Comme vous le savez tous, au mois d'avril 1970 juste avant la tenue des élections, neuf camions de la Brink's partaient en direction de Toronto pour démontrer la fuite des capitaux de Montréal vers cette ville. Coup de propagande ou coup d'état, ceci n'avait que pour but de manipuler l'électorat Québécois.
Ce qu'on ne sait pas, c'est que ceux qui veulent enlever le droit aux Québécois de se prononcer objectivement et sans peur sur leur destinée, ont eu beaucoup de pratique dans les artifices qu'ils emploient. Le premier coup de la Brinks n'a pas eu lieu en 1970 mais bien en 1837 lors des revendications faites par les patriotes. Voici donc, un texte traduit par journal le Canadien et publié par le journal de New York du 5 janvier 1938.
« La Banque du peuple de Montréal – Cet établissement est la seule banque qui soit régie par une portion de la classe aisée des citoyens d'origine française du Bas-Canada. Au commencement des derniers troubles on fit par esprit de parti une incursion sur elle : on publia dans divers journaux des mensonges pour satisfaire autant que possible la malignité engendrée par la haine de parti. On fit d'abord courir le bruit que la Banque avait failli; puis, que le Caissier avait disparu avec un montant considérable des fonds. Le caissier n'a pourtant laissé ni son poste, ni Montréal pour un instant; et, quand au premier rapport, la Banque a dans le cours de six semaines retiré 408.00 piastres (montant incertain car difficile à lire), qu'elle a payés en billets des autres Banques gardant assez d'espèces dans ses coffres pour faire face a son papier en circulation… »
Pourquoi changeraient-ils de stratégie quand ça fonctionne depuis plus de 180 ans…
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Auteur : Richard Proteau