Le PACTE - la voie de la nécessité / contexte géopolitique

Pauline Marois a fait son choix

Chronique de Gilles Verrier

Messieurs Le Hir et L’Engagé,
Épargnez-vous les accusations mutuelles de recours à la pensée magique. La réalité n’est pas sans complexité et personne n’a absolument raison. Je pense que nous poursuivons le même but et je sens partout l’envie de ne rien négliger dans l’évaluation de la dynamique actuelle. Je voudrais intervenir pour attirer l’attention de M. Le Hir et des lecteurs sur un élément de la réalité qui est trop facilement passé sous silence. Je pense que depuis le référendum de 1995 le monde a changé et que les forces convergentes du mondialisme ont pris nettement le pas sur les puissances nationales. Ceci à tel point que l’OTAN ne permettrait pas, à mon avis, ni l’implosion du Canada ni non plus l’indépendance du Québec, à moins qu’il ne s’agisse d’une mascarade téléguidée dont je ne peux à ce moment en voir l’intérêt.
Il m’apparaît maintenant évident, et c’est un phénomène de notre époque, que les "dictatures", les "gouvernances" et les "États" sont triés sur le volet et sélectionnés pour y effectuer un changement de régime, une indépendance commandée (cas du Kosovo), ou fermer les yeux (cas de l’Arabie saoudite où aucun changement de régime n’est martelé par les médias, même si les femmes luttent encore pour le droit de conduire une automobile et que ce pays a envahi militairement son voisin), etc.
La récente visite (octobre 2008) de Nicolas Sarkozy au Québec a été l’occasion d’annoncer officiellement le changement de la politique traditionnelle de la France, qui n’est plus, selon moi, la seule politique de la France mais la position partagée par les forces atlantistes. La politique que de Gaulle établit jadis pour le Québec "de non ingérence et non indifférence" a été remplacée par une politique "d’ingérence et de mépris de la différence" qui cherche à s’étendre sur le monde entier. Pour le Québec, la politique exprimée par celui qui procède à marche forcé à la dénationalisation de la France et qui a réintégré l’OTAN est aussi celui qui a été applaudi par toute l’Assemblée nationale. Son message, exprimé par un euphémisme bien dosé en présence de Paul Desmarais, est celui de la préférence pour un Canada uni.
Le droit des peuples à l’autodétermination, invoqué si fréquemment il y a encore quelques décennies est désormais absent des médias. Il a été remplacé par une opportune idéologie de la "guerre humanitaire" et de la "guerre contre le terrorisme" qui promettent de vous livrer une guerre multi forme allant jusqu’à la guerre totale contre les États qui résistent à l’ordre mondialiste. Je passerai sur les exemples, vous sachant tout à fait en mesure de les choisir vous-mêmes puisqu’ils abondent dans l’actualité. C’est là que se trouve le changement de paradigme dont on nous parle. Il serait bon d’en prendre acte. Le facteur déterminant c’est l’État et les petits États sont plus ou moins assujettis ou en cours d’assujettissement à une oligarchie mondialiste sans frontière. Bref, l’indépendance régresse partout et ce n’est pas un bonne nouvelle.
Dans ce contexte, Pauline Marois a fait son choix et elle aurait, selon moi, bien compris le changement de paradigme annoncé par Sarkozy, si ce n’était pas déjà fait avant. Par conséquent, PQ pas PQ, la marge de manoeuvre est à peu près nulle et l’on peut même s’attendre à ce que le PQ se livre de plus en plus à une diabolisation de l’indépendantisme, comme le député de Saguenay vient de nous en donner le ton. C’est l’atmosphère qui semble régner dans les officines de ce parti.
Que faire ? La situation a été décrite par Bernard Frappier comme requérant un miracle. Je suis plutôt de son avis. En attendant le miracle, je pense que chacun serait bien avisé de dire pleinement son opinion politique sans égard à tout calcul partisan, sans concession à la rectitude politique. Dans nos circonstances, seule la vérité bien ressentie et exprimée librement, en dépit de tout, pourra peut-être nous faire aboutir à quelque chose.

