NON à une Constitution péquiste et à l’unification de nos forces
OUI à l’UNION de nos forces politiques sous COALITION NATIONALE
Pour une Constitution primordiale fondant la République du Québec
En réaction au titre suivant : • Non à une Constitution péquiste !
La question constitutionnelle d’un Québec libre et français est trop grave, trop sérieuse pour la laisser entre les mains d’un parti politique quel qu’il soit.
Danièle FORTIN 28 juillet 2010 - TRIBUNE LIBRE de VIGILE
« ... ces convocations à l’unité des troupes se rejoignent dans la mesure où cette union serait menée sous la gouverne des IPSO de Gilbert Paquette et du Conseil de la souveraineté de Gérald Larose » nous dit madame Fortin. Or, l’Appel citoyen à l’union de nos forces du 20 mai 2010 et son texte connexe, l’Appel citoyen aux Chef,fes des partis de l’Opposition de sa Majesté mis de l’avant par le Collectif citoyen du 5 mai 2010 n’est pas, n’a jamais été et ne sera jamais une démarche visant à l’unité mais bien à l’UNION transpartisane de nos forces citoyennes et politiques.
L’unité, ce serait proposer le ralliement à un seul parti. Ça, chaque parti politique le fait déjà cet appel à l’unité. Une démarche d’union, c’est tout autre chose que cet habituel appel au ralliement du traditionnel et désespérant électoralisme partisan. Et ce n’est pas de cela qu’il est question dans l’Appel citoyen à l’union de nos forces du 20 mai 2010.
De plus, il n’est pas question de faire en sorte qu’un processus d’union, de formation d’une « Coalition nationale » transpartisane soit « mené sous la gouverne » de qui que ce soit. Il sera mené par les intervenants directs des partis politiques intéressés par telle union de ses forces sur la base d’un Programme d’État qui leur serait commun, tout en respectant leurs respectifs et concurrents Programme de gouvernance de l’État. Le peuple trancherait via des élections modulées en fonction d’un dispositif politique équitable et juste, permettant de ne pas perdre de comtés chaudement disputés aux mains des adversaires de la « Coalition nationale » parce que les forces de cette Coalition seraient divisées.
Ce que les forces citoyennes personnelles ou organisées peuvent faire cependant, c’est encourager, promouvoir la formation d’une telle « Coalition nationale » capable de faire des prochaines élections des élections décisives mettant au pouvoir un gouvernement majoritaire en sièges et si possible en termes de voix, comme une telle union est en mesure de générer et produire. Et les IPSO, le Conseil de la souveraineté, MM. Paquette et Larose pourront participer ou pas à cette promotion de l’union de nos forces. Pour l’heure, ils s’abstiennent de le faire via l’endossement de l’Appel citoyen du 20 mai 2010.
Cet encouragement à l’union de nos forces pourra aussi se faire via la tenue éventuelle des États généraux du peuple souverain du Québec. Où est le problème ?
Par ailleurs, l’Appel citoyen du 20 mai, oui, endosse une démarche constitutive. Il est question dès après l’élection à Québec d’un gouvernement de « Coalition nationale » de réunir sous constituante toute la députation du peuple souverain du Québec, l’image même de la force de l’union de nos forces, pour déclarer illégitime l’État actuel du Canada jamais nommément soumis au OUI du peuple souverain du Québec et pour rédiger et adopter la « Constitution primordiale » de la République démocratique du peuple souverain du Québec, de manière à fonder l’État souverain. Une Proclamation de l’illégitimité de tout État ne s’étant pas nommément soumis à la démocratie directe du peuple souverain du Québec et à son autorité démocratique suprême et une « Constitution primordiale » adoptée par l’Assemblée nationale convoquant le peuple souverain du Québec à confirmer directement ce que la démocratie représentative indirecte aura mis de l’avant dès après les prochaines élections décisives à Québec.
Cette constitution ne sera pas une constitution péquiste, mais bien une constitution démocratiquement rédigée et validée par les représentants du peuple souverain du Québec et par la démocratie directe du peuple souverain du Québec.
