Les partis d'opposition font front pour réformer le mode de scrutin

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Un scrutin proportionnel favoriserait les anglo-immigrés au détriment des régions

Les élections du 1er octobre au Québec pourraient bien être les dernières à se tenir avec le mode de scrutin actuel uninominal à un tour: les trois partis d'opposition à l'Assemblée nationale ont signé une entente, mercredi, par laquelle ils s'engagent à le changer s'ils prennent le pouvoir.


Autant le Parti québécois (PQ), la Coalition avenir Québec (CAQ) que Québec solidaire (QS) ont convenu de mettre sur pied un mode de scrutin proportionnel mixte pour redonner aux Québécois confiance en leurs institutions.


Pour une rare fois, les trois chefs, Jean-François Lisée, François Legault et le porte-parole Gabriel Nadeau-Dubois, ont pris part à une conférence de presse ensemble au parlement pour présenter leur position commune et signer le document. Le chef du Parti vert, Alex Tyrrel, a également signé.


Si l'un de ces partis forme le gouvernement, il s'engage à déposer un projet de loi de réforme du mode de scrutin dans la première année de son mandat et le faire adopter avec le plus large appui possible en Chambre, pour qu'en 2022 le nouveau système soit en place.


En vertu de ce nouveau mode de scrutin, il y aurait donc toujours une majorité de députés qui seraient élus dans des circonscriptions, mais il y aurait également des candidats proposés par les partis sur des listes régionales, élus en fonction du pourcentage des votes obtenu par chacune des formations.


Les libéraux, qui ont refusé de se joindre à la démarche, ont immédiatement riposté qu'un éventuel nouveau système allait nuire à la représentation des régions.