Le tchador et les aveugles

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«Le génie stratégique de l’islamisme, c’est de s’imposer en parlant le langage des droits de l’homme»






On a beaucoup parlé ces jours-ci du tchador. Le Québec doit-il s’y ouvrir ou non?




Lise Thériault a dit qu’elle ne verrait rien de mal à ce que des femmes le portent à l’Assemblée nationale. Une première ministre en tchador? Pourquoi pas!




On n’en sera pas trop surpris. Le Parti libéral fait de sa soumission devant l’islamisme une forme supérieure d’humanisme éclairé.




Ouverture ?




Évidemment, dans les médias et à l’université, certaines belles âmes s’émeuvent encore qu’on parle d’identité et de signes religieux ostentatoires.




Pour elles, la question identitaire est un faux problème. Circulez, il n’y a rien à voir.




Devant le hidjab, le tchador, le niqab et la burqa, ces autruches ne veulent souvent voir que des vêtements, même si on convient que certains d’entre eux sont dérangeants. Leur argument: depuis quand le gouvernement doit-il dire aux gens comment s’habiller?




Il suffit pourtant de s’inscrire dans une perspective occidentale pour comprendre que ce n’est pas le cas. Ces «vêtements» sont des symboles politiques.




L’islamisme a d’abord voulu imposer le hidjab, c’est-à-dire le simple voile. Nous avons cédé. Et chaque fois que nous cédons, l’islamisme va plus loin. Il pousse alors pour le tchador ou encore pour le niqab. Il veut voir jusqu’où nous reculerons.




Partout, son objectif est le même: s’imposer à ses propres conditions dans nos sociétés.




Dans nos sociétés obsédées par la diversité, il est parvenu à représenter l’Autre, à qui il faudrait s’ouvrir.




Nous en sommes venus à croire que s’ouvrir à l’étranger, c’est capituler devant l’islam radical.




Ceux qui plient devant l’islamisme se font féliciter pour leur tolérance.




Le génie stratégique de l’islamisme, c’est de s’imposer en parlant le langage des droits de l’homme.




Il présente des revendications ethnoreligieuses régressives et hostiles à l’Occident dans des mots auxquels nous ne savons pas dire non.




Si nous finissons par nous tenir debout, il nous accuse d’islamophobie, avec la complicité de ses alliés multiculturalistes.




Les événements s’accumulent. On apprenait récemment qu’il y avait une première présentatrice voilée à la télévision canadienne, à la chaîne Citynews.




Au collège Dawson, il y a quelques jours, la Muslim Student Association Club a voulu faire «tester» le voile islamique par des non-musulmanes.




Et nous avons la cervelle tellement fêlée collectivement que nous y avons vu une forme de pédagogie de la diversité.




Diversité




Étrangement, ceux qui font une obsession maniaque de l’appropriation culturelle (ceux qui se choquent quand un petit Québécois porte pour quelques heures une plume d’Indien) n’ont rien à dire cette fois.




En gros, il s’agissait de banaliser le voile.




Et puisque nous vivons dans un monde où toutes les différences sont à célébrer, on ne se rend pas compte qu’on banalise ici un symbole objectif de soumission de la femme.




Mario Dumont posait hier la bonne question: pourquoi ces jeunes musulmanes n’enlèveraient-elles pas leur foulard pour une journée?




Ouverture à l’autre? Admettons. Mais l’autre pourrait-il aussi s’ouvrir à nous?



 




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