« La question constitutionnelle d’un Québec libre et français est trop grave, trop sérieuse pour la laisser entre les mains d’un parti politique quel qu’il soit. »
Voilà pourquoi il est question de « Coalition nationale », question de constituante formée par TOUTE la députation du peuple souverain du Québec siégeant à Québec et Ottawa, et voilà pourquoi il est question d’appeler le peuple souverain du Québec à se proclamer la seule démocratique Autorité suprême sur son territoire national du Québec, invalidant tout État ne s’étant pas soumis nommément à cette seule autorité valide et légitime en démocratie, et approuvant les termes d’une « Constitution primordiale » fondant un État légitime et valide sous la République démocratique du peuple souverain du Québec.
Une union qui menace tous les opportunismes électoralistes partisans.
Les électoralistes partisans craignent l’union politique de nos forces citoyennes et politiques, il n’y a rien là d’exceptionnel. Aussi, l’idée même d’union de nos forces a été, est et sera attaquée par tous les partisans qui pensent que leurs intérêts opportunistes électoralistes seraient mis à mal par l’union de nos forces si elle devait se concrétiser dans une « Coalition nationale » citoyenne et politique transpartisane, subordonnant leur Programme de gouvernance à un Programme commun d’État digne de ce nom. Cette partisanerie invoquera tout et son contraire pour contrer l’idée même que cela puisse advenir ou être possible. Tous les sujets de division seront exacerbés au possible, en tant que tentatives plus ou moins désespérées et désespérantes pour démontrer que l’idée même d’union ne pourra pas se concrétiser de si tôt... et si possible jamais ou pas avant les élections. Cela, de manière à diminuer l’impact de la force politique de ce peuple, via son gouvernement, parce qu’on aura réussi à faire croire que l’union est impossible et qu’il vaut mieux se fier aux opportunistes.
Les opportunistes péquistes qui veulent pouvoir agir seuls et prendre le pouvoir seuls, fût-il minoritaire, alimenteront ces tentatives de toutes les manières possibles. Et les opportunistes de QS et du PI feront de même.
Ici, le ton, les arguments, qui relèvent du procès d’intention, abondent dans cette disqualification de l’union, en la présentant comme étant ce qu’elle n’est pas, à savoir une tentative d’unification qui aurait pour effet de manière indirecte d’assurer mieux le pouvoir du PQ capable de contrôler cette unité supposée désirée. Cela n’est qu’une tentative qui vise à démontrer que l’idée d’union va rencontrer plusieurs obstacles avant de se concrétiser, ce qui, pour d’aucuns, disqualifiera l’idée même d’union, tuant dans l’oeuf l’espoir de la voir se concrétiser avant les élections. Ce qui, bien sûr, favorisera les opportunistes partisans, qu’ils soient canadianisateurs ou péquistes, qssistes ou piïstes, voire Verts ou adéquistes. Rien de neuf.
Ce qui compte, c’est de continuer à faire pression sur les partis politiques pour que, sur l’essentiel, ils sachent le moment venu mettre, au-dessus de leurs intérêts partisans, les intérêts du peuple souverain du Québec. Ce peuple n’admettra pas d’être trahi par les partisans opportunistes des partis politiques, il saura sanctionner cet électoralisme partisan. Cette menace permettra d’isoler les opportunistes et de convaincre les partisans de la primauté effective de la souveraineté du peuple du Québec de tous les partis politiques prenant fait et cause pour la cause du peuple souverain du Québec, ou qui prétendent le faire, de faire front commun quant à leurs Programmes d’État respectifs. Ils sauront faire à temps la différence entre Programme de gouvernance de l’État qui, de la gauche à la droite en passant par le centre, exprimera la volonté de ce peuple, et leur Programme commun d’État qui exprimera la majoritaire volonté de ce peuple, à savoir, INVALIDER l’État actuel du Canada majoritairement répudié par les Québécois,es, pour fonder un État légitime et valide qui émane indirectement et directement de ses voix libres et souveraines.
