Patrimoine religieux: un SOS aux élus

Patrimoine Québec


Les évêques considèrent que les églises sont non seulement des lieux de culte, mais aussi des repères historiques. Photothèque Le Soleil, Erick Labbé

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Jean-Marc Salvet Le Soleil (Québec) L'Assemblée des évêques catholiques du Québec lancera un SOS aux élus québécois mardi. Elle demandera à l'État de venir en aide aux communautés religieuses et aux paroisses qui n'arrivent plus à joindre les deux bouts.
Elle souhaite que Québec les aide à assurer l'avenir des bâtiments religieux. Par exemple, et très concrètement, en contribuant au paiement des factures de chauffage des églises par la création d'un «fonds de fonctionnement».
Il en va bien souvent de la survie de ces bâtiments, dit Germain Tremblay, adjoint au secrétaire général à l'Assemblée des évêques.
L'Assemblée profitera de la reprise des travaux de la commission parlementaire étudiant le projet de loi sur le patrimoine culturel pour faire entendre ses doléances.
La charge imposée par l'entretien quotidien des édifices religieux «excède la plupart du temps» les capacités financières de l'Église catholique, peut-on lire dans le mémoire qu'elle présentera aux députés québécois mardi, en fin d'après-midi.
Repères historiques
En entrevue au Soleil, M. Tremblay rappelle qu'en plus de servir de lieux de culte aux croyants, ces églises sont des repères historiques de l'histoire du Québec.
Elles accueillent tous les jours des non-croyants. Des citoyens choisissent d'aller s'y recueillir, méditer, admirer des oeuvres d'art ou y entendre les orgues, dit-il.
L'Assemblée des évêques proposera la création d'un «fonds de fonctionnement». Selon elle, ce fonds devrait être constitué pour «subvenir aux besoins quotidiens» des églises à valeur patrimoniale, qu'elles soient classées ou non.
L'Assemblée veut éviter que, faute d'argent, trop d'églises soient transformées en condos ou en salles de spectacle.
Elle plaidera que ce n'est pas ainsi que «les biens patrimoniaux de l'Église catholique, comme ceux des autres confessions religieuses présentes au Québec, seront sauvegardés comme héritage commun à l'ensemble de notre société».
Dans son esprit, cet éventuel nouveau fonds dédié aux «besoins quotidiens» des églises devrait cohabiter avec l'actuel fonds du patrimoine religieux.
Ce dernier fonds vise uniquement des églises «classées» - possédant une valeur patrimoniale reconnue, donc. Il vise en fait des bâtiments classés nécessitant des réfections majeures.


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