J’ai choisi ce titre dans le style du film « Avions, trains et automobiles » pour essayer de garder une certaine humeur sur le sujet de cet article. Peut être qu’un jour, si le patrimoine francophone québécois survit, on regardera le présent avec une bonne dose d’ironie.
Dans ce texte, j’étudie la réaction des anglophones envers une décision de l’Office de la langue française contre un petit entrepreneur. Je dois dire que personnellement mon empathie va vers cet entrepreneur. La décision de l’Office n’est pas raisonnable et cible cet entrepreneur injustement. Cet entrepreneur a aussi raison. Le mot import (sans l’ajout export) fait parti de la langue française car ce mot apparait dans plusieurs dictionnaires français.
http://ca.news.yahoo.com/blogs/dailybrew/quebec-language-police-target-furniture-store-sign-owner-193151625.html
On doit donc se demander si l’Office de la langue française joue un rôle nécessaire dans la protection de cette langue. La réponse est positive et ce rôle est malheureusement nécessaire. La première question que nous devons nous poser est celle-ci :
Est-ce que la décision erronée de l’Office de la langue française est justifiable ?
Comme l’erreur est humaine, nous devons nous attendre que dans l’application d’une loi par une institution, il y aura un pourcentage de décisions qui seront injustifiables. Ceci est un résultat normal découlant d’une condition humaine soit que l’erreur est humaine. La question est si ce genre de décisions sont une exception et non la règle et que le pourcentage d’erreurs ne sortent pas de la normale.
Comme il est établit qu’il y aura toujours des décisions injustifiables, pour que ces erreurs ne deviennent pas des abus de pouvoir, il doit y avoir aussi un processus qui permet à la victime de se défendre et de faire changer la décision.
Il faut souligner qu’il est la stratégie des médias anglais de capitaliser sur cette erreur inhérente à la condition humaine. Les médias anglais ont établi que l’Office doit donner correctement des décisions à 100% et ainsi se concentrent et ne publient que les mauvaises décisions de l’Office sans jamais mentionner ses accomplissements. En faisant ceci, les médias anglais ont créé une idée distordue que l’Office est un instrument de répression et non de protection. Cette représentation des médias anglais n’inclut aucun historique ou données. Quand ces données sont considérées, un nouveau portrait de la question linguistique émerge comme on le voit dans l’étude ci-dessous. Les médias anglais utilisent une méthode sensationnaliste pour diaboliser toute une population francophone.
Nous pouvons voir que le collectif Québécois a essayé d’adresser les droits de la majorité versus les droits des minorités avec intelligence et respect.
http://www.tlfq.ulaval.ca/axl/amnord/quebecdrtlng.htm
Est-ce que le sensationnalisme des médias anglais accomplit son objectif de diabolisation des francophones ?
Malheureusement la réponse est positive. Au cours des années, les médias anglais ont introduit une foule de faux événements et d’événements pris hors contexte pour accomplir cet objectif. Ces événements font maintenant parti du subconscient des anglophones et ressurgissent à chaque fois qu’un événement négatif sur les francophones est rapporté par ces medias.
Ces événements ressurgissent pour influencer et renforcer les préjugés contre les francophones tout en diminuant la capacité et l’efficacité du raisonnement du collectif anglophone. Suite à l’article anglais sur la décision de l’Office contre ce marchant, tout de suite, les vielles histoires fausses ressortent pour diaboliser les francophones comme nous le voyons ci-dessous. Ce qui est intéressant est de voir les réponses et de voir qu’il n’y aucun raisonnement et volonté d’investiguer de la part du collectif anglophone avant de prendre cette histoire pour acquise.-yup - this is why I moved out of Montreal! The preverbial straw that broke the camels back was the story of the pet owner who had a parrot in the store and the "Office de la Idiocy" was going to force the store owner to get the parrot to take French lessons so the parrot would speak in French an not English. I kid you not!
-I remember that...lol that was hilarious but that reinforces the statement that the OFFICE de la stupidite, is just that = stupid...
-LMAO
-Tell me you joking.
-omg rofflmao!!!! sorry but that is up there in top 10 most ridiculous things I have ever heard...........hope the store owner only taught the parrot to curse and swear in french!.......lolol. ty for the laff!
-I wish I was - but it is not a joke. After about a month or so of debate, etc I think they (the Office of Idiots) eventually dropped the issue - but it was in the Montreal Gazette for weeks! Don't remember the year exactly, probably around 1996...
I was already in BC for a couple of decades by then. (raised in Montreal)
OMG! that is an outrageous story
Est-ce du racisme?
Dans mon étude, j’ai donc décidé de répondre directement et de rétablir ces faits et d’étudier les réactions. Je décidai aussi d’utiliser délibérément le mot racisme et non le mot discrimination pour décrire la politique et stratégie des médias anglais de diaboliser les francophones.
