Une décision fort discutable

Les faits véritables sur la capitulation de Québec

Tribune libre

Moi je veux bien considérer les informations qui nous sont livrées par nos historiens d'aujourd’hui; mais on ne peut pas me reprocher de les comparer aux données des acteurs de l’époque. Ce qui pourrait résulter en commentaires « abominables » de ma part, évidemment.

Au départ, selon le Chevalier de Lévis : « On ne livre pas une place qui n’a pas été investie ». Donc, selon lui, la capitulation n’avait pas de raison d’être.

Je veux bien prendre la parole de Lévis, mais, encore une fois, je ne peux m’empêcher de vérifier chez ceux qui ont décidé de cette reddition.

Heureusement, nous avons les dépositions écrites et signées par chacun d’eux, lors du conseil de guerre organisé par Ramezay en date du 15 septembre 1759. C’est-à-dire 2 jours avant la capitulation et 3 jours avant la remise de la ville aux Anglais.

Voici ces dépositions :

« Vu l’exposé du conseil de guerre, et les raisons qui ont obligé M. de Ramesay de l’assembler, je ne vois point d’autre parti à prendre que de tâcher d’obtenir de l’ennemi la meilleure capitulation qu’il sera possible. À Québec, le 15 7bre 1759 (Signé,) Pellegrin. »

Cette opinion ne nous renseigne pas du tout sur la situation à l’intérieur de Québec.

« Vu le manque total de vivres, étant sans aucune espérance de secours, mon sentiment est de remettre la place, et d’en sortir avec le plus d’honneur que nous pourrons. À Québec le 15 7bre 1759. (Signé) Dailleboust Cerry. »

Dailleboust de Cerry est un « Canayen »; mais beaucoup plus un marchand qu’un soldat. Il ne paraît pas avoir joué de rôle dans la guerre de sept ans. C’est à se demander ce qu’il fait à un « conseil de guerre ».

À l’époque de la conquête il s’occupe plus de ses « affaires » que de la défense du pays. On apprend de sa déposition qu’il y a un manque total de vivre et aucune espérance de secours. Pour le secours, je ne comprends pas comment on peut avoir cette opinion 2 jours après avoir perdu 600 combattants sur 13,000 soldats dans une escarmouche.

« L’investissement de la place fait, les batteries de l’ennemy au moment de jouer, sans espoir de secours; l’armée qui nous couvroit s’étant repliée, comme nous en pouvons juger par le mémoire instructif de M. le Marquis de Vaudreuil à M. de Ramesay; menacé de famine sous deux jours, j’opine qu’il est tems de composer avec l’ennemy pour pouvoir obtenir des conditions honorables qu’il nous refuseroit s’il étoit instruit du manque de vivres où nous nous trouvons. À Québec, le 15 7bre 1759. (Signé) Lusignan, fils. »

Louis Antoine de Lusignan était un Français né au Canada. Pourquoi n’était-il pas « Canayen » puisque son père, lorsqu’en charge de forts, avait fait la traite des fourrures? On ne le sait pas; mais il est évident que, pour lui, sa patrie était la France. Il retourna en France après la conquête.

Nous apprenons de cette déposition qu’il y a encore des vivres pour 2 jours et que l’ennemi n’en est pas au courant. Par contre, les batteries ennemies sont en place.

À mon point de vue, après le bombardement intensif venant de la pointe Lévis depuis le 12 juillet, ces batteries ne changeaient rien à la situation « précaire » de la ville.

Il semble que je ne sois pas le seul de cet avis :

« De réduire encore la ration, et pousser la deffence de la place jusqu’à la dernière extrémité. À Québec, le 15 7bre 1759. (Signé) Fiedmont. »

Celui-ci est d’avis de continuer de résister et de ne pas capituler tout de suite. Louis-Thomas Jacau de Fiedmont doit avoir des raisons valables qu’il ne donne pas et qui ne sont pas mentionnées par les autres. À noter qu’il est officier d’artillerie et ne semble pas trop inquiet des batteries anglaise sur les Plaines d’Abraham.

Vaudreuil dit de lui : « qu’il s’est comporté supérieurement et qu’il est digne des plus grands éloges et des grâces de Sa Majesté ». Jacau fut créé chevalier de Saint-Louis le 8 février 1760.

Je me permets d’insister un peu plus sur ce personnage :

Homme d’un caractère doux et liant, reconnu pour sa probité, Jacau de Fiedmont joui d’une bonne réputation. Il a droit à de nombreux éloges de ses supérieurs durant ses années de service au Canada.

D’après un témoignage de Bourlamaque en 1761, « rien ne peut être ajouté à l’estime que s’est acquis le s. de Fiedmont par son courage et les talents particuliers qu’il a montrés dans une infinité d’occasions où il a été extrêmement utile. Le succès de la plupart de ses inventions a répondu à son zèle et a rempli parfaitement tous leurs objets. ».

On a pu lui reprocher cependant, lorsqu’il était gouverneur de la Guyane, de montrer trop d’entêtement et d’opiniâtreté et de manifester « trop d’indulgence pour les officiers qui [étaient] presque tous canadiens comme lui ».

Il est facile de comprendre, maintenant, pourquoi Fiedmont veut continuer le combat : il est foncièrement « Canayens » et il ne veut pas laisser son pays aux Anglais. L’histoire fait très attention pour ne pas trop le mentionner.

