Mario Beaulieu

Penser et agir en peuple souverain à Ottawa

Petit portrait instantané d’un baroudeur de l’indépendance

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L'indépendance au premier plan

Les résultats des élections fédérales de 2011 et québécoises du 7 avril dernier ont été un véritables «coup de Jarnac» pour Mario Beaulieu. «C’est ce qui m’a décidé à me lancer dans la course à la direction du Bloc québécois, dit-il. J’avais l’impression que l’indépendance du Québec n’était plus à l’avant-plan. Et quand l’indépendance n’est pas à l’avant-plan d’un parti indépendantiste qui fait campagne, les gens se disent qu’il vaut mieux voter pour un parti politique qui peut prendre le pouvoir.»

La table était mise. C’est sur ce ton et pendant près de deux heures que Mario Beaulieu a décortiqué en long et en large, devant quelques douzaines de citoyens à Trois-Rivières la semaine dernière, le sens de son action politique et les projets ambitieux qu’il peaufine.

«Si je veux diriger le Bloc à Ottawa, ajoute-t-il, c’est que je suis convaincu que ce parti politique a plus que jamais sa raison d’être. Et sa raison d’être c’est l’indépendance du Québec. Il faut donc expliquer aux Québécois pourquoi nous voulons un pays, pourquoi il n’est plus possible de continuer ainsi à dépendre d’une autre nation dont les intérêts ne convergent pas avec les nôtres.»

Pas moyen de moyenner

Mario Beaulieu estime que le Bloc ne doit pas ainsi aller à Ottawa pour faire la démonstration que le système fédéral fonctionne, qu’il y a toujours «moyen de moyenner» avec la majorité canadian. Non. L’histoire nous a bien démontré que cette attitude est stérile et contribue à l’affaiblissement de la nation québécoise. Le candidat à la direction du Bloc québécois n’a pas l’intention de faire perdre le précieux temps de ses troupes à cogiter dans des comités parlementaires consacrés à des dossiers qui ne concernent pas le Québec. Les élus du Bloc sous sa gouverne, explique-t-il, consacrerons la grande partie de leurs efforts à travailler sur le terrain, au Québec, dans leurs bureaux de circonscription, pour relancer le mouvement indépendantiste. «Il nous faudra, dit-il, passer le moins de temps possible à Ottawa.»

«En tant qu’indépendantistes, insiste l’ancien président de la Société Saint-Jean-Baptiste, il nous faut des positions plus audacieuses. Il nous faut intervenir au Québec, démontrer en quoi nous sommes une nation subordonnée.»

Mario Beaulieu, avec ce ton posé et calme qui le caractérise («une main de fer dans un gant de velour», dira un participant à la rencontre), s’indigne que nous ne répliquions pas aux injustices du gouvernement fédéral. Il ne comprend pas que nous ayons laissé passer les 10 milliards $ allègrement distribués à l’industrie automobile ontarienne lors de la crise de 2008 alors que le Québec recevait 193 fois moins pour son industrie forestière qui s’en allait à vau-l’eau. Il ne comprend pas que l’argumentaire économique, pourtant développé et largement en faveur de l’indépendance du Québec dans les faits, ne soit pas davantage expliqué aux Québécois. Il ne comprend pas la résignation assourdissante des Québécois autour de la tragédie du Lac-Mégantic dont la responsabilité première incombe à l’incurie du gouvernement canadien. «Nous ne contrôlons pas au Québec, lance-t-il, mais nous payons!» Et que dire des oléoducs que l’on veut faire passer sur le territoire du Québec pour y faire transiter le pétrole sale des sables bitumineux de l’Alberta sans que cela ne serve aucun de nos intérêts économiques nationaux? La liste des indignations de Mario Beaulieu face à l’irresponsabilité fédérale et à la marginalisation du Québec est sans fin.

Belzébuth à Ottawa

Une fois sur les bancs de la Chambre des communes, tout cela, Mario Beaulieu entend le dénoncer jour après jour. «Si je suis élu, affirme-t-il en riant, je serai perçu comme Belzébuth qui arrive à Ottawa. Je vous assure qu’il ne faudra pas plus de trois jours pour que la couverture médiatique dépasse ce qu’elle aura été au cours des cinq mois précédents.»