-Before you insult a whole population of being idiots and stupid, get your facts straight. This is from CBC: 1996: A woman warns the owner of a Quebec pet store she might get in touch with language authorities because Peekaboo, the parrot she wanted to buy, didn't speak French. There was never a complaint made and the Office of idiots as you call them were never involved. Crazy people exist in every province... It's not particular to Quebec only... What is racist is how this story was modified to attack all francophones. It is despicable...
Look up the word Racist you #$%$ before you go using it!Idiots like you Richard are why people are racist.
-Thank you, Richard, for confirming that JimCalgary's story was, indeed, true. I had a hard time believing it until your post.
-hahaha.Oh no! the office lost it! Full of non sense people. This is racist in language!
To Richard - the language police exist ONLY in Quebec - and there is no crazier or more ridiculous provincial institution in all of Canada. I wasn't insulting all Quebecers you moron, just the Office de la langue Francaise (an oxymoron in itself!)
-No Richard, what is DISCRIMINATORY (get your terms right), is that anglophone quebecers do not have the same rights as francophone quebecers. If that law referred to race, religion, or anything else instead of language, people would be outraged, but somehow francophone quebecers think that limiting...
Le fait est que j’ai fait des recherches étendues sur la définition de discrimination versus racisme allant même à étudier le système européen versus le système américain. Dans le système américain, nous approchons le racisme et discrimination dans une classification noire et blanche. Comme dans ce système, la définition de racisme est extrêmement limitée, la majorité des actes haineux contre un groupe ou une population sont classés sous un acte de discrimination pour réduire le caractère haineux de ces actions. (Je crois sincèrement que la définition de la discrimination sous la Commission des droits de la personne a été écrite pour empêcher les francophones de faire des accusations de racisme et ainsi mettre mal à l’aise nos maîtres anglophones.) Sous cette définition du système américain, la solution finale contre les juifs serait classée comme un acte de discrimination et non un acte de racisme ce qui est révoltant.
Dans le système européen, il existe une graduation entre la discrimination et le racisme. Ce système envisage une zone grise avant de classer ces actions.
Un des facteurs importants que ne considère pas la définition du racisme sous le régime américain est l’intention, motifs et justifications employés par le persécuteur contre sa victime. Par exemple, si demain tous les gens qui écrivent de la main droite se définissent comme étant une race supérieure à ceux qui écrivent de la main gauche et que ceux-ci devraient être éliminés et exterminés, même s’il n’existe pas une race de mains gauches, ceci devient une politique raciale en raison de la définition qu’en ont faites les main droites. (Ce que j’appelle maintenant un processus de racialisation d’un groupe)
Donc pour répondre à la question si les Québécois francophones sont sujet à du racisme et non de la discrimination, il faut étudier la question de la position des Canadiens anglophones envers les francophones et comment ils se sont définis comme étant une race supérieure aux francophones et qu’en étant du fait inférieur, ces francophones, donc leur langue, culture et patrimoine doivent être éliminer du panorama Canadien.
Donc l’existence de l’Office de la langue française est le résultat direct de la politique raciale des anglophones. Si ce racisme envers les francophone n’existait pas il y aurait forte chance que l’Office n’existerait pas non plus.
Je n’ai en faite aucunement besoin de justifier cette conclusion car ceci a été déjà déclaré dans des études historiques anglophones sur le rapport Durham. Prenons 2 exemples : (J’utilise des document anglais pour démontrer la perception anglophone et ainsi éviter des accusations de manque d’objectivité.)
http://www.thecanadianencyclopedia.com/index.cfm?PgNm=TCE&Params=A1ARTA0002473
Dans l’encyclopédie Canadienne, la stratégie Durham et donc Canadienne est résumée ainsi :
In Lower Canada, Durham described the problems as racially, not politically, based. He found "two nations warring in the bosom of a single state" To ensure harmony and progress, he recommended assimilating the French Canadians, whom he called "a people with no literature and no history," through a legislative union of the Canadas, in which an English-speaking majority would dominate.
Dans un autre texte:
http://www.archive.org/stream/lorddurhamsrepor01durhiala/lorddurhamsrepor01durhiala_djvu.txt
on voit que le conflit entre français et anglais est établit comme étant un conflit racial. Nous devons donc conclure que la politique d’assimilation des francophones constitue une politique raciale et donc du racisme.
