Affaires privées hors la loi avec des fonds publics

Le PLQ, la vraie mafia politico-économico-financière au Québec

Le vade-mecum de la corruption des membres de Bilderberg

Tribune libre

«Ce qui me préoccupe n’est pas qu’on vole à l’État, sinon que je ne puisse en faire autant». Cette phrase que j’avais entendue il y a quelques années prononcée à la blague par Leonardo Sciascia, afin d’occulter sa viscérale sincérité, est maintenant la pensée d’une importante partie de la société.

Les premières élections gagnées par Jean Charest le 29 avril 2003, ont été le début d’une nouvelle ère qui marquera la vie politique et la décadence démocratique, la corruption érigée en système, faisant de celle-ci un moyen institutionnalisé de saccage organisé. La Commission Charbonneau nous montre chaque jour lors de ses travaux les comparutions de personnages impliqués dans ce système pyramidal dont les fonds publics ont financé leurs affaires privées hors-la-loi, défiant ainsi le Code criminel(1)

La lettre ouverte que j’avais adressée à Jean Charest, l’un des plus grands mercenaires de la politique au Québec, dénonçant son comportement de capo politique quand presque personne ne dénonçait au Québec la corruption et la collusion, avait une portée ajustée aux faits réels, mais aussi une explication de la concaténation de ce phénomène politique de spoliation des intérêts nationaux, lequel s’est avéré, après quatre ans et demi, sans équivoque comme le démontre la Commission Charbonneau lors des comparutions des impliqués dans ce système politico-économico-financier mafieux. Voici le début et la fin de ladite lettre :

14 décembre 2009

Monsieur le premier ministre du Québec,

Monsieur Charest, en vous présentant sous la bannière du Parti progressiste conservateur du Canada (PPC) en 1984 jusqu’à 1993, vous avez pu accomplir au niveau fédéral un cheminement politique presque sans faille. Même votre démission comme ministre en 1990, après vous être adressé à un juge de manière inappropriée, fut un geste politique « payant » qui confirmait quelques mois plus tard votre retour à de plus hautes fonctions politiques comme le requiert le pouvoir centraliste d’Ottawa de ceux qui seront prêts à le servir de manière indéfectible, tel que vous le prouvez en trahissant l’allégeance prêtée depuis que vous êtes premier ministre du Québec. Or, contrairement à cette allégeance, le mandat qui vous a été délégué, vous l’employez au service des intérêts oligarchiques pro-fédéralistes et contre ceux des Canadiens français.

(…)

Pour terminer, il convient d’ajouter qu’en conséquence de tous ces précédents de népotisme, mensonges, trahison et de libre arbitre liés au phénomène de la corruption dans l’exercice de vos responsabilités que vous ne voyez qu’étant du prestige politique et personnel pour bien servir le pouvoir centraliste d’Ottawa, aux dépens de l’État québécois pour lequel vous avez été mandaté, je vous demande, Monsieur le premier ministre du Québec, d’avoir le courage de démissionner pour en finir avec votre gouvernement erratique qui nous conduit au réductionnisme identitaire des Canadiens français. Réductionnisme qui implique d’autre part des mesures arbitraires dans les cours d’ECR, afin que le phénomène du multiculturalisme soit la voie antinationaliste et antidémocratique car il s’inscrit dans une stratégie d’endoctrinement de la jeunesse, permettant ainsi l’imposition de cette mesure raciste. En somme, tout cela amène à la fragmentation sociale et à la ruine de la nation canadienne-française.(2)

D’autre part, cette autre arnaque d’ingénierie politico-financière qu’est Pétrolia s’avère aujourd’hui être, avec ces autres informations publiées ces jours-ci, que Jean Charest avait autorisé la trame antinationaliste québécoise du PLQ pour permettre que des hommes de main et des complices érigés en spoliateurs soient aux endroits stratégiques dans l’Administration publique. C’est, entre autres, le cas d’Hydro-Québec permettant la cession des permis d’exploration et de production d’hydrocarbures que cette société d’État contrôlait depuis la nationalisation effectuée par René Lévesque. Une nationalisation qui, de par son ampleur territoriale, englobait 90% de l’espace géographique québécois, étant indispensable pour le développement harmonieux collectif et évitant ainsi des monopoles privés qui seront toujours sous la mainmise de groupes oligarchiques. Groupes qu’enfin de compte seront ceux qui détiendront les vrais pouvoirs de l’État, puisqu’en les détournant à leurs propres bénéfices exclusifs, augmenteront davantage leurs pouvoirs mafieux, tel le cas de ladite ingénierie politico-financière concernant Hydro-Québec et Pétrolia :

