On ne peut laisser passer une telle idiotie!

une société se doit d’être en mouvement du présent au futur.

Tribune libre

Dans le journal [Le Devoir du 5 janvier dernier, Monsieur Denis Blondin->33828] écrit ce qui suit... "On imagine mal qu’on puisse interdire à des adultes vivant en compagnie de jeunes enfants de leur enseigner l’art, l’économie ou le langage. Il faudrait alors leur interdire tout contact avec ces enfants. Est-ce si différent pour la religion?" Une telle question est, à mon avis, idiote! Oui c'est différent et très différent. L'art relève de la création, ce qui cultive et ouvre les sens à la beauté et à la critique. L'économie est utile pour bien organiser sa vie et celle de la société. Le langage, dans le développement de l'enfant est primordial et indispensable pour son développement et sa liberté d'expression. La religion, c'est un endoctrinement néfaste pour l'enfant, dont le discernement n'est pas encore développé, la religion n'est pas une -culture- si elle a déjà fait partie de la culture, à l’avenir, elle ne devrait plus en faire partie.
Un écrivain de Vigile a exprimé qu’on ne devrait pas parler de religion sur le site Vigile, puisque celui-ci serait réservé – à la cause de la séparation du Québec avec le reste du Canada-, et que le Québec a été façonné par une culture religieuse, dont il faut respecter . Je suis pour la séparation du Québec et je respecte son passé religieux même si je déplore la domination de celui-ci, exercée sur le peuple. Je crois que de parler de religion a sa place, justement pour éviter de ne pas retomber dans ce culte, et concevoir une charte de la laïcité, qu’il faut établir avant, non après… Si on se sépare, moi, je ne veux pas d’un Québec qui vivrait dans un état maladif du patrimoine d’un passé religieux. Pour moi ce qui est important avant tout c’est le présent et le futur. Je suis Acadienne, j’ai vécu vingt ans en France et je vis au Québec depuis plus de trente ans. Je suis toujours consternée de constater chez le québécois, son attachement au passé, à ses traditions, à la religion qu’il ne faut surtout pas –attaquée- et au patrimoine religieux dont il faudrait à grands prix conserver, tels de nombreuses Églises, Monuments et Croix comme Patrimoine, alors que d’autres priorités de société pour ne mentionner que le domaine de la Santé, ont besoin d’argent. La société me semble pas mature puisqu’on lui rappelle sans cesse son passé, par des monuments et édifices, des émissions télévisées et des articles de journaux sans cesse en répétitions. Est-ce une sorte de nostalgie du passé ? Selon moi, une société doit partir de son présent pour construire un futur meilleur. Ceci ne veut pas dire rejeter son passé, mais vouloir le retenir comme quelqu’un qui ne voudrait pas lâcher la poupée ou le camion de son enfance, c’est maladif!
Pour grandir, une société se doit d’être en mouvement du présent au futur.
Andréa Richard, membre de l'Uneq.

Trois-Rivières, Qc.

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Andréa Richard29 articles

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Andréa Richard, auteure de "Au-delà de la religion", Septentrion.

Trois-Rivières, Qc.

Andréa Richard finaliste pour le gala Arts Excellence de Trois-Rivières Nous avons le plaisir de vous informer que le dernier titre d’Andréa Richard, Au-delà de la religion, se retrouve finaliste pour la 11e édition de l’événement Arts Excellence de Trois-Rivières dans la catégorie "Littérature". Sous la présidence de monsieur Michel Kozlovsky, le jury a choisi, parmi les 64 dossiers reçus, les artistes et organismes culturels qui se sont démarqués par une réalisation ayant eu lieu au cours de la dernière année. "Ce choix du jury tout en soulignant mon humble apport à la vie culturelle de Trois-Rivières, contribue à l’atteinte de mon principal objectif : faire connaître à un public encore plus large l’existence d’une spiritualité laïque et libératrice, bien ancrée dans le présent, par opposition à la spiritualité du passé axée sur la mort. C’est l’éclosion d’une contre-culture que je préconise en révélant une spiritualité d’avant-garde, positive et incarnée dans la vie de tous les jours, une spiritualité favorisant les grandes valeurs humaines et universelles, une spiritualité englobant l’amour, l’amitié et la sexualité assumée, une spiritualité de la vie !" Mon livre Femme après le cloître : est l’objet d’un film en préparation. et un film documentaire sur ma vie et mes oeuvres, réalisé par Michel Nussbaumer, de Suisse, paraîtra en 2010.





