Merci, Madame Marois

Ce texte a été envoyé a Mme Marois

Tribune libre

Mme Marois,

Nous comprenons qu’après de longues années au service du Québec et de ses citoyennes et citoyens, vous vous voyez forcer de quitter la vie publique. Croyez que nous en sommes désolés. Nous ne voulons pas revenir sur les dernières semaines, nous aurons tout le temps d’y réfléchir. L’heure est plutôt à l’expression de la gratitude. En effet, avant que vous preniez une retraite bien méritée, il nous semble important de vous remercier, et à plus d’un titre.

Tout d’abord, en raison de vos exceptionnels états de service. Vous avez occupé tous les ministères importants de notre pays, jusqu’à la fonction de première ministre. Et vous avez dû vous occuper de dossiers importants, délicats et difficiles. Vous avez toujours su y montrer vos qualités de rigueur, d’intégrité et de rassembleuse. Qu’il suffise de rappeler entre autres la déconfessionnalisation des écoles, où vous avez dû négocier un amendement constitutionnel, rien de moins, ou des garderies à cinq dollars, qui ont permis à des milliers de femmes de gagner le marché du travail, et de combien d’autres ! La société québécoise vous doit une fière chandelle.

Ensuite, pour le modèle que vous avez donné à toutes les femmes du Québec. Vous êtes notre première première ministre, un titre que les aléas de la politique ne pourront jamais vous ravir. Donner à nos jeunes femmes un modèle de réussite de vie familiale et professionnelle est capital, d’autant plus que votre vie se déroule très publiquement, dans un endroit et à un moment où vos qualités d’intégrité, de rigueur et de rassembleuse tranchent, c’est le moins qu’on puisse dire, avec le milieu ambiant.

C’est essentiellement pour ces raisons que nous voulons vous remercier et vous souhaiter une retraite pleine de santé auprès de vôtres, avec des défis qui vous permettront de contribuer à société québécoise. Vous allez entrer la tête haute dans notre histoire, aux côtés des plus grands, Mercier, Lesage et Lévesque. Merci encore, Mme Marois.

Jocelyne Viger
Louis Champagne


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5 commentaires

  • Lucille Labrie Répondre

    12 avril 2014

    Vous dites que ce forum est modéré
    pourquoi toujeours accepter alors
    les messages erronés et désobligeants de Pierre Cloutier.
    ¨cà me donne plus l'envie de contribuer pour Vigile, désolée!

  • Archives de Vigile Répondre

    11 avril 2014

    Vous pouvez manifester votre admiration pour Madame Marois, elle le mérite peut-être, mais en ce qui concerne son passage à la direction du Parti québécois son bilan est entièrement négatif.
    On pourrait écrire un livre, un contre-exemple d'utilité publique pour combattre la naïvité politique de nos bons souverainistes qui ne demandent qu'à constituer des fan-clubs où l'on se paie de mots, que de mots.
    Voici quelques thèmes possibles mais non exhaustifs d'un parcours négativement exemplaire. Sa décision de se présenter à la chefferie, le manque de jugement de ceux qui l’ont acclamée, la fraude de la gouvernance souverainiste qui s’est avérée par l’absence de menu législatif conséquent, le déclenchement d’élections par opportunisme alors qu’elle pouvait encore gouverner et éviter de gaspiller tout le travail législatif entrepris, le renoncement à coincer Couillard par souci de couvrir d’autres casseroles gênantes pour elles, et finalement se représenter devant l’électorat sans avoir en mains un plan législatif autonomiste dans tous les domaines (aussi appelé gouvernance souverainiste) et, naturellement, sans la moindre idée d’une démarche d’accession à la souveraineté, se faisant piéger comme une gamine sur la question référendaire, ce qui laissait voir qu’elle n’y avait pas réfléchi.
    Je crois qu’elle a fait perdre - comme plusieurs autres du PQ - beaucoup de temps aux Québécois. Un fiasco sur toute la ligne, c’est de là qu’il faut partir. Je suis persuadé que quelqu’autre chef venant de cette mouvance ne fera pas mieux. Il faut du sang neuf et une vraie remise en question, en dehors du moule looser des apparatchiks. Il faudra l’ouverture d’un vrai dialogue avec ON, le PI et les membres de QS qui y seraient ouverts. Il faut aussi et d’abord quelqu’un qui prendra au sérieux la question de l’indépendance et qui ne fera pas tourner les Québécois en bourrique.

  • Jean Lespérance Répondre

    11 avril 2014

    Bonjour Mme Marois,
    Il est vrai que dans votre vie, vous avez démontré des qualités de coeur incomparables si on vous compare à tous les autres politiciens. Vous vous êtes rapprochée plus de la perfection que les autres se rapprochent de l'imperfection. Plus proche de l'honnêteté et du courage que de la malhonnêteté et du patronage. Cela, vos adversaires ne l'admettront jamais, en particulier la télé et radio d'état fédérale.
    Qu'est-ce donc qui a fait défaut pour que vous subissiez un tel rejet? Tout simplement un manque de sagesse. Vous vous êtes emparée du pouvoir en ayant pas l'autorité morale nécessaire pour exercer le pouvoir. Le pouvoir sans l'autorité est comme posséder beaucoup d'argent sans avoir l'intelligence ou la finesse de bien l'utiliser. Vous avez rejeté les conseils de plusieurs personnes sages qui avaient de l'autorité mais qui n'avaient pas le pouvoir ou des pouvoirs.
    L'exercice du pouvoir sans l'autorité conduit inexorablement à l'échec. Malgré que vos remplaçants nous mèneront au désastre, je ne peux cependant pas me réjouir d'un échec. Vous vous êtes mal entourée et mal assistée et tout le reste s'en est suivi. Une seule question dont vous possédez sans doute la réponse: pourquoi n'avez-vous pas écouté et puisé dans le réservoir de personnes hautement qualifiées de la communauté de Vigile.net?
    Comprendre l'autorité, c'est un peu posséder le pouvoir.

  • Archives de Vigile Répondre

    11 avril 2014

    Grosse faute dans la 1ère ligne. Je n'ai pas vérifié le reste.

  • Pierre Cloutier Répondre

    11 avril 2014

    "Vous avez occupé tous les ministères les plus importants de notre pays"?
    S'il y a une chose qu'elle n'a pas faite, c'est bien d'occuper tous les ministères de "notre pays", tout simplement parce que notre pays, comme vous dites, n'existe pas, car depuis qu'elle occupe le poste de cheffe du Parti Québécois, Mme Marois s'est fait le devoir de mettre justement aux poubelles le "projet de pays" voté démocratiquement lors du congrès de juin 2005, auquel vous n'avez pas participé, cher Monsieur Champagne.
    Mme Marois va rester dans l'histoire la fossoyeuse du projet de pays à cause de son désir pathologique de devenir la première première ministre de la province de Québec, avec le résultat que l'on sait maintenant.
    Ce fut un coup de force de la part des apparatchiks du parti et autres politiciens professionnels provincialistes, provincialeux et provinciaux, carriéristes et arrivistes, contre la base militante du parti qui exigeait que le parti prépare et présente à la population un projet de pays lors de l'élection.
    Par sa conduite, cette dame a fait un tort considérable au Parti Québécois et a peut-être tué à tout jamais notre rêve d'indépendance. Tout cela par ambition personnelle.
    Il y a une justice naturelle qui s'applique. C'est tout. Bon débarras.
    Pierre Cloutier