Le peuple a décidé, prenons-en acte

Tribune libre - 2007



Les résultats électoraux de ce 26 mars 2007 ont de quoi interpeller tous les Québécois et surtout les indépendantistes. L’idée de l’indépendance reçoit encore plus de 40 % d’appui, mais le Parti Québécois n’arrive plus à canaliser le vote indépendantiste. C’était vrai sous Bernard Landry, ce l’est encore plus aujourd’hui. Le PQ a encore obtenu moins de votes qu’à l’élection précédente. Il serait trop facile d’imputer cet échec à la seule personne de André Boisclair. Au contraire, M. Boisclair a fait une campagne parfaitement acceptable.
Le vote indépendantiste ne s’est pas déplacé vers Québec Solidaire, l’autre parti proposant un référendum. Le vote indépendantiste s’est déplacé vers le parti de Mario Dumont. On ne peut attribuer ce transfert uniquement à la question des accommodements déraisonnables ou parce que Dumont incarne un populisme du gros bon sens. Ce qu’il faut comprendre dans l’élection de ce premier gouvernement minoritaire depuis 1878, c’est que 63 % des Québécois veulent d’un État effectif dans plus de domaines ; ils veulent plus de pouvoirs pour le Québec. Pour la grande majorité des Québécois, le statu quo est strictement inacceptable.
Des nationalistes et des indépendantistes ont opté pour l’autonomisme, mais ils ont surtout appuyé un parti qui proposait des actions concrètes, des gestes autonomistes. Le peuple veut un changement, le peuple veut un gouvernement qui gouverne, un gouvernement qui dotera l’État québécois des pouvoirs nécessaires à la réalisation sa mission, servir les intérêts du peuple.
Nous du Parti Québécois savons bien qu’il est impossible que le Québec se développe à son plein potentiel à l’intérieur des limites qu’impose Ottawa. Manifestement, l’option référendaire a été boudée. Le PQ subit une très large défaite. Il est peut-être temps pour nous de proposer une autre façon de gouverner, de revoir notre cadre stratégique.
Félix Pinel

Organisation-MES
P.-S. : Aux candidats défaits, j’espère que vous demeurerez des nôtres pour reconstruire notre parti.


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