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13 commentaires

  • Archives de Vigile Répondre

    9 janvier 2011

    Monsieur Iberville,
    Je partage votre opinion.
    L'expression un "juste milieu" est un élément de sagesse et d'équilibre. Je suis contre les -deux extrêmes-
    Vous écrivez que des individus ne sont pas forcément laïcs, je pense que nous somme tous
    laïcs, sauf ceux qui ont choisi d'être officiellement prêtres ou religieux (ses); et que comme laïcs, les uns sont athées,
    d'autres agnostiques, et d'autres croyants.
    Notre véritable identité c'est selon moi, Citoyen et Citoyenne, et non membres d'une religion.
    Comme Citoyens et Citoyennes, nous avons le droit d'être traités en égaux, avec les mêmes droits et les mêmes lois.
    Andréa Richard

  • Archives de Vigile Répondre

    8 janvier 2011

    Nous refusons qu’une religion impose ses vues au pouvoir public, et c’est tout à fait normal. Les deux sont séparés par le principe de la laïcité. Donc l’inverse est aussi vrai, l’État n’a pas à dicter aux religions comment fonctionner.
    Dans la mesure où homme et femme, peu importe la croyance, sont protégés par les mêmes lois, et ont accès aux mêmes avantages, que pouvons-nous faire de plus?
    Le danger de dérapage ne guette pas uniquement les religions, une vision étroite de la laïcité risque aussi de créer des dommages.
    L’État est laïque, les individus, eux, ne le sont pas forcément. Et c’est là qu’il faut trouver un point d’équilibre, qui respecte les principes de notre société, mais aussi la liberté de chacun d’adhérer à une religion et le droit de faire connaitre leurs opinions sur la place publique.
    Si nous commençons à exclure des gens du débat public, pour cause d’opinion religieuse, quelle sera l’étape suivante? Qui seront les prochains à être privés de parole?
    Avoir une vision intransigeante de la laïcité n’est pas mieux qu’une vision religieuse intransigeante. On cherche à imposer un dogme.

  • Archives de Vigile Répondre

    7 janvier 2011


    Monsieur Claude
    À votre demande, je m’explique : Votre interprétation ne reflète pas du tout ce que j’exprime. Vous me faites dire ce que je ne dis pas. Je suis pour la liberté de conscience et aussi pour la liberté de religion. Cependant il y a des lieux assignés pour l’enseignement et la pratique de la religion.
    Lorsqu’on accorde par exemple, des accommodements à une religion au détriment des autres droits de société, comme l’égalité homme-femme, le respect des valeurs qu’une société s’est donnée, je pense que l’on est en droit de réclamer une charte de la laïcité qui se donnerait des balises pour un mieux vivre ensemble.
    « Tout accommodement doit respecter la Charte des droits et libertés de la personne, notamment le droit à l’égalité entre les femmes et les hommes et le principe de neutralité religieuse de l’État selon lequel l’État ne favorise ni ne défavorise une religion ou une croyance particulière. »
    (Extrait du texte du projet de loi 94, chapitre 2, no 4)
    Elle se doit de donner préséance au caractère laïc des institutions publiques.
    Les accommodements religieux représentent un élément majeur qui menace notre futur et pourraient causer la destruction de nos valeurs et de ce que nous avons courageusement bâti.
    Se doter d'une charte de laïcité définissant clairement nos balises et nos valeurs est devenu impératif.
    La société de demain sera laïque ou théocratique. Dans le dernier cas, les guerres seront inévitables. Nous en avons de multiples exemples sur cette planète.
    Nous savons que plusieurs pays (la France, l’Angleterre, la Suisse, la Hollande et bien d’autres) ont de sérieux problèmes résultant de la montée de l’islamisme qui veut imposer son coran et sa charia, nous savons que toutes les religions méprisent la femme en ne lui accordant pas l’égalité avec l’homme, nous le savons tous. Nos dirigeants n'ont plus le droit de jouer à l’autruche! Un gouvernement responsable ne peut accommoder une religion, quelle qu'elle soit, qui viole le droit à l’égalité de l’homme et de la femme alors que notre Charte des droits et libertés stipule qu'« On reconnaît que tous les individus sont égaux en valeur et en dignité. »
    La Constitution Canadienne a jamais été ratifiée par le Québec, par conséquent, le Québec n’a pas a s’y soumettre; et si éventuellement elle fait loi d’une charte de la laïcité, je ne vois pas en quoi cela pourrait nuire à la réputation du Québec à l’étranger. Au contraire, peut-être en seront-ils inspirés….
    Andréa Richard

