Les listes d'attente ont gonflé sous Charest, accuse le PQ

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Santé - le pacte libéral



Tristan Péloquin - Un gouvernement dirigé par le Parti québécois ne serait «pas assez fou» pour promettre, comme l'avait fait Jean Charest en 2003, d'en finir une fois pour toutes avec les listes d'attente dans les hôpitaux.
Chiffres à l'appui, le porte-parole péquiste en matière de santé, Bernard Drainville, a durement attaqué hier le bilan du gouvernement Charest en la matière. Entre octobre 2007 et mai 2008, a-t-il dit, le nombre de personnes attendant depuis plus de six mois pour une intervention chirurgicale est passé de 21 929 à 31 279. «C'est une augmentation de 50%», a déploré M. Drainville, se basant sur un document multimédia présenté aux médias par le ministère de la Santé en février 2008.
Le temps d'attente moyen aux urgences est passé de 15,6 heures en 2004 à 16,6 heures aujourd'hui, a ajouté M. Drainville. Cette donnée provient d'un «portrait quinquennal» obtenu par le PQ auprès du Centre national de coordination des urgences grâce à la Loi sur l'accès à l'information.
«Ce qu'on souhaiterait, c'est que M. Charest regarde les gens droit dans les yeux et leur dise: «J'avais pris un engagement en 2003. Je n'ai pas été capable de le respecter», a réclamé M. Drainville. Il n'est même pas capable de reconnaître. Il n'est même pas capable d'accepter une partie de la responsabilité pour ce problème et préfère le pelleter dans la cour des autres», a-t-il ajouté.
Tout en restant très vague sur les engagements du Parti québécois en matière de santé, M. Drainville a dit que son parti se donnerait pour objectif de ramener les délais à moins de six mois pour une intervention chirurgicale. Des économies de temps importantes pourraient être faites si on demandait, par exemple, aux infirmières de commencer leurs quarts de travail à 6h du matin plutôt qu'à 7h30 pour préparer les patients à passer au bloc opératoire, a-t-il illustré.
«Mais nous ne sommes pas assez fous pour promettre l'élimination des listes d'attente. Sincèrement, on va toujours attendre. L'idée, c'est d'attendre moins», a ajouté le député.
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Bernard Drainville. Archives La Presse


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