Philippe Couillard doit-il remanier ses troupes?

B653741a1ab05b6fad9dab4e204bb7b9

Les Libéraux poussent Couillard dans le dos





Encore une fois, la question mérite d’être posée.


Nombreux sont ceux qui croiront que les déboires du gouvernement libéral se sont multipliés au lendemain du remaniement ministériel du 28 janvier 2016. Personnellement, je crois que la descente aux enfers s’est amorcée il y a un an. À ce moment-là, le PM jouissait d’une période d’accalmie. La saison estivale avait permis aux maillons faibles du gouvernement de disparaître de l’écran radar, puis le déclenchement de l’élection fédérale annonçait un automne plutôt calme pour les libéraux


Philippe Couillard décida alors de rester les bras croisés et de ne pas modifier son conseil des ministres. Ce fut une bourde monumentale..


Les prochaines élections provinciales, les premières à se tenir à date fixe, auront lieu le 1er octobre 2018. Généra­lement, un premier ministre se donne le droit de remanier son équipe à deux reprises entre deux joutes électorales. Une fois vers la mi-mandat pour apporter un nouveau souffle, puis une autre vers la fin du mandat. Cela permet de mettre sur la voie d’évitement les ministres qui ne se représenteront pas et de faire monter en grade quelques députés qui pourront être plus facile­ment réélus en raison d’une notoriété décuplée. Monsieur Couillard aurait assurément souhaité garder en place l’équipe actuelle au moins une année de plus avant de récidiver.


Mais les faits demeurent. Le conseil des ministres actuels recèle d’importantes lacunes et des changements doivent être apportés dès maintenant.


Quelques exemples


À commencer par Jacques Daoust. Difficile d’y croire, mais son règne au ministère des Transports s’avère encore plus catastrophique que celui au ministère du Développement économique. Il devra être évincé.


Puis il y a Martin Coiteux. C’était prévisible, mais ce dernier n’est pas à sa place à la Sécurité publique et aux Affaires municipales. Il serait beaucoup plus utile ailleurs.


Sam Hamad représente également un enjeu de taille. Un retour au conseil des ministres pourrait causer un important ressac dans le reste de la province, mais les acteurs influents de la Capitale nationale le réclament.


Puis il y a Pierre Moreau. L’absence de celui-ci se fait sentir tous les jours. Si le chemin vers la guérison s’avérait plus rapide que prévu, il serait un incontournable.


Dans le cas de David Heurtel, il n’est pas trop tard pour bien faire. Les derniers mois ont été moins cahoteux pour le ministre de l’Environnement, mais il n’en est pas plus à sa place pour autant.


On chuchote dans les coulisses que l’atteinte des cibles budgétaires est loin d’être chose faite pour 2016. Carlos Leitao devrait être délesté du portefeuille du Trésor au profit d’une personne faisant preuve d’une plus grande fermeté.


Cela ne représente qu’un échantillon des innombrables questions que Philippe Couillard a dû se poser en taquinant le saumon au bord d’une rivière pittoresque.


Reste à voir si celui qui a la fâcheuse habitude de tarder avant de prendre des décisions importantes tranchera plus tôt que tard, cette fois-ci.




Laissez un commentaire



Aucun commentaire trouvé