Il faut s'unir plutôt que se chamailler

Lettre ouverte à Pierre Cloutier

Tribune libre

Lettre ouverte à Pierre Cloutier

Bonjour Me Cloutier,

J’ai quelques commentaires sur vos dernières interventions. Mes commentaires sont trop longs pour être mis sous vos textes, je les envoie donc en texte principal.

Tout d’abord, la démarche d’affirmation nationale de P.M. Johnson, c’était déjà l’abandon à mots couverts de l’idéal indépendantiste. Et ça se passait au milieu des années 80. Malheureusement, l’immobilisme le plus complet a recommencé sous Lucien Bouchard. La gouvernance souverainiste a été adoptée sous Mme Marois, nous ne saurons sans doute jamais ce que c’aurait pu être, un gouvernement minoritaire ne pouvait pas aller bien loin avec ce concept. Aux élections de 2012, vous auriez préféré un gouvernement libéral tellement ce que vous appeliez le PQ-Marois vous horripilait. Et vous avez contribué à ce que le Parti québécois soit minoritaire. Alors ne venez pas blâmer ce gouvernement minoritaire de ne pas avoir été capable d'appliquer son programme de gouvernance souverainiste. Depuis la défaite, Mme Marois est disparue de la scène, la gouvernance avec elle, nous parlons de politique fiction, revenons plutôt à notre débat.

Le goût du pouvoir, non pas pour faire l’indépendance, mais pour le pouvoir, certains font remonter ça au concept de bon gouvernement et à l’étapisme; je ne suis pas loin de penser comme eux. Alors focaliser comme vous le faites sur Mme Marois, ça peut vous faire du bien, mais vous attaquez une idée bien plus ancienne au PQ, une idée qui fait partie de ses gènes. Vous risquez de perdre plus d’appuis que d’en trouver de nouveaux si vous croyez qu’il s’agirait d’une manigance de Mme Marois pour leurrer les indépendantistes. Il y a encore pas mal de membres qui croient au bon gouvernement et à l’étapisme.

J’ai déjà émis des doutes sur le fameux 40 % d’appuis à l’idée d’indépendance. Ce chiffre traîne dans le décor depuis des lustres. Lors de la dernière élection fédérale, à peu près 25 % des Québécois ont appuyé le Bloc. À peine plus ont voté pour le PQ lors des dernières élections provinciales. Pour ma part, je situe à peu près à 30% les appuis actuels à l’indépendance. Les prochaines élections fédérales nous permettront peut-être de clarifier cette question.

D’ailleurs, si le niveau d’appuis à l’indépendance tournait autour de 40 %, le poing en l’air de PKP aurait donné la victoire au PQ. À 40 %, il formait un gouvernement majoritaire. À moins de croire que les indépendantistes progressistes ont fui le PQ pour QS en raison de la réputation de PKP ou de la Charte des valeurs, le 40 % ne tient pas la route. Et si la Charte et PKP ont pu faire perdre des appuis au PQ, peut-être quelques comtés devenus QS ou libéraux à cause de la division du vote, le score de QS ne nous permet pas de croire à un exode massif à cause de ça. On peut évaluer que le PQ a perdu plus de votes qu’il n’en a gagnés sur ces dossiers, mais même en additionnant les votes du PQ, de QS et d’ON, on est loin du 40 %. Je ne crois pas que PKP soit responsable de la défaite, il a fait de la figuration pratiquement toute la campagne. Et affirmer sa foi indépendantiste dans un parti indépendantiste, il me semble que ça allait de soi. Le but de la démonstration est simplement d’illustrer le niveau d’appuis à l’indépendance, très inférieur à 40 % selon toute apparence.

En ce qui concerne PKP, nous devrons attendre que s’enclenche la campagne à la chefferie pour voir son programme de chef de parti. Il est bien trop tôt pour spéculer sur ce programme et sa réception dans le parti et dans le public. D'ailleurs, il est loin d'être certain que PKP sera candidat. Il peut considérer que son apprentissage de la politique est loin d'entre terminé et passer son tour.

J'en profite pour donner mon opinion. Je ne crois plus en ces chefs plus ou moins charismatiques non seulement pour conduire le PQ à la victoire aux élections, mais vers une victoire référendaire. Il faut un chef avec une stature de chef, ça va de soi. Mais se fier à une seule personne, lui faire porter à lui ou elle seul et à ses stratèges tout le poids de ces campagnes, c’est trop en demander à une seule personne. Les instances du PQ doivent mobiliser la base du PQ, faire de chaque membre un militant actif dans son milieu, revenir aux assemblées de cuisine, créer des blogues et les animer pour convaincre les jeunes et moins jeunes. Ils doivent trouver le discours simple, percutant et convaincant pour aller chercher une majorité. Mettre simplement le pays sur la table, faire quelques discours là-dessus, c’est loin d’être suffisant. Ce le serait si nous étions à plus de quarante pour cent, et encore, mais nous en sommes loin. Et ça fait longtemps que la base n’a pas été mobilisée. Si nous sommes incapables d’organiser et d’encadrer ce militantisme, nous allons échouer. Ce n’est pas seulement un chef charismatique, une question claire assortie d’une bonne stratégie qui va convaincre les gens. Mettre le pays sur la table est bien entendu une condition sine qua non, mais rien que ça ne nous mènera pas où nous voulons aller.

Enfin, il va falloir trouver le moyen de nous unir. Nos divisions sont peut-être une cause de la baisse de participation aux élections. Les gens disent: ils ne sont même pas capables de s'entendre alors moi je débarque. Nous adorons nous diviser sur des patentes qui sont à des lieues de la souveraineté. Des exemples ? Le Parti indépendantiste fait de son seuil du nombre d’immigrants une condition essentielle à des discussions menant à l’unification des indépendantistes. Nous n’avons même pas besoin d’être indépendants pour fixer le seuil d’immigrants. Certains veulent une Charte de la laïcité modèle Drainville, d’autres ne veulent plus en entendre parler. Je ne nie pas l’importance de ces dossiers. Je pose simplement la question : Ça vient faire quoi dans un débat sur l’indépendance? Des indépendantistes continuent à s’invectiver publiquement à qui mieux mieux sur ces questions et sur d’autres. Qui gagne croyez-vous? Certes pas l’indépendance.

Et je ne vais pas revenir sur ce discours qui vise à miner la crédibilité des membres de l’aile parlementaire du Bloc et du PQ en les qualifiant de "petits députés provincialistes de merde". Le travail de député ne consiste pas uniquement à discourir sur l’indépendance, pas plus que celui d’un ministre. Dénigrer ces élus ou ceux qui aspirent à l'être ne fait que renforcer le cynisme et convaincre les électeurs que les indépendantistes sont comme les autres, ni meilleurs ni pires. Et combien d’électeurs croient que ceux qui tiennent ces discours veulent prendre la place des députés pour avoir droit eux aussi à leur part de l’assiette au beurre, ou sont frustrés de ne pas en avoir bénéficié. Contribuer à augmenter le cynisme ambiant ne va pas nous mener bien bien loin. J’ai bien peur que vous confondiez un parti politique et un mouvement d’opinion; c’est le problème de Mario Beaulieu au Bloc actuellement. Un mouvement politique peut toujours parler d'indépendance encore et encore, mais un parti politique a aussi le devoir de s'occuper des dossiers qui préoccupent les citoyens. Travaillons à bâtir un pays tous ensemble plutôt que de nous enguirlander. Autrement, jamais nous n’aboutirons au OUI que tous nous souhaitons.

