Le projet de fusion de QS et d'ON divise le parti de Sol Zanetti

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Il était temps que certains se réveillent

Le projet de fusion entre Option nationale et Québec solidaire se heurte déjà à de fortes résistances, à commencer par celles de l’entourage du chef d’ON, Sol Zanetti.


« Fusionner avec QS sera un pas en arrière pour la promotion de l’indépendance, parce que cet objectif sera placé à l’arrière-plan et sera subordonné à la promotion du socialisme et du multiculturalisme », fait valoir un membre de la commission politique d’ON, Denis Monière. Il craint que les propositions « problématiques » défendues par QS — la « socialisation des activités économiques » et le rétrécissement de la semaine de travail de 35 à 32 heures sans diminution de salaire, par exemple — fassent ombrage au projet de pays du Québec.


Au lendemain d’une éventuelle fusion ON-QS, « il faudra convaincre les Québécois non seulement d’être indépendantistes, mais aussi d’être en faveur d’une idéologie globale, soit le socialisme », met en garde le professeur de sciences politiques à la retraite.


Option nationale a été fondé il y a six ans par Jean-Martin Aussant « uniquement pour mener la bataille de l’indépendance », rappelle-t-il dans un message publié sur Facebook mardi. « L’indépendance est pour nous l’objectif essentiel ; c’est une fin en soi et une fois indépendant, le débat sur le projet de société pourra se faire de façon rationnelle. Québec solidaire propose plutôt de faire deux batailles en même temps et considère l’indépendance comme un moyen pour réaliser le projet de socialisme. »


M. Monière montre du doigt des « différences programmatiques significatives » en matière d’économie, mais aussi de laïcité et de langue entre ON et QS. « En matière linguistique, le programme de QS se contente d’énoncer des généralités comme restaurer la loi 101, faire du français la langue de travail, valoriser l’enseignement du français à tous les niveaux scolaires. On ne s’engage sur aucune mesure concrète », déplore-t-il. C’est en raison de telles « différences programmatiques » qu’« ON existe depuis 5 ans et a persisté en dépit des difficultés ».



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