Alexandre Cloutier hanté par des propos passés?

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Le vrai visage d’Alexandre Cloutier





Alexandre Cloutier charme les militants du Parti québécois. Ceux-ci semblent déjà fixés sur le choix qu’ils auront à effectuer au mois d’octobre prochain.


Comme ils ont l’habitude de le faire, les péquistes sont émotifs. Ils sont légèrement aveuglés par l’image parfaite du jeune avocat père de famille aux allures de Justin Trudeau. «  Voici le nouveau Sauveur! Il nous guidera vers notre destinée, il matérialisera notre rêve. Avec Alexandre Cloutier, le Québec sera un pays! »



Des propos tenus en 2008


Un article publié en 2008 dans le Journal pourrait faire dégazer plusieurs nouveaux admirateurs du député de Lac-Saint-Jean.


En effet, certaines prises de positions exprimées dans cette entrevue peuvent sembler être à contre-courant du rapprochement que le PQ a tenté d’amorcer avec les autres partis souverainistes.


Souvenons-nous que peu de temps avant son départ, Pierre Karl Péladeau s’engageait à offrir une plus grande place aux partis progressistes.


En clair, le PQ appuyait sur l’accélérateur dans son virage gauche toute.



Serrer la vis aux assistés sociaux


En 2008, Alexandre Cloutier prônait notamment le resserrement des critères visant les assistés sociaux aptes  au travail. " Dans la mesure où ils sont aptes au travail, je n'ai pas de problème avec ça», disait-il.


Sur les questions environnementales, monsieur Cloutier affirmait qu’il s’opposait à ce que d’éventuelles politiques environnementales viennent nuire au développement économique. « Je serais contre une politique environnementale trop agressive au point d'entraver le développement. "


Contre la légalisation de la marijuana


Autre point qui pourrait en faire déchanter plusieurs, Alexandre Cloutier s’opposait farouchement à la légalisation de la marijuana en 2008. " Je suis très, très contre, disait-il. Je ne vois pas en quoi ce serait positif pour la société. "


Les citations ci-haut sont claires, nettes et précises.


Ce côté que certains qualifieraient de plus conservateur de monsieur Cloutier en surprendra certainement plusieurs.


Bon nombre de ses sympathisants demanderont assurément à ce qu’il s’engage à garder le cap vers la gauche.



La réponse d’Alexandre Cloutier


Au moment d’écrire ce texte, j’ai eu l’occasion de discuter longuement avec Alexandre Cloutier.


Ce dernier ne nie absolument pas avoir tenu ces propos.


Il apporte cependant quelques nuances. Par exemple, il se dit favorable au retour au travail des assistés sociaux aptes à le faire, mais il croit qu’il faut favoriser une approche positive et non coercitive.


Il note au passage que le nombre d’assistés sociaux est en baisse constante au Québec.


Sur les politiques environnementales, il maintient qu’il faut trouver un bon équilibre entre un encadrement réglementaire étoffé et la nécessité de développer notre économie. Par exemple, il rappelle être contre l’exploitation d’Anticosti, mais il est favorable à l’extraction des ressources pétrolières en Gaspésie. Il croit également que l’exploitation de nos forêts peut se faire de manière responsable.


Sur la légalisation de la marijuana, monsieur Cloutier admet qu’il n’est toujours pas chaud à cette idée. Bien qu’il ne voit pas la nécessité d’aller de l’avant, il soutient qu’il n’entend pas mener de combat contre le gouvernement de Justin Trudeau à ce sujet.


Au passage, il me souligne qu’il y a quelques années à peine, les élus qui avouaient avoir consommé du cannabis étaient marginalisés. Aujourd’hui, c’est plutôt le contraire. Un élu qui n’a jamais touché au pot peut-être vu comme quelqu’un de plate. Alexandre Cloutier vit très bien avec cela. Il assume pleinement son côté cérébral.


Ce qu’il aime moins, c’est lorsque certaines personnes lui accolent l’étiquette de conservateur. Il se dit plutôt traditionnel.


Alors, Alexandre Cloutier, allié de la gauche progressiste ou non?


La question mérite d’être posée.


Une chose est certaine, il est grandement temps que les candidats à la succession de PKP sortent du carcan référendaire.


Idem pour l’obsession de l’image, la clip parfaite, le décor de conférence de presse...


Toute cette mascarade vient porter ombrage au fait qu’en fouillant un tantinet, il est possible de trouver des différences importantes entre les candidats.


Vivement un débat d’idées plutôt qu’un concours de popularité.




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