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Gilles Verrier140 articles

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Entrepreneur à la retraite, intellectuel à force de curiosité et autodidacte. Je tiens de mon père un intérêt précoce pour les affaires publiques. Partenaire de Vigile avec Bernard Frappier pour initier à contre-courant la relance d'un souverainisme ambitieux, peu après le référendum de 1995. On peut communiquer avec moi et commenter mon blogue : http://gilles-verrier.blogspot.ca





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11 commentaires

  • Archives de Vigile Répondre

    25 août 2011

    Si Pauline Marois a fait le choix d'être pareille comme Jean Charest et François Legault, c'est à dire de servir les intérêts de la riche aristocratie financière capitaliste internationale, elle n'aura pas mon vote.
    N'y a-t-il pas Québec solidaire qui va à contre-courant de cette tendance?
    Le regretté syndicaliste Michel Chartrand avait participé à la fondation de Québec solidaire, lui qui souhaitait même un revenu de citoyenneté universel afin que tous sans exception puissent vivre décemment. Il doit se retourner dans sa tombe, le pauvre...

  • L'engagé Répondre

    25 août 2011

    @ Gérald McNichols Tétreault
    Je serais plus qu'intrigué de lire vos critiques du texte «http://www.vigile.net/Coeur-de-la-pensee-independantiste», vous pourrez vous faire une meilleure idée de la démarche que je propose que par les échanges parcellaires des commentaires.
    Ma «démarche» n'est pas celle «d'une élite d'en haut» et encore moins d'un parti qui dirait à la «masse» comment penser.
    Au contraire, je me suis demandé comment l'indépendance, même si le contexte économique, politique et social évident aidait la cause, avait fait son chemin jusqu'en 73.
    En interrogeant des militants, des intellectuels, des acteurs politiques et des journalistes, j'ai «découvert» que l'éducation populaire et les mouvements populaires avaient joué un grand rôle. L'indépendance était expliquée dans les assemblées syndicales, dans les groupes de mobilisation, à l'usine, dans les bars. Et c'est à travers la proximité des milieux populaires et des artistes qu'ensuite le caractère national et lyrique de nos revendications a été diffusé.
    En somme, le discours indépendantiste a trouvé un écho dans la population, mais c'est que la population était déjà au fait de l'idée de l'indépendance qu'il y a justement eu une amplification de cette idée.
    Essentiellement, cette idée de l'indépendance était maitrisée par ce que l'on appelle communément en communication «un leader d'opinion», c'est-à-dire quelqu'un avec un bon réseau social ou encore, quelqu'un qui était considéré par ses pairs comme crédible dans son domaine. Le leader d'opinion la diffusait, cette idée, cette pensée, au jour le jour, à ses proches. Lesquels devenaient à leur tour des militants.
    C'est vraiment le principe d'une «infection» qui contamine d'autres organes (d'autres institutions) et d'autres tissus (qui bouge dans les «classes sociales»). C'est un travail de base, profondément enraciné dans la population, ça ne passe même pas nécessairement par les partis politiques (voyez par exemple le passeport dans le texte suivant : http://www.vigile.net/Coeur-de-la-pensee-independantiste ).
    Toutefois, une certaine organisation est nécessaire pour nourrir les militants, les leaders d'opinion. Un bon exemple est le «petit manuel d'histoire du Québec» lequel s'est vendu à 125 000 exemplaires en 1970 et dont la couverture mobile reproduisait le drapeau patriote de 1837, avec l'étoile des luttes de libération du XXe siècle.
    Son auteur est dramaturge, historien, linguiste et scénariste et a été tout à fait le genre de patriote à faire des appels au QUÉBEC LIBRE. Toutefois, il a édité son livre d'une manière bénévole, lequel ne pouvait être vendu plus cher qu'un dollar.
    En effet, à ce moment-là existait encore une grande confusion (et elle existe encore) parce que la conscience historique des Québécois était confuse, ils n'avaient pas fait le deuil du Canada français. Avec des discours comme ceux de Trudeau et les vétérans de la Deuxième Guerre, les Québécois (bien que porteurs d'eau) pensaient encore que le Canada leur appartenait, ils croyaient au mythe de «deux peuples fondateur». Et ce n'était pas bien difficile à croire, puisque même le très intelligent Laurendeau (du Devoir) y croyait, en digne héritier de Bourassa (il aura de grandes désillusions, mais ne deviendra pas séparatiste).