  • Claude Gilbert Répondre

    7 janvier 2011

    Les chartes canadiennes et québécoises sur les droits de la personne (ainsi que la Déclaration universelle de l'ONU en 1948) rangent la liberté de conscience et de religion sur le même pied que les autres droits reconnus à tout être humain. Vous proposez de faire du Québec une société distincte en retirant un droit reconnu internationalement, c'est ça?
    Réfléchissez un instant. Vous suggérez en somme de continuer à reconnaître la liberté d'opinion, d'expression, de réunion et d'associaition SAUF en matière de religion.
    On ne saurait admettre une telle idiotie, vous en conviendrez. Ottawa n'accepterait jamais un amendement consitutionnel en ce sens (qui serait nécessaire pour aboutir à la réalisation de votre fantasme) et le mouvement indèpendantiste a déjà assez de mal à chercher les moyens de se relancer sans se mettre sur le dos une lubie qui nuirait à la réputation du Québec à l'étranger.

  • Archives de Vigile Répondre

    7 janvier 2011

    Monsieur Grisou, oui, notre passé fait partie de notre présent, nul doute. Je suis d'accord que l'on conserve des Édifices et monuments reconnus comme Patrimoine, mais ce que je veux dire, c'est qu'il ne faut pas exagérer en voulant tout tout garder...au détriment de besoins plus urgents et humanitaires. Je suis d'accord avec vous qu'il ne faut pas tout fouter en l'air!
    Monsieur Jean-François,
    Je suis pour -la spiritualité- je donne moi-même des cours de spiritualité. La spiritualité c'est pour tout le monde et pas besoin d'une religion dogmatique pour se faire, c'est autant pour les athées et les agnostiques que pour les croyants. D'ailleurs un article récent paru dans le journal LeDevoir, évoque que les athées ont une spiritualité. Dans mon livre l'Essence de la Vie, j'explique ce qu'est une -spiritualité- L'humain et le divin c'est tout un- on a pas a les séparer. Je pense que plus on est humain, dans le bon sens du terme, plus aussi on est -spirituel-.
    Si vous lisez mon autobiographie Femme après le cloître, vous comprendrez comment un enfant peut prendre au sérieux ce qu'on lui raconte, et ceci a son détriment. Je pense que pour nous comprendre tous deux, c'est un dialogue qu'il nous faudrait.....car ce serait trop long ici.... Faites-moi signe si vous le souhaitez: andreagilles@cgocable.ca

  • Archives de Vigile Répondre

    6 janvier 2011

    D’une certaine façon, j’ai été indirectement impliqué dans la conservation de l’église Le-Très-Saint-Nom-de-Jésus à Montréal et à son orgue. Cette église est une œuvre d’art architecturale. Cet édifice a d’ailleurs perdu sa connotation religieuse d’autrefois. La conservation de ce bâtiment ne traduit pas le désir d’attachement à l’étroite religion qui nous a gouverné si longtemps sous une chape de plomb mais celui de conserver le beau, visuel bien sûr mais aussi auditif car cette église renferme l’une des plus grandes orgues au Québec. Cet instrument a été fabriqué au Québec par un très grand facteur d’orgues, la compagnie Casavant de St-Hyacinthe. Le décor somptueux, les vitraux et les peintures sont autant de trésors à conserver, non les péchés mortels qui remplissent les confessionnaux et qui ont envoyé une grande partie de la population chez le diable. Ça c’est du passé sur lequel je ne veux pas revenir. Ce monument, payé par les paroissiens de l’époque appartient à leurs descendants et peut être utilisé avantageusement à d’autres fins et à leur avantage.
    Il faut, je crois, ne pas jeter le bébé avec l’eau du bain. Se raccrocher aux bondieuseries, non, mais à l’art et à la beauté, oui.
    Ivan Parent