Sur 14 officiers qui votent lors du conseil de guerre, 9 sont Français et votent pour la capitulation, et un seul des « Canayens » qui, lui, votant pour continuer la résistance, ne voit pas de gros problème avec les vivres, les fortifications ou les batteries ennemis.

« D’après l’exposé de M. de Ramesay, le seul article de vivres me détermine d’opiner, qu’il n’est guère possible d’attendre une plus grande extrémité pour tâcher d’obtenir de l’ennemy la capitulation la plus honorable possible : tel est mon avis. À Québec, le 15 7bre 1759. (Signé) Mariet. »

C’est la troisième fois qu’on parle du manque de vivre et, ici, on constate que cette inquiétude est produite par « l’exposé » de M. de Ramezay.

« Vû l’extrémité où la place se trouve réduite pour les vivres, mon avis est, de demander à capituler. À Québec, le 15 7bre 1759. (Signé) Bigart. »

Toujours la question des vivres.

« Vû les raisons cy-dessus exposées et prouvées, et après avoir réduit la garnison de cette place à la plus petite ration, mon avis est de capituler. À Québec, ce 15 7bre 1759. (Signé) Parfouru. »

Ici c’est un peu difficile à comprendre puisque la garnison est dite avoir été réduite à la plus petite ration, quand, plus haut, Fiedmont conseille de la réduire encore. L’argument « plus petite ration » n’est pas très solide.

« Vû l’exposé qui nous assemble, le dénombrement des vivres, la quantité de bouches qui est dans cette place invetie de toutes parts, je conclus qu’il est à propos d’obtenir de nos ennemis une capitulation aussi avantageuse qu’il sera possible. À Québec, le 15 7bre 1759. Signé) St. Vincent. »

Encore question de vivres mais on veut inquiéter encore plus en disant : « place investie de toutes parts »; ce qui n’est certainement pas le cas puisque les Anglais sont installés sur les Plaines et qu’ils « n’investissent » rien d’autre pour l’instant.

« Vû l’exposé et le peu de vivres, je conclus à capituler le plus honorablement qu’il sera possible. À Québec, le 15 7bre 1759. (Signé) Daubépy. »

Toujours les vivres selon l’exposé de Ramezay.

« L’extrme disette des vivres où est la place, l’impossibilité d’en recevoir, et de très-mauvaises fortifications délabrées, m’oblige à opiner qu’on obtienne au plutôt une capitulation honotable aux armes du Roy, et dans laquelle les trouppes réglées soient libres d’aller rejoindre leurs corps. À Québec, le 15 7bre 1759. (Signé) Daurillant. »

Encore une fois, il n’est question que des vivres; mais un petit détail se pointe à l’horizon. Cet officier français veut capituler pour avoir la possibilité de rejoindre son « corps » d’armée (en France, évidemment). C’est la première indication qui montre le peut d’intérêt porté par l’armée française au « pays » du Canada.

Quand je pense aux écrits de Desandrouins sur la lâcheté des Canadiens et la « bravoure » des Français, je commence à avoir les oreilles rouges devant ces « preuves écrites », même si Ramesay est Canadien de naissance.

« Vû le peu de vivres qui sont dans la place, nous devons tâcher de faire une capitulation honorable. À Québec le 15 7bre 1759. (Signé) De l’Estang de Celles. »

Rien d’autre que les vivres poussent cet officier à vouloir capituler.

« Selon le compte qui a été rendu, le conseil de guerre assemblé, la disette des vivres où se trouve la place, mon avis est de faire des propositions. À Québec, ce 15 7bre 1759. (Signé) le Cher. Doms. »

Toujours les mêmes raisons selon cet officier; mais il semble démontrer une « petite gêne » avec son terme « propositions ».

« Vû l’état des vivres qui prouve qu’il ne peut y avoir de vivres que pour six à sept jours dans la place en réduisant la ration au quart, et qu’en faisant sortir même les femmes et les enfants, cela ne pourroit prolonger que de peu de jours la reddition de la place, mon avis est, qu’après avoir fait sortir de la ville un détachement choisi d’environ six cent hommes, plus ou moins, pour rejoindre et renforcer l’armée, le reste pris par préférence sur les miliciens de la ville et gouvernement de Québec, capitule pour obtenir suivant les instructions de M. le Marquis de Vaudreuil les conditions les pus honorables. À Québec, le 15 7bre 1759. (Signé) Joannés. »

Voici maintenant que les vivres sont suffisants pour 6 à 7 sept jours en réduisant la ration à un quart, ce qui était impossible plus haut ; mais on ajoute qu’il est possible de faire sortir les femmes et les enfants.

On apprend également qu’il y a plus de 600 hommes qu’on peut faire fuir pour rejoindre l’armée en gardant le reste par préférence des canadiens pour capituler la ville de Québec.

Ce serait alors encore les Canadiens qui seraient les « dindons de la farce ». En fait c’est comme d’habitude depuis les débuts des combats : les Canadiens sont la « farce de la dinde ».

Cette dernière déposition est extrêmement pleine d’informations qui sont détournées ou cachées dans l’histoire.

1) Plusieurs nous disent qu’il ne restait qu’environ 160 combattant dans les murs de Québec et la réalité est qu’il en reste plus de 600.

2) Plusieurs nous disent qu’il n’y avait plus de vivres et la réalité est qu’il en reste encore pour 6 jours à partir du 15 septembre 1759.