En conclusion, mon cher Cloutier, vous exprimez avec beaucoup d'aplomb d’excellentes idées et observations, mais malheureusement aussi un certain nombre d'idées qui ont un potentiel de nuisance considérable. Vous êtes votre pire ennemi. D’autant plus que les résultats des dernières élections n'ont pas contribué à augmenter votre modestie.

Parlons encore de Pierre-Karl Péladeau. Vous faites l'éloge de Jacques Parizeau, mais Jacques Parizeau est tout ce que vous dites, sauf charismatique. Ce n’est pas lui qui a failli arracher la victoire, c’est Lucien Bouchard. Il faut reconnaître à M. Parizeau le mérite d’avoir réalisé que la campagne du OUI battait de l’aile, et d’avoir passé le témoin à meilleur que lui. J’espère que vous avez un meilleur œil pour décrire PKP comme charismatique. Mais il lui reste à nous prouver qu’il est bel et bien le chef charismatique, ou pour parler comme de Tocqueville, le libérateur, que vous attendez. Donnons-lui sa chance, nous verrons bien ce qu’il a dans le coffre.

Pour ce qui est des idées de gauche ou de droite de PKP, ce sera à lui de se positionner. Il a commencé à s'expliquer dans une entrevue à Paul Arcand. Mais je comprends ceux qui sont inquiets de son parcours comme chef d'entreprise. Et quand vous nous dites que c’est l’étalage de la richesse de Mme Marois qui était blâmable plutôt que sa richesse elle-même, je doute que beaucoup d’électeurs vous suivent là-dessus. (Sur la question de l'île Bizard, vous continuez à garder le point de vue du journal "The Gazette" (qui, comme chacun le sait bien, fait partie de nos amis…) en faisant un drame cosmique avec la question du zonage agricole comme si l'agriculture au Québec était menacée par la construction d'une maison sur un terrain inutilisé alors que sur l'île Bizard, 30% des terres sont en friche. ) PKP devra démontrer qu’il sera un chef rassembleur, qu’il va aller chercher des appuis à gauche autant qu’à droite. Il n’y a pas que votre haine de Mme Marois qui vous ait aveuglé, votre amour de PKP me semble de la même eau (on peut être aveuglé autant par l’amour que par la haine). Compte tenu de ce que j’ai dit plus haut, je crains que votre appui inconditionnel lui nuise plus qu'il ne l'aide.

En terminant, vous semblez d'accord avec la proposition de Bernard Drainville d'inviter les Québécois à choisir entre rester une Province ou devenir un Pays. Je ne veux pas venir jouer les trouble-fêtes, mais j’ai deux ou trois observations :

Les fédéralistes ont toujours dit qu’il fallait une majorité significative pour faire l’indépendance. Dans l’esprit de cette proposition croyez-vous vraiment qu’ils vont acheter le concept de majorité simple? Si nous perdons, une majorité simple à la question: « Voulez-vous que le Québec reste une province du Canada? » nous conduira-t-elle à nous faire signer la Constitution de Trudeau?

Croyez-vous que nos ennemis d’Ottawa vont respecter la Loi référendaire parce que la question est simple ? Ils vont sans doute nous affirmer qu’elle passe le test de la clarté, même Stéphane Dion devrait la comprendre. Mais entre ça et accepter la Loi référendaire, il y a une marge. Nous savons tous que le fédéral a ignoré la Loi référendaire lors des référendums de 80 et de 95. Comment comptez-vous le forcer à s’engager à la respecter ? J’ai déjà émis des idées là-dessus, mais comment allez-vous le forcer à accepter la Loi référendaire? Allez-vous les menacer de déclarer unilatéralement l'indépendance s'ils ne la respectent pas? Allez-vous essayer de vous entendre avec le fédéral comme en Ecosse? Je vous signale pour mémoire que l’Écosse et l’Angleterre ont une histoire bien différente de la nôtre. Jamais l’Angleterre n’a voulu faire disparaître les Écossais, alors qu’une des raisons d’être du Canada était la disparition des francophones catholiques de ce pays.

Enfin, le maintien du lien économique avec le Canada a compliqué les deux premiers référendums. Les Québécois y tenaient. Croyez-vous qu'ils y tiennent encore ? Le cas échéant, comment allez-vous les rassurer?

Il vaut mieux réfléchir avant d’aller de l’avant avec une telle proposition, après il sera trop tard.

Voilà mon cher Cloutier, ce que j'avais à vous dire. Je sais que j'ai été un peu long mais il est impossible d'être bref quand on répond à quelqu'un qui nous oblige constamment à rectifier ses propos. Il y a de graves inconvénients à avoir une pensée systématique comme la vôtre. Votre système est un carcan étouffant pour l'analyse politique et laisse peu de place pour une véritable discussion où on pourrait aboutir à des consensus. Il n'est pas nécessaire d'avoir un doctorat en science politique pour comprendre ça.

Louis Champagne



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29 commentaires

  • Ouhgo (Hugues) St-Pierre Répondre

    24 août 2014

    @ Y. Lagacé,
    manque de réflexion rationnel?...
    Vous venez de découvrir Pierre Cloutier, semble-t-il. Voyez donc ce qu'il dit de Constitution, de République, de tirage au sort des délégués... Voyez aussi les textes de Danièle Fortin... Quand vous n'aurez plus le nez collé sur l'arbre, vous verrez mieux la forêt...
    La communication est faite d'un émetteur et d'un récepteur: bien utile de répondre aux idées émises plutôt que de se répéter: on ne parle pas des autres partis mais de changer le régime politique, Monsieur. Les résidus du PQ vont nous servir du réchauffé, sauf s'ils comprennent que leur chien est mort. Un parti qui cherchera un chef pour poser des questions pièges au rusé Couillard... il creuse sa tombe. Les vrais indépendantistes seront assez rusés pour déclarer leur propre indépendance, faisant fi des assimilateurs canadiens. P.Q. never again. Vive le Québec libre des caciques d'Ottawa. (69 ans d'aveuglement)

  • Yvon Lagacé Répondre

    24 août 2014

    M. Ouhgo,
    Non aucun autre choix, QS est un parti Fédéraliste, point à la ligne.
    Un autre parti? ON? Ce n'est pas avec un parti qui récolte à peine 1% des voix que l'on a débarqué Charest et qu'on débarquera Couillard.
    Continuez à repeindre votre véhicule quand c'est le moteur qui fait défaut, mais vous n'irez pas très loin avec un tel raisonnement. Si je souffre d'un manque d'imagination, vous souffrez d'un manque de réflexion rationnel.

  • Ouhgo (Hugues) St-Pierre Répondre

    23 août 2014

    M. Lagacé, rappel de ce que je disais:
    "Quand on réalise qu’un militant, membre d’un parti politique, n’a plus de liberté de penser, autre que celle du parti (1% de riches)... eh ben là... un parti, on n’en veut plus !"
    "pour aider les survivants du 7 avril dans une vaste tournée du territoire, avant même de penser à l’élection d’un chef, pour informer la population, jeune et moins, des nouvelles bases qui devraient redonner la parole aux Québécois vivants..."
    Ceci ne parle pas que de changer de nom
    Ceci parle de duperie!
    Ce parti qui a prétendu nous guider vers l'indépendance nous a trahis. On ne parle pas que de la petite magouille libérale et d'alternance dans l'assiette au beurre. On parle d'une nation qui s'est fait berner par une autre et qui persisterait avec le même véhicule!
    "aucun autre choix valable actuellement pour un vrai indépendantiste, en tout respect." dites-vous? C'est un grave manque d'imagination! Mon mari me bat mais c'est mon mari!...
    Pour le PQ, changer de nom ne serait que la conclusion à un long processus de transformation qui l'extirperait de ce piège: le parti politique, construction de la haute finance des multinationales. Les vrais indépendantistes doivent sortir de cette ornière et s'assurer d'un régime politique vraiment démocratique. Actuellement, ils sont manipulés par le Canada (2 réf volés). Quand ils auront compris ça, ils écriront leur constitution et se présenteront devant le peuple dans un référendum ou autre consultation populaire. N'ont même pas besoin de se donner un nom de parti. Anyway, Parti Québécois, c'est tabou: Count me out! (69 ans d'aveuglement)

