On a mis beaucoup trop d'espoirs en PKP

Les causes du désarroi d'Andrée Ferretti

Son apprentissage est plus long et difficile que prévu

Tribune libre

Andrée Ferretti soulève maladroitement des questions importantes qu'on aurait grand tort de négliger. Quelles sont les causes de son désarroi? Elle compare Junior Trudeau et Pierre-Karl Péladeau, en particulier pour leur usage des réseaux sociaux. Elle n'a jamais fait dans la nuance, elle l'a démontré de façon caricaturale en allant jusqu'à parler de Viagra à propos de Justin Trudeau dans l'un de ses derniers textes déjantés.

Elle a à peine depuis modéré ses transports, mais le message peut se résumer ainsi: Justin Trudeau ne peut débattre de quoi que ce soit, il n'a pas de substance, sa dernière campagne peut se résumer en phrases creuses et en selfies. Sa stratégie se résume à éviter les sujets qui sèment la division. Et pourtant, il a réussi à séduire les Québécois. Cela enrage Andrée Ferretti qui semble le détester presqu'autant que son père, qui l'a emprisonnée pendant 51 jours pendant la crise d'octobre 1970. Se rappelant l'image de désinvolture et de non-sérieux de Justin Trudeau avant la campagne électorale, elle se demande comment il se fait que tant de Québécois aient voté pour cet insignifiant qui a fait élire 40 députés au Québec.

Il est clair que la majorité de son discours politique de la dernière campagne électorale a été bricolée par de vieux routiers, certains encore, hélas, sous-estimés (je parle de Chrétien et Martin, frères ennemis, réunis pour lui donner un peu plus qu'un coup de main). Le discours politique de Justin Trudeau, qu'on l'aime ou pas, a été autrement plus percutant que celui des NDP (les néo-démocrates déguisés en conservateurs, ça ne faisait pas sérieux), et des conservateurs (c'est eux qui ne semblaient plus prêts à assumer le pouvoir). Marteler qu'il avait un plan audacieux pour relancer l'économie, que les déficits sont nécessaires et que les Libéraux savent quand les faire et quand les rembourser, c'était non seulement habile, mais crédible.

Quoiqu'on en pense, les Libéraux fédéraux ont utilisé les déficits, mais ont aussi atteint l'équilibre budgétaire bien avant les Conservateurs, et ils ont aussi enlevé 42 milliards à la dette. Oublier son discours politique et ne voir en Justin Trudeau qu'une vedette du jour est dangereux.

Nous avons sous-estimé longtemps Jean Chrétien, il vient à nouveau de nous montrer que même s'il les cache bien, il a quelques talents de politicien. Andrée Ferretti a compris le poison que constitue le jeune Trudeau pour la cause indépendantiste. Elle l'attaque où il est faible, il semble inconsistant. Mais sa dernière campagne a été un peu plus qu'un référendum sur la popularité de Stephen Harper. Bien entendu, le phénomène de rejet de Harper a joué. Mais ici, au Québec, quel parti avait les meilleurs candidats, le meilleur programme, le meilleur chef? Le Bloc, évidemment. S'il a augmenté sa députation, il a pourtant perdu 4% de ses appuis, passant de 24 à 20 %. C'est ça qui inquiète Andrée Ferretti, et elle a raison.

Le Bloc avait une équipe infiniment supérieure à celles des Libéraux et des néo-démocrates, la charité chrétienne m'empêche de commenter celle des Conservateurs. Le programme du Bloc était comme toujours concentré sur la défense des intérêts du Québec. Et le chef du Bloc surpassait tous les autres. En plus, voter pour le Bloc, ce n'était pas voter pour les Conservateurs. Alors pourquoi ce manque d'appuis? Tant sur la Charte de la laïcité que sur le débat national, Libéraux et Néo-démocrates avaient des positions identiques.