Mario Beaulieu a démontré ce soir-là à Trois-Rivières qu’il possédait ses dossiers, qu’il entendait notamment mettre l’accent sur la filière environnementale, fondamentale, dira-t-il, pour le Québec, qu’il entendait s’opposer aux politiques étrangères belliqueuses du gouvernement Harper, qu’il allait défendre la vision du Québec face aux populations amérindiennes, qu’il allait dire haut et fort que le système des réserves ça ne fonctionne pas, qu’il faut miser sur la responsabilisation de chaque nation et négocier «d’égal à égal», qu’il fallait également mobiliser la jeunesse mal informée autour du projet de l’indépendance, un chantier capital.

«Le Bloc à Ottawa pensera en termes de pays indépendant, explique-t-il. Il réfléchira à ce qu’est une politique étrangère québécoise. Le PQ n’a pas de politique étrangère. Il faudra changer cela.»

Au chapitre des enjeux et des politiques, un participant à la rencontre de Trois-Rivières fit remarquer que le temps était venu pour le Bloc québécois de sonner «la fin du comportement trop complaisant» qui a bien souvent caractérisé la formation politique au cours des vingt dernières années. Sans endosser ces propos qu'il juge excessifs, Mario Beaulieu a néanmoins affirmé que sous sa gouverne le Bloc serait «davantage à l'offensive». (1)

«Nous avons un homme, avec Mario Beaulieu, qui veut que le Bloc québécois respecte sa mission», commente Yves Rocheleau, celui qui fut député du Bloc pour la circonscription de Trois-Rivières pendant 11 ans.

«Chaque intervention d’un député du Bloc québécois à Ottawa, renchérit Mario Beaulieu, se fera en lien avec l’indépendance du Québec.»

D’abord la liberté collective

Sur son adversaire dans la course à la direction du Bloc, Mario Beaulieu se fait plutôt discret et beau joueur. Il s’inquiète néanmoins du fait qu’André Bellavance «parle souvent d’une coalition qui inclurait aussi des non-indépendantistes», ce qui risquerait à ses yeux d’obliger la formation politique à mettre de l’eau dans son vin.

L’ancien président de la SSJB estime que le Bloc québécois se doit de demeurer une coalition la plus large possible mais une coalition indépendantiste. «Nous allons relancer le mouvement indépendantiste, dit-il, mais nous le relancerons avec tout le monde. Nous n’allons pas jouer le jeu des questions éthiques ou morales, choisir entre la gauche et la droite. Certes, les indépendantistes conservateurs doivent avoir leur place au sein du parti. Je suis de gauche mais je suis prêt à militer avec la droite. Je sais aussi que par le passé le Bloc québécois n’a pas été élu seulement par des souverainistes. Mais je pense aujourd’hui qu’en mettant de côté l’étendard de l’indépendance nous nous sommes affaiblis. Si nous retrouvons notre force politique, je pense que nous attirerons aussi des fédéralistes pour la simple et bonne raison que nous sommes le seul parti politique qui défend les intérêts du Québec. Lorsque tu as une politique claire, tu peux aller chercher même des fédéralistes. Mais il n’est pas question pour moi de mettre de l’eau dans mon vin.»

Bref, pour Mario Beaulieu, il ne s’agit pas de mettre la charrue avant les bœufs : «L’indépendance, c’est d’abord la liberté collective, la liberté de décider pour nous-mêmes; ce n’est pas de mettre de l’avant, comme certains, son projet de société. Il y aura de la place pour toutes les propositions de ce genre une fois que nous aurons une véritable prise sur le réel, sur le politique, une fois que nous serons un pays au sein du concert des nations. En attendant, il faut convaincre les Québécoises et les Québécois qu’ils seront en toute logique porteurs de tous les possibles lorsqu’ils seront maîtres chez eux.»

(1) Ce paragraphe a été modifié, dans sa version actuelle, à la suite de précisions apportées à l'auteur par Mario Beaulieu. Il reflète plus exactement la pensée du candidat.

La semaine prochaine : le candidat André Bellavance.


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15 commentaires

  • Bruno Deshaies Répondre

    13 juin 2014

    Monter vers l'indépendance...
    Bruno Deshaies 13 juin 20144 10:008
    Mon propos vient rejoindre celui de Madame Andrée Ferretti qui a été la première à commenter cette chronique.
    Il est évident que le défi de la prochaine décennie consiste à convaincre les Québécois de la valeur de l’indépendance nationale du Québec pour développer une conscience nationale forte, une unité nationale solide et une assise étatique dotée de la souveraineté politique tant à l’interne qu’à l’externe.
    Dans la situation présente du mouvement indépendantiste, il serait bon de bien évaluer la manière d'agir tant au provincial qu'au fédéral. Mais il y a des balises qu'il serait bon de connaître au sujet de la lutte politique et parlementaire. Car cette lutte est aussi pour le Canada-Anglais une LUTTE NATIONALE. Alors :
    Quant à la LUTTE NATIONALE, il faudrait reconnaître que le désir de

    monter vers l’indépendance... exige de faire face lucidement à la provincialisation qui s’impose par la force des choses, car c’est logique et nécessaire. Chaque échelon comporte ses avantages et ses inconvénients.