3) Plusieurs nous disent que les fortifications sont détruite et béantes, mais si c’était le cas, l’armée anglaise serait à l’intérieur de la ville. D’ailleurs les Anglais sont tout surpris de voir les portes de la ville s’ouvrir le 18 au matin et les habitants leur faire signe de venir prendre la ville (Memoirs of James Murray).

Finalement. Les vivres sont le seul point justifié pour rendre la ville. Mais à quoi pouvait-on s’attendre au sujet des vivres, après une capitulation?

C’est M. Bernier commissaire des guerres qui nous fournit la réponse dans sa lettre du 21 septembre à M. de Ramezay :

« Depuis quatre jours, je représentois aux généraux anglois la nécessité de substanter, conformément au cartel, cet hopital tombé sous leur puissance. Après bien des remises, on m’a dit de m’adresser à M. le Brigadier Muray. Il m’a déclaré, qu’il n’avoit des vivres que pour sa garnison seule, et qu’il ne donneroit, ny pour or ny pour argent, une once de pain à qui que ce soit, et en vertu de quelque traité que ce fut; que les habitants, les soldats, les officiers, les hopitaux françois se pourvussent de vivres, où il leur plairoit. Que si la ville s’était rendue par famine, il ne voudroit pas se mettre dans le cas d’en faire autant. Ces raisons »

Nonobstant le fait que Murray s’adoucit plus tard et fournit une certaine quantité de vivres pour l’hôpital (où se trouvent plusieurs de ses hommes), il est évident que ceux qui prônent la capitulation, le 15 septembre, ne peuvent en aucun cas compter être nourris par les Anglais.

Il ne reste que l’espoir de retourner à leur « corps d’armé » (en France), ce qui était l’habitude de faire après une défaite. Il devient clair que leur conseil de capitulation ne repose, en fait, que sur cette volonté de « ficher le camp » du Canada au plus tôt.

Qu’en est-il de la demande des marchands et des « civils » au sujet de la capitulation?

La lettre contenant leur désir de capituler se compose de plusieurs raisons; mais comporte dans son entrée en matière la peur que les femmes et les enfants fussent immolés à la rage des soldats anglais.

Par contre, on vient de voir qu’il est encore possible le 15 septembre de faire sortir les femmes et les enfants pour les mettre en sécurité. Il est même possible de faire sortir 600 combattants pour les envoyer vers l’armée de Lévis.

Mais voici les autres raisons :

1) Les vivres ne dureront que huit jours. Nous sommes le quinze septembre et Lévis sera là, au plus tard, dans quatre jours.

2) Aucun autre vivre ne peut plus parvenir aux gens de Québec. On a vu que cela est faux.

3) On mentionne la désertion de plusieurs canayens vers les campagnes, ce qui ne peut pas leur être connu.

4) On parle de 2 endroits de la ville à découvert tout en décrivant les fortifications. Ce qui est plutôt curieux.

5) On ajoute que l’ennemi ne peut passer que « par force ou par ruse » pour atteindre le « cœur de la ville ». Ce qui indique que ces endroits sont défendables. Ensuite,

6) on indique que l’ennemi serait heureux d’accepter une capitulation puisque cela lui permettrait de travailler à trouver des vivres qu’ils manquent actuellement. Si l’ennemi manque de vivre, comment justifier le « manque de vivre dans Québec » pour capituler comme le font les officiers?

Les arguments des marchands ne tiennent pas du tout.

Les signataires sont : Daine, Panet, Tacjet, Prêtre Jehannes, Ch. Morin, Boisseau, Voyés, Riverin, Dubreuil, Chabosseau, Larcher, Cardeneau, Fornel, Moreau fils, Meynardie, Jeune, Monnier, Gautier, J.Lasale, L’Évesque, Fremont, Grellaux, Lée, Boissey, Jean Monnier et Malroux.

Les officiers français veulent « ficher le camp en France » et les marchands de Québec veulent être sous le régime anglais qui encourage le commerce des particuliers. Par contre, les combattants « Canayens » ne veulent surtout pas cesser le combat avec une réputation d’inefficacité et même, parfois, de « lâcheté » devant l’ennemi, que les soldats français sont parvenus, très peu souvent et surtout très vaguement, à faire planer au-dessus des combattants canadiens.

À noter que d’après le capitaine John Knox, qui prend possession de la ville, il est surpris de l’état de l’intérieur de la ville puisque, de l’extérieur, celle-ci semble toujours indestructible.

Vous avez maintenant, en main, les infos nécessaires, mais très peu publiées, pour vous faire une opinion personnelle de cet événement historique tellement important dans l’histoire de notre nation.

Amicalement


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17 commentaires

  • André Lefebvre Répondre

    25 juillet 2014

    Finalement tout ce qui fut écrit pendant et après la capitulation de Québec le fut, non pas pour découvrir la vérité et comprendre cette "reddition", mais plutôt pour éviter de salir la réputation de l'armée française et donc "l'honneur" du roi de France et de sa "noblesse".
    Les tentatives nombreuses d'en couvrir la responsabilité les autorités canadiennes en évitant les responsables français, le démontrent.
    Tout cela n'est que la continuation de l'image du soldat français, projetée durant toute la guerre de sept ans en Amérique.
    André Lefebvre