Et il faut signaler l'attitude presque désinvolte de Trudeau sur le niqab. Habilement, il a dit: « Que les électeurs s'habillent comme ils voudront, ce qui compte, c'est qu'ils votent. On cherche encore à diviser les Canadiens, on va vous créer des emplois, nous, nous avons un plan. » Pour dire le moins, c'est mince. Que les Québécois aient acheté cette salade, voilà qui explique le désarroi de Mme Ferretti.

Devant cette situation politique où tous les pouvoirs fédéraux, provinciaux et municipaux sont aux mains des libéraux, la pression va immédiatement se reporter sur PKP. Sa curieuse déclaration sur la divisibilité du territoire québécois, on peut la minimiser, la contextualiser, croire un militant de Marie-Victorin quand il dit que le dernier Conseil national du Parti québécois tenu en partie à huis-clos a été un succès, ce n'est pas ce qui reste dans l'opinion.

Après tout, la déclaration de PKP a été faite librement. En toute honnêteté, il est vrai que les relations entre les Québécois et les premières nations vont constituer un vaste chantier. Mais dire ça en réponse à des questions sur la partition du territoire, c'était quand même une erreur. Ce qui m'amène à examiner la capacité de communiquer de PKP.

Sur sa page Facebook, il est libre d'écrire ce qu'il veut. J'ai visité cette page, c'est vrai qu'elle contient beaucoup d'information sur la pensée politique de PKP sur l'actualité. Il y a deux problèmes toutefois. Le premier, le côté éphémère de ce qui est inscrit sur une page Facebook. Vite lu, vite oublié, c'est ça Facebook. L'autre, c'est le fait qu'il n'y a pas de véritable débat sur une page Facebook.

Et il faut le constater, PKP, politicien inexpérimenté, ne semble pas à son aise en mêlée journalistique dans les scrums, ou même parfois en débat avec Philippe Couillard. De là à croire que sa page Facebook est une sorte de refuge pour un politicien qui a de la difficulté à faire passer son message, il n'y a qu'un pas qu'a trop allègrement franchi Mme Ferretti. Elle est d'autant plus inquiète qu'elle a évoqué Senior Trudeau et René Lévesque, deux redoutables communicateurs, auxquels elle oppose Junior Trudeau et PKP.

Ces états d'âme sont de mauvais conseillers, surtout quand ça aboutit en angoisse devant l'avenir du mouvement indépendantiste. On a mis beaucoup trop d'espoirs en PKP dès son arrivée au PQ, son apprentissage est plus long et difficile que prévu. Ça contribue à augmenter le désarroi de Mme Ferretti. Les rapports du chef du PQ avec les journalistes ne seront jamais bons, il les a brassés avec ses politiques de relations de travail quand il était PDG de Québecor, ils ne le lui ont jamais pardonné, et pas seulement ceux qu'il a mis en lock-out. Mais il a d'indéniables qualités de leader, que l'état émotionnel actuel (temporaire, espérons-le) de Mme Ferretti ne lui permet pas d'apprécier. Laissons à PKP le temps d'imposer ses idées, et d'apprendre à les formuler en phrases courtes et percutantes. Nous en avons le temps. Et si d'aventure, ça ne marchait pas, nous avons même le temps de le remplacer.

Il faudra bientôt que le Parti québécois fonde son Institut de recherche sur l'indépendance. Il faudra aussi qu'il se tourne vers l'analyse percutante et toujours pertinente que faisait Robert Laplante en 2004 dans son texte "Revoir le cadre stratégique".