    À L'ÉCHELON RÉGIONAL

    C’est agir (par soi) collectivement jusqu’à la limite du possible et du permis à l’échelon régional.
    (Et même un peu plus...)
    À L'ÉCHELON CENTRAL
    C’est être présent (intelligemment et « paresseusement ») à l’échelon central possédé par la nation majoritaire (y faire montre de trop de zèle serait contribuer à la centralisation et à une plus forte annexion de sa propre nation minoritaire au sein de l'empire fédéraliste pancanadien).
    «Il faut un MOUVEMENT NATIONAL GÉNÉRALISÉ AU QUÉBEC pour faire enfin bougé majoritairement l'aiguille démocratique à la faveur de l'optique indépendantiste.»
    Il y a des risques calculés à prendre. Or, le politique seul, en tant que tel, ne peut y parvenir avec la meilleure volonté du monde sans la convergence des forces nationalistes indépendantistes ayant une vue commune du concept de l'indépendance nationale du Québec.
    Il faut un MOUVEMENT NATIONAL GÉNÉRALISÉ AU QUÉBEC pour faire enfin bougé majoritairement l'aiguille démocratique à la faveur de l'optique indépendantiste. Aucun parti politique nationaliste et autonomiste ou même souverainiste n'a réussi jusqu'à ce jour au Québec et cela depuis des générations de Canadiens et de Québécois-Français à vouloir y arriver. Il n'est pas vrai que l'indépendance est à porter de mains.
    Aux deux échelons, il faut savoir (a) parasiter de la manière la plus autonome possible, (b) savoir ce que c’est que l’indépendance, (c) être lucide et montrer aux Québécois et Québécoises qu'une politique publique «nationale» est légitime, intelligente, possible et réalisable.
    Les politiques québécois, hommes et femmes, ont des devoirs à faire à cet égard. Car le combat pro-indépendantiste dépasse la lutte politique et électorale en tant que telle. C'est la lutte pour la prépondérance au Québec de la souveraineté de l'État du Québec dans le concert des nations indépendantes.

  • François Ricard Répondre

    11 juin 2014

    "Le premier geste à poser pour un bloquiste une fois élu serait de ne pas prêter allégeance à la reine de l’empire britannique mais au peuple québécois. J’en rêve...."
    Moi aussi.
    Si l'élu a averti l'électorat à l'avance qu"il ne prêterait pas serment à la reine mais au peuple, on pourrait peut-être l'empêcher de siéger mais il demeurerait élu et pourrait occuper son temps à promouvoir l'indépendance.
    Et le fait d,annoncer qu'il ne prêterait pas serment à la reine pourrait devenir une forte incitation pour l'électeur de l'élire.

  • Archives de Vigile Répondre

    11 juin 2014

    Il est plus que temps que le mouvement indépendantiste sorte de ses chapelles disséminées sur tout le territoire québécois et parle d'une seule voix; qu'il dénonce enfin la complaisance du Bloc québécois et du PQ face à la domination politique du Rocanada au Québec, le putsch constitutionnel perpétré contre le Québec en 1982 et l'autonomisme provincial que promeuvent de soit-disant indépendantistes.

  • Georges Le Gal Répondre

    11 juin 2014

    Ton commentaire, Jean-Pierre (Durand) est des plus juste et pertinent. Toi aussi, tu connais bien Mario Beaulieu (encore mieux que moi) et je suis d'accord avec les qualités que tu lui accordes.
    Aujourd'hui, demain et après-demain, mais surtout aujourd'hui, votons Mario Beaulieu à la direction du Bloc Québécois!