[« Le pétrole d'ici. Par des gens d'ici. Pour ici. » Le slogan de Pétrolia se veut simple et noble: l'or noir de la province, assure-t-on, profitera aux Québécois, de son extraction à sa consommation. Pourtant, rien n'est moins évident que l'identité locale de la première compagnie pétrolière du Québec qui a déjà conclu de nombreux partenariats avec des groupes français, dont certains à la réputation douteuse, et a désormais pour PDG un homme d'affaires albertain.](3)

De plus, le « cas de Tony Tomassi » est un autre exemple de la trame politico-financière mafieuse dont Jean Charest était le grand responsable politique qui a permis le financement illégal du PLQ, financement interdit et sanctionné par le Code criminel et par Revenu Québec. Cette responsabilité politique, il l’avait assumée en sachant qu’un tel système de financement est sévèrement puni judiciairement et qu’il ne pourra pas échapper à la Justice (même en étant l’un des plus grands mercenaires politiques fédéralistes) concernant ses années de corruption érigée en système lorsqu’il était chef de l’État québécois (2003-2012).

Cet autre commentaire faisant suite à l’article informant que « … l'ex-ministre libéral Tony Tomassi plaidera coupable » est de plus révélateur des stratagèmes politico-judiciaires de la mafia PLQ, qui, se donnant tous les moyens antidémocratiques permis par ledit « système », ne fait que sauvegarder ses intérêts de groupe contraires aux intérêts nationaux et à une justice exemplaire :

« Il n'y a pas de quoi se réjouir... En plaidant coupable, il n'y aura pas de procès. Et sans procès, on ne connaîtra jamais la preuve qui a pesé contre lui. Et surtout, son aveu nous prive de connaître toutes les malversations, tous les stratagèmes malhonnêtes donc les libéraux ont le secret.

Un jour sombre pour la justice québécoise (4)

Et que dire de M. Norman Bergeron, autre personnage impliqué dans l´’exécution du superhôpital anglo-allophone (CUSM) quand il avait déclaré mardi dernier devant la Commission Charbonneau : « C'est sûr qu'on avait devant nous quelqu'un qui était le président de la Commission de la sécurité du Canada, qui était un éminent oncologue et qu'on me décrivait comme le meilleur gestionnaire des hôpitaux du Québec (…). Quand j'ai pris le travail, on m'a dit que si le CHUM va mal, c'est parce qu'il n'y a pas un Arthur Porter! »

De plus, M. Bergeron a aussi tenté de minimiser son implication dans le dossier du CUSM : «On m'a toujours dit que les PPP c'était anti-collusion. Je n'étais pas quelqu'un qui était sur le terrain, je travaillais une journée par semaine sur ce dossier-là » (5). Après une telle affirmation, il faut donc se poser cette question afin de savoir par qui il était mandaté et combien gagnait-il pour faire ce travail nécessitant seulement une journée par semaine, dans un projet évalué à plus de 1, 4 milliards de dollars ?

D’autre part, si nous savons qu’Arthur Porter et d’autres membres influents du PLQ-PLC-PCC sont assidûment invités aux séances du groupe Bilderberg , et sachant en plus que tous ses collaborateurs coopérant à cette mafia mondiale de pouvoir antidémocratique se confabulent pour privatiser les sociétés et monopoles publics ou effectuer des affaires en PPP afin d’en assurer la rentabilité pour avoir cette option : privatiser les bénéfices, nationaliser les pertes ; s’ajoutent l’endettement et le déficit des États, la corruption et la collusion érigées en système qui seront les moyens les plus efficients. C’est pourquoi cette mafia mondiale veut rendre le Québec ingouvernable et financièrement ruiné afin de pouvoir privatiser les sociétés d’État et endetter d’avantage le Québec. Les 60 milliards qui ont été dérobés en surfacturant illicitement les coûts des travaux des infrastructures publiques au Québec depuis les 20 derniers années, est la stratégie infaillible pour atteindre cet objectif de destruction nationale. Il ne faut pas oublier que la corruption érigée en système conduit à la séquestration des pouvoirs législatif, exécutif et judiciaire.

Cet autre cas serait-il un effet du hasard, concernant la trame entourant le superhôpital anglo-allophone CUSM ? Le fait que l’UPAC investiguait ce projet impliquant la corruption et la collusion dévoilées au grand jour à l'automne 2012 et à la Commission Charbonneau en 2013, cela nous incite à poser cette autre question : pourquoi la 16e Principale (Rectrice) de l’Université McGill (2003-2013), Madame Munroe-Blum, membre de la Commission Trilatérale-Bilderberg (6-7), a été remplacée en novembre 2013 par Suzanne Fortier ? Celle-ci devenue la 17e Principale de l’Université McGill et la première francophone à occuper ce poste(8). Il faut souligner que dans l’Histoire du Québec ce sont toujours des Canadiens français qui prennent la relève quand les hauts responsables anglophones œuvrant dans les institutions publiques se retrouvent dans des situations embarrassantes.