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7 commentaires

  • Archives de Vigile Répondre

    10 décembre 2015

    Louis Champagne

    Quand vous envisagez de remplacer PKP vous allez trop loin. Cela me suggère une comparaison.Tous les amateurs de hockey reconnaissent la valeur de Cary Price : ce gardien de buts est le meilleur joueur des Canadiens. Supposons qu’il connaît un mauvais match. Si quelqu’un disait qu’il faut l’échanger tout de suite, il passerait pour un idiot.
    N’oubliez jamais le commentaire de Ouhgo ( 3 décembre) qui devrait guider tous les militants indépendantistes. : « D’abord ne pas nuire ». Il parle de «l’impatience de la vieille guerrière.» Il ajoute: «Nous avons tellement lutté que pour triompher avant de lever les pieds nous sommes prêts à piétiner les recrues. Notre hâte à voir le pays arriver nous prive de la prudence stratégique. Écrire sous l’impulsion de l’émotion nous prive du recul, rempart à la contradiction. Écrire, tout court, devrait s’astreindre au principe premier en médecine : D’abord ne pas nuire (primo non nocere) selon Hippocrate. »
    Puisque Andrée Ferretti a même publié son article dans «Le Devoir» (« René et PET : Justin et Péladeau »), il faut lire les articles de Pierre Dubuc dans l’Aut’journal : «Nous l’avions prédit ! Ferretti-PKP, ça n’allait pas durer !» (décembre 2015) et «Andrée Ferretti appuie PKP… pour le moment !» | L’aut’journal (27 février 2015)
    Dans ce dernier texte, Pierre Dubuc décrit les variations de l’appui ou du non-appui d’Andrée Ferretti envers Pauline Marois. Cela permet de relativiser. L'auteure de «Mon désir de révolution» aime toujours jouer le rôle de sonneuse d'alarme («whistle blower») par rapport à la pureté de l'engagement indépendantiste.

    Andrée Ferretti est un exemple des déchirements qui tourmentent les militants indépendantistes devant les déficiences des leaders du mouvement indépendantiste.
    Dans cette optique et pour dépersonnaliser le débat, il faut relire le texte magistral de Robert Laplante qui, même s’il date de 2004, n’a rien perdu de sa pertinence : « Revoir le cadre stratégique »
    L’Action nationale - Revoir le cadre stratégique
www.action nationale.qc.ca/index.php?...revoir-le-cadre-strategique...
    ‎
Texte majeur publié en 2004, « Revoir le cadre stratégique » continue de stimuler la pensée des indépendantistes qui ont la tâche douloureuse, ardue et périlleuse de revoir leur cadre stratégique.
    Robert Barberis-Gervais, 11 décembre 2015

  • James A. Wilkins Répondre

    6 décembre 2015

    Quand on connaît le parcours d'Andrée Ferretti qui a été de toutes les luttes pour l'indépendance du Québec depuis plus de cinquante ans, on comprends son désarroi et son impatience face au ''tataouinage'' et aux excuses injustfiées imposées par une fausse rectitude politique qui fait reculer l'option.
    Femme libre, son franc-parler à défendre sa conception du combat à mener n'a jamais ménagé personne. Tous y on goutté !
    Son dégoût de la superficialité de tous les moyens pris dans notre lutte demande réflexion et je me réjouis qu'elle suscite le débat qui nous empeche de tomber dans la facilité. Ceci dit la doyenne de la cause laisse quand même encore la chance au courreur. À lui d'en profiter.