    Donc du peuple aux élites, il y a une frange de la population qui ne comprenait tout simplement pas que nous étions opprimés et qui croyait que notre infériorité économique était le fait d'un manque de modernité ou d'une espèce de tare collective.
    Notre «infériorité» n'était pourtant rien d'autre que le résultat de la conquête et pour reprendre nos leviers politiques et économiques il fallait donc faire une «révolution culturelle» (pas comme celle de Mao, on s'entend) et changer les mentalités.
    C'est ce travail patient, pédagogique, conjugué à l'implication des artistes et disséminé dans les luttes populaires qui a permis à l'indépendance de devenir si populaire.
    Or, à partir d'à peu près 1973, on a cessé ce travail pédagogique et on a laissé au PQ le soin de faire l'indépendance. Comprenez que par cette démarche, la pédagogie populaire faisait en sorte que les profs de cégeps ou d'université étaient de plus en plus indépendantistes et qu'à leur tour ils formaient dans leur classe des travailleurs, des intellectuels et des enseignants nationalistes.
    Ce qui explique par exemple que les manuels d'histoire au secondaire entre 1977 et 2005 aient été des manuels qui enseignaient une histoire politique ou on veillait à expliquer l'Acte d'Union, les Patriotes et Durham. Comparez la ferveur indépendantiste de la génération «Passe-Partout» à celle des générations suivantes et vous comprendrez un peu mieux l'impact de cette éducation populaire.
    Par ailleurs, la base de la pensée indépendantiste (du moins celle de Séguin), implique de comprendre «l'agir par soi individuel» ce qui veut dire que le militant qui parle à ses proches les convainc d'abord de la nécessité d'agir par soi-même à partir d'exemples familiers accessibles et concrets. Une fois que cette idée est bien maitrisée , il expliquait (ou parlait, si vous préférez) l'histoire et enfin arrivait à «l'agir par soi collectif». C'est ainsi que l'indépendance s'est (en partie) propagée.
    Et quand je dis militant, ce n'est donc pas un «partisan» appartenant à une organisation, je parle d'un patriote qui comprend très clairement l'indépendance et qui la diffuse.
    Toutefois, du matériel didactique et des formations sont accessibles pour le nourrir dans son action. À partir de 1973, on a cessé de créer et de diffuser du matériel, d'offrir des formations et de consolider les organisations.
    La promotion de l'indépendance est devenue un mouvement «d'en haut» et l'État, par le biais du PQ en était responsable, et le mouvement social s'est effrité.
    Aujourd'hui, des tas de Québécois pensent (je reprends les mots de Deschamps) : «L'indépendance, quossa donne» et se reconnaissent dans les écrits de Pratte : «L’appartenance à la fédération canadienne provoque certes des frictions et des frustrations, mais les Québécois peuvent seulement constater que sous ce régime, ils jouissent d’une qualité de vie que leur envient les citoyens de la plupart des pays souverains de la planète.» Ça prendra plus que des manifestations émotives pour convaincre ces Québécois-là. Ils peuvent appuyer, être sympathiques, mais de là à faire les gestes qu'il faut, ils ont peur de compromettre leur confort.
    Ceux-là, il faut les convaincre personnellement, RATIONNELLEMENT et d'une manière résolue (on ne veut pas qu'ils «chokent») à la dernière minute. Qui pourra le faire sinon leurs proches?
    D'autres, à cause de notre «fatigue culturelle» (mauvais soutien à la culture, politiques linguistiques faibles, système d'éducation défaillant ) n'ont pas conscience d'être Québécois, se croient Canadiens et même s'ils sont francophones, ne comprennent vraiment pas notre combat.
    Ce ne sont pas des fédéralistes, ce sont simplement des gens qui ignorent notre lutte parce qu'ils ignorent notre identité. Ceux-là aussi, il faut les rejoindre.
    Donc, pour que les nationalistes aient un argumentaire péremptoire il faut de l'éducation populaire. Ce n'est pas le seul ingrédient et je vous encourage dans vos démarches et dans l'application de vos moyens, je vous demande simplement de ne pas déconsidérer les miens sans d'abord me montrer rationnellement pourquoi ils sont mauvais.
    Dans le même ordre d'idée, je crois que si l'indépendance est diffusée ainsi, le mouvement politique lui-même aura plus de cohérence. Une doctrine claire est un ingrédient capital d'une lutte politique.