  • Archives de Vigile Répondre

    23 août 2014

    ca tourne en rond pas à peu prêt ... vous êtes tous dans les patates avec vos théories et stratégies de politicaillage ...
    vous ne semblez pas comprendre que ceci est une guerre.
    C'est un envahissement complet et systématique de tout.
    -la finance
    -l'industrie
    -le commerce
    -les médias
    pour les 4 premiers ca leur a été facile ... on c'est même pas montré pour se battre ...
    -la politique fédérale
    -la politique provinciale
    -la politique municipale
    -la politique scolaire
    pour la politique , nous sommes trop indiscipliné pour que ca marche.
    Les fédérastes gagnent partout et suivent leur chefs peu importe. Si c'est rouge c'est good enought. Tandis que nous ben y faut avoir le bon degré de pureté.
    Personnellement j'ai supporté la gouvernance chouvrainiste de marois comme je supporterais l'indépendantisme décomplexer de Mario Beaulieu. Si c'est bleu moi je vais suivre le chef que les indépendantistes ce seront donnés .
    -le caritatif
    -le sportif
    -les organismes locaux sans but lucratif
    -le sociaux cultu ...
    dans ca aussi y a des fédérastes qui contrôle de plus en plus. Faut dire qu'ils ont l'argent mais aussi ils ont du monde. Ils s'infiltrent et donne une couleur de plus en plus canadian à tout ce milieu.
    Vous en voulez un bel exemple ? aller voir ca icitte sur vigile
    http://www.vigile.net/La-Financiere-Sun-Life-redore-son
    Eux savent faire la guerre. Nous autre , on se cherche des poux pis on encule des mouches.
    Nous devons leur faire la guerre totale. Pas juste une guerre pour l'âme de PQ.

  • Yvon Lagacé Répondre

    23 août 2014

    Et en passant, je ne suis pas contre l'idée que l'on répète et répète sans cesse le concept d'une république, après tout, c'est la tactique des Fédéralistes, répéter sans cesse que le Québécois est né pour un petit pain, répéter sans cesse que l'on ne serais rien sans la foutue péréquation, répéter sans cesse que le Québec se portera toujours mieux dans un Canada fort et uni.
    Si nos ennemis utilisent sans fin la propagande, pourquoi ne l'utiliserions-nous pas? C'est une arme de guerre, et tant qu'à faire la guerre, je préfère de loin la guerre des mots que la guerre aux fusils.

  • Yvon Lagacé Répondre

    23 août 2014

    M. Ouhgo,
    En accord en partie avec vous, il est triste de voir des gens du même camp se chamailler, plutôt que maintenir une conversation positive et constructive.
    Toutefois, je suis plutôt en accord avec M. Cloutier en général, j'aime qu'il soit direct, franc, et ne prenne pas de gants blancs, c'est un style, mais ajouter une touche de diplomatie je ne serais pas contre.
    Un homme étant ce qu'il est, il vaut parfois mieux vivre avec certaines de ses faiblesses que de se passer de ses forces. Et cela est valable pour tous.
    Là où je ne vous suis pas tellement, c'est que le nom du parti changerait quoi que ce soit, les Libéraux s'appelleraient les Protecteurs du Peuples, qu'ils resteraient des magouilleurs.
    Que ce soit Parti Amérique Française ou Parti Québécois, le nom n'y changera strictement rien, ce sera toujours le contenu qui importe.
    Je souhaite tout comme vous que le parti ne ramène pas les mêmes rengaines, mais même si, je ne voterais pas autrement que PQ, parce qu'il n'existe aucun autre choix valable actuellement pour un vrai indépendantiste, en tout respect.

  • Ouhgo (Hugues) St-Pierre Répondre

    23 août 2014

    Y'a pas plus débandant que de voir ici deux grands indépendantistes tenant sabre et tentant de se décapiter littéralement. M. Haché s'est abstenu pendant l'été et M. Cloutier nous a livré des entrevues éclairantes. Mais là... quel portrait de boucherie!
    Comment ne pas capitaliser plutôt sur cet enseignement, que j'ai personnellement connu cet été, du professeur Étienne Chouard et consorts? La leçon qui devrait servir aux indépendantistes québécois, en panne d'essence, deux pistons sautés sur leur hybride, c'est l'illusion véhiculée par les partis politiques. Quand on réalise qu'un militant, membre d'un parti politique, n'a plus de liberté de penser, autre que celle du parti (1% de riches)... eh ben là... un parti, on n'en veut plus!
    Le Parti Québécois n'a pas atteint son objectif (s'il en avait) en un demi siècle! Les fédés en ont profité pour nous décérébrer: "l'indépendance, c'est dépassé-ressort cassé". Or, les 30% qui voient encore clair reprendraient le même bâton du pèlerin? From scratch? Un chef charismatique qui nous endorme à l'intérieur d'une secte toute puissante? Malgré les dommages qui se sont ajoutés à notre tribu? Mensonges des partis, Jeunes démotivés, immigration agressante, langue scrapée, non invitante... richesses naturelles, appauvrissement, littératie à terre!
    La NATION, qu'évoque Lucien, elle a d'autres recours: le régime politique donnant la parole au peuple! Ce thème est assez archivé sur Vigile pour qu'on n'aie pas à répéter tout maintenant. Une population se désintéresse de la politique quand elle constate son impuissance. Les équipes ayant observé les avantages de la République se sont exprimées ici et seraient sûrement assez motivées pour aider les survivants du 7 avril dans une vaste tournée du territoire, avant même de penser à l'élection d'un chef, pour informer la population, jeune et moins, des nouvelles bases qui devraient redonner la parole aux Québécois vivants... Le nom Parti Québécois rebute maintenant trop de monde. S'il revient avec ce nom et ses rengaines... count me out!

  • Marcel Haché Répondre

    23 août 2014

    « Il faut s’unir plutôt que se chamailler » dites-vous, Louis Champagne. Je crois que vous avez raison. Mais il arrive parfois qu’il faut se chamailler beaucoup pour s’unir un peu.
    Le Bloc est maintenant libéré du dauphin à Jacques Parizeau. Soit dit, j’aime Jacques Parizeau, malgré que la presse et l’ensemble des médias du West Island se servent de lui pour que les indépendantistes brassent vous savez quoi. J’aime surtout que le nouveau chef du Bloc provienne de la S.S.J.B. Contrairement au « dauphin » qui n’a jamais manqué de se moquer des « nounous », il me semble que Mario Beaulieu ne sera pas craintif de s’adresser à Nous. Je crois que ce gars-là va dire la vérité. La vérité, c’est que je l’espère plus que je ne le crois.
    Malgré, donc, qu’il provienne de la S.S.B.J., si Mario Beaulieu veut entretenir l’électorat uniquement d’indépendance, je craindrais beaucoup qu’il ramène le Bloc exactement là où se sont retrouvés le P.I. et O.N., dont l’immense légitimité ne leur est d’aucune utilité politique.
    On ne peut pas perdre tous les rounds et espérer gagner le Combat.