  • André Lefebvre Répondre

    24 juillet 2014

    Donc nous sommes d'accord, il est fort possible que la "Conquête" ait été "organisée" en sous-main.
    Jeter le doute sur Chaussegros de Léry se présente dans la même optique politique de l'époque parce qu'il est "Canadien" et non "Français".
    D'ailleurs il y a DEUX Gaspard Chaussegros de Léry, Le père, ingénieur français (n'appartenant pas au corps des ingénieurs) fut toujours dévalorisé par les autorités françaises malgré ses actions valables. Il est décédé à Québec le 23 mars 1756.
    Le fils dont il est mention ici, décédé en 1797 (décembre) est " sous-ingénieur" reconnu mais aussi un combattant canadien à plusieurs occasions depuis 1739. Blessé aux plaines d'Abraham en même temps que Montcalm, il est considéré comme "non-prisonnier" par les Anglais lors de la prise de Québec parce qu'il n'était pas en état de combattre et est renvoyé en France en 1761, via New York.
    Donc il ne peut pas commander la reddition de Québec. Lorsqu'il revient au Canada, il est reçu très "froidement" par Murray. Aucun "fait" ne le rapproche d'une supposée "traîtrise". Par contre, il y a énormément de soupçons à son sujet à cause de Michel Guillaume Jean de Crèvecoeur qui est ingénieur et présent dans Québec lors de la reddition.
    http://www.biographi.ca/fr/bio/chaussegros_de_lery_gaspard_joseph_1721_1797_4F.html
    Ce qui n'est pas le cas des "faits réels" qui pointent beaucoup plus vers Bougainville que personne d'autre.
    1) Le 10 sept 2 "déserteurs" du camp de Bougainville rencontrent Wolf en privé sur son bateau.
    2) Le 11 sept Wolf annonce un changement d'opération pour plutôt débarquer de nuit à l'Anse au Foulon.
    3) Bougainville laisse partir le régiment de Guyenne des plaines d'Abraham vers Beauport à l'insu de Vaudreuil.
    4) Vaudreuil lui a ordonné de renforcer l'Anse au Foulon avec 50 hommes d'élite, ce qu'il ne fait pas.
    5) Le convoi de vivre attendu la nuit du 12 au 13, est annulé par Bougainville qui n'avertit personne.
    6) Bougainville, le soir du 12 voit la flotte de l'amiral Holmes descendre de Cap rouge mais ne la suit pas le long de la berge, comme d'habitude disant plutôt que l'armée anglaise est rentrée au camp de Pointe-Lévis.
    7) le 10 sept le commandement de l'Anse au Foulon est remis au Capitaine Vergor qui avait passé en jugement pour avoir livré le fort Beauséjour aux Anglais et il permet ses soldats de s'absenter le soir du débarquement.
    Ajoutons que lors de la bataille des plaine d'Abraham, officiellement, on raconte que Bougainville arriva vers onze heure quand les données anglaises nous apprennent qu'il s'est montré plutôt vers quatre heure P.M. et qu'il a retraité quand les Anglais se sont mis en rang pour l'attendre.
    Plus tard, commandant de six vaisseaux de la flotte française, il laissera les autres vaisseaux en plan avant le combat avec les Anglais (bataille des Saintes) et parviendra encore une fois à éviter la condamnation.
    Mais Bougainville était un ami intime de la Pompadour.
    André Lefebvre

  • Jacques Vaillancourt Répondre

    22 juillet 2014

    La reddition de Québec, résulte-t-elle d'un acte de félonie?
    ¨Selon: «A Soldier's Account» (Boston, Nov 1759)
    «Montcalm y avait laissé sur le terrain 139 soldats tués et Wolfe quelque 44 soldats. Cependant, l’artillerie de la place pendant les 4 jours qui ont suivi soumettait les positions de l’ennemi sous un feu nourri De sorte que l’armée anglaise fut tenue éloignée des murs de la place »
    .
    On rapporte qu’au milieu d’août, la santé de M. de Ramezay l’aurait forcé à entrer à
    l’Hôpital Général et il doit alors abandonner ses fonctions à un subordonné.
    Faut-il rappeler que le 9 août précédent, Montcalm avait donné l’ordre à Lévis, d’aller seconder Boulamarque qui tenait le second front près du Lac Champlain. Le chevalier de Lévis ne fut de retour que le 17 septembre et allait rejoindre Vaudreuil au camp de la rivière Jacques Cartier.
    Montcalm, apparemment voyant que Lévis lui portait ombrage avait pris la décision de l’éloigner. Le succès empêchant le débarquement des troupes anglaises aux chutes Montmorency fut attribué à Lévis.
    Ainsi Québec privé de Montcalm décédé le 14, le Chevalier de Lévis absent, et M. de Ramezay, sorti de l’Hôpital mais diminué, se trouvait à toute fin pratique sans direction.
    Il s’est trouvé Chaussegros de Léry, comme étant le plus apte à prendre le commandement de la garnison de Québec.
    Aussi, qui sont ces gens profitant des circonstances ont livré la place sans
    qu’elle soit attaquée ou investie pour reprendre l’expression de Lévis. Ces gens
    qui ont livré la place forte ne sont toutefois pas identifiés dans le récit du
    DBC. (le dictionnaire biographique du Canada)
    De la rivière Jacques Cartier, Vaudreuil en compagnie de Lévis s’apprêtaient à lancer une contre-attaque à la tête d une armée supérieure en nombre pour refouler les troupes anglaises situées sur la falaise où elles n’avaient plus de place où aller.
    D’où l’urgence pour Townshend de prendre possession de la place et d’accélérer les «négociations.» Du texte même du rapport de Townshend transpire cette préoccupation de l’arrivée imminente des troupes de Vaudreuil et de Lévis
    M. de Ramezay sur qui portaient des soupçons de mollesse dans cette reddition
    de Québec a eu fort à faire pour se disculper. Dans les Archives Nationales du
    Canada (1905) page 355 en date du 20 juillet 1764 on lit ce qui suit:
    «Le Roi a reçu son mémoire concernant ses services et particulièrement au sujet de la reddition de Québec où il commandait après la mort de M. de Montcalm. La permission qu’il demande de publier ce mémoire pour rétablir sa réputation, qu’il dit être devenue suspecte en raison du traitement médiocre qui lui a été fait, ne peut lui être accordée. Il contient des détails que d’autres officiers pourraient vouloir expliquer ou contredire, et il en résulterait des discussions qu’il vaut mieux ne pas soulever. Le Roi a clairement exprimé son sentiment là dessus en lui accordant néanmoins une pension de 800 livres.» Relativement à cette capitulation de Québec, la mauvaise humeur régnait à la Cour.
    Si pour M. de Ramesay, il lui était reproché sa faiblesse
    Dans le cas de Chaussegros de Léry, pour Paris, l’opinion était faite. la situation est claire. Lorsqu’à la fin de 1765 Chaussegros demandait la permission de rentrer en France, les instructions étaient à l’effet que s’il se montrait aux frontières il devait être mis en état d’arrestation. On spécifiait que c’était en raison de ses agissements lesquels avaient été surveillés à Londres. (Archives du Canada 1766)
    LIEN
    Alors qui a livré la place?
    CHAUSSEGROS DE LÉRY FORTEMENT SOUPÇONNÉ
    www.vailcourt.com/chaussegros1.html
    ****