  • Archives de Vigile Répondre

    6 janvier 2011

    La religion n’est pas la culture, mais elle est tissée à la culture.
    Voir la préservation d’un patrimoine commun comme une perte de temps et d’argent, c’est à mon avis une erreur. La France qui a eu maille à partir avec l’Église n’en préserve pas moins le patrimoine religieux. Il fait partie de son histoire.
    Le christianisme est un des éléments fondateurs de l’occident tel que nous le connaissons aujourd’hui. Nous ne pouvons pas nous payer le luxe de méconnaitre les racines de notre civilisation. Il faut les connaitre culturellement et non pas d’une façon dogmatique. Nous devons faire la distinction entre les deux. Parce que sinon on jette tout par-dessus bord sans discernement.
    Le Québec est un État laïc de tradition catholique, et vouloir pratiquer la politique de la terre brulée en ne regardant que le présent, c’est une erreur. Le présent est toujours tributaire du passé.
    Pour être clair, un dogme religieux ne doit pas faire office de lois dans un État laïc, mais il ne faut pas tout balayer au nom de la tolérance et de la modernité. Parce que cette méthode aura un effet inverse.

  • Archives de Vigile Répondre

    6 janvier 2011

    Je suis parfaitement en accord avec vos propos madame Richard. Il n'y a pas de place pour la religion dans l'espace public d'aucune façon.
    La religion est une démarche personnelle et privée. En ce qui me concerne; je me définis comme athée et ai même apostasié officiellement en avril 2008.
    Je suis d'accord avec la définition que fait le philosophe Michel Onfray de la religion. Il dit que toute religion est une psychopathologie qui relève de la névrose obcessionnelle.J'entends déjà certains m'accuser de mépriser les croyants. Je ne les méprise ni ne les admire, je respecte leur choix mais ne le partage pas et trouve leur démarche déplorable sue le plan de l'intelligence.
    Si la liberté religieuse est un droit reconnu par beaucoup de constitutions de par le monde et j'en suis; je trouve insupportable leur prosélytisme.
    Vive la liberté de conscience!

  • Jean-François-le-Québécois Répondre

    6 janvier 2011

    «Selon moi, une société doit partir de son présent pour construire un futur meilleur.»
    Le futur résultera du présent et le présent, lui, résulte du passé. Il ne s'agit pas de nostalgie, ni du fait de s'accrocher pathologiquement au passé; ce qui est, est, et nous ne pouvons pas réécrire notre histoire québécoise.
    Nos églises, par ailleurs, ont valeur de monuments historiques, en plus d'être souvent, de très belle réalisations architecturales.

  • Jean-François-le-Québécois Répondre

    6 janvier 2011

    «La religion, c’est un endoctrinement néfaste pour l’enfant, dont le discernement n’est pas encore développé...».
    Je ne le vois pas vraiment de cette façon. Je crois qu'il est important, face aux difficultés et injustices de la vie, de créer un espace où l'enfant pourra avoir une certaine vie spirituelle, et croire en la possibilité qu'il existe une dimension ou réalité, autre que le simple monde matériel qui nous entoure...
    Là où il peut y avoir problème, c'est quand l'on présente de manière immuable, dogmatique, des éléments religieux à un enfant. Là, on ne parle plus de religion, au fond; la chose ressemblerait plus à l'enseignement d'une idéologie. Dans un tel contexte, je serais d'accord avec l'emploi du terme «endoctrinement», mais pas nécessairement autrement.

  • Archives de Vigile Répondre

    6 janvier 2011

    ‎Mme Richard écrit: "Je suis toujours consternée de constater chez le québécois, son attachement au passé, à ses traditions, à la religion qu’il ne faut surtout pas –attaquée- et au patrimoine religieux dont il faudrait à grands prix conserver, tels de nombre...uses Églises, Monuments et Croix comme Patrimoine". Mais voyons donc, un peuple se reconnaît au travers son passé et ses monuments. Tout foutre en l'air comme souhaiterait Mme Richard équivaudrait à nier son existence puis disparaître dans les limbes. Déjà que nous sommes une (belle) espèce menacée.

  • Archives de Vigile Répondre

    6 janvier 2011

    Je voulais vous dire Mme Richard que j'ai lu votre livre avec un grand intérêt au cours de l'été. Merci

  • Archives de Vigile Répondre

    6 janvier 2011

    La religion c'est personnel et ça se parle ou s'enseigne dans des endroits privés ou de cultes. Point à la ligne.