  • Archives de Vigile Répondre

    25 août 2011


    Il m'apparaît évident qu'un des premiers articles au programme du Parti pour l'indépendance du Québec, en politique internationale, sera le retrait du Québec, intégré présentement, malgré lui, par le Canada, de cette organisation au service de l'impérialisme, qu'est l'OTAN.
    Vive l'indépendance du Québec, sans aucune association avec le Canada ennemi !
    Michel Rolland

  • Jean-Pierre Bélisle Répondre

    25 août 2011

    Mondialisme et communisme partagent la même utopie : résoudre définitivement le problème national dans le cadre d'un projet idéologique censé profiter à l'humanité toute entière.
    En 1923, l'U.R.S.S. proclamait être parvenue à la solution finale du problème des nations en plaçant constitutionnellement celles-ci sur un pied d'égalité à l’intérieur d’un même territoire. L’utopie communiste (j’inclus la Chine avec ses minorités nationales et ses régions) consistait à transcender les nations avec l’objectif plus ou moins avoué de les faire disparaitre pour le bien supérieur de l'Empire, puis de l’humanité toute entière.

    Pourtant, c’est bien la force incoercible des nationalismes – russe y compris - qui a fait imploser l'U.R.S.S. en septembre 1991 et avec elle cette utopie. Quinze États-nations ont ensuite succédé à l’Union des républiques socialistes soviétiques.
    Depuis le référendum de 1995 le monde a effectivement changé.

    Pour le bien de l’humanité, les « forces du mondialisme » et ses chantres, comme Goldmann Sachs, s’attaquent maintenant aux États-Nation tandis que l’hyperpuissance militaire États-Unienne et ses alliés de l’OTAN remodèlent ici et là l’échiquier des États et redécoupent les frontières dans le feu et le sang. Analogie des jeux de société, c’est le Monopoly et le Risk combinés à grande échelle de manière coordonnée.
    Nos fenêtres d’opportunités géopolitiques ne sont peut-être plus les mêmes qu’en 1980 ou en 1995, mais cette seule constatation ne suffit pas pour cesser d’alimenter la chaudière. Notre marge de manœuvre est peut-être moindre que celle que nous avions imaginé, mais elle existe. À nous de la trouver.
    Il faut ainsi continuer de raffiner l’analyse, contrôler nos craintes et toujours garder les yeux sur l’horizon.
    Quelques soient les prétextes et les craintes, repousser aux calendes notre projet d’État national, c'est perdre contact avec l'horizon. Sans horizon, sans repères, nous perdrons jusqu’à notre identité.
    La réalité est que l'ordre international s'effondre, que les signes d'implosion des grands ensembles se font persistants, tandis que partout sur la planète les peuples et les nations réclament leur autodétermination. Si "on n'en entend plus parler", c'est que les médias s'efforcent de l'occulter. L'utopie mondialiste de l'internationale des ultra-riches et des oligarques s'effondrera tout comme l'utopie communiste. Mais il faut y travailler.
    La véritable pensée magique est celle qui n’ose pas mettre l’indépendance nationale sur la table en croyant qu'elle ressurgira, un jour, intacte.
    Jean-Pierre Bélisle

  • Archives de Vigile Répondre

    25 août 2011


    Moi aussi j'ai fait mon choix. Je me range du côté de
    Pauline Marois, quoi qu'il arrive. Comme militaire,
    j'ai vu et vécu des épisodes dramatiques de combats
    entre des peuples nouvellement indépendants et les
    oligarchies impériales. Finalement, ce sont les
    plus faibles qui gagnent, parce que plus proches
    de la Réalité, toujours radicale et semelfactive.