  • Louis Champagne Répondre

    6 décembre 2015

    Bonjour à tous,
    Je ne propose pas le remplacement de PKP. J’ai simplement écrit qu’il y a encore bien assez de temps avant les élections pour que PKP finisse par apprendre. Je ne vais pas revenir aux détails des erreurs de communications de PKP, il y en a eu plus d’une. Je ne ferai pas le panégyrique de PKP, cela a été fait et refait sur ce site, contribuant à créer des attentes démesurées qu’aucun politicien ne pouvait rencontrer.
    Devenir chef de parti et premier ministre n’est pas une mince affaire. Apprendre le travail peut être plus ou moins long. Ça n’a rien d’inné, et je vais donner deux exemples qui viennent de nos amis d’en face pour illustrer mon propos. Senior Trudeau est élu au Parlement en 1965, devient ministre de la justice en 1967, chef du Parti libéral, ensuite premier ministre du Canada en 1968. Jean Chrétien devient député fédéral en 1963, passe par plusieurs ministères avant de devenir premier ministre en 1993. Certains apprennent plus vite que d’autres. Je placerais PKP du côté des vites, il n’avait jamais fait de politique avant d’être élu à l’Assemblée nationale au printemps 2014, et chef du PQ un an plus tard. Il n’a évidemment jamais été ministre. Apprendre ce métier n’a rien de facile, et il a démontré qu’il avait les qualités de base pour être chef de parti et éventuellement premier ministre. Est-ce que les impatients pourraient lui donner le temps d’apprendre ? Avoir un sentiment d'urgence ne doit pas faire paniquer.
    Voyez la réputation de Justin Trudeau jusqu’au déclenchement des dernières élections fédérales. Ses déclarations étaient parfois bizarres, son discours en français hésitant et peu convaincant, il avait l’air absent. Les conservateurs ont dépensé une fortune en publicité négative pour le faire passer pour un enfant gâté et superficiel (Il aurait joué le jeu pour les berner que ça ne serait pas surprenant), tout juste bon avec les réseaux sociaux. Il a fait la meilleure campagne des trois chefs fédéralistes, et de loin. Les Libéraux fédéraux ont eu raison d’être patients; je ne le répéterai jamais assez, chef de parti est un métier difficile, exigeant et long à apprendre, avec des pièges à tous les coins de rue. Maintenant que Justin Trudeau est premier ministre du Canada après avoir fait une belle campagne, Andrée Ferretti a-t-elle encore raison de le traiter d'insignifiant? Il ne faut jamais minimiser l'adversaire.
    J’ai lu aussi le plan d'action présenté par Me Cloutier. J’ai hâte qu’on passe des paroles aux actes, et je crois qu’il faudrait ajouter des objectifs précis à ces actions : reconquérir les jeunes, qui n’appuient pas beaucoup le PQ, recommencer le travail auprès des communautés ethniques (le PQ semble l’avoir compris), et surtout, tirer des leçons de la dernière campagne fédérale. Quelque chose a changé profondément dans la façon de faire de la politique même au Québec. Les conservateurs, champions toute catégorie de la division, l’ont appris à leurs dépens. Peut-être avons-nous à réapprendre l’inclusion.
    Et pour M. Benoit, l’origine des Chartes des droits qui nous régissent n’est pas anglo-saxonne, il n’y a pas de Charte des droits et libertés en Angleterre. La première charte a été promulguée lors de la Révolution française. Je crois que vous faites référence au multiculturalisme, qui, lui, vient davantage des pays anglo-saxons. À noter toutefois que le pays européen le plus réfractaire au multiculturalisme, la France, a des problèmes de communautarisme inédits. Il n’y a pas de solution magique. Mais vous avez raison de souligner le côté individualiste des Chartes. Elles privilégient la liberté au détriment de l’égalité. L’égalité de droits ne veut pas dire égalité économique ou sociale, au contraire.
    Louis Champagne

  • Pierre Cloutier Répondre

    4 décembre 2015

    1 - Créer l'Institut de recherche sur l'indépendance ;
    2 - Faire l'union des forces indépendantistes ;
    3 - Créer des comités du OUI dans tous les comtés ;
    4 - Faire la défense et l'illustration de l'indépendance ;
    5 - Entreprendre la Grande tournée du Pays (Montréal -2016, économie, immigration et jeunes) (Québec-2017- Capitale internationale) et régions (décentralisation de l'État québécois-2018).
    Le reste, tout ce qui grouille, grenouille, scribouille, Ferretti y compris, on s'en fout. Mais il faut le faire.

