sans aucune contrainte physique ou psychologique et sans avoir peur de représailles, surtout dans une petite communauté comme Val-d’Or.
Le chef du PQ estime qu’une enquête par des policiers sur des policiers n’est pas en mesure d’offrir l’ouverture nécessaire à permettre aux gens de témoigner librement. Même si l’enquête a été confiée à des policiers de Montréal et qu’un observateur indépendant sera nommé pour accompagner les enquêteurs.
Troublé
Le chef du PQ s’est dit troublé par sa rencontre avec les chefs autochtones et par les expériences personnelles vécues par les membres des Premières Nations. «Ce qui m’a troublé, c’est comment et quel genre d’environnement les membres des Premières Nations ont à faire face. Le courage de ceux et celles qui ont pris la parole dans les derniers jours et qui ont témoigné du colonialisme et du racisme qui existe encore», a-t-il raconté.
M. Péladeau a dit avoir l’intention de porter ces témoignages pendant la commission parlementaire sur la question de la violence faite aux femmes autochtones qui débutera en bientôt.
Carré brun
Pierre Karl Péladeau portait le carré brun symbolisant la violence faite aux femmes autochtones lors de son passage à Val-d’Or. Il a promis de continuer de porter le carré brun à l’Assemblée nationale.
Depuis 10 jours, Val-d’Or est au centre d’une crise qui oppose les Autochtones aux policiers de la SQ après que des femmes autochtones eurent allégué pendant l’émission Enquête avoir été victimes d’abus de pouvoir et d’abus sexuels de la part de policiers.
Huit policiers ont été suspendus avec solde à la suite de ces allégations. Mais aucun de ces policiers n’est suspecté d’agression sexuelle. Aucune accusation n’a été portée.
Une Autochtone qui allègue avoir fait des fellations à sept policiers n’a pas porté plainte et est actuellement en prison pour avoir frappé un policier qui tentait de la protéger alors qu’elle était intoxiquée.
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