Marois poursuit The Gazette pour 2 M$

Il a été impossible, vendredi soir, d'obtenir une réaction de la part du quotidien The Gazette.

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Bravo Pauline !

Pauline Marois (Photo Patrick Sanfaçon, La Presse)

Presse Canadienne - La chef péquiste Pauline Marois et son conjoint, Claude Blanchet, avaient annoncé leur intention de poursuivre le quotidien The Gazette et son journaliste William Marsden. Ils sont passés à l'acte vendredi, en fin de journée.



Ils réclament la somme totale de 2 millions $, soit 400 000 $ pour dommages moraux et 600 000 $ pour dommages exemplaires pour chaque personne.
La poursuite concerne un article publié le 22 septembre par The Gazette ainsi que son titre, en plus de six autres articles publiés par la suite sur le même sujet, la plupart sous la signature de M. Marsden.
Le couple estime que ces articles contiennent des allégations fausses, mensongères et vexatoires en plus de porter atteinte à leur réputation, leur honneur et leur intégrité. Pour sa part Pauline Marois avance que la plupart des écrits avaient «manifestement pour but de nuire à sa campagne électorale» dans le cadre de l'élection partielle tenue le 24 septembre dans le comté de Charlevoix.
Aux yeux des Marois-Blanchet, l'article du 22 septembre porte atteinte à leur réputation en laissant entendre que leur résidence de l'Île Bizard est construite sur un terrain appartenant au gouvernement du Québec et en insinuant qu'ils auraient reçu des traitements de faveur des autorités en raison des fonctions politiques occupées par Mme Marois.
Quant à la réputation de Claude Blanchet, la poursuite fait valoir qu'elle est mise à mal quand le journaliste laisse entendre qu'il aurait commis une fraude en payant à Marcel Turcotte la somme de 1600 $ en échange de la signature d'un affivadit mensonger, et ce, afin d'obtenir l'aval de la Commission de la protection du territoire agricole pour construire une résidence sur une terre faisant partie du territoire agricole au début des années 1990. L'article laisse faussement croire, peut-on lire dans la poursuite, que M. Blanchet aurait commis un acte criminel en agissant ainsi, sans même avoir pris le soin de vérifier auprès du principal intéressé.
«Des passages laissent faussement croire que l'affidavit constitue l'unique motif sur lequel la décision favorable de la Commission de la protection du territoire agricole a été prise», signale-t-on dans la procédure de dix pages.
À plusieurs endroits dans la poursuite, il est mentionné que la propriété en question ne bénéficie que d'un droit de passage sur le terrain du gouvernement, comme c'est le cas aussi pour le propriétaire du terrain de golf voisin.
Le couple Marois-Blanchet considère que The Gazette a aggravé son cas à la suite d'une mise en demeure transmise le 24 septembre réclamant que les insinuations véhiculées soient corrigées. The Gazette a plutôt récidivé, considère le couple.
Mme Marois estime finalement que les articles en question sont d'autant plus dommageables qu'elle occupe des fonctions publiques pour lesquelles la confiance du public est essentielle. M. Blanchet évalue que sa réputation en affaires a été attaquée.
L'impact a été d'autant plus grand pour eux que les médias écrits et électroniques ont repris les éléments d'information de The Gazette et que Mme Marois a dû tenir une conférence de presse, jeudi, au cours de laquelle elle a été contrainte de divulguer des aspects de leur vie personnelle.
Il a été impossible, vendredi soir, d'obtenir une réaction de la part du quotidien The Gazette.


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