Les vilains Québécois francophones de souche pure laine

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Rien de neuf sous le soleil : un Anglais de The Gazette traite les Québécois de racistes...

OMG comme disent les Anglos.


Si vous pensiez avoir tout lu et tout entendu au sujet de SLĀV à Montréal, imaginez-vous qu’un commentateur montréalais vient de publier un texte aux États-Unis affirmant que toute cette controverse s’explique... par le vieux fond d’intolérance des Québécois blancs francophones.


On pensait qu’on en avait fini avec ces clichés éculés sur les Québécois, mais il semble que 17 ans après sa mort, Mordecai Richler a encore des descendants.


LE PARADOXE QUÉBÉCOIS


Dan Delmar, un commentateur et animateur radio montréalais, a publié cette semaine sur Quillette.com un texte pour expliquer au reste du monde le « contexte » québécois qui fait qu’un spectacle aussi politiquement incorrect que SLĀV (avec des Blancs interprétant des esclaves) a pu être présenté.


C’est simple, ça tient au paradoxe québécois : « Un État providence idéologiquement progressif qui est curieusement monoculturel en ce qui a trait aux questions culturelles. »


Delmar y fait le procès de la société québécoise, dépeinte comme une simili-dictature de Blancs francophones complètement insensibles aux autres minorités.


« La Révolution tranquille a trop bien fonctionné, pourraient dire certains, parce que les élites qui ont pris le contrôle de Québec inc., et qui le contrôlent en grande partie à ce jour, représentent un monolithe blanc. »


« Les anglos, les juifs, les musulmans, les personnes de couleur, les immigrants et les réfugiés se trouvent encore en dehors du club (des pure laine). »


Delmar affirme, sans sourciller, que les Noirs sont carrément exclus des productions québécoises, à l’exception de Normand Brathwaite qui est, de toute façon, écrit-il, « un Noir de service comme un personnage d’oncle Tom [...] comme le surnomment certains Noirs québécois ».


Delmar se désole que le Festival de jazz ait été fondé par des « Blancs francophones bien connectés » au lieu des anglophones noirs qui faisaient du jazz à Montréal...


NATIONALISTES HYPOCRITES


Mais ce n’est pas tout, et c’est là que la comparaison avec Mordecai Richler m’est venue à l’esprit.


Dan Delmar (qui anime à CJAD et écrit dans la Gazette) ose écrire : « Les nationalistes québécois qui défendent SLĀV au nom de la liberté d’expression paraissent hypocrites, étant donné les différentes politiques que leur gouvernement a priorisées. La province possède encore une bureaucratie qui punit les commerçants qui n’utilisent pas le français de façon prédominante dans les communications publiques. Aucun autre lieu au Canada n’épouse ce genre de monoculturalisme aussi impitoyablement. »


C’est du grand n’importe quoi !


Pour ce commentateur, on devrait s’excuser pour la loi 101 et l’OQLF ?


Défendre le français dans un océan anglais, c’est brimer la liberté d’expression des pôvres anglos ? Quoi ? La minorité anglophone du Québec souffre d’oppression aux mains des vilains francophones ?


Et uniquement parce que notre province défend la langue française, on n’aurait plus le droit de donner aux autres des leçons de liberté d’expression ?


PLUS CAPABLE !


Sur Twitter Dan Delmar affirme, au sujet de SLĀV : « Le progressisme, s’il est basé sur des questions identitaires, créera toujours des formes d’oppression. »


Savez-vous quoi ? J’en ai marre, ras-le-bol, plus capable, que les Québécois se fassent accuser de repli identitaire, que l’on se fasse dire qu’on est des vilains oppresseurs quand on se tient debout pour notre langue.