  • André Lefebvre Répondre

    15 juillet 2014

    En d’autres termes tous ces récits relativement au Siège de Québec pour la période du 13 septembre au 20 septembre 1759 sont basés sur des documents et dont on ignore l’origine et la provenance »
    Il est complètement inexact d’écrire une telle phrase. Ce ne sont pas du tout TOUS les récits relativement au siège de Québec qui sont basés sur des documents dont on ne connait pas la provenance.
    Et même si on ne connaît pas la provenance de certains, cela ne veut pas du tout dire que les infos qu’ils apportent sont faux. Il y a plusieurs « acteurs » des événements en question qui ont écrits leur « journal » et leur « memoirs ».
    J’ajouterais que de se fier à Aegidius Fauteux exclusivement pour notre histoire, c’est de se fier à une personne qui a énormément de mérite au niveau de la ténacité dans ses recherches, mais qui est issu d’un apprentissage « religieux », basé sur l’admiration de tout ce qui est « Français » et soumis à l’autorité anglaise.
    Donc, ses informations sont très acceptables mais ses « déductions » agrémentée d’élitisme social qui dénigre assez systématiquement les « Canayens » c'est-à-dire le »Peuple, ne peut pas rendre une histoire rationnellement objective du Canada.
    D’ailleurs, Fauteux, dans son travail remarquable, fournit amplement des noms d’auteurs Anglais, Français et Américains qu’il est bon de lire plutôt que d’accepter ce que l’on en dit.
    Par contre, Fauteux a fait un travail formidable pour identifier l’auteur inconnu des deux manuscrits : Mémoires du S…de C… et Histoire du Canada depuis 1749 jusqu'à 176… qu’il a découvert (à la Colombo) être Louis-Léonard de Courville.
    Mais encore une fois, à la fin, il gâte un peu tout en ridiculisant la personne en question qui n’est qu’un simple « notaire » qui n’a pas persévérer comme avocat et bla-bla-bla.
    Quoi qu’il dise, cependant, les infos fournies par Courville ne sont pas à être rejetées d’amblée.
    Pour les signataires « marchands » voici quelques infos que j’ai pu trouver en 30 minutes :
    Tacjet c’est plutôt Cadet Joseph-Michel, il termina sa carrière en Nouvelle-France en tant que munitionnaire général du roi pour le Canada et l'Acadie.
    Ch. Morin (Marchand; son père marchand de fourrures et celui de Riverin étaient associés en 1712).
    Riverin (Il s’agit de Louis-Joseph fils de Jean-Joseph Riverin décédé en 1757, marchand époux de Charlotte Guillimin en 1740. Ce dernier est très connu des autorités de l’époque fournisseur à l’État colonial, sa fille aînée, en 1752, épouse le fameux Sieur de Vergor qui dormait quand les Anglais débarquèrent à l’Anse au Foulon.
    Fremont Jean-Louis marchand connu à Québec. Assassiné à Paris le 9 mars 1797.
    Lée; si ce n’est pas Lee, c’est probablement Jacques Lebé garde-magasin du roi.
    Malroux; estimateur de stocks de marchandise et évaluateurs de biens donc certainement marchand. Il a estimé l’héritage de Jean-Joseph Riverin en 1757.

