Qui a oublié ce coup de force des journalistes sportifs pour sauver les Expos de Montréal? Le stade olympique était situé tellement loin dans l’est que les touristes ou les travailleurs de bureau n’auraient pas le courage de prendre le métro pour une dizaine de stations… Il fallait un nouveau stade de baseball construit au centre-ville!
Depuis, le football s’est agrandi à McGill : foule de sièges libres; le soccer s’est agrandi pour accéder à la Major League Soccer : foule de sièges libres; le hockey du Canadien, perdant, remplit moins son Centre Bell; le tennis a agrandi son stade Jarry : encore des sièges vides!
Le même journaliste ingénieux, Marc De Foy, s’en prend aux cônes orange pour expliquer les sièges vides! Et si les Québécois s’éloignaient petit à petit du sport spectacle pour aller faire du sport? Les cônes orange dérangent peu les cyclistes…, loin de la cohue et du bling bling des stades!
De plus, s’il manque des derrières pour chahuter dans les stades, peut-être que les Québécois ont appris à diversivier les sièges où poser leur derrière. Le Centre des spectacles les attire pendant l’été par ses festivals variés, debout ou sur siège; les grandes expositions de science et technologie, de l’habitat, de l’auto, etc., les sports aquatiques, les musées d’histoire de Montréal, à Pointe-à-Callières ou McCord, le changeant et dynamique Musée des Beaux-Arts, celui-ci offrant une salle de concert symphonique, sortie de terre en même temps que la salle Symphonique de l’OSM.
Autres sièges à faire compétition avec les stades : l’immense choix de restaurants gastronomiques de la métropole qui, somme toute, fournissent une soirée bien aussi agréable (après une longue manif) et pas plus chère qu’au stade.
Alors, sièges libres au stade Percival-Molson, peut-être signe d’évolution d’un peuple?…