Les Innus paralysent plusieurs chantiers de construction de la Basse-Côte-Nord

0b5c8156fb02a995efc9d77ef8b06ef3

Litige entre les Innus et Hydro-Québec


Plusieurs chantiers de construction de la Basse-Côte-Nord sont paralysés par un groupe d’innus de la communauté de Nutashkuan.


Vendredi dernier, un blocus partiel de la route 138 a été érigé avec des blocs de béton et des véhicules à l’est de la communauté innue.


Depuis, les manifestants empêchent l’acheminement de matériel et le passage des travailleurs vers un projet de construction d’une ligne de transport d’Hydro-Québec entre Natashquan et La Romaine.


Les travaux routiers et le transport maritime au quai de Natashquan vers les villages de la Basse-Côte-Nord sont aussi interrompus par les manifestants.


La Sûreté du Québec (SQ) exerce une surveillance du blocus.


Le Conseil de bande de Nutashkuan qui avait bloqué le chantier hydroélectrique de la rivière Romaine en novembre 2018 a décidé de faire ce coup d’éclat pour faire pression sur Hydro-Québec. Le conseiller politique Richard Malec accuse la société d’État de ne pas tenir ses promesses entourant le projet hydroélectrique de la rivière Romaine.


«Les entrepreneurs, les équipements, les arpenteurs, tout, tout, ça ne passe pas. On paralyse tous les travaux dans notre territoire tant et aussi longtemps qu’il n’y aura pas d’entente dans ce dossier-là», a dit M. Malec.


Un conflit entre Polaris Construction, dont le Conseil de bande de Nutashkuan est actionnaire minoritaire, et Hydro-Québec est au coeur du litige. L’entreprise réclame 63 millions $ à la société d’État pour des travaux au chantier de la rivière Romaine. Le Conseil de bande souhaite qu’Hydro-Québec lui verse immédiatement cette somme, en plus de dommages dont les montants ne sont pas dévoilés.


Hydro-Québec déplore la situation, mais ne commente pas le dossier qui est actuellement devant les tribunaux.


«Jamais on ne va reprendre ces négociations-là sous la menace d’un blocus. Ça, il n’en est pas question, on l’a clairement dit à nos vis-à-vis de la communauté», a affirmé le porte-parole d'Hydro-Québec Francis Labbé.


Construction Polaris n'a pas émis de commentaires si ce n’est que de préciser qu’une deuxième entreprise, elle aussi nommée Construction Polaris, a été formée depuis le conflit avec Hydro-Québec et que cette dernière n’a pas de lien avec le Conseil de bande du Nutashkuan.




-->