  • Jacques Vaillancourt Répondre

    15 juillet 2014

    Le 15 septembre 1759
    La requête des marchands et notables de Québec
    En d’autres termes tous ces récits relativement au Siège de Québec pour la période du 13 septembre au 20 septembre 1759 sont basés sur des documents et dont on ignore l’origine et la provenance
    »La requête des marchands et notables de Québec» laquelle on s'en souvient ornait os manuels d'histoire.
    Parmi ces documents nous retenons celui qui fait état de la requête des marchands de la ville de Québec demandant la capitulation datée le 15 septembre1759. Cette requête fait partie de l’histoire officielle et est signée par 24 marchands. Ces derniers élaborent longuement sur la soit -disante famine qui aurait régné à Québec pendant le siège. Cette prétendue famine sert de prétexte pour demander la capitulation toujours selon ce document
    Voir le document en annexe:
    http://vailcourt.com/docplaines-7a.htm
    Des 24 signataires de cette pétition on ne retrace que deux noms Panet et Daine dans les archives, soient de mariage, de sépultures, archives de justices , actes notariés, etc. De plus sauf une ou deux exceptions aucun prénom accompagne ces noms ce qui est contraire à l’usage en Nouvelle France. Parmi les signataires on note bien la présence d’un négociant français et un autre de Bordeaux, on ne peut évidemment vérifier l’authenticité.
    On ne peut que souligner l’absence dans cette requête, des principaux marchands et négociants influents de Québec, soient Joseph Michel Cadet, ses oncles François Michel Cadet et Augustin Cadet. ((Dictonnaire biographique du Canada)
    Bien sûr, il y a eu une famine à Québec dans la période qui a suivi la capture de Québec. Cette famine concerne les troupes anglaises emmurées dans Québec. Et qui ne pouvaient bénéficier d’aucun ravitaillement substantiel. Aussi dans ce récit fabriqué on a tout simplement étendu cette famine à l’ ensemble de la population pour la période d’avant la reddition de Québec du 18 septembre.
    Cette famine frappant les troupes anglaises à l’intérieur des murs de Québec, et confirmée par les lettres de Murray et le chroniqueur Knox accompagnant les troupes anglaises.
    « Les Anglais étaient en fait prisonniers dans la ville; ils ne pouvaient en sortir pour aller chercher du bois de chauffage qu'au risque de leur vie. Et ils manquaient tant de provisions que le scorbut s'est installé et a fait de nombreux morts; ceux qui ont survécu ont perdu leurs dents, ce qui les rendaient incapable de charger leurs fusils. Beaucoup d'autres ont subi des engelures suffisamment graves qu'il fallait les amputer pour éviter que la gangrène se propage. Selon les écrits de Murray et aussi de Knox, le printemps venu, il ne restait plus qu'environ la moitié des hommes en état de combattre. »
    ****

  • André Lefebvre Répondre

    14 juillet 2014

    M. Binette;
    Ramesay venait d'être bafoué par Montreuil qui n'avait pas obéit à son ordre de le suivre à la rescousse de Montcalm sur les Plaines d'Abraham, où il arriva seul.
    Je peux comprendre qu'il se soit senti impuissant lorsqu'il regardait l'armée française qui, selon lui, n'avait jamais respecté, ni les "Canayens", ni le Canada. Si Lévis avait été présent, il aurait agit différemment.
    Évidemment, avec des "si", on peur refaire les scénarios. Par contre, certains scénarios officiels sont complètement "impossibles".

  • André Lefebvre Répondre

    14 juillet 2014

    Merci M. Jean-Louis Pérez Martel.
    "une coterie de marchants qui sont accourus dans un pays où il n’y a pas d’argent, qui se croient supérieurs en rang et en fortune au soldat et au Canadien, se plaisant à considérer le premier comme un mercenaire et le second comme esclave de naissance »
    Notre histoire est derrière ce désaccord manifesté par James Murray.
    C'est là que nous devrons la trouver notre identité.

  • Archives de Vigile Répondre

    14 juillet 2014

    Il est intéressant de savoir ce qui s'est dit lors des discussions à Québec, mais il est plus important de se poser la question: pourquoi Vaudreuil n'a -t-il pas commandé à Ramezay de résister à tout prix? Pourquoi lui a-t-il laissé le loisir de capituler alors que l'armée française était loin d'être anéantie et que l'on arrivait à la mi-septembre? Vaudreuil se retrouvait avec le commandement total le temps que Lévis arrive de Montréal et il s'est retiré avec ses troupes tout en laissant Ramezay discuter de capitulation. Jamais Montcalm n'aurait accepté un tel laisser aller On trouve plusieurs analyses du malaise de Vaudreuil sur internet, ici un exemple parmi d'autres." Vaudreuil sonne la retraite à 18 h 00. Avant, toutefois, il envoie au commandant de la ville, Jean-Baptiste-Nicolas-Roch de Ramezay, les termes de la reddition qu'il faudrait négocier avec les Britanniques"
    Ce n'est pas le général Français qui a poussé à la capitulation , mais un des nôtres.
    Navrant.