  • Danièle Fortin Répondre

    10 juin 2014

    - Christian Bonin :
    Le premier geste à poser pour un bloquiste une fois élu serait de ne pas prêter allégeance à la reine de l’empire britannique mais au peuple québécois. J’en rêve....
    Moi aussi, M. Bonin. Mais encore faudrait-il, afin d'être juste et honnête envers ses électeurs, que le candidat s'y engage pendant la campagne à la chefferie ou la campagne électorale.
    Pour moi, un candidat qui se prétend indépendantiste et dont le premier geste officiel qu'il pose, dès qu'il est élu, est de porter vraie allégeance à une couronne étrangère, source de tous nos maux depuis la conquête ou la cession de la Nouvelle-France, n'est qu'un indépendantiste de façade. C'est dans les lieux à haute teneur symbolique, comme ceux des institutions appartenant à cette couronne que doivent se poser les gestes d'insoumission à celle-ci, non dans un parc public ou une maison historique.
    Nous ne sommes plus en 1968.
    _
    _

  • Ouhgo (Hugues) St-Pierre Répondre

    10 juin 2014

    S'en tenir aux intérêts supérieurs du Québec, excellent. Passer le moins de temps possible à Ottawa... fort bien. Ou encore, prêcher l'évangile québécois à la grandeur du Canada... pour grapiller des votes et leur 2 dollars. Ne pas jurer à la Reine...
    Cependant, tout ceci est-il compatible avec les règles du Parlement de l'autre pays? Mario risque-t-il tout simplement de n'avoir pas droit de siéger? C'est peut-être ce qui avait mené Duceppe à l'évangile "Le Canada est un beau pays".

  • Archives de Vigile Répondre

    9 juin 2014

    Le premier geste à poser pour un bloquiste une fois élu serait de ne pas prêter allégeance à la reine de l'empire britannique mais au peuple québécois. J'en rêve....

  • Jean-Pierre Durand Répondre

    9 juin 2014

    C’est Mario qu’il nous faut !
    J’ignore si d’autres comme moi ont trouvé cocasse de se retrouver sur une terrasse de la Brasserie Albion, à Joliette, pour assister à la conférence de Mario Beaulieu, candidat à la chefferie du Bloc québécois. En effet, il aurait été plus usité d’écouter ce pourfendeur de la francophobie dans un endroit qui n’évoque pas la perfide Albion ! Mais, vendredi soir dernier, une cinquantaine de personnes occupaient les tables de la terrasse pour écouter ou soutenir Mario dans sa course. Je ne résumerai pas ici ses propos, monsieur Toupin en donne un très bon aperçu, mais je me contenterai de vous dire que cet homme mérite qu’on le soutienne à 100 km/h dans sa démarche. J’ai eu l’occasion de le côtoyer de près au sein de la SSJB de Montréal et d’organisations affiliées (comme le Mouvement Québec français) pendant un peu plus de six ans et je peux témoigner de la valeur de son engagement et de la ferveur de ses convictions. Mario est quelqu’un de rare chez nos leaders politiques, en ce sens qu’il s’investit comme pas un dans la cause indépendantiste, recherchant toujours l’unité contre la division, l’espoir contre l’abattement ou le renoncement. C’est un battant naturel et un résistant de premier ordre, mais aussi, et tant pis si cela peut sembler cucul pour certains, c’est un humaniste, qui a toujours le souci des gens, qui n’hésite pas à consulter constamment autour de lui, s’assurant ainsi de bien comprendre les enjeux et de savoir y faire face. Mario sait rallier les gens de divers horizons, ne s’enfargeant jamais dans les fleurs du tapis, suscitant les alliances, tant entre les partis souverainistes, que les organisations de la société civile, les syndicats, etc. C’est un rassembleur, surtout pas un diviseur.
    On dit de lui que c’est un « pur et dur », ce qui n’est pas faux, mais encore s’agit-il d’un homme de dialogue, qui ne s’emporte jamais pour la galerie, mais qui demeure néanmoins tenace et résolu. Respectueux avec ses adversaires – pas le genre à utiliser des gros mots – il n’en est pas moins décidé à ne jamais abandonner la partie, confiant que sa cause est juste. Il ne craint jamais de s’adresser aussi aux gens qui ne partagent pas ses idées, amenant certains de ceux-ci à changer de camp. Autre particularité de Mario : il met la main à la pâte comme pas un, ne se défilant devant aucune tâche, fusse-t-elle la plus simple. C’est un militant en même temps qu’un leader.
    Le Bloc québécois a traversé une période très difficile et la côte sera ô combien difficile à remonter, mais je crois sincèrement qu’un chef comme Mario est la meilleure chose qui puisse encore arriver à ce parti. La force principale de Mario est de mettre chacun à contribution pour l’indépendance, ne négligeant aucun appui. C’est un type déterminé et redoutablement organisé. Contre les Mulcair, Trudeau et Harper, le Bloc et lui seront à coup sûr redoutables. On disait de Jack Layton que c’était un bon Jack, que près de 48% des Québécois l’auraient choisi pour prendre une bière. Eh bien, c’est aussi le portrait que l’on peut faire de Mario… un bon jack, sauf que lui est Québécois et indépendantiste. Et c’est ce qui fait ici toute la différence !

