Les coffres de l’État

Conflit étudiant - grève illimitée - printemps 2012



La stratégie du gouvernement libéral est simple, et propose une recette vieille comme le monde: diviser pour régner.
Il oppose la « classe moyenne » aux étudiants, comme si la majorité des étudiants n’appartenaient pas, justement, à cette classe moyenne, tout comme leurs parents, leurs frères et leur soeurs.
Il oppose aux étudiants les « payeurs de taxes », comme si les étudiants, dont beaucoup travaillent, ne payaient pas de taxes, et comme s’ils n’en paieraient jamais!, au même titre que leurs parents, leurs frères et leur soeurs.
Mais le pire, c’est que le gouvernement Libéral profite de ses propres erreurs, de ses propres aberrations, de ses propres crimes pour vendre la hausse des frais de scolarité à un peuple qui n’en peut plus.
Si les coffres de l’état sont vides, ce n’est certes pas la faute des étudiants. C’est la faute aux libéraux, qui dépensent 300 millions pour construire une route à une minière qui se câlisse de la classe moyenne et ira faire tailler ailleurs les diamants qu’elle nous vole.
Si les coffres de l’état sont vides, c’est parce que gouvernement libéral a fait la carpette devant Rio Tinto Alcan en lui accordant un prêt de 400 millions sans intérêt, et n’intervient pas alors que l’industrie met ses travailleurs en lockout.
Si les coffres de l’État sont vides, c’est que les libéraux les ont vidés au profit de l’industrie, où ils seront accueillis comme des rois une fois leur mandat terminé.
Si les coffres de l’État sont vides, ce n’est pas à cause d’une politique sociale-démocrate telle qu’illustrée par les services de garderie à 7 dollars et le filet social. Les coffres de l’État sont vides parce que le gouvernement Libéral conserve quelques-unes des politiques sociales démocrates qui caractérisent le Québec tout en arrosant généreusement les entreprises de cadeaux pour lesquels ils seront un jour récompensés.
Si les coffres de l’État sont vides, c’est parce que les Libéraux nous ont collectivement volés. Ce n’est pas la faute des étudiants.
Désignons les vrais coupables, s’il-vous-plaît.
Ce que les étudiants nous disent, ce n’est pas qu’ils refusent de payer pour l’université.
Ils nous disent qu’ils refusent de payer pour le crime des autres.


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