En outre, l’exercice du pouvoir dépend beaucoup d’un conditionnement social visant à berner la majorité. En ce sens, revenir à la charge concernant la dénationalisation de l’État québécois est le principal l’objectif du gouvernement PLQ-Couillard. Mais avant tout, rappelons ce passage extrait de la lettre ouverte citée antérieurement qui fut adressée à l’ex-premier ministre Jean Charest, afin de saisir cette reprise de dénationalisation : Un autre de ces mercenaires est Clément Gignac, celui que la chef du PQ avait qualifié de traître pour avoir travaillé dans les bureaux à Ottawa, au projet cher au gouvernement conservateur de Stephen Harper de créer une commission pancanadienne des valeurs mobilières et qui, depuis juin 2009, est récompensé en devenant votre ministre du Développement économique, de l’Innovation et de l’Exportation.

Avec ce que suit à continuation et contrastant avec les faits antérieurement décrits, qui pourrait douter que le marché des valeurs mobiliers ne sera pas concentré en Ontario ? Les mercenaires de la politique, les traîtres et antinationalistes au sein du PLQ sont les ennemis déclarés de la nation québécoise :

[Québec discerne une «ouverture» du fédéral dans le long contentieux qui les oppose au sujet du projet de commission pancanadienne des valeurs mobilières.

(…)

«Dans un cadre d'ouverture, essayer de trouver une solution qui permettrait au Canada de respecter ses engagements internationaux», a-t-il poursuivi. Joe Oliver avait pour sa part confié au Globe and Mail qu'il voyait une «occasion historique» avec le Québec de développer des politiques économiques à la grandeur du pays, à la suite de l'élection du nouveau gouvernement libéral de Philippe Couillard.

Le fédéral a indiqué que sa nouvelle commission gérera une seule liste de règlements et sera dirigée par un conseil d'administration indépendant. Ottawa a déjà précisé que le siège social serait à Toronto, mais fait valoir que ses dirigeants proviendront de partout au pays.

Au Québec, non seulement le gouvernement, mais aussi le milieu des affaires, souhaitent garder l'expertise exclusive des valeurs mobilières ici, parce que le secteur financier représente 160 000 emplois et 6,2% du PIB québécois, selon les données évoquées par un regroupement d'acteurs économiques de la région de Montréal.](9)

Ce nouvel acharnement de dénationalisation de l’État québécois entrepris par la mafia PLQ, est la conséquence de la dérive nationaliste du PQ, par son manque d’ambition patriotique, d’incohérence de son programme électoral ainsi que par les comportements éhontés et contradictoires de hauts responsables de ce parti.

En définitive, permettre la dénationalisation de l’État québécois afin de pouvoir obtenir les milliards de dollars qui vont servir à défrayer les coûts occasionnés par la corruption, la collusion, les privilèges de la caste politique et des groupes de professionnels tenant en otage les plus vulnérables de la société, est un acte de lâcheté collective. Puisque cette dénationalisation de ressources économiques et financières de l’État québécois ne peut être considérée comme une opération légale et de légitimation de droit, sinon comme une exécrable spoliation revêtue de légalités approuvées par ceux mêmes qui l’ont réalisée(10).

Par conséquent, cette mafia PLQ et ses complices(11) seront, tôt ou tard, traduits devant une cour de Justice indépendante du pouvoir politique et leurs biens obtenus de manières illégales seront confisqués, tel qu’on le fait avec les trafiquants de tout acabit.

_________________

1. Article révélant la surfacturation des travaux dans les infrastructures publiques, engendrée par la corruption et la collusion : La novlangue libérale

http://quebec.huffingtonpost.ca/steve-e-fortin/novlangue-liberale_b_5367699.html

2. Pour plus de détails, consulter Lettre ouverte à Monsieur Jean Charest (Premier ministre du Québec)

http://www.vigile.net/Lettre-ouverte-a-Monsieur-Jean

3. Voir cet exhaustif dossier concernant le pétrole à Anticosti : Pas encore pompé, le pétrole québécois déjà dans des barils étrangers?

http://quebec.huffingtonpost.ca/2014/05/19/petrolia-quebec-partenaires-etrangers-pilatus-maurel-prom-bouygues_n_5355219.html