  • Jean-Louis Pérez-Martel Répondre

    14 juillet 2014

    Des faits ‘’historiques’’ qui changent la perception de la capitulation et les conséquences de la conquête
    [(…). En réalité, les gouvernements militaires de Murray à Québec, de Burton à Trois Rivières, de Gage à Montréal parurent bien trop doux envers les Canadiens français aux yeux des « anciens sujets » de Sa Majesté qui vinrent en foule d’Angleterre et des colonies américaines pour exploiter la conquête. Nul gouvernement civil ne pu être instauré avant la signature du traité de paix, en 1763 et le traité de Paris exigeait que dix-huit mois s’éculent avant la mise en place officielle du régime anglais. En attendant, la tâche des gouverneurs militaires anglais fut facilitée par la nomination de secrétaires suisses, protestants ou huguenots ―Cramahé à Québec, Bruyères à Trois Rivières et Maturin à Montréal, tandis qu’Haldimand remplaçait Burton à Trois Rivières en 1762―. Ainsi la nouveauté du régime anglais fut atténuée pour l’habitant parce qu’il fut appliqué en français.
    Il y eut peu de mésentente entre les militaires et les Canadiens français ―la structure féodale de la société du Québec avait de l’attrait pour un esprit militaire― et Murray, en toute justice, pouvait écrire à son agent de Londres au début de 1764 : « un gouvernement militaire n’a jamais été exercé avec plus désintéressement et de modération que celui-ci. Malgré tout il n’a pas été facile de satisfaire une armée conquérant, un peuple conquis et une coterie de marchants qui sont accourus dans un pays où il n’y a pas d’argent, qui se croient supérieurs en rang et en fortune au soldat et au Canadien, se plaisant à considérer le premier comme un mercenaire et le second comme esclave de naissance ». Rumilly, XII, 26-27]. Extrait du livre de Mason Wade, Les Canadiens français (1760-1914) . Tome I, pages 65-66.
    JLPM

  • André Lefebvre Répondre

    14 juillet 2014

    Merci beaucoup M. Vaillancourt.
    Je me dois de remarquer, cependant, que les actes de capitulations ne devaient pas être "imprimés" lorsqu'ils furent écrits et qu'il a été nécessaire de recopier l'original probablement plusieurs fois pour les donner aux différents commandants qui durent prendre possession des forts "non capitulés" après Québec.
    Peut-on être certains que ces copies furent du "mot à mot". J'en doute vu l'esprit de "fioritures" en vogue à l'époque. Je reconnais, cependant, qu'ici, j'extrapole.
    J'en profite pour corriger une supposition que j'ai fais au sujet de votre commentaire précédant: Il semble, en effet, que les dépositions que j'ai présenté, fasse partie de la liasse de manuscrits reçu par Aegidius Fauteux. Ce qui n'efface pas ma remarque sur la gloire que les intervenants peuvent en tirer.
    Votre argument m'a poussé, cependant, à me pencher sur Fauteux et la "société des dix" sur quoi je travaille à partir d'aujourd'hui. Je vous remercie de m'avoir fourni ce sujet additionnel.
    Amicalement

  • Jacques Vaillancourt Répondre

    14 juillet 2014

    L'Acte de capitulation du 18 septembre 1759
    La première question que l’on se pose: est-ce qu’il y a eu réellement un acte de capitulation?
    Celui qui est exposé en montre au pavillon Casault des Archives nationales du Québec, fait partie de la liasse de documents dont les Archives nationales du Québec, ont accusé réception en 1923, soit 164 années après les évènements. (maintenant retiré)
    Effectivement, il porte trois signatures: Amiral Saunders, le Général George Townshend, et M. de Ramesay.
    E
    Il
    Quant à «l’acte de capitulation» exhibé en montre il s’agit de savoir laquelle des versions est ainsi exposée aux Archives, celle de l’amiral Saunders ou celle du Général Townshend.
    Il faut mentionner que le 20 septembre 1759 deux versions de «l’Acte de capitulation» ont été expédiés à William Pitt: l’une par l’amiral Saunders et l’autre par le brigadier-général George Townshend, ce qui rendait très perplexe le rédacteur des archives du Canada dans le cahier de l’année 1905
    Voyons plutôt:
    Ce qu’a noté le rédacteur de ces archives:
    « On rencontre de fréquentes variations dans la rédaction du texte français comme de la traduction anglaise ou dans la version des articles de la capitulation fournis par différents auteurs. Ces variations se rencontrent dans les reproductions françaises et anglaises. Les articles préliminaires de la capitulation reproduits ci-après, d’après deux versions distinctes, donneront une idée des variations qui se rencontrent aux sources officielles anglaises. »
    1-Le rapport Townshend se lit comme suit:
    «Articles de capitulation demandée par Mr de Ramesay, Lieutenant pour le Roy....etc
    La capitulation de l'autre part a été accprdé par:
    Son Excellence Général Townshend brigadier des Armes de Sa majesté Britannique en Amérique.
    La capitulation demandée d’autre part a été accordée par de la manière et aux conditions exprimées cy-dessous.»
    2-Le rapport Saunders se lit comme suit::
    «Demandée par M. De Ramesay etc...»
    «La capitulation demandée de l’autre part, a été accordée par
    «Son excellence l’Amiral Saunders et son Excellence le Général Townshend, etc, etc.
    De la manière et condition exprimée ci-dessous...
    Voir le document d'archives n(1905)

    www.vailcourt.com/File0172quecap.html
    ***

  • André Lefebvre Répondre

    13 juillet 2014

    M. Vaillancourt, ce que vous rapportez est vrai. Les documents dont vous parlez ne peuvent pas être considérés comme "source absolument fiable". Par contre un document portant les opinions et la signature de chacun de ceux qui étaient à Québec en 1756 est difficile à déclasser.
    D'ailleurs je ne crois pas que ce document fasse partie de la liasse dont vous parlez.
    D'ailleurs, il n'aide pas beaucoup à "...rendre la victoire plus glorieuse est juste." pour les Anglais, ni la défaite plus "glorieuse" pour les Français.
    Merci pour cette information additionnelle.
    Amicalement.

