Louise Harel candidate à la mairie de Montréal

Montréal - élection 2009



Louise Harel a tenu un point de presse avec le chef de Vision Montréal, Benoit Labonté, dans le Vieux-Montréal. Photo: Martin Chamberland, La Presse

Éric Clément - L'ex-ministre péquiste Louise Harel a annoncé officiellement cet après-midi qu'elle sera candidate de Vision Montréal à la mairie de Montréal.
Mme Harel a tenu un point de presse avec le chef de Vision Montréal, Benoit Labonté, dans le Vieux-Montréal, une heure après avoir rencontré les membres du caucus de ce parti.
Louise Harel et Benoit Labonté se sont rencontrés ce matin. Leurs discussions les ont conduit à décider que Mme Harel deviendra le chef de Vision Montréal tandis que Benoit Labonté sera le numéro deux du parti, promis au poste de président du comité exécutif si Mme Harel est élue le 1er novembre prochain.
Un sondage Angus-Reid commandé par La Presse avait crédité en mai Mme Harel de 45% des intentions de vote lorsqu'elle est opposée au maire de Montréal, Gérald Tremblay, qui ne recueillait que 22%. M. Gérald Tremblay a décidé de se représenter pour un troisième mandat.
Le chef de Projet Montréal, Richard Bergeron, avait également courtisé Mme Harel lui offrant son parti et sa place dans la course à la mairie. Mais visiblement, Mme Harel a préféré opter pour un parti aux assises plus établies dans tous les arrondissements montréalais. Vision Montréal et son ex-chef Pierre Bourque ont dirigé la Ville de Montréal ancienne mouture (neuf arrondissements) de 1994 à 2001.
Née à Sainte-Thérèse-de-Blainville, le 22 avril 1946, d'un père historien et d'une mère coiffeuse, Mme Harel a étudié en sociologie à l'Université de Montréal. Elle est devenue vice-présidente de l'Union générale des étudiants du Québec en 1968, a obtenu une licence en droit de l'Université de Montréal en 1977 avant d'être admise au Barreau du Québec en 1978.
Présidente de la région Montréal-Centre du Parti québécois de 1974 à 1979 et vice-présidente de ce parti de 1979 à 1981, elle a été élue députée péquiste dans Maisonneuve en 1981 puis réélue en 1985, 1989, 1994, 1998, 2003 et 2007.
Ministre d'État à la Concertation et ministre de l'Emploi dans le cabinet Parizeau du 26 septembre 1994 au 29 janvier 1996, elle a ensuite été ministre d'État de l'Emploi et de la Solidarité et ministre de la Sécurité du revenu dans le cabinet Bouchard du 29 janvier 1996 au 15 décembre 1998.
Ministre d'État aux Affaires municipales et à la Métropole du 15 décembre 1998 au 30 janvier 2002, elle a mis en oeuvre les fusions municipales de 2001. Elle a quitté la politique provinciale en 2008.
Mme Harel avait assuré de nouveau La Presse en février qu'elle n'avait pas l'intention de convoiter la mairie de Montréal préférant s'en tenir à la formation d'un mouvement citoyen.
Elle avait dit que «Montréal est complètement désorganisé» et elle ne regrettait pas les fusions municipales que le gouvernement péquiste a mises en oeuvre en 2001. «Sur 61 fusions, 57 se sont bien déroulées, alors ça demeure un succès», avait-elle dit.
Selon l'ex-députée d'Hochelaga-Maisonneuve, l'échec du processus municipal dans l'île de Montréal n'a pas commencé avec les défusions à la fin de 2005, mais à l'automne de 2003 quand, au cours d'une fin de session parlementaire où l'esprit était «plus aux tourtières qu'à autre chose», le gouvernement de Jean Charest avait utilisé le bâillon pour faire passer plusieurs lois, dont une a transformé la Charte de la Ville de Montréal.
«C'est là qu'a commencé la Grande Désorganisation avec un grand G et un grand D, avait-elle dit. Personne ne l'a vue venir. La modification de la Charte a transformé la ville en une fédération de quasi-villes. Et cette modification s'est faite avec la résignation de Gérald Tremblay.»


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