  • Archives de Vigile Répondre

    9 juin 2014


    J'ai connu Mario Beaulieu au début des années 1990 dans les instances du PQ à Montréal et je vais l'appuyer à la direction du Bloc parce que c'est un militant de longue date, convaincu et convaincant.
    Il ne veut pas aller à Ottawa pour étudier les problèmes du ROC, mais pour démonter aux Québécois que le Canada ne peut pas être leur pays parce que les gens du ROC n'ont pas les mêmes valeurs, la même culture, les mêmes institutions, les mêmes priorités que les Québécois.
    C'est ce qu'il faut expliquer aux Québécois encore et encore et c'est ce que Mario Beaulieu veut faire. J'appuie entièrement sa démarche.
    Les Québécois ont voulu essayer le NPD mais se rendent bien compte qu'aucun parti fédéraliste ne pourra jamais défendre le Québec comme il se doit contre la dictature Harper du pétrole et des dollars.

  • Archives de Vigile Répondre

    9 juin 2014

    Moi je connais Mario Beaulieu depuis le début des années 1990 et je vais l'appuyer à la direction du Bloc parce que c'est un vrai militant de l'indépendance du Québec, convaincu et convaincant. L'indépendance d'abord, le reste ensuite. On n'a pas d'affaire à Ottawa pour étudier les problèmes du ROC mais pour démonter aux Québécois que le Canada n'est pas notre pays et travaille contre le Québec. Nous n'avons pas les mêmes valeurs, la même culture et la même langue que les gens du ROC. C'est pour ça que ça nous prend un pays et il faut l'expliquer à tous les Québécois encore et encore. Aucun parti fédéraliste ne peut faire ça. Les gens ont voulu faire confiance au NPD et voient bien que ça ne fonctionne pas. Ils doivent revenir au Bloc tant et aussi longtemps que l'indépendance reste à faire.

  • Archives de Vigile Répondre

    9 juin 2014

    et pourtant Mario Beaulieu a refusé de signer la DUI la déclaration unilatérale d'indépendance du Québec, tout comme il a refusé de la laisser lire lors de la fête nationale de 2012
    https://www.facebook.com/notes/gouvernement-provisoire-du-qu%C3%A9bec-gpq/d%C3%A9claration-unilat%C3%A9rale-dind%C3%A9pendance-du-qu%C3%A9bec/295787233782609
    je ne crois pas que Bellavance ait fait un pas en ce sens non plus

