Les futurs expulsés du Canada

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Denise Bombardier se trompe : le taux d'acceptation des réfugiés est désormais de 77%

Des dizaines de milliers de demandeurs d’asile vont mettre les pieds au Canada avec le retour des beaux jours. Gardons en mémoire que plus de 80 % d’entre eux essuieront un refus.


C’est pourquoi le Canada doit mettre un terme à cette entente canado-américaine sur les tiers pays sûrs, qui oblige les migrants à présenter leur demande dans le premier pays sûr où ils arrivent.


Les demandeurs d’asile qui entrent illégalement au Canada contournent cette entente. C’est en arrivant aux États-Unis qu’ils auraient dû faire leur démarche.


La quasi-totalité des demandeurs d’asile seront expulsés par le Canada directement dans leur pays d’origine, car les États-Unis par où ils transitent munis d’un visa de touriste, on le suppose, leur interdiront de revenir sur leur sol.


Épouvantail


Ce système est inacceptable, cruel, hypocrite et la source de perturbations sociales que nos politiciens refusent d’admettre. Il est certain que nombre de citoyens s’inquiètent. Certains craignent l’envahissement du pays par des étrangers, un épouvantail qui alimente tous les partis d’extrême droite européens.


Nos politiciens, Couillard et Trudeau au premier chef, indignés par ces réactions populaires, préfèrent faire la leçon au peuple plutôt que de lui expliquer les choses. On doit les blâmer. De plus, ils se jouent de ces gens qui forcent la porte d’entrée entrouverte au chemin Roxham et qui sont accueillis par des douaniers plus souriants souvent que ceux qui nous reçoivent, nous, les Canadiens, lorsque nous rentrons de l’étranger.


Les politiciens se jouent de ces faux migrants, car ils ont des yeux braqués sur les statistiques de premier refus. Par exemple, dans les derniers mois, il n’y a que 8 % des Haïtiens dont on a étudié le dossier qui ont été retenus. Cela ne signifie pas qu’ils ont le statut de résident canadien, mais que leur dossier sera l’objet d’étude.


Leurre


La générosité proverbiale dont se vante Justin Trudeau, l’altruiste de surface, relève presque du cynisme. Le Canada a besoin d’immigrants comme tous les pays occidentaux développés qui n’arrivent plus à se reproduire. Essayez de convaincre les femmes de mettre au monde de nombreux enfants. Essayez aussi d’obliger les travailleurs à accepter des emplois mal payés et dévalorisés socialement. Et que dire des jeunes d’aujourd’hui et des trop jeunes retraités qui n’ont que leur qualité de vie à la bouche ? Qui refusent les vieilles valeurs comme l’ambition et le culte du travail pour s’adonner au dilettantisme et à l’hédonisme.


La majorité des citoyens accepte l’immigration légale. Et l’ouverture des frontières aux réfugiés fuyant les horreurs de leur pays. La générosité des Canadiens et Québécois s’est exprimée face aux Syriens débarqués en grand nombre.


Cependant, les Québécois sont heurtés dans leurs convictions par les files de gens qui traversent illégalement (répétons cet adverbe banni par la rectitude politique) la frontière. Il faut plaindre ces personnes ignorantes ou incrédules face au sort qui les attend. Et il faut se scandaliser de l’hypocrisie nationale dont ils seront pour la plupart les victimes.