  • Jacques Vaillancourt Répondre

    13 juillet 2014

    Extrait du forum de la BBC
    " l’on a gonflé la réalité pour rendre la victoire plus glorieuse est juste. "
    Toute l’histoire de la «Bataille des Plaines d’Abraham» du 13 septembre 1759, consignée dans les archives, livres et manuels d’histoire repose sur des documents dont on ne connaît pas la provenance en plus d’être source anonyme. Tel qu’admis par M. Aégidius Fauteux dans le rapport de « l‘Archiviste de la Province de Québec» pour les années 1922-1923.
    Ces documents peuvent être consultés aux archives natrionales
    En 1923 M. Aégidius Fauteux responsable des Archives accusait réception d’une liasse de documents pourtant sur la capitulation de Québec 164 ans après les évènements du 13 septembre 1759.
    Et c'est sur ces documents que repose l’histoire officielle des deux côtés de l’Atlantique
    Pour une analyse de ces documents consultez

    "Tribune Histoire Paris"
    "L'Incroyable odyssée d'un faux triomphe anglais au Canada" (16525 visiteurs)
    http://www.empereurperdu.com/tribunehistoire/viewtopic.php?f=3&t=26
    J.Vaillancourt

  • Archives de Vigile Répondre

    13 juillet 2014

    Nous payons cher aujourd'hui d'être sous le joug d'un gouvernement extérieur à notre territoire.
    Des « boucliers humains » à Gaza, dit Harper
    http://ici.radio-canada.ca/nouvelles/Politique/2014/07/13/001-harper-conflit-israel-palestine-gaza-hamas-bouclier.shtml

    Je demande au premier ministre Stephen Harper de se taire et de respecté la dignité humaine à défaut de démissionner.
    Sa partisannerie aveugle pour le sionisme obscurcit son jugement et est une honte pour le Canada.
    Lors de la demi-finale du Mondial, mercredi, neuf Palestiniens ont été tués dans un raid israélien au-dessus de la bande de Gaza, alors qu’ils regardaient le match dans un bar, le "Fun Time Beach".
    Un raid israélien tue neuf spectateurs de la demi-finale du Mondial à Gaza
    http://www.france24.com/fr/20140710-israel-gaza-raid-israelien-tue-9-fans-foot-pendant-demi-finale-mondial/
    Des boucliers humains, M.Harper!
    Un missile a frappé la maison en pleine nuit, au moment où le père, Hafez Hammad, un haut commandant du groupe radical Jihad islamique, rentrait chez lui. Il a été tué en même temps que cinq autres membres de sa famille, dont deux femmes et une adolescente de 16 ans.

  • André Lefebvre Répondre

    13 juillet 2014

    @ Mireille Deschênes:
    On vérifie et on compare.
    @ Mario Goyette
    Vous parlez du combat en amont de la rivière Montmorency du 26 juillet 1759, où Langlade et ses indiens auraient pu faire Wolf prisonnier si les autorités françaises s'étaient décidés assez rapidement. Après 5 heures d'attente de renfort, ils décident d'attaquer et prennent plusieurs "chevelures". Les 2000 Anglais fient mais, malheureusement, Wolf n'avait pas eu sa retraite coupée par les renforts comme suggérée par Langlade.
    Je ne suis pas du même avis que vous au sujet des Amérindiens. Ils se sentaient manipulés comme de la chair à canon tout comme les combattants de la colonie. D'où les problèmes des autorités françaises avec eux.
    Vous dites: "les batailles rangées et la puissance maritime décident de l’issue des guerres impérialistes,..." Peut-être ailleurs; mais pas dans les forêts d'Amérique de l'époque.
    Lévis savait comment se servir des Canadiens et des "sauvages"; il ne les faisait jamais combattre en "bataille rangée" mais sur ses propres flancs; et n'a pas perdu de combat au Canada quand c'était lui qui commandait.
    Amicalement

  • Archives de Vigile Répondre

    13 juillet 2014

    Merci tout d'abord,
    Maintenant que faisons nous avec notre histoire surtout celle relatée par des historiens indépendantistes comme Tessier, Vaugeois, Bédard, Deschenes?

  • Archives de Vigile Répondre

    13 juillet 2014

    Auditeur passionné de l'émission De remarquables oubliés, animé par l'historien Serges Bouchard à Radio-Canada, je me souviens avoir entendu un fait qui échappe à ma mémoire mais que je tenterai tout de même d'expliquer.
    Des amérindiens avec les méthodes de guérilla qui s'étaient joints à l'armée française avaient suggéré de tendre une embuscade aux anglais qui étaient une proie facile durant la nuit lorsqu'ils circulaient à pied près de la rivière Montmorency. Malheureusement, l'état major français ne le voyait pas ainsi et la Nouvelle-France a raté une excellente occasion d'en finir avec l'ennemi anglais.
    Les Amérindiens ont leurs limites en tant que soldats et alliés. Le siège, les batailles rangées et la puissance maritime décident de l’issue des guerres impérialistes, et non les tactiques de guérilla de l’embuscade et du raid. Les 1 200 Amérindiens qui servent sous les Français et Canadiens à Québec en 1759 ne sauvent ni la ville ni la Nouvelle-France. Les chefs coloniaux sont nombreux à estimer que les alliés amérindiens causent plus de difficultés qu’ils ne sont utiles, et encouragent le développement d’unités de chasseurs à cheval français.
    Guerres indiennes
    http://fr.wikipedia.org/wiki/Guerres_indiennes