Le président de l'Assemblée nationale s’immisce dans le conflit catalan

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Une position en rupture avec celle du gouvernement Couillard

Contrairement au gouvernement Couillard, qui garde ses distances avec le conflit catalan en Espagne, le président de l’Assemblée nationale, Jacques Chagnon appelle publiquement au maintien des institutions parlementaires catalanes.



C’est toutefois à titre de président de l’Assemblée parlementaire de la Francophonie (APF) que le député libéral de Westmount a effectué cette sortie.


Son intervention, à titre de président de l’APF (fonction qu’il occupe depuis le 11 juillet dernier) survient alors que le gouvernement conservateur espagnol menace de suspendre l'autonomie de la Catalogne et de mettre le parlement de la région sous tutelle.


« Face à la crise politique touchant la Catalogne », M. Chagnon appelle également, dans un communiqué officiel de l’APF, au maintien « des pouvoirs des parlementaires catalans, élus démocratiquement ».


Invité à réagir aux gestes du gouvernement espagnol visant à empêcher la tenue d'un référendum en Catalogne, le 21 septembre dernier, le premier ministre du Québec, Philippe Couillard, a qualifié l’Espagne de « grand pays démocratique », et la Catalogne, « d’ami du Québec ».


Une motion unanime appelant « au dialogue politique et démocratique entre la Catalogne et l'Espagne » a finalement été adoptée le 4 octobre dernier par l’Assemblée nationale. La même journée, le gouvernement Couillard avait toutefois mis en doute les résultats du référendum catalan, estimant que seule une minorité de citoyens, en Catalogne, sont en faveur de l’indépendance.


« Ce n'est pas une majorité de Catalans qui est pour l'indépendance de la Catalogne», avait déclaré la ministre québécoise des Relations internationales, Christine St-Pierre, et ce même si Barcelone soutient que l’option du Oui l’a emporté à 90 %.