Donc, le PQ va s’accrocher aux festivités du 150e anniversaire du Canada et faire du ski bottine pendant une couple de mois en espérant que ça lui rapportera quelques votes de plus.
Au lieu d’envoyer une carte au Canada avec une boîte de chocolats et de bons vœux polis (pas besoin d’être trop chaleureux, un petit «Bonne fête de la part de vos voisins péquistes» ferait l’affaire), le parti de Jean-François Lisée organisera une sorte d’anti-150e, destiné à nous dire à quel point le Canada est un méchant pays pour les Québécois.
GRATTER NOS VIEUX BOBOS
Imaginez le contraire...
Imaginez que ce soit le Canada qui profite de l’anniversaire de notre Belle Province pour faire de la propagande fédéraliste et se péter les bretelles.
Il faudrait rentrer Jean-François Lisée à l’urgence!
On crierait au meurtre, à l’ingérence, au colonialisme!
Mais «crasher» le party du Canada en brandissant le drapeau des Patriotes, ça, c’est correct, c’est de bonne guerre.
Dire que Jean-François Lisée veut ramener les jeunes au PQ... Il croit vraiment que c’est en grattant nos vieux bobos et nos vieilles plaies qu’il réussira?
En sortant le fantôme de Louis Riel et de la Conquête?
Il me semble que nous n’en sommes plus là. Que nous sommes ailleurs.
Paul Saint-Pierre-Plamondon veut réinventer le PQ?
O.K., parfait.
Alors commençons par regarder en avant plutôt que toujours ressasser le passé.
Que pouvons-nous faire, maintenant, aujourd’hui, en 2017, tous ensemble, pour renouer avec le succès et mieux répondre aux défis qui se présentent à nous?
NOUS REGARDER DANS LE MIROIR
Plus de la moitié des Québécois sont analphabètes.
C’est terrible. Et cela n’a rien à voir avec Ottawa.
C’est NOTRE problème. On fait quoi pour le régler?
Vous croyez que c’est la faute d’Ottawa si tant de jeunes francophones ont, tsé veux dire, genre, chose, full prob à parler leur langue?
Comprenez-moi bien: je ne souffre pas d’antipéquisme primaire. Pas du tout.
J’aimerais juste entendre un autre discours de la part du parti de monsieur Lisée.
Un discours courageux, qui nous force à nous regarder dans le miroir et à confronter nos propres faiblesses plutôt qu’à toujours blâmer les autres pour nos erreurs.
Ras-le-bol du discours victimaire.
Le Canada célèbre son 150e anniversaire? Parfait, super!
Pendant que vous sabrez le champagne avec Justin Kumbaya (le gars qui croit que le Canada n’a aucune culture propre, aucune tradition, aucune valeur distincte), nous, on va prendre nos problèmes à bras-le-corps et préparer l’avenir.
L’INDIFFÉRENCE
Tiens, j’ai un slogan pour le «nouveau» PQ: «Faire l’indépendance POUR nous et non pas CONTRE le Canada.»
Un homme qui n’arrête pas de blâmer son ex pour tous ses problèmes y est encore attaché. Comme le chantait Aznavour: «Les cris de haine sont les derniers mots d’amour.»
Le seul sentiment que les séparatistes québécois devraient manifester envers le Canada n’est pas le ressentiment ou la rancune, mais l’indifférence.
Et puis, on ne peut pas rester constamment assis entre deux chaises: rien savoir du Canada, mais ne pas choisir l’indépendance.
Un moment donné, faut choisir. Et assumer.
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