Et aussi : Pétrolia: Départ d'André Proulx du CA

http://quebec.huffingtonpost.ca/2014/05/22/petrolia-depart-andre-proulx-ca_n_5372012.html

4. Commentaire faisant suite à l’article traitant l’affaire de corruption de l’ex-ministre du PLQ-Charest Fraude et abus de confiance: l'ex-ministre libéral Tony Tomassi plaidera coupable

http://quebec.huffingtonpost.ca/2014/05/20/tony-tomassi-plaide-coupable_n_5358804.html?utm_hp_ref=canada-quebec

5. Voir CUSM: «Personne ne mettait en doute l'intégrité de Porter»

http://www.lapresse.ca/actualites/dossiers/commission-charbonneau/201405/20/01-4768046-cusm-personne-ne-mettait-en-doute-lintegrite-de-porter.php

6. Veuillez consulter Heather Munroe-Blum, 2003-2013

http://www.mcgill.ca/principal/fr/rencontrez/past/heather-munroe-blum-2003-2013

7. Consulter Commission Trilatérale

http://fr.wikipedia.org/wiki/Commission_Trilat%C3%A9rale

8. Voir Université McGill

http://fr.wikipedia.org/wiki/Universit%C3%A9_McGill

9. Pour plus de détails : Valeurs mobilières: Québec discerne une «ouverture» du fédéral

http://www.lapresse.ca/actualites/politique/201405/20/01-4768314-valeurs-mobilieres-quebec-discerne-une-ouverture-du-federal.php

10.Cette autre information confirme le processus mafieux de financement des partis politiques et la surfacturation de travaux publics : Accès privilégié pour Roche au cabinet de Nathalie Normandeau et la partie Fin du chapitre sur le CUSM

http://www.lapresse.ca/actualites/dossiers/commission-charbonneau/201405/22/01-4768826-acces-privilegie-pour-roche-au-cabinet-de-nathalie-normandeau.php

11. Voir SNC, le PDG et les pots-de-vin

http://affaires.lapresse.ca/opinions/chroniques/francis-vailles/201405/22/01-4768753-snc-le-pdg-et-les-pots-de-vin.php


Laissez un commentaire



4 commentaires

  • Jean-Louis Pérez-Martel Répondre

    3 juin 2014

    Une fois de plus l’UPAC se retrouve dans les bureaux de la mafia politico-économico-financière PLQ-Charest-Couillard à la recherche de nouvelles preuves de détournement de fonds publics et de financements frauduleux :
    « Le mandat de perquisition explique que l'UPAC était à la recherche de preuves pour les infractions criminelles suivantes: fraude envers le gouvernement, entrepreneur qui souscrit à une caisse électorale et abus de confiance par un fonctionnaire. »
    Pour plus d’information, consulter Les bureaux du PLQ visités par l'UPAC
    http://quebec.huffingtonpost.ca/2014/06/03/les-bureaux-du-plq-visites-par-lupac_n_5440959.html
    JLPM

  • Jean-Louis Pérez-Martel Répondre

    2 juin 2014

    Plus d'information sur les mafias politico-financières au Québec:
    Commission Charbonneau: France Michaud lève le voile sur ses pratiques de financement chez Roche
    http://quebec.huffingtonpost.ca/2014/06/02/commission-charbonneau-financement-politique-roche-france-michaud_n_5431353.html?utm_hp_ref=canada-quebec
    JLPM

  • Jean-Louis Pérez-Martel Répondre

    26 mai 2014

    Le juge anti-mafia Imposimato accuse le groupe Bilderberg de terrorisme
    http://www.youtube.com/watch?v=9fVDewJx0W4
    [Le groupe international Bilderberg est impliqué dans les attentats tragiques des années 1970 et 1980 en Italie, organisée d'abord par des cellules terroristes fascistes puis par la mafia. C'est le président honoraire adjoint de la Cour de Cassation italienne, Ferdinando Imposimato, qui le révèle à l'occasion de la présentation à Naples de son nouveau livre « La république des tragédies impunies ». « Désormais, nous savons tout de la stratégie de la terreur qui fut mise en place par le réseau Gladio (« Stay behind », ou « rester derrière » en français), appuyé par les services secrets (ceux officiels) italiens », nous confirme Imposimato. « La stratégie servait à entraver l'émergence de gouvernements de gauche, et était orchestrée par la CIA ».]
    JLPM
    _______________
    Note. Ne pas tenir compte de l'ERRATA anterieurement signalé, c'était une erreur de transcription. Bilderberg est le nom correct. Mes escuses.

  • Jean-Louis Pérez-Martel Répondre

    24 mai 2014

    Errata: Bildelberg et non Bilderberg