  • Archives de Vigile Répondre

    22 août 2014

    Petit éclaircissement: Je cite, « Nous n’avons même pas besoin d’être indépendants pour fixer le seuil d’immigrants. » dites vous !?
    Cette phrase porte à confusion. Si vous sous-entendiez que c'est Québec qui fixe le taux annuel d'immigration, c'est inexact. C'est Ottawa qui fixe le taux annuel d'immigration au Québec et cette entente a été scellée par l'Accord Canada-Québec sur l'immigration dont voici les principaux extraits à ce propos:
    « 6. Le Canada s’engage à poursuivre une politique des niveaux d’immigration qui permette au Québec de recevoir, à l’intérieur du total annuel établi pour l’ensemble du pays, le pourcentage d’immigrants mentionné à l’article 7, avec droit du Québec de dépasser ce chiffre de cinq pour cent du total canadien pour des raisons démographiques.
    7. Le Québec s’engage à poursuivre une politique d’immigration dont l’objectif est de lui permettre de recevoir un pourcentage du total des immigrants reçus au Canada égal au pourcentage de sa population par rapport à la population totale du Canada. »

    (Source: http://www.midi.gouv.qc.ca/publications/fr/divers/Accord-canada-quebec-immigration-francais.pdf)
    En conséquence, c'est Ottawa qui décide du nombre annuel d'immigrants au Québec et non Québec.
    Pour avoir le contrôle de son immigration, le Québec doit devenir indépendant. Sinon, négocier un nouvel accord.
    Mais cette dernière solution, qui donne du crédit à votre affirmation, est de la politique provinciale qui, d'autre part, dénigre alors volontairement l'argumentaire du P.I., bien plus indépendantiste ceci dit.
    À ma connaissance c'est le seul accord. Mais s'il existe un autre accord à ce propos, faites le moi savoir.
    Cordialement

  • Pierre Cloutier Répondre

    22 août 2014

    Message à Marcel Haché
    Je suis très bien enligné stie, comme vous dites. Et cela depuis l'âge de 15 ans et j'en ai 69. J'ai toujours été franc et direct dans mon langage et je ne prends pas de chemin détourné pour dire ce que j'ai à dire. Je ne fais pas de politique professionnelle provinciale de merde et je ne parle pas des 2 coins de la bouche dans les 4 coins du comté pour me faire élire et réélire. Je suis pour l'indépendance de la patrie et la démocratie citoyenne. Pour l'indépendance de la patrie et non pas la petite chouveraineté ronronnante et mollassonne des maroitistes et des partisans de l'ancien BlocDuceppe qui essaient de torpiller Mario Beaulieu, parce qu'il ose parler d'indépendance. On croirait entendre les fédéralistes et avec des amis comme cela, on n'a pas besoin d'ennemis. Je suis pour la démocratie citoyenne, pour la constituante citoyenne, pour le tirage au sort, pour une chambre citoyenne tirée au sort, pour le référendum d'initiative populaire. Je suis athée, hédoniste et libertaire. Comme Camus et je déteste de tout mon coeur le vieux fond judéo-chrétien qui nous a affligé depuis plus de 1 000 ans. Je déteste la soumission et l'obéissance, la couardise et l'hypocrisie. Que cela vous plaise ou non, je m'en fous complètement. Je dis, j'affirme, je redis tout haut et fort que les pires ennemis de l'indépendance du Québec sont précisément les chouverainistes ronronnants et mollassons dans votre genre et j'ai absolument aucun désir de faire alliance avec vous, car on a perdu assez de temps comme cela à fuckailler avec le puck avant d'aller s'écraser sur la bande. Faire alliance avec vous, c'est de cautionner la peur d'avoir peur de faire peur et de chercher continuellement des chemins de traverse pour miner à petites doses notre recherche de la liberté. C'est à vous à vous enligner sur l'indépendance. Pas moi, car depuis 2005, on ne peut pas dire que vous et vos condisciples vous nous avez tellement impressionnés par votre courage et votre détermination. Vous êtes le prototype parfait d'un membre de la 5e colonne. Vous connaissez?

  • Claude Richard Répondre

    22 août 2014

    «Ce n’est pas seulement un chef charismatique, une question claire assortie d’une bonne stratégie qui va convaincre les gens», dites-vous. Je suis jusqu'à un certain point d'accord avec vous: la mobilisation est un facteur essentiel. Mais un leader charismatique entraîne la mobilisation. Rappelons-nous Pierre Bourgault et René Lévesque.
    Pour ma part, je verrais très bien comme prochain chef du PQ (qui aurait conservé ce nom ou qui en aurait pris un autre) Jean-Martin Aussant.
    D'accord, il a ses défauts; il n'est pas un très grand stratège et il manque de constance. Mais il a un pouvoir de mobilisation immense. Il a fait la preuve qu'il pouvait mobiliser pas mal de monde, les jeunes en particulier. C'est ce dont nous avons le plus besoin en ce moment.
    Quelqu'un qui lui est apparenté m'a dit qu'il serait bien intéressé et qu'il attendrait son heure pour sauter dans la course. Je crois que si les gens qui entouraient autrefois madame Marois et qui sont encore en place oubliaient leur rancune pour le bien du parti et de l'option, Jean-Martin Aussant pourrait être le rassembleur que tous appellent de leurs voeux.

  • Archives de Vigile Répondre

    22 août 2014

    Merci pour cet article, monsieur Champagne. Vos propos rejoignent ma pensée. " Contribuer à augmenter le cynisme ambiant ne va pas nous mener bien bien loin". J'ai hâte que l'on cesse de brasser les cendres sur Vigile, ça n'avance à rien, bien au contraire.

  • Marcel Haché Répondre

    21 août 2014

    @ Pierre Cloutier.
    Ce mépris et cette arrogance que vous manifestez, ce procès perpétuel que vous faites encore à Pauline Marois, qui est allé sur Vigile bien plus loin que de la traiter de vieille picouille, ce minable procès que vous faites inutilement à l’intérieur du mouvement indépendantiste, cette détestable façon que vous avez de toujours dresser les indépendantistes les uns contre les autres, cela ramène toujours votre petite personne à l’avant scène, comme si étiez le procureur de la vertu indépendantiste.
    Prenez donc votre place, s’il vous plaît. Et apportez donc sur Vigile le ton formidable que vous avez déjà fourni à l’égard du scandale des PCAA……plutôt que de toujours ressasser des cendres.
    La Marche de l’Indépendance se continue. De fait, elle s’est toujours continuée, même si elle a tourné en rond longtemps. Précisément, vous n’êtes pas le seul empêcheur de tourner en rond sur Vigile, ni le seul qui espère. Fa que…
    Fa que, comme disait un certain Dédé, enligne-toé donc s’tie !

  • Marcel Haché Répondre

    21 août 2014

    @ Pierre Cloutier.
    Ce mépris et cette arrogance que vous manifestez, ce procès perpétuel que vous faites encore à Pauline Marois, qui est allé sur Vigile bien plus loin que de la traiter de vieille picouille, ce minable procès que vous faites inutilement à l’intérieur du mouvement indépendantiste, cette détestable façon que vous avez de toujours dresser les indépendantistes les uns contre les autres, cela ramène toujours votre petite personne à l’avant scène, comme si étiez le procureur de la vertu indépendantiste.
    Prenez donc votre place, s’il vous plaît. Et apportez donc sur Vigile le ton formidable que vous avez déjà fourni à l’égard du scandale des PCAA……plutôt que de toujours ressasser des cendres.
    La Marche de l’Indépendance se continue. De fait, elle s’est toujours continuée, même si elle a tourné en rond longtemps. Précisément, vous n’êtes pas le seul empêcheur de tourner en rond sur Vigile, ni le seul qui espère. Fa que…
    Fa que, comme disait un certain Dédé, enligne-toé donc s’tie !

