Les grands absents de la commission sur les médias montrés du doigt

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Le PLQ fait de la surenchère autonomiste sur les compétences médiatiques du Québec


À défaut de s’entendre sur les solutions à la crise des médias, les partis d’oppositions ont tous dénoncé, lundi, l’absence en commission parlementaire de représentants des géants du web tels que Facebook et Google.  


Les travaux parlementaires organisés dans le cadre du mandat d’initiative portant sur l’avenir des médias d’information au Québec n’étaient pas encore commencés, lundi matin, que déjà, les partis d’opposition enfilaient les points de presse.    


Venue apporter le point de vue de Québec solidaire, la députée de Taschereau, Catherine Dorion, a notamment déploré l’absence à tout le moins d’experts qui auraient pu répondre aux questions des élus en ce qui a trait à la possibilité de taxer des géants d’internet tels que Google, Apple, Facebook et Amazon (GAFAM).    


Le «nœud du problème»  


À son tour, la députée libérale Isabelle Melançon a carrément accusé le gouvernement d’avoir refusé de convoquer ces mêmes géants du web lorsqu’est venu le temps de déterminer la liste des intervenants.    


«On a été capable de faire venir des experts de New York pour parler de la maternelle quatre ans et d’en [assumer] les frais de voyage, mais on ne voulait pas qu’on puisse entendre les gens de Google, Amazon et Facebook», a relaté l’élue de Verdun, en faisant référence au déroulement d’une autre commission parlementaire qui a plongé le ministre de l’Éducation, Jean-François Roberge, dans l’eau chaude.    


À l’instar de Mme Dorion, Mme Melançon a répété que ces mêmes GAFAM représentent pourtant le «nœud du problème» à l’égard de la crise des médias.    


Alors que Québec solidaire prône la taxation de ces géants du web pour compenser l’exode des revenus publicitaires dont souffrent les médias québécois, les libéraux préfèrent d’abord entendre les intervenants qui comparaîtront en commission parlementaire cette semaine avant de s’avancer sur les solutions.    


Rapatrier des compétences fédérales  


Au printemps dernier, les libéraux ont notamment fait adopter une motion invitant l’État à donner l’exemple en matière de placements publicitaires.    


Mme Melançon a également ouvert la porte à la possibilité de rapatrier au Québec certaines compétences en matière de réglementation des médias qui relèvent actuellement d’Ottawa.    


Il s’agit d’une piste que le président de la CSN, Jacques Létourneau, a amenée lors de son audition devant les élus, en après-midi.    


Outre quelques universitaires, plusieurs syndicats, associations de journalistes et dirigeants de médias québécois défileront en commission parlementaire jusqu’à vendredi.    








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