Dès que les médias ont commencé à parler de la disparition de l’hélicoptère du PDG de Savoura, Stéphane Roy, qui était accompagné de son fils de 14 ans, les Québécois se sont inquiétés. Ils redoutaient le pire. Un hélicoptère s’écrase rarement en laissant indemnes ceux qu’il transportait.
Et c’est bien le pire qui est arrivé. Jeudi, l’hélicoptère a été retrouvé. Les deux corps étaient sans vie.
Douleur
Naturellement, c’est la famille qui est la première meurtrie. Aucune parole, même la plus consolatrice, ne peut atténuer sa peine. Il est déjà difficile d’accepter la mort de ses proches lorsque la vie arrive naturellement à son terme. Lorsqu’ils nous sont arrachés de la plus absurde manière, la violence devient insupportable.
Néanmoins, dans cette affreuse histoire, le Québec a révélé sa meilleure part. Un peu partout, sur les réseaux sociaux comme dans les médias traditionnels ou même sur le terrain, on sentait l’inquiétude des Québécois, qu’ils soient puissants, ordinaires ou anonymes. Les uns offraient leurs pensées, les autres leurs prières. Tous ressentaient la détresse de la famille.
Je veux croire que cet élan de sollicitude a d’une manière ou d’une autre touché les proches des victimes.
Je me suis souvent fait la réflexion suivante : certes, nous sommes une nation, mais nous sommes aussi une famille. Une longue histoire qui nous a tissés serré. Nous sommes aujourd’hui un peuple urbain, avancé, moderne, qui assume pleinement son époque, qui s’en croit même à l’avant-garde.
Solidarité
Mais nous conservons au fond de nous-mêmes cette vieille solidarité paysanne qui pousse chacun à voir dans son voisin quelqu’un appartenant d’une manière ou d’une autre à la parenté. Et comme autrefois, quand l’un des nôtres est frappé par le sort, c’est toute la communauté qui est en deuil.
Cette semaine, c’est la famille québécoise dans son ensemble qui offre ses condoléances à la famille des victimes.