Non au Canada prison constitutionnelle !

Le CSQ invite tous les citoyens à manifester leur opposition

Chronique de Gilbert Paquette

Le Conseil de la souveraineté s’oppose vigoureusement à la requête déposée vendredi par le Solliciteur général du Canada devant la cour supérieure du Québec qui vise à invalider les articles 1 à 5 et 13 de la loi 99 adoptée en 2000 par l’Assemblée Nationale du Québec sur les droits du Québec. Il invite ses organisations membres et tous les québécois et toutes les québécoises à se mobiliser contre cette attaque frontale aux droits fondamentaux et aux prérogatives du peuple québécois et de l’État du Québec.
Rappelant que la loi 99 établi que seul «le peuple québécois a le droit inaliénable de choisir librement le régime politique et le statut juridique du Québec», droit qu’il a exercé à deux reprises en 1980 et 1995, le président du Conseil de la souveraineté, Gilbert Paquette, « trouve antidémocratique et révoltant que le Gouvernement canadien cherche à emprisonner le Québec dans la constitution canadienne, constitution sur laquelle le peuple québécois n’a pas été consulté, que ses représentants n’ont jamais signé , et qui autorise ce même gouvernement canadien prendre chaque jour des décisions qui nous affectent à la place du peuple Québécois. »
Le président du CSQ rappelle également l’article 13 de la loi 99 : « Aucun autre parlement ou gouvernement ne peut réduire les pouvoirs, l’autorité, la souveraineté et la légitimité de l’Assemblée nationale ni contraindre la volonté démocratique du peuple québécois à disposer lui-même de son avenir ». « C’est ce droit démocratique fondamental qui est violé par la démarche canadienne qui veut nous enfermer dans un carcan juridique et que nous allons combattre par tous les moyens ».

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Gilbert Paquette68 articles

  • 99 647

Ex-ministre du Parti Québécois
_ Président des Intellectuels pour la souveraineté (IPSO)

Gilbert Paquette est un chercheur au Centre interuniversitaire de recherche sur le téléapprentissage (CIRTA-LICEF), qu’il a fondé en 1992. Élu député de Rosemont à l’Assemblée nationale du Québec le 15 novembre 1976, réélu en 1981, Gilbert Paquette a occupé les fonctions de ministre de la Science et de la Technologie du Québec dans le gouvernement de René Lévesque. Il démissionne de son poste en compagnie de six autres ministres, le 26 novembre 1984, pour protester contre la stratégie du « beau risque » proposée par le premier ministre. Il quitte le caucus péquiste et complète son mandat comme député indépendant. Le 18 août 2005, Gilbert Paquette se porte candidat à la direction du Parti québécois. Il abandonne la course le 10 novembre, quelques jours à peine avant le vote et demande à ses partisans d’appuyer Pauline Marois. Il est actuellement président du Conseil d’administration des intellectuels pour la souveraineté (IPSO).





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11 commentaires

  • Archives de Vigile Répondre

    20 octobre 2013

    Daniel Johnson présidera la campagne des libéraux
    Daniel Jonhson n'est pas le seul épouvantail à moineaux ex- premier ministre libéral à reprendre du service, Charest bouille d'impatience de revenir nous hanter et de relever Couillard de ses fonctions à la première occasion. Que voulez-vous, quand t'a passé ta vie à dépenser l'argent gagné par les autres, t'es pu capable de faire autre chose.
    http://www.radio-canada.ca/nouvelles/Politique/2013/10/20/004-daniel-johnson-president-comite-directeur-plq.shtml

