La co-porte-parole de Québec solidaire, Manon Massé, s’est défendue hier que son parti soit marxiste après avoir dit le contraire dans une entrevue la veille.
Manon Massé a justifié son erreur par ses difficultés en anglais, même si marxiste se prononce de la même façon dans les deux langues.
Dans une entrevue à CBC Montréal lundi soir, elle a été très claire sur l’extrême gauchisme de son parti.
« Je pense que la révolution qu’emmène Québec solidaire, c’est une révolution qui met les changements climatiques et la population au centre de nos priorités. Si vous appelez ça le socialisme, bien sûr que nous le sommes. Si vous appelez ça du marxisme ? Oui, ça l’est. La chose la plus importante pour nous c’est d’améliorer la vie des gens », a-t-elle dit.
Le marxisme est un courant politique et économique qui veut l’abolition du capitalisme pour une économie collective sans classe économique.
Anticapitalisme
Lundi matin, le chef du Parti québécois, Jean-François Lisée avait affirmé au 98,5 que Québec solidaire était un parti anticapitaliste.
De passage en Abitibi-Témiscamingue hier, Manon Massé a nié être marxiste.
« Je vais vous faire la preuve irréversible que Québec solidaire n’est ni communiste, ni marxiste, ni tous les ‘‘istes’’ que vous voulez. Parce que depuis 12 ans je me présente dans Sainte-Marie-Saint-Jacques et j’ai un candidat marxiste qui se présente. Alors non, Québec solidaire n’est pas marxiste », a-t-elle indiqué.
Elle affirme s’être mal exprimée en anglais. « Dans ma langue de Shakespeare toute mélangée, je voulais dire que les étiquettes, pour moi, ce n’est pas important. Ce qui est important, c’est ce qu’on veut faire pour le peuple », a-t-elle dit.
Par ailleurs, Manon Massé n’a pas été en mesure hier de dire si un gouvernement solidaire respecterait les contrats conclus avec les entreprises minières qui possèdent des droits miniers.
Les minières
Dans sa plateforme électorale, QS entend récupérer la souveraineté du sous-sol québécois. Des dizaines d’entreprises minières possèdent actuellement des droits miniers sur une large portion du territoire.
Quand on lui a demandé si elle respecterait les contrats déjà signés par les anciens gouvernements, elle a répondu que « les claims, c’est une loi, et qu’une loi, ça se change ».