  • François A. Lachapelle Répondre

    21 août 2014

    J'aimerais rappeler une démarche courageuse faite par Camille Laurin le lendemain de la Fête du Canada, soit le 2 juillet 1977. C'est le discours qu'il a prononcé en anglais devant les membres du Canadian Club de Montréal. Camille Laurin prend la précaution de dire à son auditoire d'entrée de jeu qu'il s'adressera en anglais parce qu'ils ne comprendraient pas son discours en français.
    Le Québec est en plein débat autour du projet de loi 101 qui sera adopté le 26 août 1977 par le Gouvernement de René Lévesque.
    Je cite ici une brève partie de son discours qui est toujours d'actualité: « « Le bilinguisme institutionnel est un impératif économique au Québec. » Voilà un autre mythe. Nous l’avons dit dans le Livre Blanc, certaines personnes — cadres de sociétés, membres des bureaux de direction, administrateurs de l’État — doivent savoir l’anglais. Mais affirmer que la population tout entière du Québec doive être bilingue pour des raisons économiques, ce serait affirmer du même coup que, pour gagner sa vie dans ce pays, à n’importe quel poste et dans n’importe quel travail, il faille parler anglais. Heureusement, nous n’en sommes pas arrivés à ce degré d’esclavage culturel. »
    Cette notion d'esclavage culturel est elle aussi encore d'actualité. Il faut relire tout ce discours clair adressé à la gang du West Island. Nos politiciens devront s'inspirer du courageux et franc Dr Camille Laurin en 2014.

  • Pierre Cloutier Répondre

    21 août 2014

    Cela prend bien quelqu'un comme Marcel Haché qui n'a jamais mis les pieds au Parti Québécois pour nous parler des divers programmes du parti dont il ne connaît rien. Le West Island est un tigre de papier et fait partie des fantasmes de peur de M. Haché.
    La seule chose que je sais c'est que lorsque un chef déterminé et indépendantiste comme Jacques Parizeau s'est pointé on a eu 49,4% des votes lors du référendum de 1995 et on s'est fait voler en plus.
    En 42 ans d'existence, le PQ n'a eu qu'une fois une plate-forme électorale indépendantiste et ce fut en juin 2005 sous Bernard Landry. Cela s'appelait le "projet de pays" qui a été jeté aux poubelles par la suite sous Boisclair et sous Marois par les gens de la même école de pensée que M. Haché : ceux qui ont peur d'avoir peur de faire peur au point de leur paralyser le cerveau et de s'inventer des tigres de papier pour justifier leur inaction.
    Attitude tout à fait judéo-chrétienne de soumission et d'obéissance à l'ordre établi et absence complète du sens de la révolte et de la recherche de la liberté. Un peuple de moutons sous la domination bi-séculaire de l'Église catholique, cela laisse des traces. Lucien Bouchard est le prototype parfait de ce genre de personnage, lui qui vient de torpiller une fois de plus le Bloc de Mario Beaulieu parce que trop indépendantiste à son goüt. Basta.
    M. Haché, on s'en fout du West-Island. Il faut faire ce qu'on doit faire dans le courage et la dignité. Point final. Et gardez vos fantasmes de peur pour vous. Cela ne nous intéresse pas.

  • Marcel Haché Répondre

    21 août 2014

    Le défi des indépendantistes, ce n’est pas le programme. Cela n’a jamais été le programme. Le véritable défi qui nous est posé, c’est exactement le même qui Nous a toujours été posé : le West Island. C’est le discours, le problème, ce n’est pas le programme. C’est le Discours à tenir peu importe le programme, qui lui ne vaut pas mieux qu’une crotte de nez. Ce ne sont pas les bons ou les mauvais programmes du P.Q. qui ont tenu et qui tiennent l’Indépendance en échec, c’est le West Island à lui seul, cette gang qui parle très bien et écrit très bien aussi elle-même en français… mais qui peut compter surtout, hélas, mille fois hélas, et depuis toujours, sur un électorat captif anti-Québec.
    Il n’y a d’électorat anti-Écosse en Écosse comme il y en a un anti-Québec ici. Cela n’est jamais dit à propos de la gang du West Island. C’est lui le premier, le West Island, qui tient le plus à la « Province de Québec », parce qu’un minuscule électorat anti-Québec a servi à lui fournir très longtemps l’impulsion nécessaire pour qu’il domine tout le Canada. Les Trudeau, père et fils, sont en droite ligne de cette triste clique.
    Les Conservateurs sont une gang de pas-fins? Sans doute. Mais grâce au Bloc, ils ont ravi le Pouvoir au West Island et entendent en remettent à l’avenir en se servant du N.P.D. Pour eux, puisqu’ils sont absents au Québec, n’importe quoi alors au Québec plutôt que cette vieille clique du West Island, provenant du Québec mais qui reste virale en Ontario, qui n’ont jamais rien compris ni du Québec non plus que du Canada. Il suffit d’écouter le leader des libéraux pour reconnaître toute la fourberie du West Island.
    Le défi des indépendantistes n’est pas de s’écrire un programme, c’est de surmonter le système établi à la seule fin de contenir les Tremblay d’Amérique. (Comment le faire sans s’appuyer sur Nous d’abord !?) Autrement dit, ce n’est pas parce que le Familly Compact s’est aboli quelque part qu’une clique a cessé toute activité chez Nous.
    Hormis René Lévesque, absolument personne parmi les prétendants « libérateurs de peuples » péquistes, personne n’a jamais osé une seule fois affronter le West-Island. Et s.v.p., S.V.P, de grâce, s.v.p., lâchez-nous une bonne fois avec Jacques Parizeau et son dauphin, qui sont tous les deux adroitement récupérés et régulièrement utilisés par nos ennemis.

  • Pierre Cloutier Répondre

    20 août 2014

    Sincèrement, je ne comprends pas tout ce bla-bla. Pourtant c'est simple : que l'on mette un projet de pays sur la table et qu'on se batte. Point final. Le reste c'est de la perte de temps. L'indépendance, c'est comme la vie : c'est ici et maintenant. Il n'y a pas d'au-delà. Pas de paradis. Pas de vie après la mort. Alors inutile de tergiverser. L'Indépendance c'est comme la vie. Cela se vit au quotidien ici et maintenant. Et foutez-nous la paix avec le reste. Vos savantes analyses, vos spéculations, vos préjugés, vos statistiques etc. On s'en fout. Tenez-vous debout, que Diable, au lieu de passer votre vie à genoux! Maudite éducation judéo-chrétienne de la soumission et de l'obéissance.
    Pierre Cloutier