  • Marcel Haché Répondre

    20 octobre 2013

    Que fait le gouvernement Harper ? Il se montre fort dans le R.O.C à l’égard des indépendantistes du Québec et se fait des amis où il n’en a jamais-jamais eu : le West Island, qui a toujours supporté ce genre de manœuvre judiciaire contre Nous.
    Qu’arriverait-il si la manœuvre fédérale d’Harper ¹ réussissait et était couronnée de succès au plan juridique ? Ça reviendrait à dire dans les faits, dans la réalité d’ici, de maintenant et de demain, que le West Island disposerait rien de moins qu’un droit de véto sur l’avenir du Québec.
    Par deux fois le West Island a fait basculé les résultats référendaires sans même qu’il n’ait eu besoin que le fédéral monte la barre…C’est ça le droit de véto qui résulterait du présent coup de force. Il est navrant que les indépendantistes persistent à démoniser S. Harper ,les fédéraux d’Ottawa et les conservateurs du R.O.C qui ne votent pas et ne peuvent pas voter ni aux élections ni aux référendums québécois, alors pourtant que le West Island peut le faire, l’a fait et le fera encore en toute impunité, alors même qu’il se prétend québécois du bout des lèvres pour faire taire les idiots.
    Il serait temps que les péquistes commencent à utiliser un tough talk à l’égard de ceux qui votent depuis 80 ans contre Nous.
    ¹ Ce n’est pas une attaque « frontale » à l’égard de l’A.N. mais une attaque en pinces, facilement parable politiquement…

  • Ouhgo (Hugues) St-Pierre Répondre

    20 octobre 2013

    @ E.M.,
    "Que fait donc le P.Q. dans la question d'une Constitution québécoise?"
    Tout simplement que le peuple ne lui a pas donné le Pouvoir!
    Les Québécois sont anesthésiés, souffrent de commotion cérébrale, dorment au gaz moutarde. Quand se réveilleront-ils? Harper y travaille pourtant fort. La même journée, sacrifier l'industrie laitière, la plus importante du Canada et provoquer un choc en niant toute autonomie à Notre Parlement.
    Le demi-Pouvoir qui fut laissé accidentellement au P.Q. ne lui permet même pas de proclamer la laïcité de l'État sans se mériter des marches hostiles des nouveaux arrivants, arrivés de régimes totalitaires! Pire, sans se faire crier les pires noms d'oiseaux par les "de souche" militant pour leur propre disparition.
    Solution: VOTER en bloc, tous ceux qui sont encore éveillés! VOTER autant en bloc que cette minorité West-Island, qui englobe des minorités religieuses (ethniques?) (racistes?).

  • Archives de Vigile Répondre

    20 octobre 2013

    Cette contestation de cette loi 99 de la part de Harper n'est autre qu'une mesure dilatoire afin de désintéresser les Canadians des saletés qui traînent dans son gouvernement. Le jeu du Québec devrait consister à rediriger les projecteurs sur les saletés du fédéralisme à la Harper.

  • Jean-Jacques Nantel Répondre

    20 octobre 2013

    Deux remarques importantes peuvent être faites ici. Premièrement, la position officielle d'Ottawa est que le Québec n'a pas de droit de veto sur ce que fait le Canada anglais alors que ce dernier en a un, total, sur ce que fait le Québec!
    Deuxièmement, le parti libéral du Québec, qui est le parti des autres, va signer la constitution au nom de tout le Québec dès qu'il reprendra le pouvoir - ce qui est inévitable. En fait, il va presque certainement donner l'accord officiel du Québec à la thèse fédérale que vous critiquez.
    Tant que nous n'agirons pas avec courage, nous nous ferons marcher sur les pieds.
    Jean-Jacques Nantel, ing.

  • Archives de Vigile Répondre

    19 octobre 2013

    Comment se fait-il qu'aucun parti n'ait encore proposé l'adoption d'une Constitution du Québec à l'Assemblée nationale?!
    En particulier que fait donc le PQ à ce sujet?!
    Le Québec est un État mais il n'a jamais eu de Constitution puisqu'il n'a jamais adhéré à la Constitution canadienne!
    ÇA SUFFIT.