  • Georges Le Gal Répondre

    9 juin 2014

    Pourquoi le Québec a besoin de Mario Beaulieu à la direction du Bloc Québécois?
    La réponse simple : parce qu’il peut et veut utiliser ce formidable véhicule qu’est le Bloc Québécois pour relancer la promotion de l’indépendance.
    Voici ce qui m’amène à cette affirmation.
    Sans doute de bonne fois, le PQ et le Bloc Québécois depuis 1995 ont adopté une stratégie confortable de bon gouvernement et de bonne opposition, laissant en plan la promotion vigoureuse, déterminée et constante de l’indépendance du Québec.
    En simplifiant, le Bloc en 2011 et le PQ en 2012 et en 2014 ont connu la débâcle électorale. Les chroniqueurs fédéralistes ont conclu à la mort de l’option indépendantiste, alors que les deux grands partis en avaient peu fait la promotion depuis une vingtaine d’années. Ces chroniqueurs affirment même, sondages à l’appui, que les jeunes n’y croient même pas à l’indépendance du Québec. Comment les jeunes peuvent-ils y croire lorsqu’on leur a peu ou pas expliqué les bienfaits, les avantages, les défis, le pourquoi, le rêve de faire du Québec un pays?
    C’est de 2007 à 2012 au conseil d’administration du Mouvement Montréal français (MMF) et du Mouvement Québec français (MQF) que j’ai eu le privilège de côtoyer Mario Beaulieu, alors président de la Société Saint-Jean-Baptiste de Montréal (SSJBM) et président fondateur du MMF et ensuite du MQF.
    Nous partagions beaucoup nos préoccupations, nos espoirs, nos déceptions, nos opinions, nos plans politiques.
    Je fus surpris et impressionné de constater comment Mario Beaulieu se distinguait des autres leaders indépendantistes en ce sens qu’il ne se décourageait jamais, était rassembleur, avaient des idées novatrices, et surtout, surtout, croyait profondément et sans compromis plus que tout à l’indépendance du Québec français. Et qu’il fallait en faire la promotion constante, active, visible avant, pendant et après les élections.
    Mario Beaulieu comme président de la SSJBM, du MMF et du MQF s’est donc fait connaitre du public dans les médias francophones et anglophones comme un défenseur déterminé de l’indépendance du Québec français.
    Aujourd’hui, devant la conjoncture politique indépendantiste peu reluisante, voyant le Bloc Québécois s’acheminer vers une défaite certaine aux prochaines élections si une nouvelle orientation résolument indépendantiste n’est pas donnée, Mario Beaulieu propose ses services comme chef pour imprimer cette nouvelle orientation. Nouvelle orientation qui se ferait selon lui en étroite collaboration avec les nombreux et courageux organismes de la société civile.
    C’est une première bonne nouvelle. La deuxième serait sans doute de relancer le PQ dans une nouvelle voie axée sur la promotion de l’indépendance du Québec.
    Voilà pourquoi les 11, 12, 13 juin prochain, je voterai pour Mario Beaulieu à la direction du Bloc Québécois et pourquoi j’ai contribué au financement de sa campagne.
    Georges Le Gal
    P.-S. En février 2010, dans une lettre adressée à chacun des 98 députés du PQ et du BQ, je suggérais un plan consistant pour chacun d’eux, leur personnel et 10 de leurs militants bénévoles à consacrer l’équivalent de 2 jours/semaine à la promotion de l’indépendance. Ce plan faisait donc en sorte que l’équivalent de 554 pédagogues de l’indépendance répartis un peu partout au Québec s’activeraient. (Voir la lettre sur Vigile). Combien de réponses? Aucune. La réponse est venue de l’électorat aux élections de 2011, 2012 et 2014.

  • Archives de Vigile Répondre

    8 juin 2014

    Merci pour ce texte M.Toupin,
    Je m'affaire à proposer ,depuis quelque temps , que le Bloc présente des candidats partout au Canada afin de récolter le plus d'argent possible. Plusieurs québécois habitent hors-Québec en plus de milliers de canadians qui souhaitent que le Québec soit un pays pour diverses raisons. Chaque vote donne environ 2$. Pourquoi s'en priver? De plus, il faut expliquer l'indépendance au ROC et prétendre au pouvoir. Si non, nous sommes des impuissants.
    Plusieurs partis présentent des candidats qui n'habitent pas la circonscription. Je me propose pour Vancouver!

  • Marc Labelle Répondre

    7 juin 2014

    Mme Ferretti, je suis en désaccord avec vous. La plus grave erreur consiste à laisser le champ libre aux partis fédéralistes. À leur donner des munitions gratuites, mais payées avec nos impôts.
    Il faut au contraire que les forces indépendantistes conquièrent les postes de députés fédéraux, et les services de recherche qui les accompagnent, afin de faire la promotion de l’indépendance sur le territoire du Québec dans un esprit pédagogique et stratégique.
    Le 11 juin prochain, j’ai l’intention de voter en faveur de M. Beaulieu, qui est clairement animé par cet esprit.

  • Andrée Ferretti Répondre

    7 juin 2014

    Depuis l'échec du référendum de 1995, tous les événements montrent et démontrent que la réalisation de l'indépendance ne sera rendu possible que suite à une vaste mobilisation du peuple.
    Seul un mouvement peut atteindre cet objectif. D'aucune manière un Parti, obligé par sa nature même à inscrire le projet dans le cadre restreint du parlementarisme.
    Mario Beaulieu est un bon président de la SSJB. À mon avis, il commet une grave erreur en voulant devenir chef de Parti. Non seulement, il n'en a pas le profil, encore moins le charisme nécessaire, mais il perdra la crédibilité du désintéressement personnel qui, en tant que président d'un mouvement, assure l'efficacité de son discours et de son action.
    Ce nouvel épisode de l'électoralisme qui ne cesse de miner la lutte pour l'indépendance est d'une bêtise inqualifiable.