  • Archives de Vigile Répondre

    4 décembre 2015


    Tout le monde s'est laissé séduire par le poing levé de PKP. On s'est mis à le voir comme LE sauveur, à croire qu'il accomplirait presque des miracles. J'ai été la seule ici à émettre des réserves sur PKP durant la course à la chefferie. On le défendait bec et ongles. Mes arguments étaient son inexpérience, ses lacunes oratoires, le fait qu'il n'avait rien d'un politicien et les problèmes qu'engendreraient ses supposés conflits d'intérêts. (Ça va venir). Il a été élu et je me suis ralliée. Et là, parce qu'il ne livre pas la marchandise que vous attendiez, vous êtes déçus, fâchés, inquiets, parfois méchants, etc.
    Mais pensez-y sérieusement. Est-ce que le massacrer va améliorer la situation? Est-ce qu'il va soudainement devenir tout ce que vous souhaitez à force de dénigrement, de critiques non constructives et de mépris? Franchement, je ne pense pas.
    Cet homme n'a pas l'étoffe d'un politicien et il le sait. Il fait preuve d'humilité et d'une grande détermination à s'améliorer. A-t-il les meilleurs conseillers? Je n'en sais rien. Chose certaine il veut faire du Québec un pays indépendant et il y travaille, même si ce n'est pas à la télé. À mon avis, il faut donner la chance au coureur et espérer le mieux. Pas lui mettre des bâtons dans les roues. Pas faire la job de Couillard à sa place.

  • Peter Benoit Répondre

    4 décembre 2015

    Je pense plutôt que PKP fait un excellent travail malgré une pente raide à remonter et je m'explique:
    1) Toute la machine médiatique fédéraliste marche à plein régime; ce qui représente 80% au moins de l'influence possible si on fait l'hypothèse d'exclure le Journal de Montréal et le Devoir (?);
    2) Couillard et les libéraux jouent très salauds en tentant continuellement de piéger PKP sur l'indépendance sur des questions précises que PKP n'a pas encore la réponse aussi précise. À ce titre, Couillard essaie de refaire le même coup à PKP que celui qu'il a fait à Pauline Marois en la faisant passer pour incompétente parce qu'elle n'était visiblement pas préparée... La tactique de Couillard est simple: Je ne répondrai pas à l'opposition péquiste tant que PKP ne me répondra pas sur la "séparation";
    3) Le monde a changé en 50 ans avec la Charte des droits d'inspiration anglo-saxonne: Le Québec devient de plus en plus une hiérarchie d'individus en concurrence les uns contre les autres, plus ou moins regroupés en communautés. Ainsi, ce n'est pas pour rien qu'on assiste à une érosion de la démocratie: membership en baisse dans les partis politiques, taux de participation en baisse à tous les types d'élections confondues, etc... Il faut donc se moderniser avec Facebook qui rejoint, en passant, les jeunes;
    4) PKP doit reconstruire un parti et/ou un mouvement qui s'est laissé endormir par la conjoncture des "valeurs québécoises" qui ne veut pas dire grand chose et qui reprend toujours finalement l'imaginaire d'un pays....
    5) Il va falloir rebâtir l'argumentaire indépendandiste brique par brique à l'image de ce qui se fait ailleurs: Proposer une constitution, écrire un livre blanc à l'écossaise et mettre en place un plan économique solide pour déboulonner le mythe de la péréquation. Les temps seront difficiles pour Trudeau et Couillard avec les milliards de déficits et d'emprunts en aval. Dans 3 ans, PKP profitera d'un effet additionnel de la conjoncture;
    Prenons le temps de créer l'Institut sur l'indépendance avec les meilleurs experts possibles et nous y arriverons.

  • Henri Marineau Répondre

    4 décembre 2015

    « Aujourd’hui, Justin et Péladeau s’équivalent. Ils sont aussi inconsistants l’un que l’autre », dixit Andrée Ferretti dans son billet signé sur cette tribune. Et de poursuivre l’auteure, « il [le peuple] se laisse séduire par le flamboyant Justin en attendant sans impatience que Péladeau ait mangé ses croûtes. »
    Un argumentaire pour le moins lapidaire qui a l’heur de susciter de nombreux commentaires tous aussi pertinents les uns que les autres, certains prenant la défense de PKP sans nuance, d’autres, par ailleurs, laissant transparaître des signes d’impatience inquiétants quant au temps que mettra PKP à « manger ses croutes ».
    Des doutes raisonnables ? Ça reste à voir. Un fait demeure, le poing levé de celui qui veut faire du Québec un pays a perdu de son énergie vivifiante avec le temps qui pourtant n’est pas très loin derrière nous. Je dis oui à « la chance au coureur » mais, dans la foulée de plusieurs commentaires, il est temps que PKP passe à la « compétition » !