  • Peter Benoit Répondre

    20 août 2014

    Je n'étais pas au congrès de 2005, donc je ne peux commenter, mais je suppose, Monsieur Cloutier, que vous dîtes vrai. Je suis assez d'accord quant à l'appui à l'indépendance qui stagnerait à 25-35%. Mais la conjoncture pourrait changer plus vite qu'on ne le pense.
    Personnellement, même si je suis dans le domaine des affaires, je crois à la social-démocratie que je conçois comme étant un équilibre entre les droits individuels et collectifs. Toutefois, cet équilibre n'est pas toujours facile à assurer. À partir de la révolution tranquille et jusqu'à l'avènement de Giovanni Caretto en 2003, cet équilibre était ni plus ni moins assurer par l'alternance PLQ-PQ.
    Depuis 2003, et nous le savons tous, la réingénierie de l'état ou plus simplement la destruction des leviers de l'état québécois est en marche afin de le canadianiser et le transformer en un gros Nouveau-Brunswick qui ramperait perpétuellement devant le fédéral.
    Les libéraux n'ont aucun plan, aucune vision et ne savent pas où ils s'en vont. L'économie du Québec en est une d'endettement massif; ce qui permet artificiellement de maintenir les entrées fiscales du gouvernement, un niveau d'emploi et un niveau de vie. Ceci est valable tant et aussi longtemps que le Québec peut emprunter.
    La dette importante du Québec n'est pas en soi irréversible. Comment réduire cette dette ? On peut l'amortir par des politiques inflationnistes (souvent difficiles à contrôler), la taxation du capital (ce qui est le plus juste) ou pratiquer l'austérité.
    Puisque le Québec n'est pas encore souverain et que les libéraux ne taxeront pas leurs réseaux affairistes, vous comprendrez que seul des politiques d'austérité seront privilégiées. C'est ce qui se passe au Québec actuellement.
    Si on regarde les pays scandinaves qui ont eus des problèmes avec leur social-démocratie, comme au Québec à la fin des années 1990, ils ont réussi à faire les changements requis sans avoir à sacrifier la social-démocratie et elle est devenue encore plus performante. Le Québec devrait s'en inspirer et cela pourrait faire partie du programme électoral pour 2018.
    Je pense que les libéraux vont demeurer embourber pendant l'ensemble de leur mandat et réussiront à mécontenter pas mal de monde. Ce sera le temps au PQ de présenter le projet de pays, seul garant de la social-démocratie efficace.

  • Stéphane Sauvé Répondre

    20 août 2014

    C’est éclairant. Merci.
    Je retiens ceci de votre texte : « Si nous sommes incapables d’organiser et d’encadrer ce militantisme, nous allons échouer ».
    À cette nécessité de savoir bien organiser et encadrer le militantisme, je rajouterais celle de pouvoir : « engager » les militants à s’investir efficacement.
    Mais pour parvenir à stimuler l’engagement efficace des troupes, le Bloc/PQ/QS/ON/PI et l’organisation Cap sur l’indépendance doivent impérativement innover dans leur façon de faire.
    L’approche traditionnelle ne fonctionne plus comme jadis. La donne a profondément changé.
    En rafale, voici quelques éléments à considérer :
    — Le nombre de militants actifs et potentiels a diminué;
    — Le cynisme des troupes est élevé (en raison des référendums perdus, échec du PQ, division intestine, etc.);
    — La force des opposants a augmenté (immigration massive, pouvoir de Gesca, dette accumulée, courant néo-libéral, etc.);
    — Le niveau de distraction des Québécois s’est considérablement accru (moyenne d’utilisation d’internet par semaine : 20 heures!: http://www.cefrio.qc.ca/netendances/equipement-branchement-2013/utilisation-active-internet/);
    — l’engagement citoyen est aujourd’hui davantage réactif que proactif (http://www.rabq.ca/historique.php );

    ....
    Dans le contexte, les bonzes de l’indépendance doivent laisser tomber leurs ornières, sortir de leur conservatisme et commencer à écouter ce que souhaite cette base militante.
    Et cette base souhaite non seulement être écoutée, mais aussi être dotée d’une approche et des moyens pour « faire une différence » sur le terrain. Les capitaines du bateau de l’indépendance ont oublié de porter attention aux « forces » vives auxquelles ils avaient accès et la façon de s’aider à s’entraider dans l’objectif de créer un pays.
    Les bonzes de l’indépendance doivent retourner à leurs planches à dessein avec en tête, les militants/organisations et les moyens de harnacher leurs potentiels respectifs.
    Dans le cadre de l’élaboration de leurs stratégies, ils doivent se poser les questions suivantes :
    1. Que peut-on apporter aux militants/organisations?
    2. Que peuvent-ils offrir ?
    3. Comment peut-on arrimer nos offres et nos besoins ?
    4. Comment peut-on s’assurer que notre collaboration entre organisations/militants devienne toujours plus efficace et efficiente ?
    L’idée de l’indépendance du Québec est bien entendu, ce qui devrait stimuler cet engagement des militants, mais à l’heure du cynisme ainsi que des nombreuses trahisons passées de souverainistes et de l’échec du PQ, il y a lieu de vivifier la base des militants en leur donnant des moyens tactiques pour s’engager.
    En terme simple, nous parlons ici d’un projet phare (mené par le Bloc, Cap sur l’indépendance ou toute autre organisation dont les lanternes de leurs dirigeants se seront allumées) qui consiste à créer une véritable synergie entre les forces indépendantistes. Un projet où nous avons des cibles à atteindre, des moyens pour mesurer notre niveau d’achèvement, des moyens pour apprendre.
    ...(suite à venir).
    _______
    «"On instruit les enfants à craindre et à obéir ; l’avarice, l’orgueil, ou la timidité des pères, enseignent aux enfants l’économie, l’arrogance, ou la soumission On les excite encore à être copistes, à quoi ils ne sont déjà que trop enclins ; nul ne songe à les rendre originaux, hardis, indépendants." [ Vauvenargues ]
    ____
    Leur arrogance les perdront...

  • Pierre Cloutier Répondre

    20 août 2014

    Message à Peter Benoit
    Tout ce que vous dites, les militants du congrès de juin 2005 du PQ, présidé par Bernard Landry l'avaient bien compris. Malheureusement, sur ce forum, il y a très peu de gens qui prennent la peine de lire les divers programmes du PQ, d'être disciplinés dans leurs recherches et analyses et émettent souvent des opinions, sur des impressions, des suppositions et des préjugés.
    En juin 2005, le Congrès du PQ a voté un programme qui s'appelait le "projet de pays". Il s'agissait alors de préparer avec tous les partenaires souverainistes un "projet de pays", sous forme de politiques pour le pays à naître et de le présenter à la population lors d'une élection, accompagné d'un budget d'un Québec souverain et terminer la démarche par un référendum dès que possible dans le mandat.
    Le SNP n'a rien n'inventé. Malheureusement, après la démission de Bernard Landry, le projet de pays fut jeté aux poubelles illégalement par le PQBoisclair et par le PQMarois et c'est ce que j'ai expliqué dans un livre d'une centaine de pages.
    Les "chouverainistes ronronnants et mollassons" du PQBoisclair et du PQMarois n'ont rien voulu entendre et avec leur doctrine provincialiste et provincialeuse de merde, le PQ a perdu l'élection de 2007, de 2008 et 2014 et cette doctrine perverse nous a fait reculer au point de retourner à la case départ.
    C'est cela la vérité, mais les maroitistes ne voudront jamais l'admettre car ils pensent encore qu'ils ont eu raison. Il n'y a rien à faire avec ces gens, sauf les éliminer des pouvoirs décisionnels comme Mario Beaulieu est en train de le faire au Bloc et j'espère que PKP va faire la même chose au PQ. Bye bye les "chouverainistes ronronnants et mollassons". Prenez votre retraite comme l'a fait Pauline Marois et André Boisclair et bon débarras.
    Pierre Cloutier

