Les clubs politiques au Parti Québécois

Chronique d'André Savard

Ceux qui ont milité au sein du Parti Québécois savent que les clubs politiques y ont toujours existé de façon informelle. Quand des propositions émanent des comtés en vue d'une plus ample déélibération en congrès, des coalitions se forment pour les contrarier ou les promouvoir. Des comtés sont réputés plus de gauche. Certains membres d'exécutifs rêvent d'un processus d'accession à l'indépendance plus unilatéral. Et chacun, pour imposer sa vision, a besoin d'alliés.
Lorsque le SPQ Libre fut créé, l'idée était de canaliser les énergies au lieu de les laisser transpirer à hue et à dia. À mon avis, le climat allait y gagner. Et franchement les sorties du SPQ Libre ne marquaient pas une rupture avec les épiques frondes de certains comtés jadis réunis dans la région de Montréal-Centre.
Les membres du Parti Québécois sont appelés à se prononcer sur une foule de thèmes qui impliquent des intérêts conflictuels dans notre société. Ces intèrêts ont d'emblée leur club poliitque transversal qui souvent déborde l'existence d'un parti politique particulier. Ceux qui deviennent membres du parti Québécois ont leur histoire et ils vont se regrouper par affinités.
L'avantage des clubs politiques, c'est de donner un domaine à cette tendance bien normale. Sinon, les groupes informels essaient se donner des bases d'opération dans les comtés en essayant d'investir les conseils exécutifs avec lerus candidats. Certains comtés deviennent étiquettés. Est-ce mieux que les clubs politiques?
Une autre solution est de prendre la formule du parti Libéral. Ce parti ne connaît pas les mêmes lignes de fracture. Il ressemble plus à un club d'emplois où, moyennant la défense du système constitutionnel canadien, on peut se voir ouvrir des portes et faire quelques belles rencontres d'opportunistes.
André Savard


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