    L'arme des peuples faibles, c'est aussi le Réel relationnel,
    nécessaire à l'agir conscient et que les puissants
    ne peuvent rompre malgré leurs
    moyens.
    L'autre arme est la continuité, qui est
    au centre de la géopolitique.
    La quatrième arme,
    suggérée par Sun Tsu cette fois, c'est la connaissance
    des principes universaux de l'action consciente,
    ou principes de stratégie d'État.
    Pour l'amour de notre patrie Québécoise, nous
    ne prendrons pas de repos. Il faut tenir et
    poursuivre.
    JRMS,

  • Archives de Vigile Répondre

    25 août 2011

    Je vous remercie amplement de ce billet bien pensé.
    C'est un vecteur situationniste (ou point de vue si l'on veut) qui n'a pas été observé n'y analysé ces dernières semaines dans le débat actuel sur l'avenir du mouvement souverainiste et de l'indépendance du Québec.
    Je l'ai bien pensée avec la lecture d'un ouvrage comme LES NOUVEAUX MAITRES DU MONDE, les ramifications du politique dans toutes les grandes nations et le changement de paradigme dont vous faites écho.
    On est très loin des conditions géopolitiques de 1980 et de 1995. L'ONU à bien changé aussi. Il ne représente plus une tribune libre d'une nation vs les autres dans les affaires internationales. On doit en tenir compte et de ne pas le nier par sélectivité ou par obstination.
    Je dirai par contre que même avec la menace qu'une intervention de l'OTAN père sur les autres nations du monde (ou celle d'un Québec souverain) qui ne suivent pas l'agenda des MONDIALISTES MULTIMILLIARDAIRES, il y aura la guerre de la désinformation ou le 'spin' (ce qui est déjà colossal à notre échelle de simples mortels) et celle de la corruption (ou coercition) de nos institutions et d'individus proche du mouvement souverainiste. Peut-être que les deux se passent maintenant au sein du PQ actuel...
    Si l'on devient dans un proche avenir un état souverain dans le climat géopolitique actuel et sans l'approbation de nos empereurs corporatifs cachés en grands citoyens, je pense que l'on peut être victime d'une plus grande déconstruction identitaire et fonctionnelle du Québec comme ce fût le cas de l'ex Yougoslavie entre 1986 et 2003. Voir le documentaire THE WEIGHT OF CHAINS de Boris Malargurski afin de voir le degré de déconstruction dont cet état fut victime. Tout cela au nom de la 'démocratie'!