  • François A. Lachapelle Répondre

    20 août 2014

    Vous présentez un excellent résumé des 40 dernières années et une bonne remise en question du mythique 40% d’appui au OUI. Je m’inspire du pragmatisme de feu Marcel Léger en présentant le calcul ci-dessous. La présente démonstration conclut qu’il faut doubler les appuis au OUI en passant de 30% à 60%.
    Au sujet du résultat d’un 3e référendum, vous écrivez: « Les fédéralistes ont toujours dit qu’il fallait une majorité significative pour faire l’indépendance. Dans l’esprit de cette proposition croyez-vous vraiment qu’ils vont acheter le concept de majorité simple ?»
    La réponse des fédéralistes est simple: placer la marche assez haute pour le OUI pour que l’indépendance du Québec soit impossible à réaliser démocratiquement.
    Retenons comme hypothèse l’approche de la majorité absolue, 50% des voix exprimées plus une. Retenons un taux de participation de 90% des électeurs, alors la majorité absolue est 45% des électeurs inscrits. Sur 5 millions d’inscrits, 45% égale à 2 250 000 électeurs.
    Comment trouver ce 45% des électeurs inscrits dans le Québec de 2014 en partageant les électeurs en deux catégories: 80% des électeurs sont francophones et 20% sont anglophones et allophones. Pour se donner une marge de sécurité et non par malice, ignorons l’appui des non-francophones. Cela nécessite l’appui de 56,25% des électeurs francophones, % arrondi à 6 électeurs sur 10. La tâche n’est pas impossible mais avec un 30% d’appui actuellement, cela représente qu’il faut doubler les appuis, 30% X 2 = 60%

  • Yvon Lagacé Répondre

    20 août 2014

    «alors qu’une des raisons d’être du Canada était la disparition des francophones catholiques de ce pays.«
    Phrase très éloquente que tous les Québécois (es) devraient réaliser, ainsi que tous les partis qui se disent indépendantistes.
    Les partis devraient réaliser l'urgence de faire un Pays et laisser de côté pour un temps la guerre pour obtenir quelques votes. La Cause est des plus importantes. Tous devraient s'assoir ensemble et définir le futur Québec, s'unir pour réaliser le projet, et ensuite ils pourront se battre pour gouverner ce Pays.
    Selon moi, il devrait être défini que le Québec :
    - sera une République, avec une constitution écrite par et pour le peuple
    - l'État seul aura le pouvoir d'émettre et contrôler la circulation de la monnaie, non canadienne, non américaine, mais Québécoise, et totalement libre de dette
    - la nationalisation complète des ressources (eau, forêt, mine, pétrole et gaz)
    - taxation des transactions financières
    - le français seule langue officielle
    - État laïque
    - système politique tel que décrit par M. Cloutier avec participation citoyenne
    - fin du financement des établissements d'enseignement d'autres langues et/ou religieux
    Avec toutes ces dispositions, le Québec serait prospère, pourrait offrir l'éducation gratuite de la pré-maternelle au doctorat ainsi qu'un filet social offrant une vie décente à tous, et le partage de la richesse pourrait se faire.
    Je crois qu'un projet de ce genre serait des plus vendeurs.
    Nous ne devons toutefois pas oublier un point très important, c'est que le Canada sait très bien qu'il se disloquera s'il perd le Québec, et c'est pourquoi il lutte même par la fraude afin d'éviter ce résultat.
    Pour finir, je partage votre doute sur le fait que le Canada signerait une entente de bonne foi comme pour le cas de l'Écosse et les Britanniques.

  • Pierre Cloutier Répondre

    20 août 2014

    Message à Denis Ratté
    Si vous pouvez trouver un seul article parmi les 480 articles que j'ai écrit pour Vigile dans lequel je recommande qu'il y ait 6 ou 7 partis indépendantistes. vous allez devoir vous lever de bonne heure.
    Je l'ai souvent et je le répète : il y a eu autant de Parti Québécois qu'il y a eu de chefs. J'ai appuyé le PQLévesque, 1ere mouture, le PQParizeau et le PQLandry de 2005. À chaque fois qu'on a mis l'indépendance comme priorité, j'ai été là.
    Quand on a fait de la diversion sous Bouchard, Boisclair et Marois, j'ai sorti ma plume pour les dénoncer et je ne regrette absolument rien. Ma plume n'est pas trempée dans le vitriol comme vous dites. Elle est trempée dans l'indépendance et la patrie et la petite politique provinciale de merde me pue au nez. Me semble que c'est assez clair.

  • Archives de Vigile Répondre

    20 août 2014

    Les résultats du Bloc aux élections fédérales en 2015 montrerons peut-être qui a la bonne stratégie ou pense la détenir.
    L'excellent article de Block-Coté sur le JDM explique très bien les choix qui doivent être effectués, ce qu'il va falloir abandonner, éventuellement, avec qui il serait possible de collaborer et à quelles conditions. Un article lucide (sans jeu de mots), à lire.
    http://blogues.journaldemontreal.com/bock-cote/politique/des-nouvelles-du-pq/
    Il présente 4 axes de réflexion (aucune réflexion sur l'économie, etc, ce n'est pas son sujet de toute facon);
    1) Le premier pose la question de l’existence même du PQ. Les candidats considèrent-ils son existence menacée oui ou non ? Considèrent-ils que la dernière défaite est révélatrice d’une crise structurelle ou considèrent-ils inversement qu’il s’agit d’un accident électoral qu’il faut relativiser, le bipartisme PQ-PLQ étant appelé à reprendre ses droits dans quatre ans?
    2) La question de l’existence du PQ en appelle une autre: celle de l’avenir du projet souverainiste. Reste-t-il au cœur de l’identité du PQ? Et si oui, comment le redéployer. Quel statut le PQ doit-il lui reconnaître? S’agit-il d’un projet politique qu’on entend mettre au cœur de l’offre électorale du PQ ou s’agit-il d’un idéal lointain qui ne doit pas se retrouver au cœur du discours péquiste?
    3) On a beaucoup parlé du débat gauche-droite ces dernières années. Le PQ doit-il se définir comme une coalition de souverainistes de gauche et de droite ou comme un parti social-démocrate, clairement ancré à gauche? La gauche est-elle consubstantielle à l’identité du parti?
    4) Enfin, il faudra revenir sur la question identitaire. Quel bilan le PQ fait-il du débat sur la Charte des valeurs? Considère-t-il toujours que la question identitaire est fondamentale, et qu’il doit poursuivre, à travers de nouvelles propositions, la critique du multiculturalisme et la défense de l’identité québécoise, ou s’est-il laissé convaincre par le système médiatique et l’intelligentsia multiculturaliste qu’il s’était égaré dans un dossier honteux et nauséeux, qu’il faudrait désormais enfermer dans une pièce et fermer la porte à double tour?
    Je suis assez d'accord avec Louis Champagne sur le support actuel en pourcentage et aussi sur les dangers et risques associés au nouveau Messie.
    Le SNP, en Ecosse, dont tout le monde parle a produit un documentation d'orientation, 600 pages, qui explique en détail ce qu'il compte faire, comment, le cadre juridique, etc.
    Ou est ce document ici ?