ET, s’il est question de craindre la mise en place d’une Constitution péquiste, le mieux est de favoriser, avant les élections, la formation d’une « Coalition nationale » transpartisane juste et équitable. Car après les élections, faute d’union de nos forces politiques, inspirées pas l’union de nos forces citoyennes, ce sera un gouvernement minoritaire du PLQ qui plombera ce projet, ou pire, un gouvernement minoritaire du PQ, qui sans force, ne pourra mettre de l’avant un Programme d’État digne de ce nom, si tant est qu’il en conçoive un de ce type-là d’ici les prochaines élections à Québec et Ottawa. Pour l’heure, on est loin du compte. Seule l’union de nos forces citoyennes, réclamant de manière transpartisane, par delà nos divergences sur la gouvernance de l’État, la mise au point d’un commun programme d’État digne de ce nom, est en mesure de nous préserver d’une souveraineté uniquement péquiste et d’une constitution péquiste, i tant est que le PQ s’engage sur cette voie-là. On est loin du compte.
Cet appel à une démarche constitutive digne de ce nom s’adresse donc tout autant à QS qu’au PQ, et propose non pas l’UNITÉ derrière le seul PQ ou le seul QS, mais bien l’UNION des ces deux forces autour de ce qu’ils peuvent mettre en COMMUN, à savoir un Programme d’ÉTAT digne de ce nom, dont, un dispositif constitutif serait l’essentiel point de ralliement transpartisan. Et il n’est pas question que le PQ rédige seul cette Constitution, mais qu’une Constituante en soit chargée, à charge d’emporter nommément l’adhésion de TOUTE notre députation et des voix libres et souveraines de ce peuple souverain du Québec qui nous est cher.
Le Collectif citoyen du 5 mai 2010
Auteur : Collectif citoyen du 5 mai 2010
Rectification du Collectif citoyen du 5 mai 2010
OUI à l’Union transpartisane
En réaction au titre : Non à une constitution péquiste
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5 commentaires
Raymond Poulin Répondre
3 août 2010À Mme Levasseur: voir L'union partisane n'est pas l'unité partisane, 3 août 2010.
Archives de Vigile Répondre
2 août 2010Vous écrivez : ¨Et il n'est pas question que le PQ rédige seul cette Constitution¨.
Je ne sais pas où vous avez pris vos informations mais le PQ veut réunir toutes les forces et consulte tous ceux qui ont des idées à ce sujet. Joignez vous à eux au lieu de les combattres ce serait beaucoup plus logique et ça éviterait de faire le jeux des fédéralistes qui est de diviser pour mieux régner.
Vous divisez les forces indépendantiste à vouloir mettre des batons dans les roues du PQ. Pourquoi on vous ferait plus confiance et on vous mettrait ça entre vos mains finalement?
Archives de Vigile Répondre
31 juillet 2010Madame Fortin,
L’Appel du 20 mai présente des propositons, non un cadre rigide. Les noms de MM. Gilles Duceppe et Gilbert Paquette y figurent dans cet esprit, compte tenu de leur expérience, leur rayonnement et leurs fonctions respectives actuelles, qui ne s’exercent pas au sein du Parti québécois. Pratiquement tous les indépendantistes notables ont été, un jour ou l’autre, partie prenante de ce parti et y ont joué un rôle puisqu’il a été, de 1969 à récemment, le seul véhicule politique d’envergure, sur la scène québécoise, de la souveraineté. Ni l’un ni l’autre ne seraient présentement en conflit d’intérêt là où le Collectif a proposé leur présence. Rien n’empêche de suggérer d’autres personnes dont la stature, le crédit public et les qualités conviendraient. De toute manière, les États généraux ne seront pas organisés par le Collectif citoyen ni les signataires de l’Appel citoyen, dont l’objectif est de contribuer à ce qu’une union efficace soit organisée entre tous les partis qui le voudront afin d’en arriver à former une coalition nationale autour d’un programme commun d’État, que chacun des partis ajoutera à son propre programme de gouvernance. Les intérêts électoralistes des partis sont une chose, mais les intérêts supérieurs de la nation, pour reprendre une formule convenue, passent avant tout.
Comme vous le mentionnez à la suite de M. Sauvé (qui, incidemment, a signé l’Appel citoyen), un État est une volonté. J’ajouterais qu’il doit émaner — tout comme le contenu final de sa Constitution — de la volonté commune de ses citoyens d’abord, de l’ensemble de la députation ensuite.