  • Jean-Pierre Bélisle Répondre

    19 octobre 2013

    Bien d'accord avec JCPomerleau, cette Loi n'a été que trop ignorée par les souverainistes... qui n'y font d'ailleurs référence (tout comme Radio-Canada) que par son insipide et insignifiant numéro de présentation "99", lequel est totalement absent dans notre mémoire collective.
    Du reste, il n'y a pas de "Loi 99". Depuis le 15 décembre 1999 à ce jour, il y a eu trois autres projets de loi qui ont porté ce numéro de présentation.
    Si nous voulons mobiliser contre cette préoccupante attaque frontale d'Ottawa, pourquoi ne pas commencer par identifier correctement cette loi plutôt que d'en occulter involontairement son essence:
    Loi sur l'exercice des droits fondamentaux et des prérogatives du peuple québécois et de l'État du Québec, LRQ, c E-20.2
    et donnons à tous la référence: http://canlii.ca/t/m32j
    Un homme politique chinois avait écrit:
    "(...) Si nous sommes attaqués par l'ennemi, c'est une bonne chose, car cela prouve que nous avons tracé une ligne de démarcation bien nette entre l'ennemi et nous. Et si celui-ci nous attaque avec violence, nous peignant sous les couleurs les plus sombres et dénigrant tout ce que nous faisons, c'est encore mieux, car cela prouve non seulement que nous avons établi une ligne de démarcation nette entre l'ennemi et nous, mais encore que nous avons remporté des succès remarquables dans notre travail."
    Il semble bien que ce soit le cas.
    JPB
    ----------------------------------------------------
    Info complémentaire - Le 15 décembre 1999, M. Joseph Facal, ministre délégué aux Affaires intergouvernementales canadiennes présentait le projet de loi n° 99, Loi sur l'exercice des droits fondamentaux et des prérogatives du peuple québécois et de l'État du Québec:
    http://www.assnat.qc.ca/fr/travaux-parlementaires/assemblee-nationale/36-1/journal-debats/19991215/9895.html#991215003

  • Michel J. Dion Répondre

    19 octobre 2013

    L'oppresseur utilise le calibre de son arme d'attaque selon la hauteur de ses peurs !
    Cet "autre" geste d'Ottawa indique clairement que le Canada a vraiment peur, oui, très peur. Mais le régime de peur ne fonctionne plus au Québec. Les fédéralistes continuent, petit-à-petit, de séparer le Canada du Québec, et c'est tant mieux. L'effet rassembleur derrière le projet de charte a-t-il tant que ça ébranlé les murs du temple ? On dirait bien que oui. Mais est-ce une tactique du fédéral pour tenter de "dépolariser" le débat sur la charte au Québec..?
    Quand le remède est abusif et mal dosé, en plus de ne pas soulager le bobo visé, en crée un autre beaucoup plus gros...
    Cette aliénation à nos droits doit réveiller l'ensemble des québécois et les unir derrière notre projet commun, celui de notre libération nationale. Le projet de charte a eu un effet rassembleur et a semé un éveil, qui a abouti à une prise de conscience collective au Québec. Cette attaque vicieuse du fédéral devrait en faire autant, sinon plus, et convaincre les québécois que nous avons besoin d'un gouvernement péquiste majoritaire à Québec. Il est plus que temps que nous prennions notre destin en main, vivement des élections cet automne !

  • Jean-Claude Michaud Répondre

    19 octobre 2013

    C'est de la provocation de la part des conservateurs fédéraux s'ils veulent invalider la loi 99! Ils vont nuire à leur option au Québec.
    Le Québec devrait envisager une élection référendaire en même temps que l'élection prochaine avec une question courte et claire : Voulez-vous que le Québec devienne un pays et conserve le dollar canadien en attendant l'adoption d'une autre monnaie? Laissant le champ libre pour plus tard! Avec le libre échange nord-américain et européen, le Québec n'a plus besoin du lien canadien pour prospérer. Le Canada est de plus en plus inutile pour nous.

  • Jean-Claude Pomerleau Répondre

    19 octobre 2013

    Sur le principe qui a prévalu pour la présentation de la Loi 99, selon le ministre responsable à l'époque (2000) :
    La nécessaire doctrine d’État
    http://www.vigile.net/La-necessaire-doctrine-d-Etat
    Cette Loi 99, trop ignorée par les souverainistes, pourtant fondamentale pour la suite de l'histoire.
    JCPomerleau

  • Archives de Vigile Répondre

    19 octobre 2013

    Stéphane Dion chez son psy.
    " Non M.Dion, vous ne souffrez aucunement de paranoïa, les gens vous haïssent vraiment."
    http://www.mccord-museum.qc.ca/scripts/viewobject.php?section=162&Lang=2&tourID=vq_p4_6_fr&seqNumber=19
    Le Québec vit dans un étau constitutionnel.
    Cette Constitution durera mille ans » disait Trudeau ? Un peu plus peut-être ?