« Between French and English colonization in North America, and between French and English colonists, there was a great gulf fixed. Race,
religion, language, customs, prejudices divided them, but the division did not end here. French colonization was born of the State, it was reared by the State, it was controlled by the State. Its essence was feudalism, »
Dans l’extrait suivant on remarque que l’antagonisme ou le conflit racial a diminué entre les francophones et anglophones. Ce qui est vrai. Par contre la raison donnée pour expliquer ce résultat soit que ces deux races sont devenues courtois est absolument révoltant. Le conflit racial a diminué parce que les politiques raciales de Durham ont été implémentées à travers le Canada et se sont révélées extrêmement effectives. L’identité raciale des francophones ayant été anéantie, nous voyons dans le collectif anglophone une transition de politique et stratégie raciale vers une politique et stratégie de discrimination. Ceci a deux explications. Cela permet au collectif anglophone d’oublier son crime de « ethnic cleansing » envers les francophones tout en continuant les mêmes stratégies sous une autre forme soit une politique de discrimination plus acceptable par ce collectif.
« How far race antagonism in Canada has been diminished since Lord Durham's time, and to what degree French and English have come closer to each other, it would be difficult to estimate with any approach to accuracy. French are French, and British are British, and will remain so till the end. On the other hand, modern life makes
for greater courtesy and forbearance as between peoples and races. French and English have lived side by side for seventy more years since Lord Durham wrote, and have acquired habits and traditions of co-operation»
Les Québécois sont des nazis…
Dès que les Québécois essaient de protéger leur patrimoine, culture et langue, ils sont automatiquement associés à des nazis. Le collectif anglophone utilise le fait que dans l’histoire Québécoise, il y a eu une minorité de Québécois dont des personnages importants qui ont été séduits par le fascisme pour qualifier cette population de fasciste. De ce fait, le collectif anglophone fait un jugement moral sur les francophones et conclu que le Québec est donc une société fasciste.
Premièrement dans tous les pays occidentaux, il y a eu une partie de la population et des personnages importants qui ont été séduits par le fascisme et l’idéologie des nazis. Si nous prenons l’approche du collectif anglophone, nous serions obligés d’accuser la couronne Britannique et donc tous ses sujets d’être des sympathisants nazis.
Autrement dit parce que King Edward VIII était un sympathisant nazi, nous les Québécois aurions le droit de qualifier tous les anglophones comme étant des sympatisants nazis. Contrairement aux médias anglophones, nous refusons de jouer ce jeu et de faire de telles accusations faciles car nous savons que c’est faux. Malheureusement cette intégrité collective n’est pas partagée par le collectif anglophone.
http://www.ryanpaul.ca/british-royal-family-nazi-history/
Les Québécois sont des racistes…
Ici cela sera court. Dans toutes sociétés, il y aura des individus qui seront racistes. Par contre, collectivement le Québec contrairement au reste du Canada n’est pas une société raciste. Les francophones n’ont jamais écrit un rapport Durham et n’ont jamais écrit un plan pour exterminer une ethnie ou une de ses minorités.
La survie des Québécois…
Les Québécois pourraient être représentés comme étant une femme qui a été mariée pendant plus de 50 ans à un homme abusif qui constamment utilise la violence, l’intimidation, l’agression physique et mentale, insultes… comme des instruments de dominance. Ici les indépendantistes du Québec qui rêvent de nationalité font face à un cul de sac. Ils demandent à cette femme de divorcer ce mari sans qu’elle prenne conscience de cet agression et des abus qu’elle a subis. Cela n’arrivera jamais.
Si les Québécois veulent préserver leur nationalité, culture, langue et patrimoine, ils doivent découvrir et affronter leur histoire. Premièrement les Québécois doivent demander que la Couronne Britannique et le parlement Canadien s’excuse publiquement pour la production et implémentation du rapport Durham. Il est intéressant de voir que le Canada s’est excusé pour son traitement de l’ethnie japonaise lors de la deuxième guerre mondiale. Où sont les excuses pour les Québécois ?
Nous devons aussi demander des excuses pour l’incendie du Parlement Canadien au Québec par des anglophones qui était le résultat de racisme. Ce crime a été caché sous du béton (ce qui est tout à fait incroyable et démontre la conscience non tranquille du collectif anglophone) mais nous devons nous souvenir et demander que ces soi disants héros et terroristes anglophones soient condamnés pour leur crimes.
Finalement nous devons rejeter les arguments que les politiques Canadiennes visant le Québec ne sont pas du racisme. En tant que victimes nous devons reconnaitre ce que nous avons subi et ce que nous avons perdu pour retrouver notre identité. Nous ne devons pas devenir des victimes pour une seconde fois en acceptant la discrimination comme étant la base des revendications des Québécois contre le Canada.
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1 commentaire
L'engagé Répondre
4 décembre 2011Votre démarche est très rigoureuse et franchement très impressionnante. J'ai adoré lire ce texte.
Merci!