Archives de Vigile Répondre
30 juillet 2010Un des grands deuil de ma vie fut la mort du RIN. Bourgeault voulait en faire un mouvement de la promotion de l'indépendance et non un parti politique. René Lévesque au début; oui. La logique dit que l'indépendance est une action politique; c'est vrai. Actuellement, seul le PQ est porteur de ce message...tout autre parti politique ne le peut pas: question de programme unique (...c'est pourquoi nous n'avons pas 2 partis libéraux: régime britanique oblige...). Donc, si je suis indépendantiste et non péquiste, j'ai un problème d'allégeance. Si la souveraineté devient la propriété d'un mouvement, tout parti politique peut l'inclure dans son programme. Ainsi, le parti pourrait être libéral, conservateur, social-démocrate, communiste, écologique, etc et tous être indépendant sans jouer dans les plates-bandes de l'autre.
Je suis beaucoup Québec solidaire pour sa vision de société et l'indépendance est dans leurs programmes. Un nouveau RIN pourrait ainsi créer une situation de telle sorte que peu importe le gouvernement au pouvoir il peut décider de déclarer l'indépendance.
Donc avant de rêver d'unifier le force politiques en présence, pour promouvoir l'indépendance, mettons en place un mouvement apolitique assez fort et dynamique pour forcer la main des politiciens. Ce mouvement pourrait très biens accomplir les voeux de Parizeau. Il ne faut pas oublier que lorsqu'un politien émet une opinion il y a toujours 2 à 3 adversaires politiques qui vont tout faire pour la détruire:Stratégie politique oblige. Si cette même opinion, est émise par un simple citoyen et diffusée adéquatement, le message risque de mieux passer: surtout les messages indépendantistes.
Personnellement j'aime bien cette stratégie surtout que les politiciens, par les temps qui courrent, n'ont aucune crédibilité.
Archives de Vigile Répondre
29 juillet 2010Mon dernier texte publié sur « Vigile » ne doit en rien être abordé comme étant une volonté de disqualifier l'initiative du Collectif citoyen du 5 mai 2010. Je ne fais que signaler aux indépendantistes qu'un projet d'une Constitution d'une République du Québec libre et français ne doit en rien être associé à un parti quel qu'il soit, pas plus que les États généraux qui, si nous sommes sérieux, devront essentiellement porter sur la mise en chantier de cette Constitution, sans doute provisoire, mais tout aussi importante qu'un autre texte fondamental.
Or, nous pouvons lire, dans « l'Appel citoyen du 5 mai », que Gilles Duceppe, chef du Bloc québécois présiderait ces États généraux et que Gilbert Paquette en serait le secrétaire général. Que MM. Duceppe et Paquette aient oui ou non accepté votre invitation n'est pas le problème; là où il y a problème est que le collectif se dise « transpartisan » et en même temps y convoque deux personnalités étroitement liées à des partis politiques notamment le Parti québécois et le Bloc québécois.
Je cite l'Appel du 5 mai :
« Soyons UNIS pour préparer ENSEMBLE les États généraux du peuple souverain du Québec. À présider par Gilles Duceppe et à tenir dès cet automne sous le secrétariat général de M. Gilbert Paquette, cela, pour faire l'UNION convergente de toutes les forces politiques et citoyennes des partisan,es de la primauté démocratique de la souveraineté du peuple du Québec ; et l'UNION des partisan,es de l'État souverain du peuple souverain sur son territoire national du Québec. »
Source : http://www.jesignequebec.com/detail-proposition.php?id=42
À mon avis, initier le projet emballant et audacieux d'une consultation pan-québécoise sur une future Constitution nationale et républicaine entraînerait automatiquement l'UNION des forces indépendantistes.
Bien sûr les modalités de mise en place d'un tel projet peut sembler aujourd'hui encore imprécis mais permettez-moi de croire que, pour l'essentiel, nous nous rejoignons absolument.
Comme nous le rappelle fréquemment Monsieur René-Marcel Sauvé, un État est une volonté; je me permets d'ajouter qu'il en est de même pour sa Constitution.
Avec ma plus cordiale solidarité républicaine,
Danièle Fortin