Nous vivons au crochet des autres?

Bref, si Québec se paie des programmes plus généreux comme les services à la petite enfance c'est qu'il se les paie.

Péréquation - Fédéralisme rentable au bout de ses promesses

Son racisme rampant l'amène à proférer régulièrement des sottises. Que reprennent allègrement et trop souvent quelques participants et participantes à ce dialogue. Ces sottises ont une certaine portée car elles puisent aux préjugés bien nourris à l'endroit du Québec. Encore en juin dernier le National Post titrait que le Québec était une province de quêteux. Selon son dire, nous vivrions au crochet des Canadiens. Par quel mécanisme? La péréquation évidemment. Et en plus il s'en trouve qui veulent la séparation. "Ils sont totalement cinglés ces Québécois".
Ça suffit! L'institut de la Statistique du Québec (ISQ) a décidé de mettre les horloges à l'heure. Leur étude comparative est imparable.
Pour vivre au crochet des autres il faudrait que ces autres contribuent davantage que ceux-ci. Et en régime fédéral, il faudrait que la proportion de ces autres (sous la forme du retour du fédéral) occupe dans le budget total de l'entité visée (Québec) une place plus importante que dans celle des autres (les autres provinces).
Rappelons qu'en matière de santé, d'éducation et des services sociaux le fédéral retourne au Québec exactement les mêmes sommes proportionnelles que celles qu'il retourne aux autres provinces et territoires. S'ajoute à ces transferts, la péréquation que touchent toutes les provinces et les territoires à l'exception de l'Alberta et de la Saskatchewam.
Globalement le retour au Québec de ses propres impôts incluant la péréquation en provenance du fédéral totalise 25% de son budget . En Nouvelle-Écosse c'est 36%. Au Nouveau Brunswick c'est 37%. À l'Île du Prince-Édouard, 43%. Au Yukon, 66%. Aux Territoires du Nord-Ouest, 77% Au Nunavut, 93%. L'Ontario c'est 22%. Une légère différence par rapport au Québec qui totalise 9 des 365 jours de contribution du fédéral! La Colombie-Britannique, c'est 20% et l'Alberta et la Saskatchewam c'est 15%. Bref, si Québec se paie des programmes plus généreux comme les services à la petite enfance c'est qu'il se les paie.
Total, le Québec vit avec ce qu'il génère comme revenus. Parfois il retire 2% de plus. Parfois il retire 2% de moins. Le plus embêtant demeure qu'il laisse sur la table des sommes astronomiques pour financer des programmes qui ne sont pas du tout les siens. Ses 5 milliards annuels sur 20 qu'il met dans la militarisation par exemple. Ou les 250 millions annuels de déductions fiscales individuelles qu'il perd pour la garde d'enfants parce qu'il assume cette responsabilité en mode institutionnelle. Ou la recherche et le développement pour les sables bitumineux. Ou les dédoublements de services pour le développement local et régional. Etc. Etc.
Personne ne nous fait la charité. Nous essayons de tirer notre épingle du jeu dans le cadre d'une tutelle. Le jour où nous prendrons le large, nous ferons nos choix avec plus de liberté et de marge de manoeuvre.


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