  • Gérald McNichols Tétreault Répondre

    24 août 2011

    @ Monsieur l'Engagé vous qui dites :"N’empêche qu’une population éclairée sur les mérites de l’indépendance saisira les opportunités."
    Moi je vous répond que ce n'est pas en éclairant un jeune enfant sur les mérites de la marche qu'il en saisira l'opportunité. Tout ce discours prétendant "éclairer" la population laisse supposer qu'une élite posséderait la lumière alors que le peuple ignorant serait dans l'ombre. C'est la prétention imbuvable de certains mouvements qui fonctionnent à l'envers du bon sens. L'indépendance n'est pas affaire de chiffres. Les sondages nous rappellent ces jours-ci, la faillite de ces procédés. Ce qu'il faut, au contraire c'est qu'un groupe de volontaires se mette attentivement à l'écoute des gens et se servent de leur intelligence pour traduire ce qu'ils entendent dans un programme simple qui corresponde aux aspirations de la collectivité, exactement ce que firent les libéraux de Jean Lesage durant la révolution tranquille. La dernière étape du plan est toujours en suspens. Le contact a été perdu quand on a inventé 10 ans plus tard, le concept inconcevable de "souveraineté-association" qui a dégénéré en "gouvernance souverainiste" et depuis ce temps, les initiés qui se disputent le pouvoir en essayant d'expliquer ce qui n'a pas de sens, s'échinent à faire entrer de force dans la tête des Québécois qui n'ont jamais adhéré à ces sotties ce qu'ils ont de la difficulté eux-même à considérer. DeGaule avait tout dit et si simplement résumé ce qu'il restait à faire. Les Québécois et Bourgault l'avaient compris au point ou Daniel Johnson père, les libéraux et le ROC en ont eu la frousse de leur vie. Depuis ce temps tous nos leaders ont fait tout le tapage possible pour tenter de faire oublier les mots si simples de DeGaule qui les rendaient tous inutiles :
    "Vive le Québec Libre". Osez le dire si vous en êtes capable.
    "Vive le Québec libre" c'est la seule leçon d'importance, tout le reste est vain propos.
    "Vive le Québec libre" Oubliez tout le reste.
    "Vive le Québec libre" et tous les Québécois auront à nouveau envie de marcher.
    Gérald McNichols Tétreault
    QUÉBEC PAYS LIBRE ET DÉMOCRATIQUE
    http://www.facebook.com/pages/Qu%C3%A9bec-pays-libre-et-d%C3%A9mocratique/210346775653356

  • Archives de Vigile Répondre

    24 août 2011

    C'est pourquoi il faut combattre cette oligarchie mondialiste avec un nationalisme mondialiste.
    Notre combat doit se faire en union et synergie avec tous les mouvements et partis nationaux.
    Il est facile de reconnaître les vrais partis nationaux, ce sont ceux qui place la création ou rétablissement des banques centrales nationales au sommet de leur programme.
    C'est l'arme contre l'oligarchie.
    Il faut même s'associer avec les nationalistes canadians qui sont en faveur de l'indépendance québécoise. Et américains.
    Faut arrêter de se limiter à notre petit carré de sable.
    Créons un parti et créons un réseau international. Commençons par le Front National en France et Chavez au Venezuela.

  • Raymond Poulin Répondre

    24 août 2011

    Votre scénario est plausible, mais l’OTAN n’aura pas à se fatiguer : les indépendantistes de tout poil, par leurs guerres croisées, ont déjà entrepris le travail à sa place. Pas besoin de drones et d’uranium appauvri, la cacophonie et l’esprit clanique y pourvoient amplement.

  • Jean-Claude Pomerleau Répondre

    24 août 2011

    Ordre marchand contre État natinal:
    (...)
    Les nations souveraines, ennemies de l’Empire
    Si ces centres décideurs de l’empire ont des alliés, ils ont aussi des ennemis. Ces ennemis, ce sont les nations souveraines. Cela ne veut pas dire que toutes les nations sont les ennemis objectifs de l’empire ; seules les nations souveraines le sont. Elles le sont parce qu’une nation souveraine – maîtresse de ses politiques publiques, de sa justice, de sa production culturelle, de son armée, de son agriculture, de son industrie, de son éducation, de sa politique étrangère, de ses traditions, etc. – organise la vie, sur un territoire donné, d’une manière qui fait par définition résistance au médium principal de domination de l’empire : le capitalisme
    (...)
    http://www.egaliteetreconciliation.fr/L-Europe-rehabilite-la-theorie-de-la-souverainete-limitee-de-Brejnev-7859.html
    JCPomerleau

  • L'engagé Répondre

    24 août 2011

    Ben je vais vous répondre en chiffre.
    Comme ils disent dans la police : «10-4»
    Je vais réfléchir aux implications de votre texte. N'empêche qu'une population éclairée sur les mérites de l'indépendance saisira les opportunités. À nous aussi de nous faire valoir et de profiter des circonstances.
    Merci