  • Pierre Cloutier Répondre

    20 août 2014

    1 - J'ai recommandé quand même aux gens de voter pour le PQMarois lors des dernières élections. Mes textes sont sur Vigile. Me mettre la défaite du PQMarois sur le dos, je trouve que vous y allez un peu fort et m'accordez une importance que je n'ai pas.
    2 - Il ne s'agit pas de mettre une proposition de pays sur la table pour faire des discours ou des incantations autour. Il s'agit de faire la défense et l'illustration de l'indépendance comme les Écossais l'ont fait, avec un Livre blanc sur l'indépendance et une loi d'accession à l'indépendance accompagnée par un projet de constitution temporaire et d'en faire la promotion le matin, le midi, le soir, tous les jours de la semaine, la fin de semaine, avant pendant et après les élections. Chose que le PQMarois n'a jamais fait.
    3 - Qu'on ait une ou 2 questions référendaires, comme le suggère Bernard Drainville, je m'en fous, du moment qu'on est clair avec la population et qu'on ne verse pas dans l'enfumage ou la diversion comme le PQMarois.
    4 - Oui on peut chercher à s'entendre avec le gouvernement fédéral pour encadrer un éventuel référendum. Si Tawa dit non, il devra supporter politiquement ce refus.
    5 - C'est vrai que PKP n'a pas encore annoncé son programme, mais il est le seul qui n'a pas participé à la gouvernance dite souverainiste. C'est déjà cela.
    6- À compter du moment où le PQ aura un chef qui mettra l'indépendance en tête de ses priorités comme le fait Mario Beaulieu avec le Bloc, vous ne m'entendrez jamais dire un mot contre. Cap sur l'indépendance et le reste on s'en fout. La petite politique provinciale de merde ne m'intéresse absolument pas. Si vous avez du temps à perdre, moi pas.
    7 -Pour l'Ile Bizard, vous vous trompez. Je suis capable d'avoir ma propre opinion sans l'aide de The Gazette. J'ai fait moi-même mes recherches dans le dossier et j'ai tiré mes conclusions. Encore là, je n'ai pas eu le temps ni les ressources pour me pencher sur tout le dossier des expropriations de terres agricoles de l'Ile Bizard et de l'association entre Blanchet et Mario Grilli, pas très loin de Lino Saputo. Follow the Money, comme disent les "Amaricains".
    8 - C'est le côté parvenu et "nouveaux riches" du couple Blanchet-Marois qui m'a surtout tapé sur les nerfs. Petit détail : ériger un manoir non clôturé dans le style château de Moulinsart et appeler cela en plus la Closerie - qui est une petite exploitation agricole de moins de 15 hectares, entourée de murs - est une preuve non seulement de mauvais goût, mais d'absence complète de culture.
    9 - De toute façon, monsieur Champagne, Pauline a perdu et ne fait plus partie du décor et c'est tant mieux. Faites comme votre beau-frère : redevenez indépendantiste et ralliez-vous à PKP, car vous savez bien qu'on ne pourra pas faire l'indépendance sans la participation des entrepreneurs, des créateurs et des gens d'affaires et seul PKP peut rallier tous ces gens. Et croyez-moi, c'est un homme de gauche qui vous le dit.
    10 - Ne perdez pas votre temps à me chercher des poux, monsieur Champagne et revenez-nous avec une pensée inédite et originale sur la démocratie, l'indépendance, l'économie, la laïcité et même la philosophie et je vais vous lire avec plaisir. Et à ce sujet, je vous recommande même le lecture du Traité d'athéologie du philosophe Michel Onfray. Mille ans de judéo-christianisme, ça laisse des failles dans le jugement.
    Pierre Cloutier

  • Archives de Vigile Répondre

    20 août 2014

    Il y a un point important que M. Champagne souligne: le 40% de souverainistes est plus bas que l'on pense. Il a raison, mais on n'aime pas trop en parler. Personnellement, je crois que le mouvement indépendantiste a perdu de la force depuis une dizaine d'années. Nos leaders n'ont pas mené les bons combats et n'ont pas fait la promotion de la cause indépendantiste. Comme dans n'importe quel domaine de la vie, quand on ne s'en occupe pas, ça s'étiole.
    Il faut prendre acte des résultats du Bloc et du PQ. Notre base de soutien est plutôt autour de25%- 30% que de 40 ou 46%. On retombe comme en 1970 alors qu'en faisant du porte à porte, on avait une porte sur 4 qui nous accueillait avec le sourire... Mais rien n'est perdu si nous prenons les bonnes décisions. À mon sens une des décisions qui s'impose est de repenser totalement l'action des partis politiques dans notre lutte pour l'indépendance et d'oublier le Pq tel qu'il est actuellement.
    Tout cela sera long et difficile. Les résultats de la prochaine élection fédérale avec Mario Beaulieu, qui, je l'espère, mettra de l'avant l'idée d'indépendance nous permettra de voir si la "radicalisation" est une solution qui peut fonctionner. Car nous ne sommes pas un mouvement marginal et nous pouvons progresser.
    J, Binette
    Montréal

  • DENIS RATTÉ Répondre

    20 août 2014

    Bravo !!! Mr. Champagne., Je ne suis pas toujours d accord avec vos propos., mais aujourd hui , chapeau !!!
    Ce n est pas avec nos 6 ou 7 partis indépendantistes , que nous pourrons nous redébarrasser des libéraux et ,la plume trempée dans le vitriol de Mr. Cloutier....... n aide pas toujours la cause ...........
    J espère quand même que le 40% d indépendantistes unis ! reverra le jour., sinon , l espoir s étiole ., et l immigration massive finira le travail .
    _ Bien à vous.
    Denis Ratté

  • Peter Benoit Répondre

    19 août 2014

    Votre message résume assez bien les derniers 40 ans du mouvement indépendantiste au Québec. Ce qui est clair avec la Loi sur la clarté est que le Canada ne se laissera pas démanteler sans rien faire. Je suis aussi d'accord que le libellé de la question, tel que proposé, est dangereux pour le Québec.
    Le problème avec le PQ ou tout parti nationaliste est que les forces de l'immobilisme fédéral ont la malin plaisir à faire ressortir les contradictions entre le message et le messager comme le SNP en Écosse en fait actuellement les frais (je reviens d'Écosse). Toute politique gouvernementale audacieuse ou controversée sera exploitée au maximum par l'adversaire.
    De plus, la stratégie fédérale n'est pas de s'opposer en bloc, mais simplement de semer "le doute raisonnable" dans le but de diviser les indépendantistes et la population en général.
    En ce qui a trait au référendum et à la stratégie référendaire, tout est à repenser. On a vu aux dernières élections la stratégie fédéraliste dans son plus grandiose déploiement et je n'ose même pas imaginer ce que sera 2018 avec toute la mauvaise foi dont eux seuls sont capables.
    Une des pistes pour éviter le piège référendaire serait peut-être de faire un peu comme l'Écosse et la Catalogne. Je suggère de publier un Livre blanc québécois qui exposerait le projet d'indépendance en détails avec un plan de transition bien étoffé.
    Le PQ ne devrait s'engager en campagne électorale qu'avec la seule promesse de consulter les autres partis en vue d'établir la démarche référendaire commune, comme en Catalogne. Il faut dissocier le PQ du projet d'indépendance qui n'appartient pas exclusivement au PQ, donc dissocier le message du messager.
    La démarche référendaire commune aurait pour effet de rallier plusieurs éléments de différents partis et avoir un effet "boule de neige". On pourrait faire la même chose avec le Livre blanc qui serait un document commun et consensuel. Évidemment, tout ce processus va prendre du temps et permettrait possiblement d'établir un rapport de forces. Cela éviterait au PQ de se cantonner dans un échéancier référendaire intenable.
    Je pense qu'il est absolument impératif et urgent que le PQ prenne le pouvoir en 2018. Cela va nécessiter un chef rassembleur et charismatique et là-dessus, je suis plutôt d'accord avec Pierre Cloutier, mais laissons la chance aux coureurs.
    Il faut aussi se souvenir que nous sommes dans une société où les droits individuels sont maintenant roi et maître avec le corollaire que les ménages cherchent dorénavant à maximiser leur réussite sociale et leur niveau de vie, quitte à être esclaves du crédit facile et à être surendettés, d'où le discours séduisant de la CAQ des promesses de baisses d'impôts.
    La question est la suivante pour l'électeur: En quoi l'indépendance du Québec ou un vote pour le PQ va améliorer ou affecter mon niveau de vie ?
    Salutations.